une conjoncture économique où l`inflation et le chômage persistent

1.2 COMMENT EXPLIQUER L’INSTABILITE DE LA CROISSANCE
NOTIONS:
Fluctuations économiques : On appelle fluctuations économiques les variations de l’activité
économique au cours du temps. Les cycles économiques désignent des fluctuations régulières, qui
proviendraient de la variation d’une ou plusieurs variables économiques. On considère qu’un cycle
est composé de quatre phases : l’expansion, la crise, la récession, la reprise.
Crise économique : On appelle crise économique une dégradation brutale de la situation
économique d'un pays ou d'une zone économique. C’est la conséquence d'un décalage entre la
production et la consommation qui se traduit par une forte augmentation du chômage, par une
baisse du PIB, un accroissement du nombre de faillites, une baisse du pouvoir d'achat…
Désinflation : On appelle désinflation une réduction de l'inflation, dans le cas celle-ci reste
néanmoins positive. Par exemple, un pays a connu une désinflation si l'inflation, le rythme
d'augmentation des prix, est passée de 10 % par an à 3 % par an.
Dépression : On appelle dépression une forme grave de crise économique. Elle consiste en une
diminution importante et durable de la production et de la consommation.
Déflation : On appelle déflation une baisse de l'indice des prix observée sur une période
suffisamment longue (plusieurs trimestres). C’est ainsi un mouvement persistant à la baisse, au fil du
temps, du prix moyen des biens et services, c'est-à-dire du coût de la vie.
Le PIB a globalement augmenté, entre 1960 et 2010 il a été multiplié par 4,3. La croissance est
continue :
- 1960-1975 : Augmentation importante 5,5% par an.
- 1975-2010 : Augmentation moins importante 2,2% par an depuis le choc pétrolier.
Les périodes de croissance de long terme sont calculées grâce au TCAM (Taux de Croissance Annuel
Moyen). Des mouvements quantitatifs de long terme expliquent cette évolution :
- Structurels
- De spécialisation
- De sources d’énergies utilisées
- De population et de capital
Mais aussi des mouvements quantitatifs de court terme :
- De production
- De travail
- De stock
- De variation des prix
Il y a une augmentation du PIB mais la croissance diminue. La richesse continue à augmenter mais
plus l’emploie. La croissance connaît des fluctuations, elle varie à court terme de façon plus ou moins
cyclique.
Depuis 1950 la France n’a connu que 3 années de récession 1974, 1993 et 2009.
Trend : tendance longue de croissance
Fluctuations : Ensemble des mouvements d’accélération ou de ralentissement de la croissance par
rapport à sa tendance de long terme. Pour les calculer on utilise des séries statistiques sur le niveau
de la production, de stock, des prix, d’emplois, carnet d’adresse des entreprises... (Enquête de
conjoncture menée par l’INSEE).
Récession : 1- Deux trimestres consécutifs de recul du PIB (fr)
2- Diminution importante du PIB par rapport à sa croissance de long terme.
Croissance potentielle : La croissance maximale que peut obtenir un pays lorsqu’il mobilise tous ses
facteurs de production (capital, travail, progrès technique). Elle est basée sur :
- La croissance de la population active (solde migratoire, naturel, taux d’emploi, taux d’activité,
politiques structurelles)
- Evolution du rythme de capital (investissements, durée d’usure des investissements, FBCF,
Amortissements)
- Progrès techniques (mesuré par la PGF, dépend du rythme des innovations)
La croissance potentielle est la croissance maximale si elle mobilise tous ses facteurs de production,
sans qu’il y ai de tensions dans l’économie.
Pour transformer la société les PME cherchent à alimenter la population active, alors que les
pays développés rythment les innovations avec d’importants budgets destinés à la R&D et la
recherche fondamentale. (Croissance potentielle de la France 1,5%, des Etats-Unis 3%). Il
faut voir la Cpot comme comme les capacités d’offre de l’économie.
Croissance effective : La croissance réelle d’un pays obtenue par son PIB. Elle est déterminée
par tous les éléments de la demande globale (investissements, consommation,
exportations...).
- Si la croissance effective est inférieure à la croissance potentielle : pas de plein emploi,
baisse des prix, hausse du chômage (tendance déflationniste).
- Si la croissance effective est supérieure à la croissance effective : la Demande est supérieure
à l’Offre donc hausse des prix ; Toutes les capacités de production sont employés donc les
salariés sont en position de force sur le marché du travail ce qui mène à la hausse des
salaires donc des coûts de production et des prix (tendances inflationnistes).
Il faut voir la Ceff comme le résultat de la demande globale.
Output gap : Est l’écart entre la Ceff et la Cpot.
-
Selon Phillips, lorsque le taux de chômage augmente, le taux d’inflation diminue et inversement.
Dilemme des BC à choisir entre le chômage ou l’inflation. Le NAIRU (Non-Accelerating Inflation Rate
of Unemploiement) est le taux de chômage qui n’accélère pas le taux d’inflation. Cette courbe sera
remise en cause pendant les années soixante-dix dans une situation de stagflation -une conjoncture
économique où l’inflation et le chômage persistent simultanément.
La théorie des cycles est réalisée par Schumpeter en 1939, pour lui il y a trois cycles qui se
regroupent :
- Les cycles courts (Kitchin, UK 1923) liés aux stocks.
- Les cycles moyens (Clément Juglar, 1862) liés à l’investissement.
