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dire    qu’elles  portent  sur  le  développement  de  l’individu,  de  la  fécondation 
jusqu’à l’âge adulte. 
 
Si  l’on s’intéresse  au  développement,  on  est  contraint  de  s’interroger  sur  les 
facteurs de ce développement. Trois courants principaux : 
1. Tout est inné et existe dès la naissance. C’est le nativisme illustré notamment 
par Descartes et Gesell (1880-1961) mais aussi Binet (1857-1911) [contribution 
importante dans la psychométrie : Test Binet et Simon : pour but de mesurer le 
développement psychologique des enfants. Le test de niveau mental, à ne pas 
confondre avec le test du QI ! Le test QI est (l'âge mental / l'âge réel) x 100. 
C'est un quotient. Aujourd’hui, on utilise plutôt le Wechsler qui lui n’est pas un 
quotient,  c'est-à-dire  qu’il  ne  repose  pas  sur  un  étalonnage  de  population 
générale réelle.] 
2.  Tout  s’apprend par  l’environnement. C’est l’empirisme (qui s’intéresse aux 
perceptions. Toute connaissance vient de l'expérience.) illustré par les théories 
de  Locke  (1632-1704),  Berkeley  (1685-1753.  « être  c'est  être  perçu  ou 
percevoir »), Hume (1711-1776) et enfin Watson (1878-1958). 
3. Tout se joue dans l’interaction avec l’environnement. C’est le constructivisme 
(théorie de l’action), illustrée par excellence par les théories de Piaget. 
 
A) Les théories classiques du développement 
Les pères fondateurs : Piaget, Freud (chapître suivant) et Wallon  
 1. Henri Wallon(1879-1962) 
Henri  Wallon  (1879-1962)  était  à  la  fois  philosophe,  psychologue, 
neuropsychiatre, pédagogue et homme politique français. Docteur ès lettres avec 
une thèse sur l'enfant turbulent (1925), il crée le laboratoire de psycho-biologie 
de l'enfant. Directeur de l'Institut de Psychologie de l'Université de Paris, il crée 
en 1948 la revue "Enfance". 
Il a organisé ses observations en présentant le développement de la personnalité 
de l'enfant comme une succession de stades. Certains de ces stades sont marqués 
par  la  prédominance  de  l'affectivité  sur  l'intelligence,  alors  que  d'autres 
apparaissent plutôt caractérisés par la primauté de l'intelligence sur l'affectivité. 
C'est dans cette succession discontinue et concurrentielle entre la prédominance 
de l'intelligence et de l'affectivité que s'élabore la personnalité de l'enfant. Ainsi, 
Wallon  articule  au  cœur  d'un  modèle  dialectique  des  notions  telles  que 
l'émotion, les attitudes, les liens à l'autre. Sa conception des stades fait apparaître 
l'idée que la régression y est possible, contrairement au modèle de Piaget. 
Son  oeuvre  a  été  définie  comme  une  psycho-biologie  à  la  fois  génétique, 
comparative, dialectique et matérialiste. Son concept central est la comparaison