Par contre s'il existe une sténose coronaire cette vasodilatation est impossible et il
se crée une ischémie d'effort:
On considère schématiquement:
- Sténose inférieure à 40% = pas d'ischémie d'effort ni de repos.
- Sténose entre 40 et 80 % = ischémie d'effort
- Sténose supérieure à 80 % = ischémie de repos.
A/ REDUÇTION DU CALIBRE DES ARTERES CORONAIRES
-Athérome : (cf chapitre athérome) C'est l'étiologie principale. Elle représente la
quasi-totalité des angines de poitrine rencontrées en pratique.
- Spasme coronaire Survenant sur artères saines ou sur sténose athéromateuse
(angor de Prinzmetal)
- Coronarite ostiale de la syphilis : C'est une manifestation classique mais devenue
rare de la syphilis tertiaire, elle s'associe souvent à une insuffisance aortique et
touche le tronc commun de la coronaire gauche et l'ostium de la coronaire droite.
- Anomalies congénitales des coronaires
- Artérites non athéromateuses
- Chimiothérapies
- Radiothérapie thoracique (cancer du sein, maladie de Hodgkin), les sténoses
coronaires pouvant apparaître plusieurs années après l'irradiation
B/ ANGOR FONCTIONNEL
Devant un angor fonctionnel, on doit cependant toujours rechercher une sténose
coronaire associée
- Tachycardies. Quelle que soit la cause de la tachycardie, du fait de
l'augmentation du travail cardiaque et de la diminution de la perfusion coronaire
(raccourcissement de la diastole): troubles du rythme, hyperthyroïdies, anémie
(associé à une diminution du transport d'02)...
- Grandes bradycardies responsables d'angor par diminution du débit cardiaque
- Insuffisance aortique
Cardiomyopathies hypertrophiques et rétrécissement aortique(50 % de sténoses
coronaires associées en cas d'angor).
- Etat de choc: par diminution du débit cardiaque.
- Hypoxémies, anémies
DIAGNOSTIC
A) SIGNES FONCTIONNELS DE L'ANGOR D'EFFORT
1-LA DOULEUR
C'est le signe MAJEUR de l'angor.
- Douleur survenant à l'effort surtout la marche (mais aussi la défécation, les rapports
sexuels ...), surtout en côte, par temps froid et avec du vent; le début est généralement
brutal et la douleur cède en quelques minutes à l'arrêt de l'effort.
- Douleur constrictive, avec sensation "de poitrine serrée dans un étau", angoissante,
d'intensité variable: de la simple gène thoracique à la douleur insoutenable, syncopale.