CONVERGENCE DES INTEGRALES IMPROPRES RETOUR AU MENU INTEGRALES RETOUR ACCUEIL 1. Problématique des sujets de concours Il est fréquent de rencontrer des intégrales dites généralisées ou impropres c’est-à-dire dont l’une des deux bornes d’intégration ou les 2 bornes : n’appartiennent pas au domaine de définition de la fonction à intégrer ; sont égales à + ou – Dire qu’une intégrale convergence revient à considérer que son calcul (que l’on n’effectue pas à ce stade et qu’il est parfois difficile à effectuer car la fonction à intégrer n’admet pas de 2 primitive, comme c’est le cas de e x ) conduirait à trouver un nombre réel et non une forme indéterminée ou + ou – . 2. Critères de Riemann Remarque liminaire. Si, au voisinage de l’infini ou d’un point n’appartenant pas à son domaine de définition, une fonction f est équivalente à une fonction g dont l’intégrale est convergente alors l’intégrale de f est également convergente. Par conséquent : Pour répondre à la question de la convergence de l’intégrale, il convient – quasi systématiquement – de se ramener, via des équivalents, aux critères de Riemann à savoir : dx converge si >1 x b b dx dx les intégrales et a ( x b) convergent si < 1 a ( x a) l’intégrale a 3. Autres critères de convergence et de divergence Si une intégrale impropre I est majorée par une intégrale convergente, alors I est également convergente. Si une intégrale impropre I est minorée par une intégrale divergente, alors I est également divergente. 4. Eléments de résolution du problème de la convergence au voisinage de - Si f est paire alors f ( x)dx = 2 0 f ( x)dx . La question de la convergence est alors limitée au voisinage de + et on utilise alors les critères précédents. Si f est impaire alors f ( x)dx = 0. La question de la convergence est alors d’emblée résolue. 5. Exemples introductifs simples Etudier la convergence des intégrales suivantes : a) dx , x dx 2 b) 1 c) 2 1 3 x dx , x2 a) la fonction à intégrer est définie et continue sur *. Le problème de la convergence se pose donc au voisinage de + . Or, d’après le critère de Riemann, on sait que, au 1 voisinage de + , l’intégrale de la fonction converge si >1. Or ici =1 donc x l’intégrale diverge. NB : son calcul conduirait à écrire ln x 2 =lim lnx (pour x ) – ln2 =+ b) la fonction à intégrer est définie et continue sur *+. Le problème de la convergence se pose donc au voisinage de + . Or, d’après le critère de Riemann, on sait que, au 1 voisinage de + , l’intégrale de la fonction converge si >1. Or ici =0,5<1 x donc l’intégrale diverge. c) la fonction à intégrer est définie et continue sur - 2. Le problème de la convergence se pose donc au voisinage de 1. Or, d’après le critère de Riemann, on sait 1 que , au voisinage de b, l’intégrale de la fonction converge si <1. Or ici b ( x b) b=2 et =1/3 <1 donc l’intégrale converge 6. Exemples plus sophistiqués mais TRES CLASSIQUES dans les problèmes de concours. Etudier la convergence des intégrales suivantes : dx , x x 1 1 dx b) , 1 3 x2 1 a) 2 0 c) x n e ax dx avec a>0 et n N , 0 d) e x2 2 dx. 1 est définie et continue sur (le discriminant x x 1 du dénominateur étant négatif, l’équation x2+x+1=0 n’admet pas de solution réelle ; par conséquent, le dénominateur ne peut être égal à 0 . Le problème de la convergence de l’intégrale impropre se pose donc exclusivement au voisinage de l’infini. 1 1 1 2 = avec =2>1. Donc, d’après le critère de Or, au voisinage de l’infini 2 x x 1 x x Riemann, l’intégrale converge. a) La fonction f définie par f(x)= 2 est définie et continue sur - 1;1 . Le x2 1 problème de la convergence de l’intégrale impropre se pose donc aux deux bornes de l’intégrale. Or : 1 b) La fonction f définie par f(x)= f(x)= 1 3 x 1 2 = 1 3 ( x 1)( x 1) . Donc : Au voisinage de –1 : f(x) 1 1 3 2 3 ( x 1) =3 1 2 1 1 3 =3 1 avec 2 ( x 1) 1 ( x 1) =1/3<1 donc, d’après le critère de Riemann, l’intégrale est convergente au voisinage de –1. 1 1 1 1 1 1 Au voisinage de +1 : f(x) 3 =3 =3 avec 1 3 2 ( x 1) 2 2 ( x 1) 3 ( x 1) =1/3<1 donc, d’après le critère de Riemann, l’intégrale est également convergente au voisinage de +1. Conclusion : l’intégrale est convergente. c) La fonction f définie par f(x)= x n e ax est définie et continue sur . La question de la convergence se pose donc au voisinage de l’infini. Or on sait que lim x n e ax =0 quand x . Donc de même : lim x n 2 e ax =0 quand x ce qui équivaut à écrire : 0, 0 / x , x n 2 e ax Soit 1. Dès lors :0 x n 2 e ax <1. Donc : x n e ax < 1 1 = avec =2>1. Donc, d’après le 2 x x critère de Riemann, l’intégrale converge. NB : il est essentiel de retenir cette démonstration avec notamment l’astuce du passage par la limite connue de x2f(x), comme si elle constituait une partie intégrante du cours. x2 2 d) La fonction f définie par f(x)= e est définie et continue sur . La question de la convergence se pose donc au voisinage de l’infini. En outre f (-x)= e x2 2 =f(x) donc f est paire. Par conséquent : e x2 2 dx=2 e 0 x2 2 . La question de la convergence se pose donc finalement seulement au voisinage de + . x2 2 Or on sait que lim x e =0 quand x . Donc de même : lim x ce qui équivaut à écrire : n 0, 0 / x , x n2 Soit 1. Dès lors :0 x n2 e e x2 2 x2 2 n2 e x2 2 ==0 quand x n <1. Donc : x e x2 2 < 1 1 = avec =2>1. Donc, d’après le 2 x x critère de Riemann, l’intégrale converge. NB : il est essentiel de retenir cette démonstration avec notamment l’astuce du passage par la limite connue de x2f(x), comme si elle constituait une partie intégrante du cours. RETOUR EN HAUT RETOUR AU MENU INTEGRALES RETOUR ACCUEIL