Sujet: Troublantes révélations de Rosine SOGLO à l`Hémicycle Mar

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Sujet: Troublantes révélations de Rosine SOGLO à l'Hémicycle
Mar 14 Sep 2010 - 13:02
Rosine Soglo fait de troublantes révélations faisant suite à une visite du
chef de l’Etat chez elle
Article publié dans le journal d'informations béninois "Fraternité" (Edition du mardi 14
septembre 2010, Auteur : Karim Oscar ANONRIN).
Le retour de la députée, Rosine Soglo hier au Palais des gouverneurs après plusieurs semaines
d’absence n’est pas passé inaperçu. Elle était venue prendre part à l’ouverture de la 6ème session
extraordinaire de l’année de l’Assemblée nationale. La dame de fer a fait trembler tout l’hémicycle
obligeant le président de l’Assemblée nationale à suspendre la séance dans la précipitation. Tout a
commencé par une déclaration de l’honorable Rosine Soglo suite à l’intervention de son collègue
Augustin Ahouanvoèbla au sujet du point inscrit à l’ordre du jour de la séance plénière.
Il s’agit du point relatif à la seconde délibération de la loi modifiant et complétant la loi 2009-10 du
13 mai 2009 portant organisation du Recensement électoral approfondi (Rena) et de la Liste
électorale permanente informatisée (Lépi). En effet, le député Augustin Ahouanvoèbla a laissé
entendre qu’il ne servirait à rien de revenir sur des lois déjà votées, pour quelque raison que ce
soit, parce qu’elles finissent toujours par être cassées par la Cour Constitutionnelle. Aussi, a-t-il
laissé entendre qu’il vaut mieux que la Cour Constitutionnelle se substitue à l’Assemblée nationale
pour légiférer à sa place. Abondant dans le même sens, la députée Rosine Soglo s’en est
ouvertement prise au président de la Cour constitutionnelle, Robert Dossou et au chef de l’Etat,
Boni Yayi. Avec ce dernier, elle n’a pas du tout été tendre. Elle a fait de troublantes révélations,
suite à une récente visite du président Boni Yayi à son domicile avec des membres du
gouvernement. Faisant allusion à la psychose générale engendrée dans le pays par la disparition de
Pierre Urbain Dangnivo, l’honorable Rosine Soglo a pointé du doigt son collègue Rachidi
Gbadamassi en le traitant de tous les noms. C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les
réactions ne se sont pas fait attendre du côté des députés de la mouvance présidentielle. Très
vivement, le député Denis Oba Chabi a demandé au président de séance, Mathurin Nago de
prendre ses responsabilités en arrêtant l’honorable Rosine Soglo dans ses déballages. Il a été
aussitôt appuyé par le député Eric N’dah. C’était le tollé général au Palais des gouverneurs.
Pendant que certains députés tels que Justine Chodaton et Marie-Ange Leroux calmaient
l’honorable Rosine Soglo, d’autres s’échangeaient des mots durs par rapport à l’incident. Les
députés Daouda Takpara et Eloi Aho ont même failli en venir aux mains. Pour le député Eloi Aho, il
n’est pas question d’arrêter Rosine Soglo dans ses propos. " Elle doit parler. Elle doit parler (…).
Est-ce que le pays vous appartient à vous seuls ? " lança-t-il à ses collègues de la mouvance
présidentielle. Pendant ce temps, le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago avait déjà
quitté l’hémicycle, suspendant du coup la séance. Quelques instants après, quand le calme est
revenu au Palais des gouverneurs, les députés se sont retrouvés pour continuer la séance plénière.
Cependant, les travaux n’ont pas pu démarrer et la plénière a convenu d’un report de la séance
pour le jeudi prochain. Lire ci-dessous les révélations de Rosine Soglo.
Le chef de l’Etat a dit devant témoins : " Les députés, je vais vous cogner, je vais mettre
le pays à feu et à sang ".
"Te voilà revenu monsieur le Président. Je crois que je vous manquais. Mais vous ne m'avez pas
beaucoup manqué. Vous allez me supporter encore longtemps. Il paraît que vous avez dit que
j'étais morte. On m'a appelé de partout pour me dire que j'étais morte. Je me suis dit bravo. Mes
compatriotes me donnent encore 10 années de vie. Le Seigneur là-haut va pouvoir être tranquille,
car si je vais là-bas, je vais mettre le bordel. C'est pourquoi il me laisse rester ici.
Monsieur le Président, je vais dans le même sens que mon jeune frère, mon jeune fils (Augustin
Ahouanvoebla). J'ai demandé à tous ceux qui sont d'accord avec moi que nous votons les lois et
que nous allons toujours voter.
Mais Robert Dossou qui parle de béninoiserie, eh bien c’est lui le premier qui est "béninoiserie"
depuis quelque temps. Je ne sais pas là où il va avec ce qu’il fait. La Cour Constitutionnelle, nous
allons la balayer. Moi, je le jure. Robert Dossou, le premier. Qu'est-ce que c'est que ca ? Tous ceux
qui nous font la loi auront tort. Celui qui dit ca, je vais vous le dire. Votre Président, je vais vous
dire ce qu'il dit sur vous les députés. Qu'il va nous cogner. Dans ma maison, devant moi, chez moi,
assis chez mois devant mon mari, il m'appelle ma chère maman, il appelle mon mari, mon cher
papa. Je crois que ce jour-là, il avait certainement perdu le sens. C’est sûr il a disjoncté. Il a dit :
"Je vais vous cogner". Il a répété ça quatre fois. "Les députés, je vais vous cogner" et terminé en
disant : "je vais mettre le pays à feu et à sang". Oui, je le jure sur Dieu. Je n’étais pas seule. Il y
avait le ministre d’Etat Koupaki qui était là. Il y avait le ministre des finances qui était là. Il y avait
mon mari qui était là. Il y avait mon fils Léhady qui était là. Il y avait le ministre Ganiou (Soglo) qui
était là. Je ne sais pas ce qu’il est allé faire dans cette galère. Il était là lui aussi. Je lui ai dit :
"Vous êtes fou ! Vous allez cogner qui ?". On a entendu Kérékou dire : "Je vais marcher sur des
cadavres". C’est lui le cadavre aujourd’hui, c'est lui. Ceux qui sont en train de parler de mon pays,
qu'ils savent que nous l’avons élu. C’est comme ca qu’il nous traite. Il va mettre le pays à feu et à
sang et il va nous cogner, nous les députés. Mais qu’il essaie de me cogner. Personne ne peut me
cogner dans ce pays. C'est moi qui vais le cogner. Et je peux le matraquer. Je lui ai dit : "je vais lui
faire de la publicité et j’ai même commencé par faire la publicité en France que nous avons élu un
fou à la tête de l’Etat, qui ne respecte pas sa Nation, qui ne respecte pas les populations
béninoises. Il n’a qu'à mettre le pays à feu et à sang. Il n’a pas à dire qu’il va cogner les députés.
Qu'il aille cogner ceux qui l'ont fait élire, les cauris de Fcbe. Il n’a pas fait élire la majorité ici. Alors,
qu’il prenne garde. Que le Président Boni Yayi prenne garde. Il paraît que des gens disparaissent.
Gbadamassi, tu es voyou, tu es loubard, tu es coupeur de route...
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