L’approvisionnement et l’élimination des déchets exigent un investissement moins
important dans les zones d’urbanisation denses que dans les zones au bâti plus lâche.
L’investissement de raccordement par logement ou surface par étage diminue avec la
densité d’urbanisation. Le volume de matériel est 3 à 5 fois plus élevé dans les quartiers
de maisons individuelles à faible densité urbaine que dans des zones au bâti compact et
dense. Les infrastructures représentent environ 30% du volume total de matériel dans
les quartiers de maisons individuelles à faible densité urbaine, contre seulement 10%
dans les zones d’habitation d’immeubles préfabriqués. Cette dépendance avec la
densité de construction est valable pour toutes les infrastructures techniques.
Tendances
Après la Chute du Mur, la consommation d'eau a radicalement diminué, donc par
conséquence les quantités d'eaux usées dans les égouts: elles ont été à peu près
divisées par deux. L’isolation thermique lors de la rénovation des bâtiments a également
conduit à un recul radical des quantités de chaleur nécessaires de chauffage urbain.
Pour des longueurs de conduite restées les mêmes, ce recul représente 30 à 50 %. Une
grande partie des entreprises de chauffage urbain travaillent déjà dans des zones
déficitaires. Pour rester compétitif avec d'autres types de chauffage et pour assurer le
fonctionnement des centrales électriques et thermiques combinées, le chauffage urbain
est subventionné par les services publics. Seuls les consommations d'électricité et de
gaz ont augmenté avec l’augmentation générale des taxes et des tarifs. Cette
augmentation des prix et des taxes se situe clairement au-dessus de la moyenne
fédérale dans les Länder de l'est.
A l'avenir, le recul de la population accentuera cette évolution négative qui concernera
alors également l'alimentation en électricité et en gaz. Dans les années d’après
Réunification, des investissements élevés ont été réalisés dans l'extension et le
renouvellement des infrastructures, augmentant ainsi la participation aux frais fixes des
charges d’investissement et des amortissements. La participation aux frais fixes se situe
aujourd'hui pour les sociétés d’approvisionnement en règle générale au-dessus des 80%
puisque pour les frais d'exploitation, il s’agit principalement de frais fixes.
Avec une baisse continue du nombre de clients, les entreprises sont obligées de répartir
leurs dépenses sur les clients restants, dans une certaine mesure de les « socialiser ».
Les zones résidentielles denses peuvent être viabilisées à moindre coût. De cette façon,
leurs habitants subventionnent les propriétaires de maison individuelles. À cause d’une
participation aux frais fixes élevée, les prix augmentent, et ce proportionnellement à la
baisse de la demande. Si les sociétés de d’approvisionnement augmentent malgré tout
leurs prix dans une moindre mesure, elles le doivent principalement à leurs efforts de
rationalisation.
Avec la démolition d’immeubles d’habitation en dalles préfabriquées, les entreprises
d’approvisionnement doivent justement subir des pertes financières dans ces zones
qu’elles peuvent raccorder de façon avantageuse. De surcroît, elles doivent réunir les
moyens nécessaires à l’adaptation, la fermeture, la démolition et la reconstruction des
systèmes dans le cadre de la transformation des villes. C’est pourquoi ces charges
supplémentaires devraient être maintenues les plus faibles possibles. Elles doivent être
financées par les responsables. Avec l’implication précoce des entreprises
d’approvisionnement dans la planification de la déconstruction, ces coûts peuvent au