1
ALGIES VERTEBRALES.
Rappels :
- le disque : une partie constituée en grande partie d’eau : le pourcentage d’eau et de fibre
va varier en fonction de la situation. On le compare souvent à une structure gonflée d’eau
(noyau) entourée d’une structure gonflée de fibres (ballon dans un filet). La grande
proportion d’eau permet la fonction d’amortissement, elle répartit les tâches dans toutes
les directions.
- La vertèbre type n’existe pas : les vertèbres cervicales, thoraciques et lombaires sont 3
vertèbres différentes. Les articulaires postérieures sont entourées d’une capsule
richement innervée et l’ensemble disque + articulaire forme le segment mobile.
Le système osseux est maintenu en place par les freins passifs, les freins ligamentaires.
- Le système musculaire est constitué de deux types de muscles : les muscles intrinsèques
et les extrinsèques.
Les muscles extrinsèques sont une grande nappe musculaire et ont surtout un rôle
moteur, ils agissent à distance avec des fibres à réponse phasique.
Les muscles intrinsèques sont des muscles courts et ce sont les véritables muscles de
la colonne vertébrale avec surtout un rôle sensori-moteur (= proprioception). Ils
permettent l’axialisation de la colonne et le maintient des courbures antéro-postérieures.
Ce sont des muscles riches en fibres à réponse tonique.
- Les éléments du trou de conjugaison : il est limité en haut et en bas par un pédicule, en
arrière par les zygapophysaires et en avant par le disque et le corps vertébral. Ceci forme
un tunnel inextensible.
Avec le temps, le disque va diminuer de hauteur donc le diamètre du trou de
conjugaison va également diminuer.
Les trous de conjugaisons n’ont pas la même orientation selon l’étage de la colonne.
Dans ce trou va passer une racine antérieure motrice, une racine postérieure sensitive.
Ces deux racines vont fusionner dans le passage et ils vont donner des troncs qui vont
donner plusieurs branches mixtes. Il y a également le nerf sinu vertébral qui a un trajet
récurrent : il est formé par l’anastomose entre une racine spinale et une branche
sympathique vasodilatatrice). Il va également passer une artère radiculaire et ses deux
veines.
Lors d’un trouble au niveau du trou de conjugaison, il y aura un retentissement sur le
système sympathique et donc des troubles vasculaires.
- Segment mobile de JUNGHANNS : c’est l’unité mobile d’une CV, au nombre de 23. Il
est en relation directe avec le trou de conjugaison.
Une pathologie au niveau du segment mobile de Junghanns va provoquer une
diminution du trou de conjugaison.
- Les mouvements d’un rachis normal : F/E :
F : aplatissement antérieur de la chambre hydraulique du disque + décoaptation
articulaire.
E : inverse + coaptation plus grande.
latéral : coaptation du côté de la concavité et la chambre hydraulique s’aplatit du côté de
la concavité.
2
- Poutre composite : ensemble de muscle et d’os collés les uns aux autres. Elle est
constituée d’un empilement vertébral avec en alternance des disques avec en arrière les
muscles para vertébraux et en avant, au niveau des lombaires les psoas. Au niveau de la
colonne cervicale, on a en avant le muscle long du cou et en arrière les spinaux et au
niveau de la colonne dorsale, il n’y a pas de muscles antérieurs.
- La balance rachidienne :
En avant, on a le poids du corps avec un grand bras de levier.
En arrière, on a les muscles spinaux avec un petit bras de levier (x2).
Donc, au niveau du point d’appui, on a 3 x le poids du corps.
Si la personne veut soulever une charge (on aura alors un très grand bras de levier
car on va passer les MS), on aura donc le poids multiplié par la longueur du bras
de levier.
- le système protecteur : le caisson abdominal avec ses 6 faces : plafond = diaphragme,
plancher = périné, en postérieur = poutre composite, paroi latérale et antérieure = les
abdominaux. . Ce système est une structure gonflable à l’eau, elle peut donc soulever des
charges très importantes.
Elle est doublée d’une structure qu’on gonfle à l’air : le thorax. Quand on ferme
hermétiquement les deux structures, on peut protéger la CV.
- Travaux de NACHEMSON en pourcentage : ils calculent la pression sur le disque L3
L4 :
100% en position debout.
25% en décubitus, 75% en latérocubitus.
150% en se penchant en avant.
220% en se penchant en avant + charge de 25 kg.
140% assis avec un dossier.
185% assis sans dossier.
275% assis sans dossier penché en avant et en soulevant une charge.
Lors d’exos physiques :
150% : abdos avec mobilisation du segment léger par rapport au segment lourd.
180% : dorsaux.
210% : assis tailleur.
140% : abdos avec mobilisation du segment lourd par rapport au segment léger.
130% : dorsaux an limitant le mouvement.
35% : décubitus avec genoux et hanches fléchis.
Etiologie des algies vertébrales :
1/3 des lombalgies d’origine discale, 1/3 des zygapophyses et 1/3 inconnues.
