Cours n°5 : soins infirmier 3/11/2008 EXTENTION TRANS OSSEUSE ET OU TRACTION SUSPENSION Objectifs pédagogiques : définir l’extension trans-osseuse citer les buts de ce traitement citer les indications de cet appareillage expliquer le principe de ce traitement orthopédique énumérer les actions à mettre en œuvre pour contrôler la bonne installation 1. Définition : appareillage orthopédique permet de maintenir un membre ou un parie du corps en extension dans son axe la traction consiste en une force de traction appliquée à une partie du corps ou à une extrémité pendant qu’une contre extension dans la direction opposée. Cette contre-extension est constituée par le poids du corps L’extension met le membre en élévation 2 types de tractions : o Par broche o Par bandes : traction collée 2. Buts de la traction suspension : Permet de réduire et de maintenir un foyer de fracture dans l’alignement du membre Traitement d’attente chez les patients à risques (mauvais état général, polytrauma avec détresse vitale Evite les déformations des membres après une fracture Favorise la consolidation osseuse Evite les complications d’un traitement chirurgical (retard de consolidation, infection…) Favorise la mobilisation des articulations Limite les points d’appui Lutte contre les contractures musculaires Soulage la douleur 3. Indications : A titre d’exemples : o Fracture du fémur chez l’enfant (< 7ans) o La fracture du cotyle : évite que la tête du fémur n’appuie sur le cotyle o Fracture de la diaphyse fémorale : en attente d’une intervention o Fracture du bassin, du tibia o Luxation de PTH chez le sujet âgé o Parfois fracture de l’humérus 4. Le principe de la traction par broche : Introduction sous anesthésie locale ou générale (au cours d’une intervention chez un polytraumatisé par exemple), d’une broche trans-osseuse, reliée à une atèle en U L’attelle est posée à distance du foyer de fracture L’attelle sert à la traction, l’étrier à la suspension La force de traction est exercée par un système de poids et de poulies La contre extension est réalisée par le poids du malade, les pieds son surélevés Radios de contrôle tous les 8 jours En place 6 à semaines, le temps d’une consolidation suffisante. 5. Principe de la traction collée : Chez l’enfant avant 7 ans, dans les fractures de la diaphyse fémorale Permet une réduction progressive et continue Traction au Zénith Système de bandes adhésives mises en traction par 2 poulies et nu poids Au bout de 3 semaines, un plâtre peut être posé 6. Préparation du matériel : lit équipé d’un cadre poulies ficelle des poids jersey (pour éviter l’équin du pied) attelle en U étrier 7. Préparation du malade : In formation par rapport à la traction Peut se faire sous AG ou sous anesthésie locale Installation pouvant paraître barbare, mais : o Soulage bien le patient o Ne provoque pas de douleurs 8. Soins infirmiers : En retour de bloc immédiat : a. Installation du patient, qui restera alité le temps de la traction b. Consulter les prescriptions médicales c. Prise et relevé des constantes hémodynamiques : pouls, PA, température d. Surveillance locale du membre et de la traction Surveillance du membre : Couleur (rosé, blanc…) Chaleur (chaud ou froid) Sensibilité (au contact des doigts) Motricité (tenir compte de l’immobilisation du membre induite par traction) Vérifier la présence des pouls du membre (pouls pédieux pour MI, radial, huméral si MS) Installation du patient Expliquer au patient comment se mobiliser o en position de décubitus dorsal o le membre doit rester dans l’axe o les poids ne doivent pas être retirés (faille, amis) Si traction au membre inférieur, un perroquet peut être utilisé pou soulever le bassin. Les autres membres peuvent être mobilisés normalement Mettre à sa disposition sonnette, téléphone, table de nuit…etc Surveillance du patient : Douleur : évaluer et traiter sur prescription médicale Le sommeil : risque d’être perturbé du fait du décubitus dorsal Les gestes quotidiens : aide à la toilette, aux besoins Education au patient. Il doit prévenir : o En cas de douleurs o En cas de chute des poids Surveillance de la traction : Vérifier l’absence d’obstacles sur les différentes ficelles (objets posés sur le lit) Pas de nœuds dans les ficelles Poulies dans l’axe L’attelle en U ne doit pas buer sur le cadre Poids correspondent à la prescription, ne touchent ni sol, ni lit Installation du pied en position anti équin Pieds du lit surélevés. Gestes à proscrire Enlever brutalement les poids Relever brutalement la tête du lit Actions en regard des complications de décubitus : Risques d’altération de l’état cutané o Escarre aux talons sous le jersey : prévention par éffleurements réguliers aux ponts d’appuis ; pas de plis au niveau des draps, pas de miettes dans le lit, hygiène +++ ; surveiller l’hydratation et l’alimentation du patient Risque de thrombose veineuse o Patient sous anticoagulants, surveillance d’apparition des signes de thrombose : rougeur, chaleur, douleur, œdèmes au niveau du mollet ; diminution du ballottement du mollet ; signe de Homans : (douleur au niveau du mollet lors de la dorsiflexion du pied ; association d’un fébricule (30°) Risque infectieux o vérifier l’absence d’écoulement, de rougeur, d’inflammation au niveau des points d’insertion des broches o Soins de broches avec un antiseptique puis laissé à l’air libre selon protocole du service Risque de stase urinaire et de constipation : o Alimentation riche en fibres o Hydratation o Surveillance des urines : fréquence, aspect, brûlures à la miction o Surveillance de la température Risque d’encombrement bronchique : o Tête du patient légèrement surélevée (en proclive 30°) o Surveiller l’encombrement Kinésithérapie : o Mobilisation passive ou active des membres o Limiter les pertes musculaires Ablation de la traction : Se fait après contrôle radiologique Se fait au lit du patient par le chirurgien Retrait des poids et tractions Antisepsie rigoureuse de la peau et de la broche La broche est ensuite coupée au ras de la peau d’un côté, avant de la tirer de l’autre Pansement au niveau des anciens points d’insertion du matériel Le patient sera verticalisé de manière très progressive par le kinésithérapeute, à l’aide d’un plan incliné de verticalisation