- Les cycles longs (Kondratiev, 1926) liés au progrès technique.
o Kitchin remarque qu’il y a une corrélation entre la variation des prix et la variation
des stocks.
Dans les périodes d’expansion les entreprises pour répondre à la demande mais
produisent plus que nécessaire pour avoir une marge de sécurité. Cette
accumulation de stock accélère la croissance.
Quand il y a une période de ralentissement, les entreprises réduisent énormément
leurs productions car elles vont piocher dans leurs stocks.
Le stockage des entreprises est important dans les fluctuations de la croissance.
Cependant les 30 glorieuses nous amènent à la tertiarisation de la société donc forte
apparition d’entreprises de services, or les services ne peuvent pas être stockés
dans ces cycles prennent moins d’importance.
o Juglar remarque des cycles un peu plus longs (moyens ou des affaires), liés à la
variation de l’investissement, « Les symptômes qui précèdent les crises sont les
signes du grande prospérité ». Lorsqu’il y a de la croissance, une croyance de
croissance infinie s’installe et les agents économiques font des investissements de
plus en plus risqués. La spéculation augmente (investir en pariant sur la hausse). Ces
investissements ne sont pas productifs ils augmentent la valeur des actifs (ce sur
quoi on parie) jusqu’à la surchauffe de la crise et la liquidation.
Après la période de l’après-guerre les banques ont été nationalisées, ce qui altère
les pratiques spéculatives et les règles assez strictes freinent les cycles Juglar. Ils aut
attendre les années 80 pour les voir réapparaître lorsque les banques ont été
libéralisées par Mitterrand. Echec des idées keynésiennes et réapparition des
pratiques spéculatives et des crises financières.
o Kondratieff (1926), définit des cycles longs comprenant phases d’expansion de
ralentissement que Schumpeter associe aux grandes innovations. Apparition d’une
innovation => profits => concurrence => baisse des prix => faillite des entreprises
fragiles ; retournement du cycle.
Le paradoxe de Solow : Un progrès technique se développe sans qu’il fasse augmenter la croissance.
Il peut même faire chuter la productivité. Il faut attendre quelques années avant que le changement
des méthodes de production amène des gains de productivité.
Les crises de l’ancien régime étaient extérieures à l’économie : épidémie, catastrophes,
guerres. L’éco était à la merci des aléas naturels, c’étaient des crises agricoles, chute de la
production donc hausse des prix. C’est le contraire pour les crises modernes, c’est une
production que l’on n’arrive pas à vendre. C’est une crise capitaliste, excès de production par
rapport à la demande solvable, donc baisse des prix pour écouler la production. Cette crise
va à l’encontre de la « Loi des débouchés » de J.B Say qui disait que toute offre de
l’entreprise créait sa propre demande.
Dans les années 1920, tout le monde achète des actions en suivant les leaders d’opinion par
mimétisme (car il y’a présence d’une situation d’asymétrie d’information). Le président Hoover
prétend que l’on peut gagner de l’argent sans risques car pour lui le cours de la Bourse ne peut
qu’augmenter. C’est la surévaluation de la Bourse. De plus les ménages ont recours à des crédits sans
précédent, les « call loans » ou achats à la marge qui permettent d’acheter des actions à 10% de
leurs valeurs en passant par un courtier qui emprunte les 90% restant à la banque. Ce phénomène
provoque un effet levier et multiplicateur sur la valeur de la Bourse.
LA CRISE DE 1929 : Le Krach Boursier
- Les leaders d’opinion pensent à retirer leurs gains (vendre leurs actions)
Baisse des prix
Baisse des profits
Baisse des revenus
Offre > Demande
Baisse de la
Demande
Globale
Baisse du
patrimoine
- De plus la Banque Anglaise manque d’investissement donc elle augmente son taux d’intérêt
directeur. Cela provoque la vente des capitaux britanniques placés à Wall Street, et la vente des
actions américaines détenues par des spéculateurs britanniques pour placer l’argent en banque
et le faire fructifier.
- Par mimétisme les autres spéculateurs vont vendre
- L’Offre est alors supérieur à la Demande donc le prix des actions chute ce qui provoque une
accélération de la vente des actions, tout le monde vend ce qui aboutit à une baisse générale du
niveau des prix : c’est la déflation.
Après le Krach, l’économie est en déficit (budget/recettes négatives), on est en plein cercle vicieux
de la déflation :
Paradoxe de tranquillité : La crise se prépare pendant une période
de croissance
Bulles spéculatives encouragées par :
- Tx d’intérêt faibles des BC
- Les banques commerciales prennent trop de risques et mènent des politiques agressives
- L’Etat quand la législation est trop souple s’endette plus facilement (ex : crédit révolving)
Asymétrie d’information :
- Mimétisme : foi dans les leaders d’opinion, tout le monde investit de la même façon
- Anti-sélection ou sélection adverse : quand on ne sait pas on ne prête à personne. (ex : tout un
quartier)
Déflation par la dette (Ivring Fisher) : Comme les revenus et les salaires baissent, le poids de la dette
est plus important car elle augmente de manière relative à nos revenus. Les entreprises diminuent
donc leurs investissements et la propension des ménages à épargner augmente. Les emprunteurs en
difficultés vont vendre des actifs pour restaurer leur situation et se désendetter. L’apparition des
beaucoup de vente d’actifs fasse a très peu de demande va alimenter la baisse des prix. On aboutit à
un paradoxe en cherchant à se désendetter les agents éco augmentent leur taux d’endettement car
les prix baissent plus vite que la vente : cercle vicieux de la déflation.
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