Rapprochement des sociétés civiles
L’union européenne a débuté sur le plan politico-économique avant de s’étendre progressivement à
de nouveaux domaines sur plusieurs décennies. Le rapprochement franco-allemand qui a suivi la
deuxième guerre mondiale a en revanche placé la société civile au premier plan dès le début avec la
création de l’Office franco-allemand de la jeunesse (OFAJ).
De manière générale, l’objectif fondamental de l’OFAJ est et a toujours été de créer des opportunités
de rencontre et de favoriser la compréhension mutuelle qui en résulte. Cependant, il est encore
possible de renforcer de manière significative le rapprochement des sociétés civiles de ces deux pays
– même parmi la jeune génération. En effet, l’une des valeurs ajoutées essentielles de l’action de
l’OFAJ réside dans la connaissance de l’importance de la coopération de la société dans son
ensemble dans et entre les deux pays. Il s’agit par conséquent d’approfondir et de poursuivre la
mission historique de l’OFAJ.
Ceci est d’autant plus vrai que même pendant la durée de validité du prochain rapport d’orientation,
un sujet touchera la jeune génération et s’imposera à elle dans les deux pays – bien que sous une
forme différente – comme une réalité de la vie d’adulte : les conséquences de la crise économique et
financière. L’aptitude à l’emploi, la formation professionnelle et la mobilité constituent, dans ce
contexte, des facteurs importants pour chaque individu, facteurs dont l’OFAJ a toujours fait l’une de
ses priorités ; il est à souhaiter qu’ils puissent demeurer gages de réussite pour les jeunes, toutefois,
au vu de la situation économique, rien n’est moins sûr.
Le concept de formation recoupe en outre de nombreuses autres expériences interculturelles, qui
peuvent et doivent également se traduire par des échanges de jeunes. La place de l’individu dans la
société, sa responsabilité envers les autres et ses chances dans cette communauté sont des éléments
qui peuvent être considérés de manière transnationale. Le bénévolat, déjà bien établi, illustre par
exemple précisément cette réalité dans ce contexte, car il permet de susciter un engagement citoyen
pour la société en même temps dans deux nations. D’autres champs d’intervention de ce type
doivent toutefois encore être considérés et mis en œuvre.
Inclusion
Le terme « inclusion » décrit – contrairement au terme « intégration » - l’organisation d’espaces
sociaux de telle manière que chaque personne puisse participer à la vie sociale. Il est essentiel de
relancer, précisément sur le sujet de la jeunesse, les discussions actuelles qui déterminent, en
particulier en Allemagne, le débat en matière de politiques de formation, sur la base de la convention
des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées. Bien que le principe de l’inclusion puisse
être envisagé à toutes les périodes de la vie et s’applique également, par exemple, à la configuration
d’espaces sans barrières dans les villes, son application nécessite, dans le domaine de la politique de
la jeunesse, y compris pour les instituts de formation, de relever des défis particuliers. Il est très
probable que, dans les années à venir, le principe d’inclusion influencera le débat public à tous les
niveaux de la société en France et en Allemagne, sur la base des considérations des Nations unies.
La durabilité, un enjeu global
Le concept de durabilité est, depuis quelques années, au cœur du débat social. Ce concept
recouvrant diverses thématiques, de l’écologie à l’économie en passant par les questions sociales, il
est parfois assez confus. L’OFAJ et ses partenaires sont appelés à soulever la question de la durabilité
dans différents domaines. Ceci est d’autant plus vrai que la durabilité devrait justement permettre de
préserver également les chances de vie des générations futures et ainsi celles des groupes cibles de
l’OFAJ. Les différences de point de vue et les diverses approches ne donnent que plus de valeur à une
réflexion et une approche franco-allemandes.