CP006CM L`hystérie au TAT et les Kinesthésies au Rorschach 26

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CP006CM
L’hystérie au TAT et les Kinesthésies au Rorschach
26/03/08
Le TAT : L’hystérie
Question de l’ancrage prégénital alors que dans l’hystérie avérée : problématique
génitale. 1975-80 : discussions houleuses (l’hystérie n’est pas celle qu’on croyait) elle est
toujours au même point et sait se déguiser sous des jours très divers. Les planches sexuelles
habituellement sont traitées sur un mode sexuel mais pas seulement. Les planches 11/ 19/ 9GF
sont traitées sous le mode de la mise en avant de la sexualisation de la représentation plutôt
que d’aborder la proximité des relations prégénitales. C’est une signature hystérique : le
rapproché mère/fille est difficile, teinté d’empreintes prégénitales négativement connotées.
Cf. Textes freudiens de 1931, 1932 sur la sexualité féminine. Freud prend en compte les
éléments prégénitaux dans les fonctionnements psychiques névrotiques où la problématique
est génitale. Reproche de l’hystérique fille à sa mère de ne pas lui avoir donné de soins
suffisants, de bon lait. Ça va venir brouiller les cartes de la revendication génitale. La femme
hystérique demande à être portée, embrassée comme un bébé. C’est une rancune. Cf.
Masudkan, la rancune de l’hystérique. Il explique les relations à double niveau et cette
inévitable incompréhension qui subsiste dont l’imago maternel va être le principal auteur.
Dans le matériau projectif, on a à faire à des représentations fantasmatiques, à des imagos.
Les planches prégénitales, les rapprochés mère-fille sont difficiles à manier. Précipitation
dans le moi-corps sexué plutôt que d’aborder une relation décevante entre la fille et la mère.
Toujours ce reproche oral dans l’hystérie qui recouvre le théâtre œdipien de la névrose. Les
planches 11/ 19/ 7/ 9 sont traitées sous l’angle de la sexualité alors qu’il ne s’agit pas de
planches sexuelles. Annie Anzieu parle d’enveloppes psychiques : met en avant les
enveloppes d’hystérisation dont s’entoure l’enfant prématurément face à une mère
insuffisamment disponible (dépression vraie). L’enfant oppose une hystérisation de
membranes de vibration de l’ensemble du corps plutôt que de se confronter au vide.
L’hystérique se guérit par la sexualisation du manque relationnel par rapport à la mère. Ces
planches sont teintées d’un climat persécutif alors que ce n’est pas la problématique
essentielle. Face au féminin des éléments de désorganisation potentielle alors qu’on reste dans
la névrose. Face à l’imago maternel ça va pas, émergences en processus primaire sauf si on à
une mère en avant du moi corps avec une sexualisation qui tient lieu d’enveloppe corporelle.
LE RORSCHACH : les kinesthésies
Le déterminant kinesthésique c’est une « trouvaille ». Comment voir des mouvements à
partir d’une tâche fixe. On est dans le dessin animé avec création du mouvement. C’est
véritablement une projection du sujet. C’est ce plus qui va être apporté à l’image : profondeur/
mouvement. Cette spécificité des épreuves projectives c’est une mise à l’épreuve des
capacités de représentation du sujet en plus de ce qui est sur l’image. En l’absence d’une
figuration manifeste c’est une création d’un espace de figuration. Mettre à la place de la tâche
du vivant en mouvement. Les kan peuvent avoir la même fonction que les K : créer de
l’animation où il n’y en a pas, c’est halluciner l’objet qui n’est pas physiquement présent dans
le champ perceptif. Le sujet se représente une expérience alors que l’objet n’est pas figuré.
On est dans un espace psychique. Cette capacité à halluciner l’objet absent et le présentifier,
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ça a un rapport avec une élaboration de la position dépressive, avec la structuration d’un objet
interne, fiable et consistant.
