économie internationale MGE

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Economie internationale
Chapitre introductif :
1.1 : Les premiers pas de l'économie internationale:
-valeurs relatives : Commerce international début au 19ème siècle. En 1800 il représenté 3% de la
production mondial et en 1913 30%.
-valeurs absolue : De 1830 à 1913 le volume des échanges mondiaux est multiplié par 20 au lieu de
3 au siècle précédent. PIB: apprendre une def (La somme des valeurs ajoutées réalisées par les
entreprises résidentes).
Au 19s : 20% des échanges internationaux viennent de l'Angleterre.
On va se poser 2 questions : une d'ordre positive (pourquoi?), une d'ordre normative (comment?)
Ordre positive : Pourquoi un tel développement des échanges internationaux au 19ème s ?




Les deux révolutions industrielles qu'à connu le 19s.
La croissance de la population et du facteur travail
La croissance de l'investissement et du facteur capital
Et enfin des idées et des politiques commerciales de l'époque (libre échange qui profite au
consommateur car génère une augmentation du pouvoir d'achat. Rupture avec le
mercantilisme : Ricardo, Smith...)
A) Les révolutions industrielles : la possibilité de produire plus et à un moindre coût, de
transporter plus et moins cher, et donc la nécessité et la possibilité d'échanger.
On est à une époque où on produit en masse donc si on peut vendre à l'étranger c'est intéressant.
 La première révolution industrielle, qui naît en Grande-Bretagne au cours de la seconde
moitié du 18ème siècle, se traduit par des innovations techniques dans la filature et le
tissage (le textile). On passe à une production artisanale à une production industrielle
(production de masse), cela renvoie au Taylorisme 1860 avec une division des tâches : On
sépare le travail de conception et cela d'exécution (bureau des études et bureau des méthodes
et les ouvriers spécialisés), on produit donc plus rapidement (par la répétition de la tâche de
l'ouvrier) et moins cher (augmentation productivité). Par la suite Ford, face à une
production de masse, il faut une demande de masse, en lien avec JMK qui dit que les
crises sont due à une manque de demande. Puis après Toyotisme qui a pour principale
spécificité de pouvoir «différencier » les produits en fonction de la demande (donc répondre
à une demande différenciée). Croissance de la productivité et donc réduction des coûts de
production. C'est donc la demande qui commande et plus la production. Il permet de
concilier flexibilité et productivité.
 Cela permet une très forte croissance de la capacité de production et une forte baisse des
prix de revient dans ce secteur d'activité, ce qui offre la possibilité d'exporter ces produits
manufacturés.
 Une seconde révolution industrielle affecte l'industrie du fer ; les fourneaux au Coke se
multiplient en remplacement de ceux utilisant le charbon de bois. Ainsi, entre 1760, et
1790, la production de fonte double. Entre 1790 et 1810, elle quadruple (en grandeBretagne).
 Les innovations dans les moyens de transport permettent une baisse significative des coûts
de transport, ce qui facilite considérablement les échanges internationaux.
 Grâce aux innovations que sont la machine à vapeur, le moteur à combustion, l'électricité, le
transport routier, fluvial, ferroviaire et maritime connaît une expansion très rapide.
Remarque : Le cas du transport maritime, incontournable pour les échanges transatlantique (entre
Europe et Amérique du nord), est particulièrement éloquent. En 1900, 90% de la marine marchande
est à vapeur alors que seulement 4% l'était en 1850. Ce passage de la voile à la vapeur a permis de
diminuer le prix du fret maritime par 7.
B) La croissance de la population et du facteur travail
L'explication de l'émergence de l'économie internationale ne peut être attribuée uniquement à des
innovations techniques et technologiques.
Un autre facteur déterminant de l'émergence du commerce international, est constitué par la forte
progression de la population de l'Europe et de l'Amérique du Nord grâce à :
 La baisse de la mortalité due à l'amélioration des conditions sanitaires et du niveau de vie
général (entre 1850 et 1900, la croissance du niveau de vie européen a été en moyenne de
1,25 par an).
Quelques chiffres sur la croissance de la population européenne :
 entre 1800 et 1920, elle passe de 150 millions d'individus (21% de la population mondiale) à
500 millions d'individus (26% de la population mondiale), soit un triplement en un peu plus
d'un siècle.
 Cette croissance est plus rapide que celle des Etats-Unis et surtout de l'Afrique et de L'Asie.
Conséquences sur le commerce international :
Logique Keynésienne (le chômage est du à un manque de la demande qui n'a pas assez de pouvoir
d'achat) et logique libérale (le chômage est dû à une production qui n'est pas suffisamment rentable
car le coût de la main d'oeuvre est très élevé). Fondamentalement c'est le rôle de l'Etat qui
différencie ces deux théorie (intervention).
Chez Keynes, la croissance de la population implique une croissance de la demande en biens de
consommation, cette croissance de la demande certes va être satisfaites par la production nationale
mais aussi par la production étrangère (augmentation des importations).
Dans une logique libérale, le taux de croissance de la population permet d'augmenter le stock de
facteur travail dans l'économie et donc permet de produire plus et donc les exportations.
C) La croissance des investissements et donc du facteur Capital
 Entre 1830 et 1870, l'investissement ou l'accumulation du capital, passe de 7% du PNB à
14%.
 Comme nous l'avons déjà vu, cette forte progression est le résultat d'investissements massifs
en équipement des industries textiles, de la sidérurgie, des chemins de fer, et de la marine
marchande, etc. Type d'investissement : de renouvellement / de capacité et / de productivité.
 Cette forte croissance a eu aussi un double effet :
-Sur la demande de biens d'investissements (logique Keynésienne)
-Et sur l'offre, au travers de la croissance des capacités de production (logique libérale)
D) Avènement des théories libre-échangistes et ère de libre-échange relatif
 même si les théories libre-échangistes sont présentes dès le début du 18ème siècle, avec les
physiocrates, qui défendent la règle du « laissez faire laissez passer ».
 Adam Smith (cf : la fabrique d'épingle) dans la richesse des nations 1776, il va développer la
théorie des avantages absolus : Une parfaite mobilité des biens à l'échelle internationale, et
que en revanche il y a immobilité des facteurs de production (travail / capital). Il présente
chaque pays avec son secteur d'activité de prédilection (par branche d'activité), et ce qui
différencie ces branches d'activité sera la technologie, qui permettra d'expliquer les
différences de productivité du travail (et donc des différences de coût de revient) entre les
branches. Cela a pour conséquence qu'un pays pourra proposer un produit moins cher qu'un
autre grâce à son avantage technologique dans une branche.
Le pays doit donc repérer les branches d'activité où il a un avantage absolue par rapport à ses
concurrents (c'est à dire les biens, qu'il produit moins cher et vend donc moins cher que ses
concurrents étrangers). Il va en revanche laisser les secteurs d'activité où il n'a pas un avantage
absolue, secteur d'activité qu'il laissera à la concurrence. Chaque pays va donc se spécialiser dans le
secteur d'activité où il a un avantage absolue. C'est le consommateur qui va en bénéficier.
 David Ricardo dans le traité sur l'impôt 1817, il va développer la théorie des avantages
relatifs (ou comparatif) : Des pays qui ne possèderaient pas des avantages absolue dans au
moins une branche d'activité, seraient exclu de l'échange international. Un pays va se
spécialiser dans la production de biens dans lesquels il y a un avantage comparatif, c'est à
dire le plus grand avantage absolue où le plus petit des avantages absolue. Il a donc intérêt à
se spécialiser dans le produit où il est le moins mauvais.
C'est les théories classiques du commerce international
Ces théories qui appelle classique du commerce international, qui croient aux vertus du marché. Le
point commun c'est que ce sont des théories de la spécialisation internationale.
Ce n'est pas un hasard si la Grande Bretagne joue un rôle moteur dans la mise en place du libre
échange.
Plus tard théorie néo-classique Hecksher Ohlin Samuelson (fin 19ème sicèle), similaire, mais qui
se base plus sur des différences technologie, ce sera une différence de dotation factorielle.
Dotation en facteur de capital => il vaut mieux se spécialiser dans une branche d'activité (intensif en
capital ) qui demande plus de capital car il aura un avantage par rapport à ses concurrents et où le
capital sera moins cher que le travail.
