Dr Willy SCHMIDT
INFORMATION SUR LES RISQUES INFECTIEUX OPERATOIRES
LIES A LA SURCHARGE PONDERALE
La surcharge pondérale est définie objectivement par l’indice de masse corporelle, qui se mesure par
la formule suivante :
IMC = POIDS (kg) / TAILLE² (m²)
● De 18,5 à 25 kg/m² : poids normal
● De 25 à 30 kg/m² : surcharge pondérale
● De 30 à 35 kg/m² : obésité
● De 35 à 40 kg/m² : obésité sévère
● Supérieur à 40 kg/m² : obésité morbide
Le risque d’infection post-opératoire après la mise en place d’une prothèse totale de genou ou de
hanche est en moyenne de 0,57%.
Ce risque infectieux post opératoire est multiplié par 10 en cas d’obésité morbide avec une IMC
supérieure à 40 ( = 5% d’infections ) .
Le diabète double le taux d’infection indépendamment de l’obésité. Ainsi un diabète chez un patient
souffrant d’obésité morbide génère un taux d’infection post opératoire après prothèse totale de
genou ou de hanche 20 fois supérieur à un sujet à l’IMC normal ( = 10% d’infection).
Il est donc capital de contrôler de façon parfaite le diabète dans la période préopératoire.
(Sources : étude de 7181 patients opérés de prothèse totale de hanche ou de genou)
PROTHESE TOTALE DE HANCHE :
Il a été démontré que la surcharge pondérale augmente de façon significative :
● la durée d’anesthésie
● le temps chirurgical
● le saignement
● les complications
● le taux de luxation prothétique
PROTHESE TOTALE DE GENOU :
Un IMC supérieur à 35 perturbe l’individualisation des centres de rotation des articulations du membre
inférieur, source de troubles de correction des axes mécaniques lors de la mise en place de la
prothèse. Un dispositif complémentaire sur l’implant tibial peut être nécessaire pour optimiser la
résistance mécanique locale.
Les amplitudes articulaires en flexion sont limitées par le contact entre le volume du mollet et le
volume de la face postérieure de la cuisse.
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Les prothèses totales de hanche et de genou ne font pas maigrir. La chirurgie bariatrique (sleeve) ne
permet pas de diminuer les complications observées au cours du geste prothétique.
Les risques infectieux liés à la surcharge pondérale ne sont diminués qu’après 2 ans de perte
de poids et de stabilisation pondérale.