La nourriture et les Français: Une histoire d’amour (Les numéros correspondent aux slides de la présentation PPT du même nom) 1 Si la France n’est pas le seul pays à avoir une grande cuisine, la nourriture et la gastronomie y tiennent une place à part. D’où viennent cette gourmandise et ce culte du bien manger et du bien boire? La faute en revient, aux Gaulois, au Valois, à l’Eglise et à Louis XIV... 2 L’historien Jean Robert Pitte, dans Gastronomie française, n’hésite pas à remonter jusqu’aux ancêtres des Français, les Gaulois. « En Gaule, la bonne chère est inséparable de la vie politique et sociale » et c’est sur cet axiome que va se bâtir la tradition gastronomique française. Dès les débuts de l’ère chrétienne, un géographe grec et un voyageur latin confirment « l’excellence de la nourriture gauloise », notamment de sa fameuse charcuterie. Après la conquête romaine, les oies du nord de la France ont d’une telle réputation que des serviteurs les acheminent à pied et par troupeaux entiers jusqu’à Rome. Dès cette époque, la Gaule est aussi un pays exportateur de fromages. Les Gaulois ont légué aux Français cette tradition de convivialité à table qui a traversé les siècles. Voilà donc le secret de l’art de vivre français: Associer des bons petits plats a la convivialité. 3 La cour de France est donc le creuset de la grande cuisine, la table était et est toujours un moyen de gouvernement et d’influence politique. La reine Catherine de Médicis au XVIe siècle apporte le raffinement dans l’art de la table française avec l’usage de la fourchette. En 1532, Rabelais dans son livre Gargantua,, crée un dicton sur le vin,: « Lever matin n’est pas bonheur ; Boire matin est bien meilleur. » Quant au roi Henri IV , il n’a pas eu besoin d’un directeur commercialisation pour le conseiller sur sa campagne promotionnelle en faveur de l’élevage de poules car il a réussi la plus belle campagne de publicité de tous les temps avec sa fameuse poule au pot tous les dimanches. Voici la célèbre citation qui l’a rendu célèbre. (voir slide) C’est parce que la gourmandise joue un rôle de soupape par rapport à d’autres vices, jugés plus graves, que l’Eglise catholique se montra tolérante en France vis-à-vis de ce « péché ». Parallèlement, le développement de l’imprimerie permit une large diffusion des ouvrages consacrés à la cuisine. Mais le véritable essor de la cuisine française s’opère avec Louis XIV. Les repas somptueux, mis en scène de façon théâtrale, les nombreux plats et les préparations reflète la structure politique pyramidale qui remonte à la personne du roi. M. de Saint-Simon, chroniqueur de la vie de la cour, rend hommage à Louis XIV pour son grand appétit, qui encourage le service à la française (tous les plats sont servis en même temps, la disposition des convives respecte un plan de table bien précis). C’est l’époque où La Varenne publie le Cuisinier français, un livre de cuisine très populaire. Pour l’historien Anthony Rowley, c’est bien Louis XIV qui a donné à la gastronomie sa suprématie nationale. On lui doit aussi d’avoir cultivé l’art de la conversation à table, car, en France, on n’aime le plaisir de manger, et aussi celui d’en parler, pratique qui surprend souvent les étrangers. 4 C’est aussi à cette époque que Molière écrit cette phrase célèbre dans sa pièce de théâtre l’avare « Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger ». Pour qu’un des plus grand dramaturge français, Molière, ait rappelé ce principe dans l’une de ses pièces en dit long sur le penchant français pour le plaisir de la table! 5 L’autre grande révolution en matière de gastronomie date du XVIIIe siècle avec les « bouillon », qui sont les premiers restaurants. On y installe des clients devant des petites tables recouvertes de nappes. Le restaurant est un réel succès auprès du peuple, surtout pendant la révolution, lorsque Les grands cuisiniers de la noblesse, privés de leur emploi parce qu’ils n’ont plus de têtes à nourrir doivent ouvrir leurs restaurants pour continuer leur métier. C’est ainsi que, sous l’influence de la Révolution française, la grande cuisine est descendue dans la rue. Il y a débat sur quel est le plus vieux restaurant à paris. En voici un : Un des plus vieux restaurant de Paris ouvert en 1680 “ à la petite chaise” à servit une clientèle de choix au fil des ages en passant du régent Philippe d'Orléans avant le règne de Louis XIV jusqu’au président Mitterrand. Vaut le détour si vous allez a Paris ! 