ÉCONOMIE 1 CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES
1.2 Comment expliquer l’instabilité de la croissance ?
Notions majeures : Fluctuations économiques, crise économique, désinflation, dépression,
déflation
Acquis de 1ère :
Inflation :
Chômage :
Demande globale :
A) L’activité économique est soumise à d’importantes fluctuations
Trend : tendance sur le long terme
Il repose sur des mouvements quantitatifs (↗population, ↗production) et qualitatifs (urbanisation,
qualification, etc.)
La croissance connaît des fluctuations importantes, le PIB varie plus ou moins à court terme avec une
évolution cyclique.
Fluctuation : Ensemble des mouvements de ralentissement ou d’accélération de la croissance par
rapport à sa croissance de long terme.
Se mesure à l’aide de séries statistiques sur la production, le niveau des prix, le niveau
des stocks, le niveau de l’emploi, le carnet de commande des entreprises, etc.
. Expansion (ne pas confondre avec croissance éco) : phénomène d’accélération conjoncturelle du
rythme de croissance de l’économie par rapport au taux moyen de croissance de longue période
Hausse du PIB à court terme.
. Récession (ne pas confondre avec dépression) : 2 trimestres consécutifs de recul du PIB réel d’un
pays (définition française) Baisse du PIB à court terme.
. Crise : Moment de retournement de la tendance de l’activité économique qui met fin à l’expansion
pour déboucher sur une récession.
. Reprise : Moment de retournement de la tendance économique met fin à la récession ou
dépression pour déboucher sur une phase d’expansion.
Croissance potentielle (offre potentielle) : Croissance maximale que peut obtenir un pays lorsqu’il
mobilise tous ses facteurs de production (K + L + Progrès technique), sans tension dans l’économie
(ex : inflation).
La croissance potentielle dépend de : - croissance de la population active
---> France : 1,5 % ; USA : 3 % - transformations structurelles
- évolution du stock de capital
- progrès technique (rythme des innovations)
Le potentiel ne s’use que lorsque l’on s’en sert, sinon il finit par diminuer.
Croissance effective (demande globale): Croissance réellement obtenue par le PIB
La croissance effective dépend de : - investissement
- consommation
- évolution des stocks
- exportations
En clair, la demande effective dépend de la demande globale.
Si la croissance potentielle et la croissance effective diffèrent potentiel économique du pays n’est
pas exploité au maximum.
. Le niveau de croissance des pays émergents dépend de :
- Rattrapage avec une accumulation de capital très rapide
- Transformations de la société qui vont alimenter la population active
. Le niveau de croissance des pays développés dépend de :
(- investissement)
- Progrès technique (rythme des innovations)
Si la croissance effective > croissance potentielle (durablement) :
--> inflation (hausse des prix, car demande > offre ; hausse des salaires, car salariés en position de
force sur le marché du travail)
Si croissance effective < croissance potentielle (durablement) :
--> capacité de production non déployée
--> déflation
--> chômage
Écart de production : Écart entre croissance potentielle et croissance effective.
L’usage des NTIC dans l’économie se développe dans les années 80 économie numérique
Développement des NTIC sans impact sur la croissance jusqu’à 1990/2000, mais cet impact a été
moins important que celui des révolutions industrielles précédentes.
Si demande extérieure ↘ --> croissance effective s’en ressent
« paradoxe de Solow » : Progrès technique se diffuse dans une économie sans engendrer une ↗
croissance
Progrès technique peut même faire baisser la productivité, lorsque facteur Travail ne maitrise pas
l’innovation (ex : secrétaire et son ordinateur). Toutefois, le paradoxe de Solow n’est plus d’actualité
à partir du milieu des années 90
Budget colossal pour l’éducation (1er budget de l’Etat, après la dette) absence de sélection à
l’entrée des universités entraîne 80% d’échec la 1ère année, ce qui coute très cher à l’Etat
L’Etat a du mal à garder les meilleurs chercheurs et ingénieurs car les entreprises privées proposent
de meilleures conditions de travail et de vie
↘ marges liée aux prélèvements obligatoires ne permet pas l’innovation
Faut-il améliorer l’O ou susciter la D ?
Constitution du capital technologique et humain + faible en France qu’aux USA
Lorsque PIB réel > PIB potentiel --> peu de chômage
Lorsque PIB réel < PIB potentiel --> beaucoup de chômage
En France, plein-emploi 7% de chômage
Aux USA, plein-emploi 6% de chômage
Politiques conjoncturelles --> peuvent améliorer la croissance effective par le soutien de la demande
Politiques structurelles --> peuvent améliorer la croissance potentielle
B) Comment explique-t-on les fluctuations économiques ?