Cas inverse, dotation en facteur travail => il vaut mieux se spécialiser dans une branche d'activité
(intensif en travail) qui demande plus de travail, ce qui lui coûtera moins cher à produire par rapport
à ses concurrents.
Puis loi d'égalisation des prix des facteurs de production : Si un pays bien doté en travail, se
spécialise dans les biens intensifs en travail, aura un fort besoin en travail, et donc le coût du travail
va augmenter. Et sans parler de mobilité des facteurs de production, où constate que le coût des
facteurs de production s'égalisent.
Finalement on peut faire un parallèle avec la mise en place des firmes multinationales, qui
segmentent leur production, en fonction de la dotation factorielle de chaque pays.
Exemple : Production en Inde et R&D en Amérique / France.
1.1.2
Croissance, nature des échanges et répartition géographique du commerce
international
A) Croissance des échanges :
Quelques chiffres :
 La valeur totale du commerce mondial est estimée à 8 milliards de livres sterling (unité
monétaire de référence) en 1913, contre 800 millions en 1850, soit une multiplication par
10.
 En 1913, pour les pays européens, les exportations correspondent à 14% de leur PNB, contre
moins de 5% en 1830 et moins de 3% au 18ème siècle (Cf. Tableau 1).
B) nature des marchandises échangées
Par rapport aux siècles précédents non seulement le commerce se développe au 1çème siècle, mais
il change aussi de nature :
- les échanges de matières premières agricoles ou minières (coton, charbon) qui représentent
environ 60% du commerce, remplacent le commerce des épices des siècles précédents.
 Le 1çème siècle est aussi la période où les produits industriels (métallurgiques et chimiques)
commercent à s'échanger et se substituent d'ailleurs progressivement au textile dans les
exportations des pays Européens au dil du siècle.
A l'heure actuel les produits manufacturés représentent 70% des échanges mondiaux, et 30% pour
les biens primaires.
 Le même phénomène se produit en décalé pour les économies nord-américaines et
japonaises, qui connaissent un profond mouvement d’industrialisation dans la seconde
moitié du 19ème siècle.
C) Répartition géographique des échanges :
Domination de la grande-Bretagne. Au cours du 19ème siècle, l'Europe est au coeur du commerce
mondial et la Grande-Bretagne est le pays qui joue un rôle dominant dans le commerce.
Quelques chiffres :
 En 1850, l'Europe réalise 70% du commercent
 A cette même date, la grande-Bretagne en assure 20% à elle seule suivie par la France 6% et
L'Allemagne 8%.
(Cf tableau 2).
étant donné le dynamisme commercial de ses principales puissances, l'Europe connaît un flux
considérable d'échanges intra-zone, en étant d'ailleurs la destination de plus de 70% de ses
exportations (ce chiffre est toujours exact actuellement). (donc sur ces 70%, 40% en europe et 30%
entre l'Europe et le reste du monde)
Le commerce intra-européen représente d'ailleurs 40% du commerce mondial.
Il est à noter que le rôle de l'Europe dans le commerce international, s'amoindrit à la fin du 19s : la
part de l'Europe dans les échanges mondiaux revient à moins de 65% et celle de L'europe
occidentale à 50%
La fin de ce siècle marque aussi le déclin de la grande-Bretagne dans le commerce international : sa
part passe de 20% en 1850 à 15% en 1913. Cela étant, elle garde sa première place de nation
commerçante.
1.2 Les grandes étapes de l'évolution du commerce international au 20ème siècle
De la première guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui, le commerce international a connu des périodes
fortement contrasté.
(Cf graphique 1)
Commentaire graphique : 1950-1973, un taux d'ouverture (apprendre le calcul) très élevé, donc
quand le PIB est bon les pays s'ouvrent sur l'extérieur.
En période de guerre ou de crise économique, les pays se referme sur eux => protectionnisme
(1913-1950).
Taux de croissance du PIB en 2009 : - 2% en 2008 : 2%
Taux de croissance des exportations mondiales en 2009 : -9% en 2008 : 6%
Prévision 2010: +2;5% PIB
+ 9,% des exportations (en volume)
Entre 1913 et 1950, on assiste à une quasi-stagnation des échanges internationaux (croissance
annuelle moyenne de 0,5%) qui s'accroissent d'ailleurs moins vite que la production mondiale/
La première guerre mondiale et la crise de 1929, conduisent à une véritable désintégration du
commerce mondial au cours de l'entre-deux-guerres.
 Pensant protéger leur économie, les pays européens mènent des politiques protectionnistes
afin de limiter leurs importations. La France mettra en place la 1ère toute une palette de
mesures protectionnistes en particulier pour décourager les importations de produits
agricoles (Quotas ou des contingentements) donc protectionnisme quantitatif. La grandeBretagne en réponse à cela adoptera en 1931, une loi le « bristish emergency act, permettant
des droits de douanes (protectionnisme tarifaire) de 100% notamment sur les produits
agricoles de 100% ».
 Mais le cycle pervers des représailles et des contre-représailles va empêcher tout
développement des échanges internationaux.
 Une telle situation s'accompagne d'un déclin de L'Europe occidentale, qui ne représente plus
que 35% du commerce mondial en 1948, contre 50% en 1900 et 60% en 1880.
 D'ailleurs, le commerce intra-européen passe lui-même de 40% du commerce mondial en
1913 à 30% en 1940. Et cela au profit des USA qui assurent à cette même date 22% du
commerce mondial.
En revanche, la période des trente glorieuses 1949-1973, peut être considérée comme l'âge d'or de la
croissance mondiale et du commerce international.
 Les taux de croissance du commerce international sont impressionnants : environ 7% par an
entre 1949 et 1960, 10% par an entre 1960 et 1973.
 En moyenne, la croissance du commerce international dépasse de 4 points celle de la
production industrielle (de l'ordre de 6%) sur la période 1949-1973.
Politique de « Stop and Go » : sont là pour lisser la conjoncture. Donc d'atténuer les périodes
cycliques de l'économie en se positionnant toujours dans la moyenne de l'évolution générale. Cela
permet d'éviter d'atteindre le butoir économique où on ne peut produire plus, on a une situation de
plein emploi des facteurs de production, les entreprises ne peuvent produire plus et donc
augmentent les prix pour faire plus de marge et on arrive au risque inflationniste.
2 possibilité : Politique budgétaire (les impôts et les dépenses publiques) / Politique monétaire (en
jouant sur les crédits et surtout sur le taux directeur (taux de refinancement des banques de seconds
rangs).
2 utilisations de ces politiques : Politique expansionniste ou restrictive
Voir définition Trend.
Les 30 glorieuses, sont la période d'âge d'or des politiques économiques Keynésiennes (intervention
de l'Etat dans l'économie).
En 70, remise en cause de la théorie Keynésienne.
Le choc pétrolier de 1973 est un coup dur pour la croissance mondiale :
 en 3 mois augmentation par 7 du prix du baril de pétrole (de 2 à 14$), octobre-décembre
1973.
 Ce premier choc pétrolier, associé aux désordres monétaires internationaux, casse la
croissance économique des pays industrialisés, et en particulier européens, qui voient leur
facture pétrolière s'envoler.
 Notions à développer : inflation importée, perte de compétitivité, ponction sur le pouvoir
d'achat des ménages, chômage classique keynésien...
1946 Breton Woods, en 1973 c'est la fin des accords de Breton Woods, qui est un système d'étalon
Dollar / Or. Toutes les monnaies vont être convertibles en Dollars et seul le Dollar a une
convertibilité officiel en Or = Parité Dollar / Or. De manière indirecte toutes les monnaies sont
convertibles en Or. Le système de Breton Woods, met en place un système de change Fixe et
ajustable, c'est à dire il y a une monnaie de référence le Dollar et toutes les monnaies sont
convertibles avec un cour de référence pivot avec le Dollar et on tolère un taux de fluctuation de +
ou – 2,25% autour du taux de référence. Et cela afin de ne pas gêner les échanges internationaux et
éviter la volatilité du cours de change entre les monnaies.
Apprécier / Déprécier par rapport au Dollar. Quand on change le cours de change : dévalué.
Breton Woods a mis en place une stabilité du système monétaire durant ces 30 glorieuses. Ce qui a
permis tous ces échanges internationaux.
