Chapitre 1 Economie : La consommation

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Chapitre 1 - Economie : La consommation
Introduction : La consommation est ce que la comptabilité nationale appelle la comptabilité finale, c’est-àdire que son objectif est la satisfaction des besoins individuels et collectifs. Cela signifie aussi que les
entreprises ne consomment, la consommation est donc le propre des ménages.
Plan
I : Au sujet de la notion de débat et l’énigme du pouvoir d’achat.
II : L’Analyse microéconomique de consommation
III : L’Analyse macroéconomique de la consommation
Guerriew ref microéconomie
I : Des revenus au pouvoir d’achat
A) Un spectaculaire enrichissement des ménages à long terme.
 Définitions :
Un ménage : ensemble des personnes qui vivent sous le même toit, sachant qu’une personne seule est un
ménage.
Les revenus : // du patrimoine qui est un stock. On distingue 3 types de revenus :
 Les revenus primaires qui découlent d’une activité économique (les salaires, tous les revenus du
patrimoine soit les loyers, les dividendes, les intérêts.
 Les revenus de transfert c’est-à-dire les prestations sociales
 Les revenus disponibles correspondent aux revenus primaires plus les revenus de transferts moins les
prélèvements obligatoires.
Le pouvoir d’achat va donc se calculer en fonction des revenus disponibles des ménages.
Aujourd’hui, on constate globalement que le pouvoir d’achat est en augmentation.
En 2007, le revenu disponible moyen par ménage est estimé à 3771 euros alors qu’en 1996 il était de 3267
euros, si on raisonne à euros constants (on tient compte de l’évolution des prix). Cela veut dire que le
pouvoir d’achat a augmenté de 15 % en environ 10 ans. Certes, il augmente moins vite que pendant les
Trentes Glorieuses, durant lesquelles c’étaient de l’ordre du 5 % par an alors que de nos jours c’est
« seulement » de 2% par an. Les Français continuent de s’enrichir, on semble avoir vaincu la loi de Malthus.
En 1925, il fallait 9 h pour un ouvrier pour pouvoir se payer 1kg de bifteck, aujourd’hui il lui en faut
seulement 1h. De même pour une radio, il fallait 1300 heures de travail, aujourd’hui 2 heures. Cela
correspond donc à une réelle baisse des prix réels. D’après la loi d’Engel, qui explique au fur et à mesure de
l’augmentation des revenus, la part de l’alimentation doit diminuer au contraire de la part des services et
loisirs qui eux, doivent augmenter. Le mouvement continue même durant la dernière décennie.
Par exemple, pour les ménages qui gagnent moins de 10 000 euros par an, la part de l’alimentation est passée
de 20% à 17% entre 2001 et 2006, idem pour le logement où en 1954, 40 % des logements ne disposaient
pas d’eau courante, nous sommes proches des 1 % de nos jours…
B) L’énigme du pouvoir d’achat
Pourquoi une telle distorsion entre l’opinion public et les chiffres ?
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Premier problème : l’indice des prix est un indice moyen. Il a y un très fort ressenti des prix
notamment pour les bas revenus, car les prix qui augmentent le plus sont le logement et la nourriture.
Les ménages plus pauvres consacrent donc une partie plus importante à ces deux catégories.
Deuxième problème : L’augmentation de la qualité des produits est considérée comme une baisse
des prix. C’est une nouvelle difficulté.
Troisième problème : L’existence de biais psychologiques comme :
_ les dépenses qui ont le plus augmenté sont des dépenses fréquentes d’où une impression
plus forte de baisse de pouvoir d’achat.
_ l’impression de dépense pré engagée (abonnement, loyer, remboursement de prêt), tous ce
qui part automatiquement. Ces dépenses étaient seulement de 13% en 1960 mais aujourd’hui
elles sont à plus de 30 % en 2007
Pour le français moyen, l’augmentation du pouvoir d’achat depuis les années 1980 a été beaucoup plus faible
comparé à l’augmentation de la qualité et la quantité des besoins du marché
« Le pouvoir d’achat augmente moins vite que le vouloir d’achat ». Collectivement, nous sommes drogués à
la croissance. Cependant, le phénomène de croissance est encore très récent, mais l’individu s’habitue vite à
l’augmentation de son niveau de vie, son niveau de satisfaction suite à une augmentation disparaît très
rapidement (en moyen 2 ans).
II) Le comportement du consommateur dans le modèle néo-classique
A) Les spécificités de l’approche micro-économique.
