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SOCIOLOGIE DE LA COMMUNICATION
Cours de Monsieur Drouot
Semestre 1
Année 2010/2011
Distinction entre information et communication Error! Bookmark not defined.
Partie 1 : Les prémices des théories de l’information Error! Bookmark not defined.
A) La notion de système Error! Bookmark not defined.
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e feedback Error! Bookmark not defined.
B) Le modèle de Shannon et Weaver Error! Bookmark not defined.
C) Le courant de la cybernétique Error! Bookmark not defined.
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exte d’Agotha KIRSTOF : Le grand cahier Error! Bookmark not defined.
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exte de WEAVER, La théorie de l’information (p. 35) Error! Bookmark not defined.
D
on JACKSON : l’homéostasie familiale (p. 18) Error! Bookmark not defined.
D) Régis DEBRAY : La loi des 3 états Error! Bookmark not defined.
Partie 2 : Les théories relatives à la communication non verbaleError! Bookmark not defined.
A. La dimension cachée Error! Bookmark not defined.
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exte «Communication et proxémie» Error! Bookmark not defined.
B. Le langage silencieux (1959) Error! Bookmark not defined.
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es composantes de la culture Error! Bookmark not defined.
Les notions appliquées à ces composantes 16
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e rôle du langage et le rôle du temps comme acteurs de la communication 17
Partie 3 : Analyse des approches théoriques de la communication de masseError! Bookmark not defined.
A. Le schéma de la communication de masse Error! Bookmark not defined.
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e modèle de LASWELL : la question programme Error! Bookmark not defined.
Bernard CATHELAT Error! Bookmark not defined.
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exte de WATZLAWICK, «On ne peut pas ne pas communiquer» (1978)Error! Bookmark not defined.
B. La persuasion et l’impact sur le public Error! Bookmark not defined.
Partie 4 : Sociologie des NTIC Error! Bookmark not defined.
Avant Propos
Tout pouvoir craint l’information, quand l’information ne sert plus pour sa
communication mais la dessert, il fait tout pour l’étouffer.
Cas Woerth/Bettencourt
Communication de crise de la FFF après le fiasco de la Coupe du Monde
Lanceurs d’alerte (whistleblowers) : personnes ou groupes (particulier, ONG...) qui
découvrent des dysfonctionnements (dans une entreprise, un gouvernement...) d’une
gravité telle qu’ils doivent être dénoncés. Ils les portent donc à la connaissance
d’instances officielles, d’associations ou de médias. ≠ délateurs car ce qui est divulgué est
une menace dommageable pour le bien commun (société, environnement...).
Distinction entre communication et information
Du point de vue de la recherche :
Information : on considère que c’est un contenu soit de texte, soit d’images, soit
de sons, soit tout autre forme de contenu numérique ou analogique.
Communication : c’est le processus qui permet de porter ce contenu, soit
l’information, à la connaissance d’un ou plusieurs récepteurs. Dans un processus
de communication, il faut que soit en présence un (des) émetteurs(s) et un (des)
récepteurs. Avec la communication de masse : il y a un émetteur et une
multitude de récepteurs.
Au sens journalistique du terme :
Information : est un objet qui relève de l’événementiel. Avoir une info, c’est avoir
pris connaissance d’un événement que l’on doit communiquer. C’est dans ce sens
que l’on parle des informations télévisées.
Partie 1 : Les Prémices des théories de
l’information
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A. La notion de Systèmes
a. Les différents types de systèmes
Un système : ensemble d’éléments interdépendants. Cette interdépendance est
telle que si l’on modifie les caractéristiques d’un élément, les autres éléments
proches vont voir leurs caractéristiques modifiées à leur tour.
Il existe deux types de systèmes :
Naturels : comme le système nerveux, digestif, solaire, écologique. Dans le cas du
système nerveux nous avons des éléments interdépendants qui n’existent que par les
autres.
Ex : une blessure dont la douleur arrive de proche en proche au cerveau. Cf : Vol
au dessus d’un nid de coucous de Milos Forman.
Artificiels : système métrique, etc. inventé.
Dans un système se créent des flux internes (interdépendance), mais également des flux
d’information. Un système est toujours placé dans un environnement et en subit les
modifications.
Ex : le système politique français est tributaire des variations du contexte
européen et mondial (ONU, autres Etats,…). Dans ces flux d’échanges il y a
toujours ce qu’on appelle le « feedback ».
b. Le feedback
David Easton (membre de l’Ecole Systémique Américaine), dans L’analyse du système
politique, expose dans les années 60, un modèle baptisé par la suite modèle systémique.