En août 1971, Richard Nixon déclare la fin de la convertibilité du Dollar en Or. Car à un moment il
va y avoir un décalage entre le dollar en circulation et le stock d'Or. Les USA laissent maintenant
flotter le Dollar par rapport aux autres monnaies, on passe donc à un système de change fixe à un
système de change flottant (suite aux accords de la Jamaïque en 1976).
Le commerce international en prend donc un coup dans l'aile.
Définition de l'inflation (hausse généralisée des prix) importée : le choc inflationniste vient de
l'étranger (là c'est du pétrole qui est importé qui en 3 mois est multiplié par 7), ce qui enchaine une
augmentation des coûts de production des entreprises Françaises. Elles écrasent d'abord leur marge
puis répercute cette augmentation sur leurs prix. Donc perte de compétitivité prix des entreprises
françaises (car du mal à exporter et dégradation de la balance commerciale).
Les ménages consomment moins car baisse du pouvoir d'achat et une inflation à 2 chiffres (+ de
10%), puis en rentre dans un cercle vicieux, baisse salaire, baisse consommation et donc
augmentation des prix des produits des entreprises. (On est dans une logique Keynésienne avec un
manque de demande). Arrivé du chômage « Keynésien » (manque de demande), et chômage
classique (car baisse de rentabilité des entreprises car augmentation de leur coût de revient).
 Apparaît un nouveau phénomène, celui de stagflation, c'est à dire d'une hausse concomitante
de l'inflation et du taux de chômage.
 Cela va à l'encontre de la théorie keynésienne qui avait pourtant bien su expliquer la
croissance et le faible chômage des trente glorieuses, selon l'expression de Jean Fourastié.
 Notions à développer : courbe de Phillips, dilemme inflation-chômage, équation manquante
de la théorie Keynésienne, loi d'Okun, politique de fine tuning.
Courbe de Phillips : relation inverse entre le taux d'inflation et le taux de chômage sur une longue
période aux USA. En claire : lorsqu'on a beaucoup de croissance le chômage baisse, mais quand on
arrive au point de « sur-chauffe », c'est l'inverse car on génère de l'inflation et donc l'arrivée du
chômage. Ce qui explique les politiques de « stop and go »
Dilemme inflation chômage, on ne peut atteindre les deux objectif à la fois, il faut un équilibre.
La loi d'Okun : établie une relation empirique qui lie le taux de croissance avec le taux de
chômage.
Relation inverse (explique les politiques de Go), quand le taux de croissance augmente, le taux de
chômage baisse. Aux USA, a partir d'un taux de croissance 3,5% on commençait à faire baisse le
chômage d'un demi point (0,5).
Mais dans les années 70, la courbe de Phillips va être remise en cause par la stagflation. Car deux
problèmes à régler : Une inflation très importante avec un chômage de masse. La politique
Keynésienne de pouvant régler ces deux problèmes d'un même front.
Donc là les politiques qui seront menées seront des politiques structurelles, avec une diminution des
charges patronales, baisse du coût du travail, subvention des innovations et investissements etc.
Donc des politiques libérales.
En plus, il y a une discrimination par rapport à l'emploi : Les non-qualifié, les séniors...
Pour résoudre ça on joue sur plusieurs variables : baisser le coût d'embauche pour les entreprises,
ces gens là il faut améliorer leurs productivité => donc leur faire faire des formations. (C'est le
traitement social du chômage et naissance des politique de l'emploi, avant il n'y en avait pas besoin
car il n'y avait pas de chômage). Problème l'Etat n'a pas été assez rigoureux sur les formations.
En 1979, le second choc pétrolier (le baril passe de 12 à 35 Dollars) approfondit la crise
économique et les déficits de balance commerciale des pays industrialisés (sauf pour la RFA et le
Japon excédentaires).
 Cette situation n'a pu que conduire à un ralentissement supplémentaire de la croissance
mondiale et des échanges internationaux :
Ainsi le taux de croissance de la production mondiale et des exportations mondiales passe, entre la
période 73-79 et 79-85, respectivement de 3 et 6% à 2 et 3,5%.
Ces difficultés, connues principalement par les pays européens, sont accentuées par une compétition
internationale exacerbée.
 en effet, les années 1970 et surtout 80 constituent la période où de nouveaux pays
industrialisées voient le jour. Hong Kong, Singapour, Taïwan, la Corée du Sud sont les
dragons qui émergent sur la scène international au début des années 80. Et qui sont
maintenant des pays industrialisés. Fin des années 80, nouvelle génération de NPI, qu'on va
appeler « Les tigres » : Indonésie, les Philippines, la Thaïlande et Malaisie. Appelés plus
tard les tigres de papier, car il vont connaître des crises de développement.
 Cela a conduit à une montée de nouvelles formes de protectionnisme, non tarifaires (chapitre
5), qui s'est particulièrement fait sentir au début des années 1980 (stagnation du commerce
international), et qui continue depuis.
Tarifaire = droit de douane
Non-tarifaire = Quotas / Normes sanitaires..sociales / Protectionnisme sournois..
Argument de l'industrie dans l'enfance de Frédéric List, qui prône un protectionnisme éducateur, qui
met en évidence le fait que pour qu'une entreprise soit viable au niveau de la concurrence
internationale, il faut la protéger dans son développement.
Cf entreprise de Loobing. Donc on protège les entreprises qui ont un réseau. Perte de pouvoir
d'achat au consommateur.
Donc l'avantage du libéralisme => est le développement de la compétitivité hors prix des entreprise.
Protectionnisme = politique de l'emploi directe.
Subvention directe d'une entreprise vitale. Sur des secteurs clefs. (Airbus) + boing = marché duopolistique
 D'ailleurs, le taux de croissance annuel des échanges internationaux n'a été que de l'ordre de
5%, sue la période 1985-1995, et de 6% sur la période 1995-2004 (avec un taux de
croissance annuel moyen du PIB mondial de 2%).
En France pour résoudre l'inflation, 1986 supprimer la Politique de desindéxation des salaires sur
les prix.
Après la politique de relance de Laurent Fabius qui est un échec, on met en plus une politique de
rigueur qui résout (en 4 ans) le problème de l'inflation au prix d'une augmentation du chômage.
Raymond barre => UDF libéral
Apprendre la chronologie politique.
2) Les évolutions structurelles récentes du commerce international :
2.1 Les évolutions structurelles par produit.
Premier constat : entre la fin des années 30 et le début des années 200, on assiste à une véritable
substitution des échanges de produits manufacturées aux échanges de produits primaires (produits
agricoles / Produits combustibles / Minerais). La part des seconds tombe de 70% à 30%, alors que
la part des premiers passe de 35% à 75% (CF Graphique 2, pareil pour 2008).
Second constat : au sein des produits manufacturés, 3 grandes tendances se dessinent :
 Les produits des industries électromécaniques (essentiellement des biens d'équipement,
machines et matériels de transport dont l'automobile) représentent depuis les années 50, de
l'ordre de 50% des échanges de produits manufacturés. Cette proportion est d'ailleurs en
progression jusqu'à aujourd'hui (53% en 2003). Depuis les années 60, on note une certaine
stabilité de l'industrie automobile (autour de 13% des produits manufacturés) et une montée
en puissance des machines de bureau et équipement de télé-communication) => De 4% à
20%.
 Les produits chimiques constituent, l'autre catégorie en progression, même si cette dernière
est loin derrière la première, en représentant une part 4 fois moindre des produits
manufacturés (moins de 15% en 2003).
 Les produits textiles et sidérurgiques (dont le développement a été permis par les première et
seconde révolutions industrielles) suivent un même déclin. Ils passent en dessous de la barre
des 20% en 1963 pour représenter 10% des produits manufacturés échangés en 2003 (et
15% au cours des années 80 et 90).
Donc l'évolution des échanges internationaux suit l'évolution des révolutions industrielles.
La France arrête son développement sidérurgique dans les années 80 (Arcelor racheté par Mittal).
2.2 les échanges de services :
 les échanges de services représentent à l'heure actuelle 25% des échanges de biens (1500
milliards de dollars en 2002) contre 18% en 1980 (360 milliards)
 Sur la même période, les exportations de services commerciaux (excluant les services
gouvernementaux) avec une moyenne annuelle de 7%, augmentent plus vite que les
exportations de marchandises (5,6%)
 La quasi-totalité de la progression s'est effectuée au cours des années 1980 et 2000.
Le propre du service est d'être produit quand il est consommé et donc qu'il ne se stock pas.
