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Chers amis lecteurs, l’Amour du Père pour
nous se fait de plus en plus inventif et irrévocable. Il
nous témoigne pour toujours son affection paternelle
et éternellement et Il veut nous maintenir dans son
Amour qui ne finit pas. Cet incommensurable amour
est comparable à celui qu’a le Bon Pasteur, qui va à
la recherche de la brebis perdue, la retrouve et l’en-
toure de son amour. Les brebis écoutent sa voix et le
suivent. C’est cet appel reçu de Dieu qui motive en
premier notre marche à la suite du Christ et par consé-
quent notre présence dans cette maison de formation. En
cette semaine de prière pour les vocations, il importe pour
nous d’ouvrir au quotidien les oreilles de notre cœur pour
écouter la voix du Bon Pasteur qui résonne toujours en
nous. Avons-nous peur de Lui répondre favorablement?
N’hésitons plus. Répondons-lui.
Laissons-nous conduire par son Esprit qui éclaire
et vivifie, en L’invoquant de manière jaculatoire en
ces termes : Esprit Saint éclaire moi ! Eprit Saint assiste
moi !
Le Bon Pasteur est le Maître du temps et de
l’histoire. Qui regarde vers Lui resplendira sans
ombre ni trouble au visage. Dans cet élan, Il nous
assure de sa proximité, car personne ne peut nous
arracher de la main du Père.
Le Christ est Celui que nous devons écouter et
suivre, parce qu’il est Celui qui nous conduit au Sa-
lut. Duc in altum !
Francis HOUNKANRIN
Un pasteur pas comme les autres !
Chers amis lecteurs,
Dans le langage courant, la figure du
« Pasteur » renvoie foncièrement à une personne qui se
charge d’un troupeau de bestiaux, et à qui le devoir in-
combe d’en assurer la garde et de le paître. Mais à côté,
le pasteur est aussi celui qui, le nourrissant, vit égale-
ment du troupeau. Il l’exploite à son gré et en tire profit,
parfois même exagérément.
Et à ce propos, il nous aurait certainement
été bien difficile d’accepter l’idée d'être comparés
à un troupeau de bêtes anonymes, sans valeur ni
honneur. Bien heureusement, le Christ inverse
cette image et se définit comme Le Bon Berger qui
connaît chacune de ses brebis et les appelle par leur nom.
Pour Lui, elles ne sont pas de vils objets remplaçables,
mais ses biens les plus précieux. Voilà d’ailleurs pour-
quoi il n'abandonne pas la brebis blessée, perdue ou
même malade, qu'elle soit en détresse physique,
mentale, morale ou spirituelle.
Chers amis, ne nous y trompons donc pas !
Par notre baptême, nous formons véritablement un
troupeau qui n’appartient pas à un mercenaire, mais au
Christ, le Berger par excellence. Ce « bon Berger » n'a
rien à voir avec les bergers ordinaires : ceux-là vivent de
leur troupeau. Au contraire, celui dont parle le Christ, et
qui n'est autre que lui-même, sait donner sa vie pour ses
brebis.
Ici donc, et c’est d’ailleurs le fort symbole
de ce temps pascal, ce n'est plus le troupeau qui
nourrit son pasteur, mais ce dernier qui, plutôt
de sa propre chair pait le troupeau. C’est la
merveille du Seigneur, et pour nous, il est et
sera toujours Un pasteur pas comme les autres.
Jérôme Rock DANHOUTO