Les fluctuations n’ont pas la même explication aujourd’hui que par le passé :
Crise de l’Ancien Régime : raisons extérieures à l’économie (ex : guerres), crises agricoles
notamment (↗prix, ↘production)
Crise moderne : excès de production, faute de demande globale suffisante pour l’absorber, crise
capitaliste =crise de surproduction (↘prix ↗production)
.Loi des débouchés (J-B Say, France) : offre créée par les entreprises crée ses propres débouchés
(demande)
--> Avant 1929 : - Croissance forte
- Chômage faible (5% de la population active)
- Recours massif au crédit (consommation de masse)
Leaders des marchés dictent le cours de l’action et les autres agents les imitent (mimétisme)
Ex : Si tout le monde investit sur Apple --> bulle spéculative --> l’entreprise est surcotée (prophétie
auto-réalisatrice : l’entreprise fait d’énormes profits, et de ce fait investit) asymétries
d’information
Les Investisseurs surévaluent la bourse et les entreprises et placent leur argent là où les taux
d’intérêt sont les + élevés
Éclatement de la bulle car capitaux britanniques se retirent du marché crise de confiance (des
millions de titres sont présentés à la vente pour une demande nulle) Offre abondante donc les
prix ↘, tous les investisseurs vendent en même temps Déflation (↘ prix de production et
revenus) appauvrissement des individus + moins de crédit + chômage massif ↘ Demande
globale prix (Cercle vicieux de la déflation)
Taylorisme : Organisation Scientifique du Travail (OST) taches découpées et chronométrage du
temps de travail pour faire des gains de productivité, qui sont rémunérés pour les salariés (+ on
travaille vite, + on gagne d’argent)
A un moment, croissance effective > croissance potentielle surchauffe de l’économie
Les cycles économiques
Cycles de croissance à intervalles réguliers
Schumpeter établit une classification des cycles dans Les cycles des Affaires (1939) unification des
théories des cycles. Selon lui, 3 cycles se superposent et expliquent les évolutions :
- Cycles courts (cycles Kitchin) : corrélation entre fluctuations de la croissance et
variation des stocks.
- Cycles moyens (cycles Juglar)(affaire) : liés à l’investissement
- Cycles longs (cycles Kondratiev): ↗ prix, production d’emplois (vague d’innovations) suivie d’une
phase d’épuisement
Schumpeter pensait que les cycles étaient liés et que lorsqu’il y avait un retournement de plusieurs
cycles en même temps, nous avions les crises les + graves.
Pendant les Trente glorieuses État contrôle le système bancaire avec règles strictes freinant la
spéculation. Mais avec la libéralisation des marchés financiers (Mitterrand), les cycles moyens
reviennent avec des pratiques spéculatives (échec du keynésianisme) et donc des crises financières.
Est-ce que les innovations majeures auront le même impact que par le passé (cycle long)
Cycle du crédit
Crédits soutiennent la croissance en favorisant la consommation
Crédits aux entreprises ont des fluctuations importantes, et se font sur le long terme. Effet
accélérateur de l’investissement --> variations brutales et importantes
En période d’expansion : perspectives de profit élevées avec bonne rentabilité
placements/investissements, donc les banques accordent + facilement les crédits, mais en supposant
que la croissance va continuer, faible risque d’insolvabilité des clients donc les banques font des
prêts + risqués expansion de la croissance inflation ↗ taux d’intérêts de la BC.
En période de récession : les banques cherchent à se prémunir contre le risque de défaut qui ↗
car les clients s’appauvrissent donc les limitations du crédit sont parfois trop restrictives (prudence
exagérée) pour avoir le de perte possible.
Resserrement du crédit ↘ demande globale mais en refusant les investissements, elle ralentit
l’activité économique. Le comportement des banques est à l’origine des fluctuations de la croissance.
Le paradoxe de la tranquillité
Crise se prépare dans les périodes de croissance selon Hyman Minsky
Agents éco. s’endettent donc les crédits ↗ renforce croissance et confiance en la prospérité. Il y a
alors apparition d’investissements spéculatifs et non plus productifs, souvent encouragés par la BC
qui fixe des taux trop bas, et les banques commerciales qui prennent trop de risques et l’Etat avec
une législation trop souple. (Ex : Le crédit revolving avec des taux d’intérêts élevés (taux d’usure)
sont à l’origine d’1/3 des surendettement)
Mimétisme conduit à des bulles spéculatives intoxication collective
Sélection adverse/Anti-sélection conduit au refus en bloc des crédits ( fin d’un marché)
Avec la crise des subprimes phénomène de la crise par la dette
Irving Fischer excès d’endettement en période de croissance peut mener à une déflation par la
dette en cas de récession Les agents éco. cherchent à se désendetter donc ils vendent leurs actifs
(maisons, actions, voitures) sauf avec offre massive > demande = ↘ prix, donc ↘ production
déflation
En cherchant à se désendetter, les agents éco. ↗ leurs taux d’endettement car les prix ↘ plus vite
que la vente d’actifs (paradoxe).
Chocs d’offre et de demande
Choc économique : modification imprévue et brutale de l’offre ou de la demande.
Choc pétrolier de 1973 ↘ VA et donc ↘ profits, c’est pourquoi ↘ production et ↗ prix pour
maintenir la rentabilité.
Mécanisme cumulatif : ↗ prix entraîne une volonté des salariés d’augmenter les salaires, mais ↗
coûts de production, donc ↘ offre avec ↗ prix donc ↘ consommation (= demande globale), ce qui
entraîne le chômage.
Choc d’offre se traduit par un déplacement du prix et de la qté d’équilibre.
On peut avoir une + ou grande élasticité de la demande selon le domaine de l’offre.
Choc de demande peut avoir des causes endogènes ou exogènes
variation brutale de la demande globale/agrégée (microéconomique)
Insuffisance de la demande anticipée cause fondamentale des dépressions
Entrepreneurs adoptent des comportements mimétiques, car face à l’incertitude, ils suivent les
leaders d’opinion risque d’auto-réalisation.
1 / 11 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !