Les phlébites profondes peuvent être totalement asymptomatiques (par
exemple, dans les embolies pulmonaires, 50% des phlébites affirmées sur les
examens complémentaires étaient asymptomatiques)
Les signes cliniques sont parfaitement aspécifiques (Moins de 50℅ des
phlébites suspectées cliniquement sont confirmées par les examens
complémentaires)
1 -DIAGNOSTIC D'UNE PHLÉBITE SURALE:
Les signes fonctionnels :
- Ils se limitent à la douleur du mollet, plus ou moins violente, spontanée,
mais majorée par la palpation, de siège variable.
- L'anxiété est un signe classique (surtout d'embolie pulmonaire )
Les signes cliniques :
- Signes généraux (signes de pancarte) : Fièvre modérée (38°C), en règle
retardée, avec pouls dissocié (plus rapide que ne le voudrait la fièvre : pouls
de Mahler)
- Douleur à la palpation du mollet, ou provoquée par la dorsi-flexion du pied
(Signe de Homans : bien peu spécifique en réalité !)
- Dilatation des veines superficielles, diminution du ballottement du mollet par
rapport au coté controlatéral.
- Augmentation de la chaleur locale
- Oedème de la cheville (tardif)
- A l'extrême est réalisé le tableau de phlegmatia alba dolens : il existe une
impotence absolue, les douleurs sont très violentes, la jambe est livide, infiltrée
par un oedème important et dur (ne prenant pas le godet), blanc. II existe en
général des signes généraux importants (fièvre) et une adénopathie inguinale.
2-DIAGNOSTIC D'UNE PHLÉBITE ILIO-FÉMORALE
- Elle est secondaire le plus souvent à l'extension d'une phlébite surale
- La douleur est inguinale ou au niveau de la cuisse, en général très violente.
- L'oedème peut toucher toute la jambe, pouvant même s'accompagner d'une
hydarthrose du genou.
- Elle s'accompagne fréquemment de signes urinaires (dysurie, pollakiurie)
- Les touchers pelviens doivent être systématiques, ils sont en règle douloureux
et doivent faire rechercher un empâtement qui signerait une extension pelvienne
de la phlébite.