6 Après la Seconde Guerre mondiale, la volonté, d’oublier les temps difficiles, et l’équipement en biens ménagers, expliquent cette soif d’apprendre l’art de bien cuisiner. La cuisine reste l’affaire de la maîtresse de maison; c’est la grande époque des guides pratiques et de la cuisine bourgeoise. Les célèbres cuisiniers GILBERT et Escoffier vont faire le dernier pas pour codifier la cuisine. La langue de la cuisine devient alors universelle. 7 Les Français à table. Et pour le Français moyen alors! Même si le déjeuner d’affaire est toujours aussi répandu en France. « C’est chez nous que les gens d’affaires dissèquent leurs bilans ou signent des contrats », rappelle le chef d’un restaurant à Paris, la plupart des jeunes vont souvent au fast food et l’on mange son sandwich baguette jambon beurre avec plaisir le midi dans un café. Les cafés ont des menus fixes le midi pour des prix très raisonnables et la plupart des gens qui travaillent ou se baladent en profité. Les Français attachent toujours une grande importance à leur alimentation. Ils formalisent plus que d’autres leurs repas et, surtout, ils y consacrent plus de temps. Le modèle traditionnel du repas complet (une entrée, un plat, du fromage et/ou un dessert) n’est guère remis en cause surtout au dîner. Le soir, toute la famille est ensemble. On dîne tard, vers huit heures, parce que tous les membres de la famille rentrent à différentes heures. Le dîner reste en France l’occasion de se retrouver en famille et les Français prennent leur temps et cuisinent des repas chaud. On commence parfois avec l'apéritif, mais on finit toujours avec fromage et dessert. L'apéritif avant le repas est une habitude assez rependue chez des Français surtout quand ils ont des invités. Un bon verre du vin, accompagne chaque déjeuner et dîner. Les Repas typiques de la journée dans la vie d’un Français sont: Le petit-déjeuner Avec Café, thé ou chocolat Pain, beurre et confiture, croissantes ou céréales Le déjeuner et Le dîner avec 1 entrée froide ,chaude ou une soupe 1 plats chaud ou froid accompagné de légumes du Fromage 1 dessert et café, thé ou infusion En montagne on privilegie les aliments caloriques comme les laitage, la charcuterie les alcohols forts En bord de mer les plats a base de poisons et crustacés Dans les terres les produits du terroir, volaille et charcuterie mais la tendance de nos jours est la cuisine rapide. Du coup des problèmes de surpoids arrivent en France. Exemple d’un Repas de fêtes typique Entrées : huîtres, fruits de mer, foie gras Plat principal avec une volaille (dinde- caille, chapon, faisan, pintade farcie) Ou du poisson (saumon), homard et des légumes bien sûr ! Fromage et salade Bûche de Noël sous forme de gâteaux ou de glace Les plats préférés des Français Une Étude a été réalisée en 2006 pour le magazine Notre Temps auprès de 1000 personnes représentatif de l'ensemble de la population La Question était : Pouvez-vous m'indiquer, parmi les différents plats, les deux ou trois que vous préférez? On pourrait penser que le plat favori des Français est de loin le steack-frites. Eh, bien non, le champion, c’est la blanquette de veau avec 24%* d’opinion des personnes interrogées suivi de près par le couscous et les moules frite. Viennent ensuite la côte de boeuf, le bœuf bourguignon et le gigot d’agneau. Le fameux bifteck frites ne recueille que 12% des préférences au même niveau que la fondue bourguignonne ou la choucroute. Blanquette de veau 24 % 1 Couscous 21% (2) Moules frites 20% (3) Côte de bœuf 18% (4) Boeuf bourguignon 17% (5) Gigot d’agneau 17% (5) Pot-au-feu 16% (7) Lapin à la moutarde 14% (8) Spaghetti à la bolognaise 13% (9) Steak frites 12% (10) Fondue bourguignonne12% (10) Choucroute 12% (10) Avez vous une idée sur une habitude des Français à table que les étrangers trouvent mal élevée? Tremper sa tartine, son croissant ou biscuit dans son café tait ou son chocolat. Cette coutume très répandue a beaucoup d’attrait pour celui qui la pratique. Le beurre de la tartine fond dans le chocolat et la confiture glisse au fond du bol mais c’est tellement bon … On trempe aussi son pain dans son assiette pour essuyer la sauce ou les mouillettes (petit morceau de pain long et fin recouvert de beurre) que l’on trempe dans son oeuf a la coque. AHHH !!!! me direz-vous et le morceau de sucre que l’on trempe dans la liqueur ou le cognac ou le café et que l’on appelle prendre un canard… Interrogés dans un autre sondage sur le choix d’une soirée s’ils disposaient de (200 dollars), les Français ont répondu d’abord « un repas pour deux dans un grand restaurant » (50 %) avant « une soirée de gala dans un grand théâtre » (32 %). C’est dire l’importance de la gastronomie pour les Français qui la considèrent (à 92 %) comme un élément essentiel du patrimoine national. À en croire les sondages, les Français apprécieraient surtout les restaurants en tant que lieu de rencontres et de convivialité. On va d’abord au restaurant pour discuter, se retrouver entre amis ou en amoureux. Il arrive souvent que l’essentiel de la conversation d’un repas soit consacré à évoquer ce qu’on a mangé la veille ou ce qu’on dégustera le lendemain... 8 Cuisine régionale La gastronomie française est variée et très réputée. Chaque région française a ses propres spécialités. La cuisine du Nord-ouest utilise le beurre, la crème et la pomme. La cuisine du Sud-ouest utilise la graisse d'oie, le foie gras, les cèpes et l'armagnac. La cuisine du Sud-est, marquée par des influences italiennes et méditerranéennes, emploie l'huile d'olive, des herbes aromatiques. La cuisine du Nord, marquée par des influences flamandes utilise pommes de terre, porc, ou endives. Quant à la cuisine de l'Est, marquée par des influences allemandes, les menus sont souvent composés de porc (lard, saucisses, choucroute). Parmi les plats typiques français, on trouve par exemple la quiche lorraine, le cassoulet, la brandade de morue, la fondue savoyarde, le foie gras, le confit de canard, la bœuf bourguignon, l'aligot, le escargots. En dessert, il existe (tarte Tatin, charlotte, quatre madeleines…). ratatouille, les crêpes bretonnes, le Gratin dauphinois ou encore les de nombreuses tartes et gâteaux quart, tarte aux fruits, clafoutis, 9 Les courses Le marché a toujours la côte ainsi que les petits commerces comme la boucherie charcuterie ou le poissonnier bien que la majorité des Français fassent leurs courses en supermarché pour ce qu’on appelle « le gros ». On fait ses courses toutes les semaines en France car les frigos sont plus petits qu’aux Etats-Unis et l’on veut privilégier les produits frais. AHH !! les pâtes fraîches du traiteur ou la bonne entrecôte du boucher. Le contact avec le commerçant est important. Le boulanger ou le charcutier vous reconnaît et vous discuter de la pluie du beau temps et des enfants avec eux. Le samedi ou dimanche matin, il y a des marchés dans presque toutes les villes et village de France. C’est l’occasion d’aller acheté en famille des produits frais pour le repas. C’est un moment de plaisir et de détente. Les supermarchés en France ont des rayons laitages impressionnants pour un Américain avec des allées consacrées aux yaourts par exemple ou un rayon poisson à faire pleurer un pêcheur américain. Les Français préfèrent acheter leurs eaux en bouteille plutôt que boire l’eau du robinet dont ils se méfient. Il est vrai que nous avons l’eau d’Evian des alpes ou l’eau de Volvic des volcans d’auvergnes qui sont pures riches en minéraux et ont très bon goût. 10 Le pain Impossible d’imaginer en France un repas digne de ce nom sans la fameuse baguette, complément naturel et gourmand d’une cuisine qui réserve une place de choix aux pâtés, aux plats en sauce et aux fromages. La boulangerie française est partie, depuis plusieurs années, à la conquête des amateurs de baguette, de croissant et de brioche du monde entier. Si les Français consomment de nos jours cinq fois moins de pain qu’au début du siècle, ils n’en restent pas moins des amateurs avertis, très attentifs à la qualité. Une exigence qui fait avancer la profession. Les Français font confiance, en priorité, aux 35 000 boulangeries artisanales disséminées sur l’ensemble du territoire. En dépit d’une uniformisation amorcée dans les années 40, la France dispose encore de nos jours de 81 pains régionaux, sans compter l’éventail des pains « spéciaux » aux noix, aux raisins... Le marché reste néanmoins largement dominé par le pain traditionnel au levain et surtout par la baguette (80 % des achats). 