Ne trompons pas le peuple

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PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B )
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
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NE NOUS TROMPONS PAS !
NE TROMPONS PAS LE PEUPLE !
Notre pays est au fonds du gouffre. Le pouvoir de Boni YAYI a achevé de le plonger au fonds de l’abime, sur le plan
économique, financier, social, moral. Le trésor public a été dévasté, l’école ruinée, la misère étendue. Le responsable de ce
désastre, Boni YAYI, au lieu de le reconnaitre et d’écouter les cris de tout le peuple se cramponne à sa gestion fasciste,
déprédatrice et peaufine les plans pour se maintenir contre vents et marrées par la fraude et la terreur au pouvoir. Le peuple se
convainc qu’il n y a plus d’autre solution pour le faire partir que celle du soulèvement général.
La critique du pouvoir de Boni YAYI, après celle quotidienne faite par le PCB, est devenue acerbe de la part des
dirigeants et des partis ayant participé aux pouvoirs passés du Renouveau aux côtés de Nicéphore SOGLO et de KEREKOU II et
III. Ces partis et hommes de ces pouvoirs passés du Renouveau, individuellement ou collectivement, pensent que pour mieux
plonger Boni YAYI, il faille se lancer dans la ‘’ glorification ‘’ de leurs règnes passés.
Ainsi, un député, ASSAN SEIBOU dans un document intitulé : « Voici pourquoi le président Boni YAYI doit être révoqué en
2011 par les urnes » écrit : « l’on doit à l’inventaire, reconnaître que Nicéphore SOGLO a en un seul mandat, tenu le pari »
d’assainir les finances publiques, de remettre le pays au travail. Il poursuit : « Lorsqu’en 2006, le président KEREKOU quittait le
pouvoir, les béninois ont reconnu l’œuvre accomplie et l’on pouvait considérer comme acquis pour le Bénin :
- Le maintien de la croissance économique,
- L’assainissement des finances publiques,
- La bonne gouvernance démocratique,……
- Le libre accès aux médias publics,……..
- L’avancée de la lutte contre la corruption. »
Dans sa lettre ouverte à Monsieur le Président de la République, Kamarou FASSASSI en guise de mémorandum contre sa
traduction devant la Haute Cour de justice développe les idées du même genre (Cf Fraternité n° 2673 du 13 septembre 2010).
On doit convenir qu’il s’agit là de mensonges à peine voilés. Non, ne nous trompons pas et ne trompons pas le peuple. Il faut
reconnaître et dire la vérité : les pouvoirs passés du Renouveau démocratique (issu de la Conférence nationale) ont fait le lit à la
dictature de Boni YAYI. En décrétant et en pratiquant l’impunité des pilleurs de l’économie nationale et des criminels politiques,
les pouvoirs successifs de SOGLO et de KEREKOU auxquels ont participé les Bruno AMOUSSOU, Adrien HOUNGBEDJI,
Lazare SEHOUETO, Antoine IDJI KOLAWOLE, Sévérin ADJOVI, Abdoulaye Bio TCHANE ont forgé et produit des hommes
du genre de Boni YAYI. Il faut reconnaitre que ce sont les cuillères avec lesquelles Bruno AMOUSSOU a avoué que lui et ses
pairs puisaient inconsidérablement et impunément dans la marmite publique devant et avec Boni YAYI qui se sont transformées
en la louche de ce dernier. D’ailleurs qui a amené Boni YAYI, si ce n’est pas le cercle des mafieux de KEREKOU avec la
complicité des mêmes profiteurs qui lui ont vendu leurs voix contre des milliards au second tour !
C’est parce que les circonstances des assassinats de Rémy AKPOKPO GLELE, de la disparition de Pamphile HESSOU
ne sont pas éclaircies et les auteurs jugés que Boni YAYI ne veut pas comprendre la levée de bouclier de tout un peuple contre la
disparition de Pierre Urbain DANGNIVO.
On ne peut pas oublier que SOGLO s’est refusé de juger les pilleurs de l’économie nationale à part le malien CISSE. On
ne peut pas oublier que pendant ce temps, les travailleurs devaient subir les affres des mesures du FMI et de la Banque Mondiale
alors qu’il laissait les pilleurs de l’économie libres et les promouvait. On ne peut pas oublier que le règne de KEREKOU II et
KEREKOU III à partir de 1996 a été une suite de scandales: affaire Beta (où les entreprises d’Etat ont été pillées), affaire Titan
(qui a sombré l’OPT), affaire SONACOP (vendue avec les sous de la SONACOP), affaire 70 milliards, affaire crédit relais
SONAPRA, affaire HAMANI, etc. au point où le trésor public était devenu exsangue !!!
On ne peut pas oublier que les élections sous les pouvoirs successifs du Renouveau ont toujours été truquées, dénoncées
même par les protagonistes hauts-bourgeois notamment en 1991 par ZINSOU, en 1996 par SOGLO, en 2001 par SOGLO et
HOUNGBEDJI qui a d’ailleurs qualifié la Cour constitutionnelle de Cour des miracles !!!
On ne peut oublier que tous ces pouvoirs passés ont maintenu la domination de nos langues et cultures sous la langue
française, méprisé nos us et coutumes, divisé les royaumes avec l’érection de rois fantoches, maintenu l’école dans la médiocrité,
bref contribué au retard que notre pays connaît depuis 50 ans.
On ne peut oublier qu’aucun de ces pourvois n’a jamais vraiment écouté les travailleurs qui exigent la publication des
audits des entreprises et administrations publiques, l’élection et la révocabilité des DG aux fins d’une lutte véritable et efficace
contre la corruption et pour une bonne gestion ! Aucun d’eux n’a reconnu les rois et notables comme juges locaux.
Alors, messieurs les profiteurs des pillages passés ne trompez pas le peuple. Si vous voulez du bien pour ce pays, faites
votre autocritique et rangez-vous sous la direction des travailleurs et des peuples du Bénin en lutte pour leur émancipation.
Travailleurs et peuples du Bénin, ne vous laissez pas tromper ! Boni YAYI doit être chassé du pouvoir mais ne soyez pas
amnésiques ! Ne vous laissez pas tirer en arrière !
Ne reculons pas. Allons de l’avant pour une émancipation réelle en vue du développement de notre pays !
Cotonou, le 15 septembre 2010
Le Parti Communiste du Bénin
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