Simultanéité entre l'acte de production et l'acte de consommation. Ce qui ralentie l'échange
international de service.
Les services sont donc moins touchés par les délocalisations.
En plus beaucoup de normes pour réglementer les services donc on essaye de les libéraliser.
NB : les services représentent les 2/3 de la production mondiale.
 entre 1990 et 2000, la croissance du commerce international des services s'accompagne
d'une évolution significative de sa structure. Du fait des révolutions dans le transport et
l'internet (nouvelles TIC), la part des services de transport diminue (même s'ils demeurent
importants) et celle des services commerciaux augmente pour représenter 43% des échanges
de services en 2000.
 Les postes tourisme (31,3% des exportations mondiales) et transports (23,4%) sont les deux
plus importants.
Suivis du conseil aux entreprises (20%).
2.3 Le commerce intra-branche
 Le développement des échanges de produits manufacturés a conduit au développement d'un
commerce qualifié intra-branche ou intra-industriel. Des échanges entre deux pays sont
qualifiés d'intra-branche lorsque les deux partenaires s'échangent des produits appartenant à
une même catégorie industrielle.
 Par extrapolation, on considère alors qu'un pays se livre à un fort commerce intra-branche
lorsqu'il importe et exporte, de façon comparable, un même type de produits.
L'indicateur le plus utilisé pour mesurer le commerce intrabranche est le ratio de Grubel et
Lloyd (intra-industry trade 1975). Le commerce intrabranche s'apparentant à un commerce croisé et
équilibré de produits appartenant à une même branche, il peut se mesurer, pour une branche i, par le
ratio suivant :
Bi = ((Xi + Mi) – I Xi – Mi I / Xi + Mi ) x 100 = (1-(I Xi-Mi I)/(Xi+Mi))x100
Avec Xi = exportations du bien i et Mi = importations du bien i.
Secteur d'activité = exemple le secteur automobile qui rassemble l'ensemble des entreprises qui
produisent des automobiles (elles peuvent avoir des activités secondaires).
100 étant un commerce intra-branche parfait (on importe et exporte autant).
Le commerce intra-branche est nulle quand Mi ou Xi est égale à 0 et pas l'autre valeur.
Plus on s'approche plus le commerce intra-branche est intense et plus on est proche de 0 plus il est
faible. À 50, il est moyen mais il y a quand même un écart à 50% et oui car à 100 les valeurs sont
égales.
 Pour calculer la part représentée par l'échange intra-branche dans le commerce extérieur
d'un pays, on fait la moyenne des Bi, déterminé pour chaque branche i, pondérée par la part
prise par la branche i dans les échanges extérieurs du pays considéré (pondéré pour que ça
soit plus représentatif par rapport au pays).
 On peut calculer cet indicateur pour des nomenclatures plus ou moins détaillées de produits
industriels (niveau 3, niveau 5,130, 940 sous-produits).
CF tableau 5 dans le polycopié
D'après le tableau plus on avance dans la nomenclature, plus le ratio sera faible. Il faut donc
toujours comparé au même niveau de nomenclature. Car plus on avance dans les sous catégories
plus les produits seront homogènes et donc avec moins de produits et donc plus ça sera rare que ce
produit soit exporté et importé dans les mêmes proportions.
Il faut regardé le niveau de départ puis le niveau atteint dans le commerce intra-branche.
 A partir de cet indicateur, on estime que le commerce intra-branche représente aujourd'hui
(en 2003), 70% du commerce des pays développés (à noter le cas encore un peu à part du
japon 50%)
 Entre 1965 et 1985, le commerce intrabranche s'est accru pour l'ensemble des pays
développés à l'exception du japon.
 Cependant on remarque une évolution contrastée entre pays.
 Forte progression aussi depuis la fin des années 80 (notamment du Japon, mais qui part de
plus bas !).
Le ratio mesure le degré d'adéquation entre les importations et les exportations.
Donc en 98-2000 70% du commerce international des USA est du commerce intra-branche.
En qui concerne le Japon, Il échangeait beaucoup avec tigre & dragon et des produits différents.
Mais à partir des années 1980, les Tigres & Dragons se mettent à produire les mêmes produits que
ceux exportés par le Japon donc fatalement augmentation du commerce intra-branche.
Voir définitions échanges intra-branches / échanges inter-sectoriel.
Les échanges intra-branche font tomber à l'eau des grandes théories économiques des échanges
internationaux (classiques et néo-classique), car maintenant aucun pays ne peut se spécialiser dans
un produit où il a un avantage technologique ou de dotation factorielle.
De nouvelles théories apparaissent :
CF théorie de Linder 1961 : Théorie de la demande représentative = l'entreprise doit d'abord
s'adapter à sa demande nationale, puis quand à un moment donné son marché national est saturé elle
recherche à vendre à des pays limitrophes. Et bien sûr les autres pays fond la même chose. Car la
demande est similaire entre pays. Donc on exporte des biens relativement similaires avec des pays
ayant un niveau de développement commun au notre.
Autre théorie développé en 1970 par Bernard Lassoudri Duchêne : Théorie de la demande de
différence. Nos nomenclatures de différences pas assez les produits alors que les consommateurs
fond des différences sur les niveaux de gammes.
Allemand exportent des voitures Haut de gamme et nous des voitures milieu de gamme. Donc on
s'échange des biens relativement différencier car il y a des besoins aussi relativement différencier.
2.4 Polarisation et régionalisation des échanges internationaux.
 L'Europe occidentale constitue un pôle des échanges mondiaux ayant des relations intenses
avec elle-même et avec les régions relativement proches géographiquement (Europe de l'Est,
afrique, moyen-orient) CF graphique 3
 La période 1979-1995 voit donc l'émergence d'un pôle Asie-Amérique et les relations
traditionnelles liant l'Europe occidentale et l'Europe de l'Est se renforcer (cf Graphique 3).
Actuellement (1300 milliards de Dollars de biens) : Asie du Sud EST japon (japon 5% seul)
compris, représente 26% des exportations mondiales, alors que l'Amérique du Nord n'en représente
que 13%. L'Europe représente 40% des exportations mondiales avec une forte part des échanges
intra-zone.
Année 70 (300 milliards de dollars de biens échangés à l'année) : Europe 46%, Amérique du Nord
autour de 20%, Région Asiatique 14%.
Donc en bref, l'Europe se maintient bien devant, l'Amérique du nord chute et la région Asie explose.
En ce qui concerne les régions importatrices : CIPI : centre d'études et de prospectives
d'informations internationales :
Actuellement :
L'UE à 27 représente 40% des importations donc zone régionale équilibrée.
Amérique du nord deuxième zone importatrice 20% des importations mondiales donc une zone
régionale importatrice net.
Asie du SUD EST 15% donc une zone régionale exportatrice net.
L'Avenir : Modèle de croissance tiré par les exportations (En chine), donc la demande externe tire
leur croissance. Donc pas fondé sur leur demande interne. Taux d'épargne des chinois à 30 / 35%.
Taux d'épargne des chinois (Entreprise + ménage) 50% donc fort potentiel d'investissement mais
peu de consommation.
Donc rapidement, va se poser la question du modèle de croissance. L'europe et les USA tire des
exportations de la chine. Alors qu'en Europe, on se base sur notre consommation interne (en UE).
Ils risquent donc de connaître une crise de croissance (surtout si les américains épargnent plus). Puis
apparition de régulateurs sociaux (syndicat) afin d'augmenter les coûts du travail.
On se base sur ce qui est arrivé au Japon dans les années 90.
CF schéma 3 et Graphique 3'
enfin, il faut observer que cette polarisation des échanges a été favorisée par la signature d'un
certains nombre d'accords commerciaux au sein de zones régionales (continents) :
 la communauté économique européenne instituée par le traité de Rome en 1957 et qui a
appelé de ses voeux, un marché commun , achevé. Devenue depuis Union européenne ! Cf
traité de Maastricht (1992 => Euros...)
 L'ALENA (accords de libre échanges entre pays nord-américains) (NAFTA), entré en
vigueur en 1994. Il comprend trois pays : les USA, le Canada et le Mexique. Ce n'est qu'un
accord commercial => accords de libre échange.
Balassa : les différents niveaux des Zones d'intégration économiques et commerciales régionales.
Le niveau le plus faible : la zone de libre échange : rassemble un certain nombre de pays qui ont
décidé de supprimer toute barrière protectionniste entre eux.