Elle se développe à la fin du XIXe siècle
1)L’individualisme
L’analyse économique se concentre sur le comportement des individus ainsi que sur leurs interactions. On
part du comportement individuel. Celui-ci est supposé prévisible car l’individu est censé être rationnelle.
Les néo-classiques se concentrent sur un individu très particulier : le rationnel qui est qualifié
d’homoéconomicus pour caractériser cet individu. C’est le cœur de l’orthodoxie : le rationnel.
D’après Edgeworth, l’homoéconomicus est une machine de plaisir, son objectif est la maximisation de son
utilité. Le consommateur se caractérise par une fonction d’utilité qui dépend des biens et des services qu’il
peut consommer, avec lesquels il va ainsi maximiser son plaisir.
Cette hypothèse a été très souvent contestée notamment par Simon qui souligne son irréalisme, il préfère
parler de rationalité procédurale :
 Dans cette théorie, on réfléchit sur la nature et les origines des valeurs de l’individu. > « C’est
vraiment moi qui décide ? »- Ariely. Une crèche israélienne, pour eviter le retard des parents, de faire
payer chaque minute de retard mais ce qui s’est passé c’est que les retards ont explosé. Mais si les
gens ne sont pas en retard, c’est parce qu’ils suivent des valeurs. En les faisant payer, ils se
comportement comme un homoéconomicus et se comportent en pensant « si je paye, j’ai le droit
d’être en retard. »
 On étudie le rôle, dans la décision, de la part de l’irrationnelle comme les émotions, l’angoisse
 On tient compte des capacités limitées des traitements de l’information, l’individu ne peut pas tout
prévoir ni tout savoir.
Plus généralement, dans le comportement de leur consommation, les individus ne se comportent pas du tout
comme des homoéconomicus.
Une condition essentielle pour les x est la transitivité. Si A>B, B>C donc A>C mais cette condition
essentielle dans transitivités pour les néo-classiques n’est en général pas respectée !
D.Ariély a observé l’effet de la gratuité qui souligne l’irrationalité des individus.
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Sur le blog de Denant Boemont, il explique que l’aversion qu’une perte à bien davantage un effet
psychologique qu’un gain du même montant. Tous cas pour dire que la consommation néo-classique de
l’individu est très particulière mais en même son avantage permet la modélisation de l’individu.
2) Le marginalisme
La grande question de la valeur est très importante dans la théorie classique, il faut distinguer la valeur
courante de la valeur naturelle (Smith). La valeur naturelle d’un bien correspond au travail fourni pour la
production ce produit (le diamant.)
Les néo-classiques vont refuser cette conception : Valras, Jevens et Menger vont résoudre le paradoxe du
diamant en montrant que ce n’est pas l’utilité du bien mais l’utilité en plus apporter à un bien de plus. Ce qui
compte est l’utilité marginale.
Ce que postule l’orthodoxie néo-classique que l’utilité marginale correspond `a l’augmentation infini
décimal de la quantité consommé. L’utilité marginale est la dérivée de la fonction utilité, c’est la tangente de
la fonction.Une utilité supplémentaire va me rapporter une utilité marginale plus forte. CF LOI DE GOSSEN
L’utilité marginale, même si décroissante, est toujours positive cela veut dire que plus est toujours mieux,
l’homoéconomicus semble insatiable. Donc ils vont être désintéressé de la valeur.
Ce qui intéresse les néo-classiques est l’utilité à la marge, si on augmente un tout petit peu plus la quantité,
cela produit-il une meilleure utilité ?
B) Le programme du consommateur
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Les courbes d’indifférence : procédé qui modélise le comportement du consommateur. Il a fallu
donner une valeur à l’utilité, on parle d’utilité cardinale. Une solution va être trouvé par Pareto : le
consommateur ne doit être capable que doit classer ce qu’il préfère, soit l’utilité ordinal. Cette
conception d’utilité suffit pour tracer une courbe d’indifférence sur laquelle on désigne l’ensemble
des paniers de biens qui procurent au consommateur un même niveau d’utilité. (descendante).
Cette courbe, comme on le constate, est décroissante car encore une fois, plus c’est toujours mieux.