11 Le Vin Pays de tradition vinicole, la France se situe, avec l’Italie, en tête des pays producteurs de vin. Avec près de 7 000 crus et 18 000 appellations, les gourmets n’ont que l’embarras du choix. Car, de la bonhomie d’un beaujolais nouveau au faste d’un château margaux 1982, la qualité est toujours au rendez-vous. La France s’est hissée à l’une des premières places pour la qualité de ses vins, , sous l’influence notamment... des hommes d’Eglise et des ordres monastiques. C’est d’ailleurs grâce à eux que la viticulture a pu perdurer pendant les périodes d’invasion du haut Moyen Age. Pour obtenir un grand vin, la conjugaison harmonieuse de quatre facteurs est indispensable : cépage (variété de vigne), sol, savoir-faire du viticulteur et climat, ce dernier demeurant aléatoire. Parmi les années exceptionnelles pour les bordeaux, 1945 et 1961 sont considérées comme les millésimes du siècle et leurs vins se négocient au plus haut de leur cote (jusqu’à 5 000 dollars). On compte aussi 1990, 1982, parmi les excellentes années. L’une des caractéristiques d’un grand vin la bouteille, (de 40 à 200 dollars) réside dans son potentiel de conservation. Citons les bordeaux magnifiques : château pétrus, château-lafite-rothschild, château-cheval-blanc, Château-d’yquem, ce dernier pouvant passer un siècle en toute beauté ; les bourgognes sublimes : romanée-conti et richebourg ; ou les champagnes somptueux : krug, « vintage » 1985 ou « cristal » de Roederer. Un bon vin (la bouteille, 8 à 20 dollars) est avant tout affaire de goût, Judicieusement choisi, il sublime un plat. Au cours d’un repas, la grande règle demeure, en France, de commencer par des vins légers et tendres (sancerre rouge ou blanche, pinot noir ou blanc d’Alsace, beaujolais...) suivis de rouges friands (côtes-du-rhône village, Chinon rosé...), puis de vins de garde plus structurés (saint-émilion, haut médoc, côte de nuits...) et de réserver pour le dessert des vins moelleux (sauternes...) ou des vins doux naturelle (Maury sur chocolat et fruits...). Depuis les années 80, en France, l’usage se répand de servir à l’apéritif un champagne (brut, souvent rosé) pour éveiller les papilles, suivi d’un vin rouge (graves...) ou rosé (Chinon...) pour accompagner l’ensemble du repas. ( Voir Citation sur le vin) 12 Le fromage Traditionnellement, la France produit entre 350 et 400 fromages différents, soit selon le proverbe, « un fromage par jour de l’année ». Mais actuellement, elle fabrique plus de 1000 fromages différents. À Winston Churchill qui jugeait ingouvernable une France fière de ses 325 sortes de fromages, Charles De Gaulle aurait répondu qu’il fallait en réalité prendre en compte 370 produits… Dresser l’inventaire exhaustif des fromages de France paraît irréalisable Et l’on ne prend en compte, dans ce recensement, que les fromages mis en marché, c’est-à-dire une très faible partie de la production réelle, car l’essentiel est autoconsommé dans les familles paysannes. La quasi-totalité de nos « fromages vedettes », et quelques autres… font référence à une tradition monastique médiévale. C’est le cas du roquefort, du munster, et du pont-l’évêque. Si les traditions monastiques sont indiscutables, toutes n’ont pas été conçues dans les monastères. Justice doit être rendu aux femmes le plus souvent, qui, pour répondre aux besoins familiaux, à partir de tâtonnements, ont peu à peu fixé les modalités de la confection de fromages originaux. Par rapport à d’autres fromagers, les moines avaient l’avantage de maîtriser l’écrit. On relève ainsi que, dès le IXe siècle, des fromages dits de Roquefort, seraient dus à l’abbaye de Conques. Dans le passé, le fromage est avant tout un aliment banal, destiné à la nourriture quotidienne. Un médecin de François 1er écrit ainsi : « Loin de tout luxe, les cultivateurs se contentent de leurs récoltes et de leurs fruits, et vivent du troupeau, de lait, petit lait, fromage et beurre ». Ainsi, les paysans mangent-ils une quantité appréciable de protéines issues du lait, alors que les « nantis » consomment de la viande. « Viande du pauvre », le fromage est donc d’abords considérés avec quelque condescendance par les aristocrates ou bourgeois qui, très souvent, évitent d’en présenter à un repas. Les négociants les plus habiles vont parvenir à introduire et faire