Affaire n° 10S0037 - Dépoldérisation expérimentale sur le site de la Ferme de la Caroline (le Hourdel-commune de Cayeux-
sur-Mer) – Investigations floristiques et faunistiques - Programme de l'étude Page 4 sur 10
fond du chenal du courant à poissons. Les matériaux ainsi récupérés seront réutilisés, pour
partie, pour conforter et aménager des digues environnementales de manière à favoriser le
développement d’une biodiversité nouvelle qui fera l’objet d’un suivi scientifique. Les
matériaux excédentaires seront quant à eux réutilisés en remblaiement partiel du secteur
des Granets de la carrière GSM située à proximité du projet.
Le projet de dépoldérisation du site de la Ferme de la Caroline modifiera le fonctionnement
hydraulique local, notamment en neutralisant une zone d’expansion de crue du courant à
poissons.
Le courant à poissons prend naissance à la confluence des deux bras principaux du réseau
de drainage du territoire des bas-champs, le canal de Cayeux et le canal de Lanchères. Il se
déverse en Baie de Somme par le biais d’un ouvrage constitué d’une porte à deux vantaux
qui est manœuvrée naturellement:
- au jusant elle s’ouvre avec la pression d’eau du courant de vidange
- au flot elle se ferme avec la pression d’eau exercée par le niveau de la marée.
L’ouvrage est également doublé d’une vanne de régulation non automatisée.
Le projet ne modifiera pas le fonctionnement initial du courant à poissons. Un ouvrage de
liaison avec le bassin dépoldérisé sera créé, il favorisera la vidange du courant à poissons
en période de crue et lorsque le niveau d’eau du bassin le permettra.
Il est également prévu de travailler sur la zone dite "zone dépressionnaire" identifiée sur le
périmètre rapproché. A l'origine, cette zone était une zone de chasse qui se remplissait lors
de la marée montante et qui se vidangeait lors de la marée descendante via un ouvrage à
clapets. Grâce au projet de dépoldérisation, elle retrouvera son utilité d'origine.
III. Objectif et périmètre de l’étude
La présente étude s’inscrit dans le programme des études opérationnelles pour la mise en
œuvre du projet. Elle permettra d’accéder à une connaissance exhaustive de la biodiversité
présente dans tous les compartiments et milieux naturels présents sur le périmètre
directement et indirectement impacté par l’opération.
Le périmètre rapproché du projet, indiqué dans les documents graphiques annexés au cahier
des charges, doit permettre au titulaire chargé des inventaires de définir précisément le
périmètre à inventorier en tenant compte des unités cohérentes et des échanges possibles
avec les unités voisines et d'étudier de façon complète les populations.
Le titulaire devra considérer le fonctionnement écologique du site dans son ensemble afin de
prendre en compte la mesure des impacts du projet sur les espèces floristiques et
faunistiques. Les résultats obtenus devront être exploitables par le titulaire en charge de
l'étude d'impact dont la mission sera de proposer des mesures de réduction d'impacts
pertinentes. Par conséquent, le titulaire en charge des investigations floristiques et
faunistiques devra travailler en étroite collaboration avec le titulaire en charge de l'étude
d'impact.
Le périmètre sur lequel porteront les inventaires fera l’objet d’une validation préalable par les
services de l’Etat (DREAL) avant tout commencement.
Les données issues des collectes documentaires et des inventaires de terrain permettront au
titulaire ayant en charge l’étude d’impact de réaliser l’état initial.