Postulats : L’utilité marginale est toujours positive. Les courbes ne se croisent jamais car un panier
ne peut avoir les mêmes préférences (du à l’hypothèse transibilité). Les courbes ne peuvent pas etre
pas être perpendiculaire car on considère que les biens sont complémentaires et subsidiaires.
les Courbes d’indifférences sont convexes et non concaves, cela signifie que les ménages préfèrent
les mélanges : le concept de taux marginal de substitution correspond à l’augmentation nécessaire de
la consommation d’un bien pour compenser la perte d’utilité consécutive à la diminution infini
décimal de la quantité d’un autre bien. Si le taux marginal de substitution est égal à trois en valeur
absolu, cela signifie qu’il faut 3 unités de y pour compenser la perte d’une unité de x. Plus le taux est
élevé plus j’ai besoin de. Le taux marginal de substitution est la tangente entre la courbe. La courbe
d’indifférence représente l’ensemble des biens qui me sont utile. Les courbes d’indifférence sont
décroissantes. La consommation supplémentaire me rend plus satisfait, plus donc mieux. Le taux
marginal de substitution est le nombre de y que je suis susceptible de donner en l’échange de X. Je
peux donner beaucoup de Y en l’échange de peu de X. Le taux marginal de substitution est la dérivé.
Plus je donne de Y pour peu de X, veut dire que j’ai beaucoup besoin de ce bien X
Optimum du consommateur : On parle de contrainte de budget, qui est le revenu R qui correspond
à la quantité de X qui consomme multiplié par le prix de X plus le prix multiplié de Y R=xPx+Ypy,
ici tout le revenu est consommé. Cette contrainte est formalisée par une droite de budget.
Les deux points y=R/Py et x=R/Px veulent dire que les individus va consommer forcément un panier
de bien sur la droite entre ces deux points. Pareto dit que le consommateur va essayer de monter le
plus haut possible sur la colline des plaisirs. Il peut consommer U1 mais il préféra consommer U2,
qui correspond au point de tangente entre la droite de budget et la courbe d’indifférence. Quand le
consommateur est satisfait, il est en ce point il est à l’équilibre
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Propriétés de l’équilibre : En présence de deux biens, il y a forcement un équilibre entre l’utilité
marginal du bien X et l’utilité marginal du bien Y car il faut supposer que l’UM de X soit supérieur à
l’UM de Y, cela veut dire que le consommateur à intérêt à échanger une unité de Y par une unité de
X, je vais donc acquérir du X. Mais puisque l’utilité est décroissante ( + je consomme du X – il
m’apporte de satisfaction), au fur et à mesure de l’échange, les 2 utilités vont être à l’équilibre, je n’ai
plus intérêt à échanger du X contre du Y. Cet équilibre est un optimum. En économie monétaire, je
dois pondéré l’utilité marginal par le prix : UMx/Px=UMy/Py, je peux aussi écrit UMx/UMy=Px/Py,
mais Umx/Umx correspond à mon appréciation du prix, Px/Py est le prix réel. A l’équilibre le prix
subjectif est égal au prix objectif. Le prix objectif parfois révèle les appréciations des
consommateurs, la question est donc de savoir si le marché est en équilibre ?
Aparté : Pour Von Hayek, on ne peut pas expliquer le comportement des gens. Il n’est pas possible pour une
autorité centrale d’anticiper ce que veulent les gens par contre le système des prix avantagent et renseignent
les individus. L’accumulation de mauvaises informations.
Il faut laisser les prix baissés pour supprimer les personnes les moins motivés à exercer un type de fonction
(professeur de sport).

Effet de substitution – Effet revenu : cf schéma, Si le prix diminue, mon pouvoir d’achat
augmente, je suis donc sur une courbe d’indifférence qui me rapporte plus de satisfaction. Si le prix
du bien 2 baisse, forcement le consommateur peut consommer plus de bien 2. Il y a un effet de
substitution : je consomme plus, effet revenu : plus de pouvoir d’achat je peux consommer plus de
bien 1 et plus de bien 2. L’augmentation du prix de la pomme de terre en Irlande, la consommation
va également augmenter car l’effet revenu est particulièrement important, ils ne peuvent se passer de
cette denrée. Si les prix changeaient sans changer le pouvoir d’achat, on parle d’effet de substitution.
L’effet revenu : grâce à la diminution du prix, je peux consommer plus de produits. Quand le prix
baisse la consommation du bien doit augmenté, ce n’est pas une généralité surtout pour l’effet
revenu. Surtout sur le marché du travail, si mon salaire horaire augmente, les gens travaillent moins,
l’effet revenu est supérieur. Si le prix de quelque chose augmente, la quantité diminue.
Les biens Giffen, on parle des biens de première nécessité.
III. L’Analyse Macroéconomique de la fonction de consommation
Comment évolue la consommation en fonction du revenu ?