Union douanière : C'est une zone de libre échange qui adopte une politique commerciale commune
vis à vis des pays tiers. Tarif extérieur commun.
Le marché commun : c'est l'union douanière complétée par la libre circulation des facteurs de
production (capital et travail). Exemple : uniformisation des diplômes. Le but est d'être le plus
attractif c'est pourquoi on déplace les facteur vers le pays le plus attractif. La mobilité des capitaux
est plus facile que la mobilité des hommes.
(Au niveau des salaires, les allemand on modéré leur salaire afin de pouvoir etre compétitif puis
d'exporter grâce à des salaires plus élevés en Europe qui ont une consommation interne plus forte et
qui donc consomme les produits allemand. Donc tout s'imbrique. L'excédent d'exportation de
l'Allemagne se fait grâce aux salaires élevés des autres membres de l'UE.)
La marché commun permet également des réduire le chômage (on peut trouver du travail dans un
autre pays).
C'est aussi dure à mettre en place, car chaque pays Européen a une histoire => programme Erasmus.
La population discriminée par l'emploi (les moins qualifiés) ont beaucoup plus de mal à allé bosser
à l'étranger.
L'union économique : Le marché commun est complété par la coordination des politiques
économiques des états membres. L'ouverture croissante des pays augmente les interdépendances et
elle rend moins efficace les politiques économiques de chaque pays membres; le but de cette union
économique est de coordonner toute ces politiques nationales.
L'union monétaire : Créer une zone de stabilité monétaire, dont le but est de réduire les
incertitudes dans les échanges avec le taux de change et améliorer les ressources globales de la
région. Il y a plusieurs modalités avant d'y parvenir : les pays doivent instaurer un mécanisme
Système Monétaire Européen qui limite les fluctuation entre les monnaies des pays membres;
installer une monnaie unique tout en conservant sa monnaie nationale; instaurer une monnaie
commune et unique comme l'euro. C'est la modalité la plus contraignante mais la plus efficace.
Même monnaie donc même politique monétaire.
Grace à ces 5 étapes on a pas besoin d'elle pour se rendre compte du fort degrés d'intégration de
l'union européenne qui a aboutie à la 5 ème étape mais il y a des limites pourquoi ne pas avoir la
même fiscalité dans quelques années.
L'étape au dessus, est une harmonisation fiscale (avec un accord unanime), car pour l'instant il peut
y avoir une concurrence fiscale entre les pays.
L'étape suivante intégrer la GB dans la monnaie euro. Des politiques budgétaires communes
(fédéralisme budgétaire). A terme, ils voudraient que l'UE devienne une union fédérale.
La transfert de compétence budgétaire des pays membres à l'union est de 2% du PIB de l'union
seulement.
Budget fédéral américain est de 25% du PIB américain.
Le GATT (accords de libre échange). => clause de la nation la plus favorisée : un pays qui accorde a
un autre pays ou un ensemble d'autre pays, une préférence commerciale (baisse de ses mesures
protectionniste) doit l'étendre à tous ses partenaires commerciaux.
Cela est fait pour favoriser le multi-latéralisme donc les baissent peu à peu leurs barrières
protectionnistes. Donc passer d'un bilatéralisme vers un multi-latéralisme. Donc les accords
régionaux enfreignent cette clause. Mais il y a une dérogation de cette clause pour les accords
régionaux. L'idée était de dire, promouvoir le libre échange, le régionalisme était surement une
étape vers le multi-latéralisme. (car ça allé faciliter les négociations internationales). Car moins de
monde autour de la table des négociations : un mandaté de l'UE, un mandaté de l'ASEAN, un
mandaté des USA.
 le traité d'Asuncion a été signé et mis en oeuvre par quatre pays d'Amérique latine :
l'argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay, en 1991 (Venezuela en 2006), il est prévu la
mise en plus d'une Union douanière et ensuite d'un marché commun – MERCOSUR (entré
en vigueur en 1995)
Pays associés : Bolivie (1996), Chili (1996), Pérou (2003), Colombie (2004), Equateur (2004).
 L'accord de libre échange de l'Association des pays du Sud- Est asiatique (ASEAN) a été
signé en 1991 par les USA : Brunei, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande,
Vietnam 1995, Laos 1997, Birmanie 1999, Cambodge1999.
L'ASEAN a été créée en 1967.
il existe à l'heure actuelle 200 accords régionaux qui ont été signés dont une centaine en application.
Dans les années 80 une trentaine d'accords et explosion dans les années 90 (on est passé à une
centaine), car fin de l'URSS dans les années 90. Depuis un certain nombre ont rejoins l'UE.
Enfin, on observe que le commerce intra-européen s'est tassé au cours des années 1990, alors que le
commerce, au sein de l'ALENA et du MERCOSUR, n'a cessé de se développer.
Cf graphique 4
Cependant, contrairement aux années 30, la régionalisation n'apparait pas comme un substituts aux
échanges entre zones. Les exportations des 4 principales zones régies par un accord de libreéchange représentent 60% du commerce mondial. 60% du commerce international est un commerce
inter-zone.
CF graphique 5
2.5 La multinationalisation des échanges :
 Une firme multinationale est une entreprise qui fabrique tout ou partie d'un produit à
l'étranger. La production à l'étranger est l'essence même de la multinationalisation : elle
nécessite l'établissement de filiales à l'étranger.
 La multinationalisation est en général le résultat d'une stratégie mondiale, définie à moyenlong terme par l'entreprise. La firme peut alors connaître plusieurs stades d'organisation et
de stratégie : régionaux, multi-régionaux et mondiaux.
De plus en plus d'échanges ont lieu dans une même entreprise entre filiale. On parle d'entreprise
multinationale, transnationale = elle produit à l'étranger et qui fabrique tout en partie d'un produit à
l'étranger ou qui commercialise à l'étranger via des filiales de commercialisation. 80% des firmes
multinationale ont une filiale de commercialisation à l'étranger.
Stratégie globale : elle pense le monde comme un seul marché. Offre commune à tous. Coca Cola
présent dans 140 pays mais pour autant des adaptation locales (packaging, formule,
communication).
 On estime que 20 à 30% des échanges internationaux sont des échanges intra-firme. Ce type
d'échange est particulièrement développé dans les produits de haute technologie et les
produits manufacturés complexes (auto, électromécaniques) = DIP (division internationale
des processus productifs). En France à l'heure actuelle 40% des exportations et des
importations de produits industriels sont intra-groupe.
 En effet, la fabrication de ces produits s'effectue par une DIP. Chaque sous -ensemble de
composants étant fabriqué par une filiale ou un sous-traitant dans un pays donné, leur
assemblage ayant lieu in fine pour donner le produit final.
(notons de modularité = diviser le produit en plusieurs processus de production et on assemble à la
fin = Fordisme, de différenciation retardée = assemblage à la fin avec adaptation du produit à la
demande => cf Toyotisme). Donc s'adapter à une demande différenciée tout en jouant sur les
économies d'échelle.
La part des multinationale qui utilise une DIP est faible. On retrouve la théorie de l'avantage
comparatif de Ricardo et HOS (néo-classique). Quels sont les facteurs de production qui sont
intensif en main d'oeuvre peu qualifiée => chine. Après les processus productifs plus intenses en
R&D ont les laissent dans des pays développés.
3) Les grandes questions que se pose l'économiste en matière de relations commerciales
internationales.
Question d'ordre positif (explication) et normatif (en terme de recommandation)
CF les 4 questions sur la polycopié.
Chapitre 1 : la balance des paiements
La balance des paiements rend compte des transactions réelles, monétaires et financières des
résidents d'une économie nationale avec les non résidents. A ce titre, elle est le premier document
qui permet d'apprécier l'interface nation-monde.
La balance des paiements est donc un document essentiel en ce qu'elle permet d'apprécier les
relations économiques entre nations.
Présentation comme un document comptable.
A) les transactions sur biens, services et revenus entre une économie et le reste du monde.
B) Les transferts de propriété et autre variation intervenu dans les avoirs en or monétaire de cette
économie, dans ses avoirs en droits de tirage spéciaux, ainsi que dans ses créances financières
sur le reste du monde ou dans ses engagements financiers envers lui.
