les PMA « ce sont les pays qui se sont ouvert le plus modérément qui ont connu les meilleures per-
formances »)
Degré d’ouverture d’une économie apparaît également mécaniquement relié de manière inverse à la
taille du pays + question de la position géographique face aux principaux flux mondiaux (Sachs) : ou-
verture est une donnée et la stratégie ne joue qu’à la marge
Libéralisation de l’économie liée à l’ouverture commerciale (« Consensus de Washington ») peut éga-
lement générer des conséquences sociales négatives (« émeutes de la faim ») coûteuses en terme de
développement
2- … justifie une réflexion sur les conditions favorables pour l’impact de
l’ouverture…
Interrogation sur d’éventuelles conséquences négatives de la spécialisation (spécialisation régressive
– Graham - 1923, croissance appauvrissante - Baghwati – 1963) qui peut caractériser principalement
les pays mono exportateurs
Risques de processus de dépendance, d’extraversion et de désarticulation d’économies avec une in-
sertion déséquilibrée dans l’économie mondiale (+ risque d’une ouverture élargie à des flux de capi-
taux déstabilisants) : échange inégal (A. Emmanuel)
Importance du contrôle des conditions d’ouverture (politique commerciale, articulation libre échange
– protectionnisme) selon le modèle des pays d’Asie du Sud-Est et aujourd’hui de la Chine et de l’Inde
Dynamique de croissance suppose également une volonté politique pour assurer le développement
(investissement dans la « couverture des coûts de l’homme)
3- … et amène à identifier des rétroactions entre les deux principes
Degré d’ouverture d’une économie est également lié au niveau du revenu par tête (demandes de diffé-
renciation de la part de la population)
Dynamique de croissance et de développement favorise l’insertion dans le commerce mondial à tra-
vers des gains d’efficacité et de compétitivité mais peut aussi amener l’économie considérée à faire
évoluer sa spécialisation (question de la hausse du coût de la main d’œuvre en Chine à l’heure ac-
tuelle)
Conclusion
Si l’ouverture commerciale à l’international peut apparaître globalement favorable au développement en
favorisant la croissance des économies émergentes grâce aux effets positifs de leur insertion dans
l’économie mondiale, la relation apparaît difficile à cerner précisément et n’apparaît pas automatique :
une ouverture mal maîtrisée, une spécialisation centrée uniquement sur des produits bruts peuvent géné-
rer des conséquences négatives.
Ainsi une ouverture maîtrisée articulant, par exemple, protectionnisme sectoriel et ouverture contrôlée de
certains marchés apparaît comme une formule pragmatique favorable au développement mais sans que
l’on puisse en tirer des « recettes » généralisables sans discussion.
On peut alors retrouver une double interrogation actuelle à propos des conséquences du commerce inter-
national et plus largement de la mondialisation : celle de l’impact du processus à travers l’existence de
gains globaux et celle de la répartition des gains et des pertes de l’intensification des échanges.
L’enlisement des négociations commerciales internationales et l’ampleur des débats sur les politiques
commerciales adaptées soulignent aujourd’hui la complexité de ces questions.