On s’intéresse ici à la consommation de l’ensemble des ménages, ou globalement de l’évolution de la
consommation d’un pays.
A) La fonction de consommation keynésienne
Elle est essentielle pour comprendre ce que préconise Keynes pour les politiques.
C= cY+Co
Co = consommation autonome, incompressible qui ne dépend pas du revenu. Il est considéré comme
strictement positif et jamais égal à 0
c = propension marginale à consommer. La part consommer de chaque euro supplémentaire dans mon
revenu.
c>0 mais c<1
Concrètement cela signifie
Il existe 3 hypothèses économiques importantes :
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La propension marginale à consommer est comprise entre 0 et 1 correspond à loi psychologique
fondamentale (Keynes) « Les ménages sont prés, en principe, à accroître leur consommation à
mesure que leur revenus augmentent mais non d’une quantité aussi grande que l’augmentation du
revenu ». Cela veut dire que lorsque le revenu augmente, la consommation aussi mais moins que le
revenu.
 La propension moyenne à consommer diminue quand le revenu augmente. La PMC est la part du
revenu consommé. C’est donc C/Y = c+Co/Y. On voit que quand le revenu augmente, C/Y diminue
cela veut dire que les ménages les plus riches épargnent plus que les ménages modestes. PMC
comprend l’ensemble du revenu, elle est aussi une constante or pour Keynes plus le revenu
augmente, plus l’épargne d’un individu ou de l’ensemble de la société va augmenter. Pour lui quand
le revenu augmente la propension à consommer donc diminue.
 C= Cy+Co, Pour Keynes, les individus ne consomment en fonction du taux d’intérêt, l’essentiel est
leur revenu et leur PMà consommer. Il ne fait pas apparaître le TI, car la consommation dépend
essentiellement du revenu. Politiquement, Keynes constate que la redistribution est efficace
économiquement, les Etats qui exercent le prélèvement et le reversement est politiquement bien
puisque les pauvres ont une propension à consommer plus importante que les riches. Concrètement,
ca augmentera la consommation de la société. Donner de l’argent au plus riche va favoriser
l’épargne. Pour augmenter la consommation, il existe deux types de politiques conjoncturelles, qui
vise à relancer la croissance et la consommation à court terme : la première est la politique monétaire
(les BC pilotent les TI avec les TIdirecteur, pour stimuler la consommation, elles peuvent proposer
des TI faible pour encourager le consommateur. Aux EU, la FED a mis en place des TI directeur à
O,25. L’Etat peut mettre en place une politique budgétaire, il augmente son déficit public du à
l’augmentation des dépenses de l’Etat ou la baisse des prélèvements obligatoires. Il distribue du
pouvoir d’achat. Le débat porte sur l’efficacité des différentes politiques. Pour Keynes c’est la
politique budgétaire la plus efficace. C’est pour ça qu’on parle du retour de Keynes. Ce déficit est
aujourd’hui de 8% en France et de 10% aux EU.
Il ne faut pas confondre déficit public et la dette qui représente 65% du PIB de la France. L’Etat n’a aucun
problème de s’endetter.
B) Vérification empirique des théories de Keynes
Tous dépend des études statistiques
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Les études statistiques instantanées : On prend une part de la population à un moment donné pour
consulter sa part de consommation dans le revenu. Plus on est riche, plus le taux d’épargne est elevé.
En coupe instantanée, plus on est riche, plus la part de l’épargne est importante donc moins on
consomme. Ce que constat suffit à valider les politiques de redistribution. Si je donne un allocation
(baisse d’impôt ou revenus secondaire) à un ménage modeste, celui-ci le consomme.
Les séries temporelles à court terme : On consulte sur 1, 2 ou 3 ans voir comment la part à
consommer évolue. Quand le revenu baisse, la part de consommation dans le revenu à tendance à
augmenter (et inversement). Là, encore ça valide la fonction keynésienne.
Les séries temporelles à long terme : sur une très longue période, la part de la consommation dans
le revenu au niveau de la société est extrêmement stable. C’est-à-dire, à long terme, C/Y=c, la
propension marginale à consommer est une constante. On a découvert cela pendant les Trente
Glorieuses. (Braudel : Le miracle des miracles). La fonction keynésienne est donc fausse, on est de
plus en plus riche et pourtant la part de consommation est stable.