C) les inscriptions de « transferts sans contrepartie » et de contrepartie destinées à équilibrer,
d'un point de vue comptable, les transactions et changements précités qui ne se compensent pas
réciproquement. »
Deux remarques supplémentaires :
 distinction stock/Flux : La BP (balance des paiements) enregistre des flux et non pas des
stocks. Un flux est sur une période donnée. La BP rend compte des mouvements
économiques et financiers entre un pays et le reste du monde sur une période de temps
donné (le mois, le trimestre, l'année). En revanche le second document comptable
recommandé par le FMI, appelé la position monétaire extérieure recense les stocks d'avoirs
et d'engagements financiers extérieur d'un pays donné.
 distinction transaction / règlement : La BP, enregistre actuellement les opérations lors de
leurs transactions et non pas lors de leur règlements. La transaction sur biens / services est
revenue à l'UE lors du franchissement effectif de la frontière, c'est à dire au moment où elle
se produit (utilisation privilégiée de statistiques douanières). Sinon cela serait des
statistiques bancaires.
2) élaboration de la balance des paiements
La construction de la balance des paiements nécessite :
 de distinguer les agents résidents, les agents nationaux ou étrangers, personnes physiques ou
morales, qui vivement habituellement et de façon permanente dans le pays considéré.
 A l'inverse, les non-résidents sont les étrangers et les nationaux qui vivent de façon
habituelle et permanente à l'étranger.
2.1.1
la distinction résident / non-résident
Plus précisément, sont considérées comme unités résidentes :
a) les personnes physiques françaises demeurant en France ou à l'étranger depuis moins de deux
ans.
b) les personnes physiques étrangères demeurant en France depuis polus de 2 ans à l'exception des
militaires et des fonctionnaires.
c)Les personnes morales françaises ou étrangères (entreprises, administrations) exerçant leurs
activités sur le territoire français.
Cette définition conduit à deux observations :
1) la distinction entre résidents et non-résidents se fonde sur un critère de territorialité et non
pas de nationalité. Précisions alors ce que nous entendons par « France », territoire français.
Le territoire français comprend : les départements de la france métropolitaine, la principauté
de Monaco, les DOM et les collectivités territoriales d'outre Mer. Tous autres pays constitue
l'étranger.
2) Les filiales à l'étranger des sociétés françaises sont non-résidentes. Les filiales des firmes
étrangères en France sont des unités résidentes.
2.1.2
Classification des unités résidentes
Le cinquième manuel du FMI répartit les unités résidentes en quatre secteurs :
 1) les autorités monétaires : banque de France, fonds de stabilisation des changes.
 2) les administrations publiques : Etat trésor, la poste, le crédit national, les collectivité
locales, les organismes de sécurité sociale. Avant 1994, les autorités monétaires et le secteur
des administrations publiques fermaient le secteur officiel.
 3) le secteur bancaire ou plus précisément le secteur des institutions financières
monétaires (IFM) : établissements de crédit, autres institutions financières qui reçoivent
des dépôts (ou de proches substituts) et qui consentent des crédits et /ou placent en valeurs
mobilières. Les OPCVM (2000 milliards d'euros en France soit 25% du patrimoine des
ménages français) monétaires en font donc partie. (CF définition valeur mobilière =
action/obligation, marché monétaire => titre de créance négociable à court et moyen terme).
 4) les « autres secteurs » : les entreprises industrielles et commerciales (y compris les
assurances), les institutions à but non lucratif au service des ménages, OPCVM non
monétaires et particuliers.
2.2 ) Les principes de base du système d'enregistrement
Deux principes de base doivent être analysés : 2.2.1) le principe de la partie double 2.2.2) les
écritures débit /crédit.
2.2.1)
Le principe de la partie double
 la partie double constitue le principe de base de l'enregistrement : toute transaction
enregistrée doit être représentée par deux inscriptions de montants strictement égaux mais de
sens inverses. Alors la balance des paiements ne peut pas être déficitaire ! Car toujours
équilibrée. En revanche on peut parler de déficit de la balance commerciale.
 En application du principe de la partie double, on distingue alors :
 l'enregistrement de l'opération proprement dite que l'on appelle autonome
 l'enregistrement de l'opération qui finance l'opération ci-dessus, c'est l'opération induite.
 Exemple 1 : l'exportation de marchandises. Une exportation de marchandises constitue une
opération autonome au sein de la balance des paiements tandis que son règlement en devises
au comptant représente une opération induite.
 Cependant le distinction opérations autonomes / opérations induites ne recouvre pas la
distinction opérations réelles/ opérations monétaires et financières :
 des opérations autonomes sont susceptibles d'intervenir à différents niveaux de la balance
des paiements : transaction liées aux marchandises, aux services, aux transferts et aux
capitaux.
 Exemple 2 : une banque française qui décide d'accorder pour une durée d'un an un prêt en
dollars à un non-résident. Le prêt est donc l'opération autonome. L'opération induite pourrait
par exemple être l'emprunt de la banque sur les marché des capitaux internationaux afin
d'accorder le prêt.
 A contrario, les opérations induites sont, par nature, monétaires et financières. Elles
n'apparaîtront que dans la balance des opérations financières.
2.2.2)
les écritures débit / crédit
 La seconde notion fondamentale concernant l'enregistrement des opérations dans la balance
des paiements est la compréhension des termes débit et crédit.
 Comment enregistre-t-on une opération en débit ou en crédit dans la balance des paiements ?
 Nous présentons ici la méthode qui découle de la distinction déjà abordée entre les
opérations autonomes et les opérations induites. Son principe est le suivant :
 les opérations autonomes s'inscrivent en crédit lorsqu'elles donnent lieu à des recettes
(entrées de devises) et en débit si elles occasionnent des dépenses (sortie de devises)
 les opérations induites s'inscrivent en crédit si elles financent une dépense et en débit si elles
financent une recette.
 Exemple : le paiement par virement bancaire d'un résident à un non résident en contrepartie
de l'acquisition de titres étrangers s'inscrit en crédit.L'opération autonome sera l'achat de
titres financiers (donc un débit car on achète) et l'opération induite sera le virement bancaire
(donc un crédit). Il faut toujours se base sur l'opération autonome en sachant si c'est une
recette ou une dépense puis après on peut savoir ce qu'est l'opération induite si elle passe en
crédit ou en débit.
 Autre exemple : Le financement d'une exportation par octroi d'un crédit commercial à un
non-résident s'inscrit en débit. Le crédit commercial est l'opération induite (donc en débit) et
le financement d'une exportation est l'opération autonome (un crédit).
2.3)
Les opérations et leur regroupement
 Les opérations des résidents avec les non résidents sont regroupés par un type d'actifs
concernés et éventuellement par type d'agents concernés.
 Pour chaque groupe d'opérations le pays présente un excédent ou un déficit, reflets de
désajustement internes et de déséquilibres mondiaux.
 Suite au recommandations du 5ème manuel de la BP du FMI en 1993 les principaux postes
de la BP sont regroupés de la façon suivante :
 1) Le compte des transactions courantes
 2) Le compte de capital
 3) le compte des opérations financières
 4) un compte de « régulation »: erreurs et omissions nettes.
2.3.1)
le compte des transactions courantes :
 les transactions sur biens : des opérations sur marchandises franchissant la frontière
française en distinguant celles qui font l'objet d'un transfert de propriété (marchandises
générales) de celles qui ne le font pas (travail à façon réparation et ravitaillement des avions
et des navires).
 transactions sur services : transports, voyages, services de communication, services de
construction, services d'assurance, services financiers, services d'informatique et
d'information, redevances et droits de licence (y compris brevets), autres services aux
entreprises (négoce international, services commerciaux, etc.). Cf paradoxe que 70% du PIB
est fait par les services alors que dans les échanges internationaux il y a que 20% de
services.
 Les revenus :
1) les revenus perçus par les travailleurs résidents travaillant à l'étranger ou par les travailleurs nonrésidents travaillant dans le pays (poste rémunération des salariés)
2) les revenus du capital reçus et versés par les résidents – y compris bénéfices réinvestis
(postes rémunération des investissements). Concernant ce dernier poste, une distinction
est effectuée selon qu'il s'agit d'investissement directs, de portefeuille, ou d'autres
investissements.
 Transferts courants (ex: transfert unilatéraux) : il s'agit de la contrepartie comptable de dons
faits ou reçu par les résidents de façon régulière.