Son ambition est d’offrir aux chercheurs une grille globale d’analyse d’un système politique, afin
de savoir comment le système politique agit ou rétroagit aux événements intérieurs et
extérieurs.
David Easton (né à Toronto au Canada en 1917) est un politologue notamment connu pour
son oeuvre The Political System, qui établit les bases de la théorie systémique en sciences
politiques. Il est également connu pour avoir défini la politique comme une "authoritative
allocation of values", que l'on peut traduire par "répartition autoritaire des valeurs".
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Selon Easton, il y a un deux types d’environnement :
Intra-sociétal : les partis politiques, les groupes de pression, les églises, les
syndicats, l’armée…
Extra-sociétal : composé par les systèmes politiques étrangers et internationaux.
Les gatekeepers sont les gardiens dont la mission principale est de réguler
(qualitativement et quantitativement) les inputs en opérant un travail de simplification
et de clarification.
Ex : les syndicats ou des organisations de l’Etat : préfet, qui filtre les informations
et n’en répercute que quelques unes…
Les outputs sont les réactions, les réponses du système politique. Ils peuvent être :
Des réponses institutionnelles.
Ex : Le discours sur l’Etat de L’Union aux USA ; le discours du trône prononcé
tous les ans par la Reine d’Angleterre devant les Communes et les Lords réunis,…
Des réactions plus simples.
Ex : après les manifestations contre les retraites, Sarkozy s’exprime en Conseil
des Ministres.
Le feedback est modification du système suite aux outputs, c’est un échange
d’information. Si la boucle de rétroaction de fonctionne pas, il se peut que le système soit
en danger de mort.
Ex : Chute de Louis XVI est peut être due au fait qu’il a ignoré les
envies/besoin/revendications de la population à l’époque. La réponse apportée
n’a pas suffit = il n’a pas eu de feedback car Louis XVI n’a pas tenu compte des
outputs.
Plusieurs exemples de l’importance du feedback dans d’autres domaines :
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Syndicats qui prévoient d’autres manifs concernant les retraites, puis les gouvernants
précisent que la majorité a pris sa décision, puis il y a de nouveaux des manifestations,…
Appliqué à une entreprise : si une partie du personnel fait grève alors que l’autre ne fait
pas grève. S’il n’y avait aucun soutien mais que des demandes, le système exploserait.
Dans le cas de l’Ex-URSS le parti n’a peut être pas su répondre aux demandes. Il y avait
des demandes, mais les tentatives de réponses étaient inadaptées. Dans le cas de la
Perestroïka, les tentatives de modernisation ne correspondaient déjà plus aux nouvelles
demandes.
B. Le modèle « télégraphique » de Claude Shannon et
Warren Weaver (texte page 35 Fascicule 1)
Ces deux chercheurs américains ont réfléchi aux modalités d’un processus de transmission
de l’information. Ils étaient à l’aube des recherches faîtes dans ce domaine. Ils ont mis au point
une grille d’analyse baptisée, le modèle télégraphique (ou modèle mathématique).
Ils se sont intéressés uniquement au processus de transmission des informations : ce qu’il se
passe lorsqu’un émetteur lance un message jusqu’au récepteur.
Ce modèle s’appelle ainsi car il ne prend pas en compte le feedback, c'est-à-dire qu’un
processus de communication puisse être circulaire.
Le processus de communication est présenté comme linéaire : de l’émetteur au récepteur
sans aucune retombée.
Ils s’attachent à la qualité du message transmis. La question qu’ils se posent est : y’a-t-il une
distorsion entre le message envoyé et le message reçu ?
Ils font entrer dans les sciences de la communication la notion de rapport signal/bruit
(s’exprime en décibel) et qui décrit qu’un message peut être perturbé lors de sa transmission.
Un ou des bruits émis par une source externe viennent perturber la qualité du signal
le récepteur ne reçoit jamais un message rigoureusement identique à celui qui a été
émis.
Claude Elwood Shannon (30 avril 1916 à Petoskey[1], Michigan - 24 février 2001 à
Medford, Massachusetts) est un ingénieur électricien et mathématicien américain.
Il est l'un des pères, si ce n'est le père fondateur, de la théorie de l'information. Son
nom est attaché à un célèbre « schéma de Shannon » très utilisé en sciences
humaines, qu'il a constamment désavoué.
Warren Weaver (17 juillet 1894, 24 novembre 1978) était un scientifique
américain, mathématicien et administrateur de la recherche. Il est principalement
connu comme un des pionniers de la traduction automatique et comme une
importante figure de la promotion des sciences aux USA à travers la Fondation
Rockefeller. Il a développé en 1944 la théorie de l'information en collaboration avec
Claude Shannon. Il est aussi l'inventeur en 1938 du terme de Biologie moléculaire.
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