
Stage EA, A. Beitone - 4 - CR, L. Auffant
Lien entre innovations et finance (marché des options car les contrats à terme fermes ne
permettaient pas toujours de se protéger correctement et surtout empêchent de bénéficier
d’une évolution des cours favorable).
Option = se protéger contre l’évolution défavorable et saisir le gain si l’évolution du cours
nous est favorable. Ici la prime est plus élevée car celui qui vend l’option prend un risque
potentiellement illimité, alors que l’acheteur d’option risque dans le pire des cas de perdre le
prix d’achat de l’option (prime).
La globalisation est donc la réponse à la mondialisation des économies et à l’instabilité accrue
des marchés financiers. La question centrale c’est le décalage entre le développement des
nouveaux produits et des nouveaux marchés d’une part, et la mise en place des instances de
régulation d’autre part. Par exemple la négociation Bâle 1 a été lancée en 1987 à la suite du
krach financier mondial. La mise en place des mesures adoptées a été très lente. Elle s’est
étendue jusqu’en 1997… date de déclenchement d’un nouveau krach financier !
IC : les 3 D (ce triple mouvement a déjà été vu en 1ère). Deux points à présenter :
1er point : des acteurs sociaux ont promu cette décision : ce sont les Etats qui ont décidé des
3 D. ex loi bancaire de 1984 en France. Le système bancaire était alors perçu comme trop
rigide, le cadre semblait très peu concurrentiel.
Ce mouvement des 3 D a alimenté un développement de la finance de marché qui n’a
bénéficié, pour l’essentiel, qu’à deux acteurs : l’Etat (il peut émettre des bons du Trésor sur
un marché plus profond et plus liquide) et un petit nombre de grandes entreprises qui ont eu
accès au financement à court terme (émission de billets de trésorerie). Pour les ménages le
cadre reste peu concurrentiel (cf. démarches pour changer de banque…)
.
Réf : CEPII, L’économie mondiale 2013, La Découverte, Coll. Repères, 2012. Chapitre rédigé
par J. Couppey-Soubeyran et G. Capelle-Blancard
2ème point : les 3 D ont provoqué des changements effectifs : la pression de la contrainte
extérieure qui en 1982-83 concernait les transactions courantes s’est déplacée vers la sphère
financière (tensions internationales sur les taux d’intérêt).
3.2 Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier ?
Idée de l’instabilité endogène des économies de marché : dette, boom, crise
Phase d’expansion du cycle alimentée par un climat de confiance, une offre de crédit par les
banques et une demande de crédit par les agents économiques non bancaires (la dette).
La dette commence par nourrir le boom : grâce au crédit, la demande augmente, le taux
d’utilisation des capacités de production augmente, la croissance s’accélère (optimisme,
euphorie).
Qu’est-ce qui déclenche la crise ? Pendant le boom, le taux d’endettement des agents non
bancaires a augmenté, à un moment les banques vont considérer que ce taux est trop élevé,
elles contractent l’offre de crédit ce qui crée un choc négatif sur la demande puis un processus
cumulatif de retournement lui-même autoentretenu (faillites, chômage…).
Puis le niveau d’endettement ayant été réduit, les agents économiques non bancaires les plus
fiables se remettent à emprunter…
(à relier au ch 1.2 de sciences éco : cycle du crédit)
Voir l’étude critique de la désintermédiation dans le livre de J. Couppey-Soubeyran, Monnaie, banque, finance,
PUF, Coll. Licence, 2ème éd. 2012