
ainsi des phases d’accélération conjoncturelle par rapport au taux moyen de croissance de
longue période (expansion), de diminution de la production (on parle de récession pour
désigner une période d’au moins deux trimestres consécutifs de recul du PIB, et de dépression
qui désigne une baisse durable de la production). La crise est le moment de retournement de
la tendance de l’activité économique qui met fin à l’expansion pour déboucher sur une
récession. Enfin la reprise désigne le moment de retournement de la tendance de l’activité
économique qui met fin à la récession ou dépression pour déboucher sur une phase
d’expansion.
Les économistes déterminent la croissance potentielle de la production d’une économie. Il
s’agit de la croissance maximale que peut obtenir un pays lorsqu’il mobilise tous ses facteurs
de production (population active, équipement, productivité) sans déclencher de tension. Elle
résulte de la combinaison de l’offre des facteurs de production : capital (mesuré par la FBCF),
travail (croissance de la population active), et progrès technique (mesuré par la PGF). Les
projections de croissance potentielle reposent sur des hypothèses qui reflètent les tendances
passées observées, et ne constituent donc pas des prévisions.
La croissance effective correspond à la croissance réellement obtenue par le pays. Elle dépend
essentiellement des variations de la demande globale qui comprend la consommation finale
des ménages et des administrations publiques, l’investissement en capital fixe des entreprises,
des ménages et des administrations publiques, les exportations, la variation des stocks.
L’écart de production (output gap) représente l’écart entre le niveau réel du PIB et la
production potentielle. Lors d’une phase d’expansion, l’écart diminue et peut même
s’inverser : la production est temporairement supérieure à son niveau d’équilibre. Dans ce cas,
l’inflation est en augmentation, car il y aura des pressions à la hausse sur les coûts de
production (en particulier les coûts du travail), ce qui augmente les prix des biens et des
services. Inversement, dans les périodes de récession, le PIB croît moins vite que la
production potentielle et l’écart augmente, ce qui se traduit par une augmentation du
chômage. Une économie qui connaît une production effective durablement inférieure à la
croissance potentielle risque de dégrader à long terme son potentiel de croissance (diminution
de l’employabilité, fuite des capitaux…).
B. Comment explique-t-on les fluctuations économiques ?
Document 7 – Sensibilisation – Le krach de 1929
Durant l’ère pré-industrielle, nous étions en sous-production. Les causes des crises étaient
souvent extérieures à l’économie (aléas climatiques…). Ainsi en résultait une diminution de
la production agricole, un envol des prix et l’impossibilité pour une partie de la population de
se nourrir.
Les crises modernes, faisant intervenir la surproduction, sont radicalement différentes : il y a
un excès de production par rapport aux capacités d’achat du marché, aux besoins solvables.
Selon la loi des débouchés, les économistes classiques comme J.B. Say pensaient que chaque
offre créait son débouché. La crise de 1929 va être la démonstration du contraire : la demande
est insuffisante.
Dans les années 1920, le développement d’une production de masse avec le Taylo-Fordisme
permet la consommation de masse, un crédit abondant. Taylor met en place l’OST
(Organisation Scientifique du Travail) : on divise les tâches de production en une série de
gestes très simples qui sont chronométrés et qu’on peut confier à des gens peu qualifiés payés
en fonction de leur productivité.