 La transaction qui est à l'origine de cette contrepartie, peut être une transaction réelle (dons
de marchandises) ou financière (envoi d'argent de la part des travailleurs immigrés) qui ne
donne lieu ni à un règlement en sens inverse, ni à un mouvement de biens.
2.3.2) Le compte de capital :
Il se subdivise en deux catégories de nature différente :
 les transferts de capital qui représentent; globalement, la contrepartie comptable de dons
reçus ou faits par le pays, à l'occasion de remises de dettes.
 Les acquisitions et les cessions d'actifs non financiers non produits.
Cela concerne les actifs incorporels non produits (brevets, droits d'auteurs, marques...)
2.3.3) Le compte des opérations financières :
 Ce compte est structuré tout d'abord selon la nature des capitaux (investissements directs,
investissements de portefeuille, autres investissements et avoirs de réserves) et plus selon
leur durée (court et long terme). Ensuite, la distinction s'effectue entre avoirs et engagements
(sauf pour les réserves) puis entre instruments et enfin selon secteurs résidents concerné.
 Parmi les instruments, apparaissent les nouveaux... (manque DIAPO)
 Investissement direct : opération effectuée par un investisseur afin d'acquérir d'accroitre ou
de liquider un intérêt durable (donc prendre le contrôle et recevoir des dividendes) dans une
entreprise (qu'elle qu'en soit la forme juridique) et de détenir (ou de liquider) une influence
dans sa gestion ou la capacité de l'exercer. Ce qui motive une opération d'ID c'est la volonté
d'établir une relation durable. Par convention et donc de manière quelques peu arbitraire une
relation d'investissement direct est établie lorsqu'un investisseur détient au moins 10%
(pourtant l'importance dépend du degré de dispersion du capital de la société) du capital
social de l'entreprise investie. Toutes les opérations de prêts et de trésorerie entre sociétés
affiliées sont alors considérées comme des relations d'investissement direct.
 L'investissement direct a lieu entre entreprises apparentées, c'est à dire soit entre la maison
mère (investisseur direct) et une ou plusieurs entreprises « investies » (succursales, filiales,
entreprises affiliées) ou entre société investies (société « soeurs »).
 Par opposition, un investissement de portefeuille s'inscrit dans une logique financière de
court terme. L'objectif n'est pas de contrôler une entreprise et d'influencer sur sa gestion,
mais d'effectuer une plus-value financière, dans une délai raisonnable.
 La rubrique « autres investissements » comprend pour l'essentiel les crédits commerciaux
inter-entreprises.
 Les produits financiers dérivés, fruits de l'innovation financières, sont isolés dans une
rubrique particulière.
 Enfin apparaissent les avoirs de réserve, c'est à dire les variations d'avoirs des autorités
monétaires du pays à l'égard de l'étranger. (or, avoirs en DTS, position de réserve au FMI).
3) les principaux soldes intermédiaires de la balance des paiements
 le principal intérêt de la BP est de faire apparaître les déséquilibres propre à certains types
d'opérations et de mettre en lumière les transactions compensatrices de ces désquilibres.
 Les soldes considérés comme les plus significatifs sont les suivants :
 le solde commercial
 le soldes des biens et services
 le solde des opérations courantes et de compte de capital : ça correspond à la capacité de
financement ou au besoin de financement.
 le solde à financer (solde des transactions courantes + solde du compte de capital + solde
des investissements directs) : c'est le solde de l'ensemble des opérations réelles de nature
non financières.
 le solde de la balance globale : il est égal à la somme de 3 éléments :
1) le solde des transactions courantes
2) le solde du compte de capital
3) le solde des flux financiers hormis ceux à court et long termes du secteur bancaire et de la banque
centrale.
Le complément de ce solde est ce qui résulte de l'activité des organismes financiers résidents dans
leurs relations avec l'extérieur. On le désigne comme étant le financement monétaire de la balance
des paiements.
Nous apportons dans ce chapitre une lecture macroéconomique de la balance des paiements.
Les exportations et les importations de biens et services influencent l'équilibre macroéconomique
d'un pays (obtenu en économie fermée).
Nous serons amenés à caractérisé le lien existant entre grandes variables macroéconomique en
économie ouverte.
Exportations, importations, revenu national, consommation, investissement et dépenses publiques.
Nous déterminerons plus précisément le lien entre solde courant (du compte des transactions
courantes) capacité de financement du secteur privé, capacité de financement du secteur public.
Cette analyse s'effectuera dans le cadre d'un modèle macro-économique néokeynésion en économie
ouverte.
1) Solde courant, déficit budgétaire et épargne.
1.1) le modèle macro-économique en économie ouverte.
Les hypothèses du modèle d'inspiration keynésienne :
 ajustement par les quantités : offre et la demande par rapport à la quantité. (les libéraux eux
disent qu'il y a ajustement par les prix).
 sous-utilisation des facteurs de production : On est dans une économie où tous les
équipements ne sont pas utilisés. Donc on a du chômage.
 on ne considère que le marchés des biens et services
 le marché des biens et services est en équilibre si l'offre globale est égale à la demande
globale :
Og = Dg
 avec Og= Y + M (offre nationale + offre étrangère)
 avec Dg= (C+I+G) + X (demande interne + demande externe)
 Y= revenu national (endogène), M = importations
 X = exportations, C = consommation
 I = investissement privé, G = dépenses publiques
D'où : Y + M(Y) = C(Y) + I + G + X
(1, relation d'équilibre)
Remarque : Y = PIB = RN car on suppose que toute la richesse créée par les entreprises (valeur
ajoutée) est distribuée aux ménages sous forme de revenus.
Le revenu national (Y) se partage entre consommation (C), impôts (T) et épargne après impôts (S) :
Y=C+T+S
(2, relation comptable)
En combinant (1) et (2) on obtient :
(X-M) = (S-I) + (T-G)
(3)
D'après (3), l'excédent courant (X-M) est égal à :
 La capacité de financement des agents privés (surcroit de l'épargne sur l'investissement)
 plus la capacité de financement de l'Etat (excédent des impôts sur les dépenses publiques).
 Par exemple, si le pays connait un déficit budgétaire, il ne peut posséder d'excédent courant
que si l'épargne est suffisamment supérieur à l'investissement.
 Ce surcroit d'épargne ou capacité de financement des agents privés, finance alors le déficit
budgétaire et est transféré à l'extérieur pour un montant égal à l'excédent courant.
En divisant les deux membres de (3) par le PIB on obtient :
solde courant / PIB = (CAF du secteur privé / PIB) . (CAF du secteur public/PIB)
(4)
2) L'effet multiplicateur en économie ouverte
2-1 Propension marginale à importer et effet multiplicateur
En économie fermée, l'accroissement de l'investissement privé ou des dépenses publiques engendre
un accroissement plus élevé du revenu national. On parle d'effet multiplicateur :
^Y = ^G + c^G + C(carré) ^G+ c(cube)^G+....+C(n)^G …
<=> ^Y = ^G(1+c+C(carré)+c(cube)+....+c(n)+...)
<=> ^Y= ^G(1/1-c)
 On repart de l'équation 1 :
Y+ M(Y) = C(Y) + I + X =C(Y) + A
Avec A=I+G+X, la dépense autonome
Avec M(Y) =mY +M°,C(Y) =cY+C°
L'effet multiplicateur va non seulement stimuler l'offre nationale (Y), mais aussi les importations
(« fuite à l'étranger du multiplicateur »).
En clair, l'effet multiplicateur fuit à l'étranger par l'intermédiaire des importations quand l'offre
nationale est pauvre par rapport à l'offre étrangère.
En travaillant en variation, on peut alors écrire :
^Y-^C+^M=Â
<=> ^Y-c^Y+m^Y = ^A
<=> ^Y=Â/(1-C+m) avec O<C<1
(m=processus marginale à importer, c=propension marginale à consommer)
si m = 0, on retombe sur le multiplicateur en économie fermée : 1/(1-c)
 Dès que m>0, c'est à dire que l'économie s'ouvre sur l' extérieur, l'effet multiplicateur se
réduit.
 Plus m est élevé, plus les fuites de revenus vers le reste du monde sont importantes, et plus
le multiplicateur est faible.
 L'effet multiplicateur joue tant que m<c. En effet, le multiplicateur est supérieur à 1, ce qui
signifie que le supplément de consommation, induit par une variation de la dépense
autonome, n'a pas été totalement satisfait par la production étrangère (importations).