apprécier leur produit par les puissants de leur époque et ne manquent pas de faire état des opinions favorables de ces illustres parrains. Charlemagne aurait eu le roquefort en grande estime ; L’empereur, Napoléon III, se serait enthousiasmé pour le camembert. Une citation qui a du goût : « Un repas sans fromage est une belle à qui il manque un œil. » (La Physiologie du goût, Brillat-Savarin) 13 Quelque personnage célèbres Guillaume Tirel, dit Taillevent, c’est la première célébrité de la gastronomie qui préfigure une longue série de chefs qui associent la théorie à la pratique. Son livre Le Viandier s’intéresse beaucoup aux. Il est écuyer de cuisine du roi Charles V puis de Charles VI, qui l’anoblit en 1392 pour devenir le Maistre des garnisons de cuisine du roi. François Pierre (de) La Varenne, 1618 -1678, est un cuisinier français. Auteur du Cuisinier françois, ouvrage capital marquant le passage de la cuisine médiévale à la haute cuisine moderne. Publié en 1651, Le Cuisinier françois est le premier livre de cuisine à mettre en pratique les innovations culinaires accomplies en France au 17e siècle en codifiant la cuisine. C’est le premier livre de cuisine où le lecteur moderne trouvera des recettes reconnaissables, comme le bœuf à la mode, les œufs à la neige, et la bisque, par exemple Il contient la première recette de mille-feuilles (napoléon). Le succès du Cuisinier françois a été tel qu’il a été publié à plus de 250.000 exemplaires avec environ 250 éditions et qu’il a été réimprimé en France jusqu’en 1815. C’est le premier ouvrage de cuisine à avoir été traduit en anglais. Jean Anthelme Brillat-Savarin, 1755-1826 est un illustre gastronome français, sa publication la plus célèbre est la Physiologie du goût Le succès dépassa toute attente. À peine le livre avait-il paru qu’on le plaçait à côté des grands ouvrages français : La cuisine est le plus ancienne des arts, affirmait-il. François Vatel François Vatel anciennement employé par l’intendant Fouquet disgracie par Louis XIV, est embauché par le Condé, un célèbre frondeur en son Chantilly. Pour entrer en grâce près de Louis XIV, le Prince de Condé invite le roi et sa cour en son château. 3000 invités pénétrèrent au château de Chantilly. Au deuxième jour de la réception, Vatel sous pression ne voit pas arriver la commande de poissons pour le jour même, se sentant déshonorer à ne plus pourvoir ses hôtes, il se suicide en se transperçant de trois coups d’épée. Il devient par sa mort choisie l’archétype du grand cuisinier, le mythe qui inaugure de la gastronomie française. Antonin Carême, le roi des cuisiniers, et sa pâtisserie de pièces montées extraordinaires fut un pâtissier et un cuisinier français. Il parvint à élever l'art culinaire presque au rang d'une science et se fit une grande renommée dans toutes les cours de l'Europe. Passionné par son art, il se voit confier la confection des pièces montées destinées à la table du Premier consul future Napoléon. Georges-Auguste Escoffier modernisa et codifia la haute cuisine raffinée crée par Antonin Carême et développa le concept de brigade en rationalisant la répartition des tâches : « Le cuisinier doit être propre, méticuleux, ne buvant pas, ne fumant pas, ne criant pas ». Il fut le collaborateur de César Ritz Il est le créateur entre autres de la pêche Melba, de la poire Belle-Hélène et des crêpes Suzette. 14 Célébrités d’aujourd’hui Paul Bocuse. C’est lui le « pape » de la cuisine française ; il fut un des premiers à accéder au statut de vedette nationale et internationale, donnant à un de ses plats le nom du président Valéry Giscard d’Estaing qui le décorait (sa soupe aux truffes VGE). Les chefs sont en France reconnue et parfois décorés par le président. Ce qui en dit long sur l’implication des pouvoirs publics français en faveur de la gastronomie, véritable affaire d’Etat. La transmission des savoirs et des savoir-faire est indispensable au maintien et au développement de la gastronomie française. Alain Ducasse, l’un des cuisiniers français les plus connus hors des frontières de l’Hexagone considère le renouvellement de la pédagogie comme un objectif prioritaire pour ce qui concerne l’ensemble des arts du goût. Anne sophie Pic en 2007, elle est la première femme à obtenir le prix « chef de l'année » et est la première femme à avoir eut le