A l’origine de la famine, le problème est climatique avec un déficit pluviométrique de
30 à 50%. Mais le régime en place n’a pas arrangé les choses en désignant le
paysan comme responsable du drame.
II) Malthus.
La production agricole par tête est en baisse.
En 1996, la balance alimentaire était équilibrée, mais actuellement, 10% de la
population est affectée par la disette. Il manque 1 million de tonnes de céréales.
Les historiens ont montré que le système clanique permettait de tenir lors des
famines. Les famines sont un phénomène ancien, observé dans les archives de cet
Etat ancien. On observe les famines régulières dans le Nord et l’Est du pays.
Comme en 1958-59 puis en 1973 et 1984 : à chaque nouvelle famine, il y a plus de
districts touchés. Le phénomène s’aggrave donc. Le nord du pays constitue un
croissant aride : tous les dix ans, les pluies sont insuffisantes et les nappes ne se
remplissent pas. L’étalement des pluies et les arrêts des précipitations pendant la
saison des pluies posent problème.
Le stockage du grain est insuffisamment organisé face aux prédateurs et aux
maladies.
On s’intéresse de plus en plus à la paysannerie traditionnelle, on voit qu’elle est
capable d’initiative. Ces dernières années, celle-ci a montré un grand intérêt pour les
engrais et elle se montre très réceptive au marché. Elle pratique des cultures
rémunératrices, ce qui provoque une amélioration du niveau de vie (café, drogue).
La concentration de la population est importante : on compte 440 hab./km² en milieu
montagneux (à 3 000m d’altitude autour Addis-Abeba) et 100 à 200 hab./km² dans
les hautes terres épargnées par le paludisme et la malaria.
Aujourd’hui, 19% de la population est urbaine contre 5% il y a trente ans : il faut donc
nourrir cette population. L’indice de fécondité s’élève à 5,9 enfants par femme, même
si on constate une baisse des naissances. L’espérance de vie est de 42 ans.
La population exige des autorités l’accès aux soins (le sida touche 6,4% de la
population). Le PIB est équivalent à la moitié du PIB de l’Afrique du Sud. Dans les
discours politiques, on parle de moins en moins de l’Ethiopie comme terre
d’abondance.
On remarque qu’entre deux famines, la population augmente très rapidement, donc
les paysans sont volontaires et innovent.
Les problèmes actuels :
Le paysan n’est pas sûr du lendemain.
Le prix d’achat des surplus est insuffisant.
Absence de prêts.
Maintien de la prison pour dette dans le pays : des familles entières en sont
victimes.
Il y a des zones de surplus mais pas de transport. La solution n’est pas le camion
mais l’âne.
On a peu d’informations car tous les journalistes sont en prison.
Et pourtant, aujourd’hui le gouvernement est plus démocratique qu’autrefois…
Il existe, par ailleurs, une forte pression internationale pour créer de grandes
exploitations agricoles. L’Etat refuse, car cela accélérerait l’exode rural et chasserait
les pauvres paysans. M H Legros, collège Rollon,
Gournay en Bray.