 Le point important pour qu'une politique de relance en économie ouverte marche, c'est
qu'elle soit concertée. (1ère fois en 2008).
Généralement, c>m et donc l'effet multiplicateur a lieu :
L'accroissement de la dépense autonome engendre donc un accroissement plus grand du revenu
national.
2.2)
L'effet multiplicateur et commerce extérieur :
 Supposons que l'augmentation de la demande autonome soit provoquée par une hausse des
exportations (^X).
 Quel est l'impact sur la balance commerciale du pays considéré ?
 Le solde de la balance commerciale (B=X-M) est influencé par :
* L'accroissement des exportations elles-mêmes (^X).
* L'accroissement des importations induites par l'augmentation du revenu national, par effet
multiplicateur : ^M=m^Y
^B = ^X - ^M = ^X-m^Y=^X-(m/1-c+m)^X
<=> ^B = (1-c/1-c+m)<1
^B < ^X car l'accroissement des exportations provoque une augmentation des importations liée à la
hausse du revenu national (Y).
CH3 Le Protectionnisme
Trois grands enjeux du commerce international contemporains :
 la régionalisation des échanges international (Cf.chapitre introductif)
 la multinationalisation des échanges internationaux (Cf.chapitre introductif)
 le protectionnisme que nous allons traiter dans ce chapitre 3.
1ère partie pourquoi se protéger contre les importations étrangères ?
1.1 les arguments de protection de l'économie nationale
1.1.1
L'argument de l'industrie dans l'enfance
Un pays va appliquer une protection lorsqu'il pense avoir un avantage comparatif potentiel dans un
secteur d'activité donné. Cet avantage n'est pas encore bien affirmé du fait de la jeunesse de cette
industrie. Cela renvoie à la courbe d'expérience (plus le temps passe et plus les économies
d'échelles sont fortes). Cette jeunesse de l'industrie renvoie à l'idée qu'elle manque d'expérience et
qu'elle produit en trop faible quantité pour profiter d'économie d'échelle et d'effets d'apprentissage
(courbe d'expérience). Elle relie le coût de reviens unitaire avec le temps. (ce qui donne une courbe
décroissante).
La protection doit être temporaire, le temps que l'industrie émerge et que l'industrie devient
compétitif.
Cet argument a été fréquemment employé pour des pays en développement. Il a été auparavant mis
en avant par Hamilton (secrétaire d'Etat au trésor, de Georges Washington 1er président des USA).
Concernant la jeune république américaine puis pour l'Allemagne par Frédéric List, économiste
Allemand de la 1ère moitié du 19ème S. (à une époque où le RU domine l'économie).
Les contres-argument :
 La protection d'une industrie qui n'a pas d'avantages relatifs réels.
 La détermination du moment où l'industrie est devenue compétitive et n'a donc plus besoin
de protection.
 La protection permanente
 L'avantage de l'industrie, une fois qu'elle est compétitive, ne doit pas être inférieur au coût
subi par le consommateur lors de la protection.
1.1.2
L'argument de l'industrie sénescente
L'argument inverse peut être avancé pour protéger temporairement de vieilles industries fabriquant
des produits pour lesquels le pays a perdu son avantage comparatif. (Exemple la sidérurgie en
France => reconversion).
Les mêmes contres-argument de l'industrie en l'enfance sont valables.
1.1.3
L'argument de la recette fiscale
Le tarif douanier étant une taxe, il engendre un revenu, dans la limite où le tarif ne devient pas
prohibitif (trop d'impôts tue l'impôts).
Cet argument des droits de douane, ne tient pas car les taxes => une part négligeable des revenus
fiscaux des Etats (moins de 2%).
1.1.4
L'argument de l'emploi
Le tarif douanier se justifie parfois par le fait qu'il protège le travail national d'un travail étranger
bon marché ou d'une concurrence étrangère jugée déloyale.
Mais ce raisonnement peut s'avérer fallacieux car même si les salaires nationaux sont plus élevés
que ceux étrangers, la productivité des travailleurs nationaux peut être plus élevée que celle des
travailleurs étrangers.
Si cela n'est pas le cas, le pays n'a pas davantage comparatif dans l'industrie considérée. La
protection produit donc un effet pervers : la spécialisation dans une production pour laquelle le pays
n'est pas compétitif.
Face à cet argument de l'emploi brandit par certains industriels, deux questions se posent :
Combien la protection sauve-t-elle d'emplois ?
Combien coûte chaque emploi ainsi sauvé ?
Il vaut mieux une vrai politique de l'emploi que des taxes (politique commerciale).
1.2 Les arguments liés aux relations avec l'extérieur
1.2.1 L'argument de la balance commerciale
En augmentant le prix des produits importés, un tarif doit, en principe, en limiter l'usage par les
consommateurs nationaux, et cela au profit des producteurs nationaux.
La substitution des seconds aux premiers dépend toutefois de l'élasticité de la demande en produits
importés. Le prix n'empêche pas forcement le consommateur d'acheter un produit importé car si les
consommateurs accordent de l'importance à la marque par exemple, ils achèteront quand même.
Cette élasticité sera d'autant plus faible qu'il existe peu de produits de substitution dans l'économie
en question. L'objectif final est donc d'améliorer le solde de la balance commerciale. Notons qu'une
dévaluation monétaire peut produire le même effet.
1.2.2
L'argument des représailles
Une mesure protectionniste peut être décidée en représailles de comportements protectionnisme de
certains partenaires commerciaux.
Mais on risque alors de rentrer dans un cercle vicieux de représailles et de contre-représailles,
conduisant à la fermeture des frontières.
1.2.3
1.2.4
l'argument de l'indépendance et de défense nationale
L'argument de l'avantage stratégique
Les pays subventionnent des entreprises souhaitant acquérir une position dominante dans un secteur
de haute technologie nécessitant des efforts importants en R&D. On aide ainsi le champion national
à capturer les rentes d'un marché oligopolistique.
Partie 2 . Le protectionnisme et ses nouvelles formes
2.1 les formes traditionnelles du protectionnisme
2.1.1
le tarif douanier : protectionnisme par les prix
Analyse économique que nous ferons du droit de douane est valable sous certaines hypothèses :
H1 : On isole le marché du bien protégé des autres marchés de biens (analyse en équilibre partiel)
H2 : le marché fonctionne en concurrence pure et parfaite et donc les producteurs sont « price
taker » (ils n'ont pas individuellement d'influence sur le prix du marché).
H3: les producteurs produisent à un cout marginal croissant
H4 : la demande du bien considéré est une fonction décroissante de son prix (bien dit « non
Giffen »).
On étudiera deux cas, celui du « petit pays » et celui du « grand pays ».
A) le cas du petit pays
on considère que ce petit pays n'a aucune influence sur le prix mondial du produit qu'il importe.
On effectue ici une analyse en terme de surplus afin d'étudier l'impact de la mise en place d'un droit
de douane sur le bien-être de la collectivité nationale.
Le surplus de la collectivité est égal à la somme du surplus du protecteur, du consommateur et de
l'Etat.
3 SURPLUS :
 Le surplus du producteur correspond au profit supplémentaire engendré par la hausse du
prix domestique (suite à l'instauration d'un droit de douane)
 Le surplus du consommateur mesure le montant du gain réalisé par celui-ci lorsqu'il achète
un produit à un certain prix, par rapport au prix maximum qu'il aurait accepté de payer pour
se procurer ce même bien.
 Le surplus de l'Etat correspond à l'accroissement des recettes fiscales correspondant aux
droits de douane collectés.
CF GRAPHIQUE
Perte sèche pour la collectivité : -(b+e)
surplus du protecteur : a
surplus du consommateur : -(a+b+c+d+e)
surplus de l'Etat : c+d
On final perte sèche pour la collectivité. Donc ça sur le dos du consommateur.
Conclusion :
1) L'effet pervers du droit de douane, mesuré par la perte sèche qu'il implique, est d'autant plus
élevé que le droit de douane est élevé.
2) La baisse du bien-être du consommateur (lié à la hausse du prix du produit ), ne peut être
compensée par la hausse de celui du producteur et de l'Etat (perte sèche).
3) Une redistribution de bien-être et de richesse s'effectue au détriment des consommateurs et
au profit des producteurs et de l'Etat.
C'est un jeu à somme nulle ou négative au niveau mondial.
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