Le fait qu’il n’y ait pas de kinesthésies dans un protocole est souvent constaté dans la
plupart des psychoses et également dans certains processus dépressifs. Dans tous les tableaux
cliniques « démentalisés » l’absence de kinesthésies renverrait à cette insuffisance de travail
de mentalisation. Dans un état dépressif aigu les représentations sont indisponibles et puis
elles reviennent. Le dénominateur commun peut être cette incapacité à halluciner l’objet
présent. Les obsessionnels utilisent beaucoup de kinesthésies : toutes les représentations sont
sursaturées et de préférence les représentations agressives. La kinesthésie rend compte de
cette création du sujet, c’est ce qui manque dans la psychose, dans la dépression grave. Ce qui
est important pour l’adéquation au réel perceptif c’est que le support formel reste observé
sinon on peut être dans des créations délirantes. Tenir compte de la dimension formelle dans
la kinesthésie. Toute kinesthésie est toujours forme, mouvement, quelques fois bien vue
quelques fois mal vue.
Espace intermédiaire entre voir/imaginer, voir/ fantasme, dedans/dehors, perception/
illusion, réel/imaginaire  c’est l’espace transitionnel (jeu et réalité, Winnicott). L’espace de
création est un espace de plaisir créatif partagé. Quand le sujet peut jouer dans cet entre deux,
la kinesthésie a vraiment sa fonction de régulation qu’on ne peut jamais attribuer de manière
automatique. Question de la communicabilité du message. Il y a cet échange comme
fonctionnement sinon sphère très narcissique, autistique.
K et kan : toujours un support formel. Il faut qu’il y ait un verbe d’état ou un verbe
d’action. Quelle que soit la conjugaison. Tout ce pôle identificatoire. « 2 vieillards immobiles
sur leur banc » : intériorisation de cette inaction. Quelque fois tout un déroulement temporel.
« Des gens qui s’embrassent, qui se saluent ». Planche IV : « Un géant, il est assis sur un
tabouret ». Le fait de souligner l’immobilité n’est pas un hasard. Participes passés indiquant
la posture. Les enfants souvent ne vont pas utiliser le verbe : « le très gros monsieur » planche
IV sera coté par certains K.
kp : dimension projective extrêmement parlante mise en avant mais l’élément formel
n’est pas du tout présent.
kob : mouvements assez intenses orientés du bas vers le haut pour certains cliniciens.
La forme d’un volcan c’est la forme même si le contenu est explosif. Tenir compte aussi des
touts petits mouvements fins ex : une feuille qui tombe. Dans certains pays une flèche vers la
haut ou le bas. Ex : mouvement de l’eau qui coule.
Quand il n’y a pas de kinesthésie, essayer dans un second temps grâce à notre étayage
d’inviter le sujet à voir ce que d’autres voient en mouvement. C’est toujours un
questionnement par rapport à la réceptivité qu’il a par rapport à l’étayage. Parfois on peut
faire deux psychogrammes dont un pour l’enquête. Quand il y a une grosse différence, ça vaut
la peine, ça peut marquer la capacité du sujet à changer par l’intermédiaire du psychisme du
clinicien.
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 L’analyse des K
_Processus de pensée
_ Composante pulsionnelle (affect+ représentation)
A/ Les processus de pensée
La qualité des processus de pensée dépend d’abord de la qualité perceptive de
l’engramme et du degré d’élaboration de la réponse. Les repères perceptifs dans un K c’est le
caractère humain reconnaissable. C’est l’aspect purement perceptif : ça ressemble ou non à
des humains. A l’enquête : comment les voyez-vous ? Il y a des représentations
conventionnelles, classiques. Activités associées à du féminin : deux femmes qui lavent le
linge. Dimension identificatoire à propos des composantes pulsionnelles. Ce qui est important
c’est de préciser le caractère humain. Du point de vue des processus de pensée, la kinesthésie
a toujours un aspect de dynamisation et d’enrichissement de la pensée. La kinesthésie
disparaît dans la déficience intellectuelle. Elle participe à l’organisation de la pensée,
mouvement très élaboré. Véritable enrichissement de la pensée. Quand il ya désorganisation
de la pensée, certaines réponses kinesthésiques peuvent être parfaitement désorganisées avec
une prévalence des processus primaires, prévalence de l’activité projective au lieu de l’activité
perceptive. Souvent cotée K- avec une pensée arbitraire dans laquelle on retrouve un surcroit
de tentative de liaison.
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