Page 4 sur 20
IV- Principaux exemples
A- Dystrophies musculaires de Duchenne et
Becker
Elles sont toutes les deux dues à une mutation sur le gène de la dystrophine. Cependant la
mutation est moins sévère dans la dystrophie musculaire de Becker. En effet, la myopathie de
Duchenne correspond à une interruption totale du cadre de lecture donc la protéine est
absente. En revanche pour la myopathie de Becker, le cadre de lecture est conservé mais la
protéine n’est pas fonctionnelle.
1- Dystrophie musculaire de Duchenne
Elle touche 1 garçon sur 5000.
Les antécédents familiaux sont très importants à rechercher.
Elle débute généralement avant l’âge de 5 ans et se manifeste par une faiblesse musculaire
progressive et symétrique à prédominance proximale.
On note également une hypertrophie des mollets assez caractéristique due à la fibrose
musculaire. La perte de la marche se fait avant 13 ans.
On peut rechercher un signe de GOWERS : l’enfant n’est pas capable de se relever tout seul
de sa position allongée et doit prendre appui. C’est un signe caractéristique d’un début de
myopathie.
De nombreux essais thérapeutiques sont en cours sur cette maladie (PTC124, techniques de
sauts d’exons,…) .Remarque : L’espérance de vie d’une personne atteinte de myopathie est de
30 ans.
2- Dystrophie musculaire de Becker
Elle touche 1 garçon sur 18000.
Elle se manifeste par une faiblesse musculaire progressive à prédominance proximale.
On note également une hypertrophie des mollets et parfois des crampes musculaires.
La perte de la marche si elle existe auparavant se fait très lentement et après 16 ans.
3- Confirmation du diagnostic
La confirmation du diagnostic de ces deux dystrophies s’appuie sur :
- l’augmentation des CK : elles passent d’une normale à 100-200 unités jusqu’à plus de
10000.
- la biopsie musculaire montre l'absence de dystrophine (immunohistochimie et western
blot).
- la génétique moléculaire