C) Les modèles alternatifs
1) le cycle de vie de Maurice Modigliani
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Dans une version simple, le TI est supposé nul, on dit que les individus lissent leur consommation pendant
toute leur vie, cad qu’ils veulent garder le même niveau de consommation pendant toute leur vie. Les
individus sont considérés comme égoïstes. D’ailleurs, ils sont totalement désintéressé de l’héritage. Ils
vivent dans un univers certains, ils connaissent leur revenu futur et ils connaissent aussi la date de leur mort.
On suppose qu’il y a deux temps dans la vie d’un individu : la vie active puis la retraite.
Au début de la vie active, le revenu augmente, puis à la retraite le revenu est proche de 0. L’individu veut
garder le même niveau de consommation. Au début de la vie active, je m’endette pour consommer, puis je
peux enfin épargner, investir. à la retraite, mon épargne va me permettre de maintenir ma consommation.
A+C= B. Cette théorie éclaire certains aspects : elle explique le paradoxe des vérifications empiriques de
Keynes.
Il dit que si la PMoyC à tendance à diminuer quand on passe des individus de revenus faibles à des individus
de revenus élevés. Il ne nie pas les résultats, pour c’est un rapport de corrélation et non de causalité. La vrai
cause est l’age : ce qui gagne le plus sont les plus âgés , ce qui ont les revenus les plus faibles sont les plus
jeunes. La PMoyC n’est pas le revenu, mais l’age. Modigliani explique la théorie keynesienne, ce qui ont les
revenus les plus élevés sont aussi les plus agés et parce qu’ils sont vieux ils vont épargner pour leur retraite
et ne vont pas consommer. Mais sur la longue période, si son revenu anticipé augmente, il va logiquement
plus consommer.
La vérification empirique ne confirme pas du tous le modèle et en particulier, les traités se désépargnent
beaucoup moins que prévu car ils veulent laisser un héritage et parce que la situation d’incertitude insert le
système « d’épargne de précaution ». Il n’empêche que le modèle souligne que l’age joue un rôle dans la
consommation, il n’y a pas que le revenu qui compte mais aussi le patrimoine qui est le stock de ces revenus.
Les individus consomment en fonction de leur revenu mais aussi en fonction du patrimoine, plus le TI est
élevé plus le patrimoine va augmenter.
2) Le modèle de revenu permanant de Milton Friedman
Il part de l’hypothèse que la consommation ne dépend pas que du revenu courant (sauf que pour Modigliani
le revenu suivait une évolution régulière), pour Friedman, le revenu courant a une progression aléatoire et
temporaire parce que dans le revenu courant, il existe deux types de revenus :
Y=Yr .., le revenu permanant correspond au revenu moyen qu’un individu anticipe toute sa vie
Y=Yr+Yt qui est un revenu transitoire, ca peut etre un gain à la loterie, une allocation de l’Etat, une prime
qui sont totalement imprévisibles. Pour Friedman, la consommation ne dépend que du revenu permanant.
Concrètement, le revenu transitoire ne sera pas consommer, l’individu est rationnel et ne consomme que le
revenu permanant. Cette fonction résourt le paradoxe de la fonction de consommation keynésienne. La
PmoyC est C/Y = Yr/ Yp. La propension moyenne va baisser provisoirement du au revenu transitoire.
De 800/1000, ca passe à 800/1200 ma consommation reste stable mais avec plus de revenu courant a
augmenté donc logiquement elle baisse
Bilan : C’est une arme de guerre théorique contre les politiques budgétaires keynésiennes. Toutes velléités
de l’Etat de relancer la consommation par des allocations, par des déductions d’impôts sont voués à l’échec
car ce revenu risque d’être perçu comme transitoire. Ca ne changera donc pas la consommation. Le concept
permet de comprendre que l’efficacité d’une politique de relance dépend de la réaction des individus.
Ces hypothèses sont contestables car elles supposent des individus extrêmement rationnels et anticipateurs.
La consommation a des causes multiples : le prix, les anticipations, le revenu courant, le taux d’intérêt.
La consommation n’est pas qu’un acte économique c’est aussi un marqueur social : l’économiste hétérodoxe
l’a remarqué VEBLEN. Il parle de consommation ostentatoire, si « je consomme c’est aussi parce que
j’appartiens à tel groupe » . Jean BAUDRILLARD en 1970 ira plus loin encore et dira que pour lui les biens
ont perdu tout rapport à leur valeur d’usage, ils n’existent plus que comme des marqueurs sociaux.
« Tous goût est avant tout un dégoût du goût des autres » BOURDIEU. On est bien loin de l’homo
économicus.
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