1. Douleurs projetées le bilan médical a en principe fait le tri. Par exemple, une affection
urologique avec des lithiases peut donner comme système unique des douleurs lombaires.
Les colitheux infection intestinale avec un retentissement lombaire.
Les affections gynécologiques peuvent également avoir des répercutions mais à courte
durée.
Une souffrance au niveau de T12 L1 va donner un point de crête
Il y a également des douleurs lombaires qui peuvent se projeter plus loin : un problème
vertébral entre T11 et L3 peut entraîner une pubalgie.
3
La pseudotendinite du MF (avec douleur d’origine L5), du biceps fémoral (L5), des pseudo
blocage du genou (L3).
2. Les lésions vertébrales majeures :
Si souffrance dans la 2ième moitié de la nuit, si elle réveille par des douleurs pathologie
inflammatoire.
Si on a une douleur après un traumatisme même mineur, on doit faire attention car il peut y
avoir une fracture.
Mal de Pott tuberculose osseuse.
Cancer osseux.
Maladie de Paget : maladie osseuse les os longs prennent une allure en lame de sabre.
Ostéomalacie maladie osseuse.
Pelvi spondylite rhumatismale qui classiquement débute au niveau des sacro-iliaques.
3. Algies des troubles statiques.
- troubles statiques au niveau du train porteur : toute déformation du train porteur : pied
plat / creux, valgus / varus, équin / talus, séquelle de traumatisme au niveau du MI,
flexum, recurvatum, genu varum ou valgum. Elles seront surtout gênantes si elles sont
asymétriques car il y aura un retentissement sur la colonne vertébrale et plus
particulièrement sur les lombaires.
Par exemple, la perte d’extension de hanche est compensée à la marche par une HLL
ce qui va provoquer une sollicitation exagérée de la colonne lombaire ce qui va
provoquer des douleurs à plus ou moins long terme.
- Troubles statiques au niveau du rachis lui-même : HCD, HLL, congénitales ou acquises à
la suite d’une fracture. Il existe des déformations congénitales au niveau des dernières
vertèbres lombaires ou des 1ière vertèbres sacrées. Ces déformations peuvent être bi ou
unilatérales (quand le troubles est unilatéral, on a un trouble statique).
L5 peut prendre la conformation d’une vertèbre sacrée sacralisation de L5
(articulation entre les transverses et le sacrum).
La lombalisation de S1 est également possible.
Anté ou rétro lystésis : glissement vers l’avant ou l’arrière d’une vertèbre par rapport à
l’autre.
Spina bifida occulta : ouverture du canal rachidien mais les autres structures sont
fermées (gros naevus poilu dessus).
- Abdominaux hypotonique qui se laissent distendre par les viscères ptose = chute
abdominale qui elle-même entraîne une HLL.
4. les effets du vieillissement.
Le disque se déshydrate et ne joue plus son rôle d’amortisseur. Si le disque est lésé, il ne va
plus jouer son rôle d’amortisseur et il va y avoir une diminution de la hauteur du disque ce
qui va diminuer le diamètre du trou de conjugaison, les structures se retrouvent coincées et si
le nerf est comprimé, cela provoquera des douleurs.
L’arthrose est une usure des cartilages avec en général une prolifération osseuse le long des
berges de l’articulation. L’arthrose sur les zygapophyses + la prolifération vont envahir les
trous de conjugaison et les éléments vont s’y retrouver irriter.
Le relâchement abdominal HLL anté lystésis des dernières vertèbres lombaires. SI une
vertèbre glisse vers l’avant, la coaptation sera plus forte au niveau des articulaires postérieures
inférieures de la vertèbre qui a glissé. Il va y avoir une augmentation des contraintes donc un
4
développement de l’arthrose, une production ostéophytique dans le trou de conjugaison.
Si on a un rétro lystésis de la 1ière vertèbre lombaire, il y a une décoaptation articulaire et
une diminution du diamètre du trou de conjugaison.
Dans la partie moyenne, les épineuses vont entrer en contact = kissing des épineuses. Il va
alors se développer un phénomène de type arthrosique entre les épineuses qui entrent en
contact.
5. La hernie discale.
C’est un vieillissement trop précoce de la colonne vertébrale.
La substance hydrophile fait saillie en arrière ou latéralement dans le trou de conjugaison et
vient comprimer une racine. Classiquement, cette hernie entraîne une mono radiculalgie
(douleur à une seule racine) sciatique quand atteinte de L5 S1 et cruralgie quand atteinte
de L3 L4.
6. Le DIM.
Il correspond à une atteinte d’un des éléments du segment mobile.
La souffrance discale : un morceau de substance nucléaire a migrer à l’intérieur des
fibres mais ne fait pas encore hernie (pré hernie). Le disque ne joue plus correctement
son rôle d’amortisseur. Cette masse va servir de pivot donc les axes de mouvement vont
être modifiés (papillon à ailes asymétriques car mouvement asymétrique).
