Séméiologie neurologique.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
HYPERTENSION INTRACRANIENNE
- Attention aussi bien dans l’hypertension intracrânienne que dans le syndrome méningé on
retrouve des céphalées. Mais ce signe fonctionnel n’est donc pas discriminant, il faut donc
s’intéressés aux autres signes fonctionnels. Céphalées sont dues dans :
o Le syndrome méningé : méningite ou sang dans espace sous arachnoïdien qui active les
récepteurs à la douleur.
o L’hypertension intracrânienne : activation des barorécepteurs. Ces céphalées sont à
prédominance le matin accompagné de nausées.
- Les hémisphères cérébraux et cérébelleux :
o Contenus pare des structures méningées dure-mériennes (faux du cerveau, tente du
cervelet).
o Au sein d’une boite crânienne inextensible.
o Toute expansion de volume du parenchyme cérébral (du fait d’une tumeur, d’une
hémorragie, d’un œdème, etc.) exerce une pression sur les récepteurs à la douleur situés
dans les méninges, entrainant des céphalées.
o Cette hyperpression gêne le retour veineux du nerf optique (d’où les symptômes visuels).
Ces troubles visuels ne sont que tardifs, tableau d’HTIC avancé.
o Un cône de pression s’exerce vers les espaces ou le parenchyme peut s’engager :
o Entre le bord libre de la tente du cervelet et le mésencéphale : hernie de la
partie interne du lobe temporal appelé engagement temporal.
o Hernie de la tonsille cérébelleuse dans le foramen magnum.
o Engagement sous-falcoriel : déviation de la ligne médiane (de la faux du
cerveau).
- Le syndrome d’hypertension intracrânienne est une urgence vitale : l’engament temporal non
traité évolue vers la constitution d’hémorragies du tronc cérébral, de troubles végétatifs puis de
décès.
o Un des premiers signes de l’engagement temporal est la mydriase ipsilatérale à
l’engagement (du à la souffrance du noyau de la III paire des nerfs crâniens).
I. Symptômes
1. Céphalées
- Typiquement diffuses, « en casque », parfois localisées.
- Souvent intenses, atroces (broiement, éclatement, etc.).
- Réveillant la nuit, notamment au petit matin. Car le maximum de production de LCR est le matin
donc augmente encore la pression.
- Survenant par crises de plusieurs heures.
- Accrues par le moindre effort (marche, rotation de la tête, toux). Augmenté à la manœuvre de
Valsava (toux, à la selle, etc.) expiration glotte veineuse augmente la pression du retour
veineux moins de résorption de LCR (donc transitoirement céphalés augmentés).
- Peu sensibles aux antalgiques usuels.