maximum d’étoile au guide Michelin Joël Robuchon est le chef le plus étoilé au monde. Sacré « Cuisinier du siècle » par le Gault et Millau (1990) Meilleur restaurant du monde par l’International Herald Tribune (1994) En 2007 , les guides Michelin lui accordent un total de dix-septs étoiles. Il est un des plus connus aux USA avec son restaurant classe à NY : l’atelier La Télé Dans les années 80 l’émission de Maïté et sa « Cuisine des Mousquetaires » du sud-ouest a fait les beaux jours de la chaîne publique et régionale France 3, puis le phénomène Jean-Pierre Coffe est apparu. Officiant sur la chaîne cryptée Canal Plus, cet ancien restaurateur, par ses redoutables colères et ses enthousiasmes communicatifs, a lancé une campagne en faveur des vrais et bons produits : les salades du jardin et non celles qui sont aseptisées sous vide, le vrai pain travaillé à l’ancienne, la viande de bonne provenance et labellisée, le respect des saisons et le souci de la qualité à bon prix. Son combat, popularisé par ses livres et ses célèbres marchés à la télévision, a rencontré un vif écho chez les consommateurs et les professionnels. 15 les films et les livres La cuisine française et le cinéma Vatel avec Depardieu Vatel (film de R. Joffé, 1999 avec Gérard Depardieu qui joue l'intendant du Prince de Condé chargé de recevoir le roi Louis XIV et sa cour). L'aile ou la cuisse avec Louis de Funès Un célèbre guide gastronomique en compétition avec un industriel de l’alimentation Cuisine américaine avec Eddy Mitchell Un jeune cuisinier américain fait tout pour faire partie de l’équipe de son idole un grand chef français. Le grand restaurant encore louis de Funès dans le patron d’un grand restaurant Ratatouille Le festin de Babette avec Stéphane Audran Préparation du repas à la fin du film Le Festin de Babette avec stephane Audran une grande chef réfugie politique française pendant les XIXe siècles aux pays-Bas qui ayant gagnent au loto offre a ses employeurs puritains qui ne savent pas qui elle est vraiment un repas digne des meilleurs restaurants parisiens. La cuisine est considérée comme un art en France... Deux critiques, Christian Millau et Henri Gault, lancent les dix commandements de la grande cuisine, en 1973, demandant aux chefs d’innover, d’alléger les sauces, de préserver la saveur des produits et de s’ouvrir aux cuisines étrangères. Cette révolution s’étend à l’ensemble de la société et de l’Europe en seulement quinze ans. Après une génération, souvent d’excès, la grande cuisine française a amorcé, à la fin des années 80, un retour aux produits authentiques du terroir, sans pour autant renoncer aux leçons de finesse de la nouvelle cuisine. Les dix commandements de la « nouvelle cuisine » (1973) par Henri Gault et Christian Millau Tu ne cuiras pas trop Tu utiliseras des produits frais et de qualité Tu allégeras ta carte Tu ne seras pas systématiquement moderniste Tu rechercheras cependant ce que t’apportent les nouvelles techniques Tu éviteras marinades, faisandages, fermentations, etc. Tu élimineras sauces brunes et blanches Tu n’ignoreras pas la diététique Tu ne truqueras pas tes présentations Tu seras inventif On compte quelques grands guides dont les jugements ont le pouvoir de faire et de défaire la réputation des tables françaises. Le guide Michelin fait figure de référence avec quelque 500 000 exemplaires vendus chaque année. Lancé en 1900 par la firme française de pneumatiques Michelin, le guide rouge est l’annuaire le plus vendu et le plus complet des restaurants et hôtels français. Près d’un Français sur cinquante l’achètent, plus d’un sur cinq l’utilise et le lit de temps à autre, ne serait-ce que pour un voyage gourmand, en rêve. Rabelais, François. Pantagruel Chapitre XXVI contient la description des préparatifs d’un braisier de proportions inouïes… Simenon, Georges. Inspecteur Maigret (séries) Tous les romans de l’inspecteur Maigret sont pimentés de descriptions des déjeuners dans les bistrots, et des fameux dîners préparés par Madame, son épouse. Et pour finir, Marcel Proust. Un extrait de son livre Du Cote de chez Swann Avec la fameuse séquence de la madeleine: “Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de St Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée de miettes de gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi..."