La souffrance des articulaires postérieures : à ce niveau, il existe des formations
méniscoïdes c'est-à-dire des replis de la capsule. Ceux-ci peuvent s’engager entre les
deux surfaces articulaires. Elles peuvent avoir des allures variables. On peut avoir des
blocages d’une articulation zygapophysaire à cause de ces formations méniscoïdes. On
explique le succès immédiat de certaines manipulations grâce à ces formations
méniscoïdes.
Les ligaments : si les zygapophyses souffrent, il y a des étirement capsulo-
ligamentaires. La capsule et les ligaments sont richement innervés informations
douloureuses et sensori-motrices perturbées donc le mouvement sera perturbé. Il y aura
une augmentation des perturbations en ne mobilisant pas la colonne correctement.
7. Rôle des muscles.
Les contractures réflexes vont signaler une zone qui souffre l’organisme va tenter de
l’immobiliser pour la protéger par les contractures réflexes qui elles-mêmes vont être
douloureuses.
8. Les irritations des éléments du trou de conjugaison.
On peut avoir électivement une souffrance de la racine sensitive = névralgie sciatique ou
crurale en fonction de la racine atteinte. Ceci provoquera une douleur sur le dermatome de la
racine incriminée et ceci n’aura pas de conséquence motrice.
A l’inverse, une atteinte élective d’une racine motrice provoquera des troubles moteurs dans
le myotome innervé par cette racine de type amyotrophie.
Une souffrance de la branche postérieure + du nerf sinu vertébral provoquera des troubles
au niveau moteur des spinaux et au niveau sensitif de la région postérieure et des articulaires
postérieures.
Cette atteinte peut être brutale, due à un étirement, un mouvement anormal ou de façon
indirecte par un hématome, un œdème, une vasodilatation des vaisseaux qui passent dans le
trou de conjugaison.
5
Lors d’une souffrance sur un nerf mixte, il y aura des conséquences sensitives et motrices :
douleur au niveau de la région qui souffre car l’innervation est locale (para vertébrale). Elle
peut être spontanée ou réveillée par la palpation et la mobilisation. Il peut également y avoir
des douleurs articulaires et des contractures musculaires pour protéger les articulations qui
souffrent.
Si l’atteinte est chronique, on retrouve les éléments du syndrome cellulo téno myoalgique de
Maigne.
Une branche du sympathique passe également dans le trou de conjugaison et fait une
anastomose avec le nerf sinu vertébral. Le DIM peut également venir irriter le sympathique et
donc entraîner une réaction vaso motrice au niveau des articulaires de la région.
9. Les psychalgies.
Elles donnent bonne conscience aux incompétents.
Néanmoins, on rencontre ce genre de douleur chez les personnes ayant un équilibre
psychique instable, les sujets mal préparés aux responsabilités quotidiennes,…
Ces douleurs s’associent à des troubles neuro végétatifs : migraine, vertige, bourdonnement
d’oreille, rougeur ou pâleur inconsidérée,…
On peut y associer les patients souffrant de sinistoses ou de névroses post traumatiques
souvent, à la suite d’accident du travail ou d’accident avec un tiers responsable.
Les LOMBALGIES
BILANS :
1. Anamnèse interrogatoire.
Le patient, quand il a mal, a tendance à raconter son histoire de façon décousue (+ pour les
lombalgies), la douleur peut être racontée de façon affective. IL faut être précis sur la
localisation des douleurs et la chronologie des événements. Il ne faut pas influencer le patient
ni avoir d’idées préconçues, les questions doivent être simples.
Il faut se renseigner sur les antécédents personnels de type une intervention chirurgicale
car elle signifie un alitement amyotrophie moins bon aubants au niveau des articulaires
postérieures tiraillement capsulo ligamentaire douleur. Le traitement passera par une
remusculation. Dans tous les alitements, il faudra également faire attention aux interventions
dans la sphère uro génitale car il peut y avoir un retentissement lombaire, les antécédents
obstétricaux, une recrudescence des douleurs dans les jours précédents les règles (pendant les
règles, la rétention d’eau va augmenter le diamètre des vaisseaux et comprimer).
Les antécédents professionnels avec un métier avec un port de charges lourdes ou légères
mais de façon répétée. On néglige les effets cumulés des charges mais également la position
de travail.
Les moyens de transport : long trajet en transport en commun, véhicules sur terrains variés,
+/- suspendus (agriculteur, chantier,…).
Les activités de loisir : tennis (HLL), golf (rotation), les cavaliers (chocs), les
véliplanchistes (débutant lombalgies).
2. Bilan de la douleur.
Quand la douleur a-t-elle débutée ? Est-ce sans cause apparente ou à la suite d’un
traumatisme ?
Si la douleur est duite à un traumatisme, est-ce que des examens complémentaires ont été
faits ? La douleur est-elle intervenue à la suite d’un effort ? L’installation est-elle brutale ou
progressive ? Où se situe la douleur ? (Difficile pour le patient de localiser la douleur)
Il va falloir traduire la douleur en terme de dermatome et de myotome.
1 / 26 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !