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- L’individu et ses caractéristiques personnelles.
- L’objet d’art et ses qualités.
- La situation, notamment la situation physique où se déroule l’expérience, dans
notre étude nous considérerons « la galerie » comme la composante essentielle
de cette situation physique.
L’expérience esthétique ou la relation liant l’individu à une œuvre d’art demeure d’une
grande complexité. La littérature de la philosophie de l’esthétique est très abondante,
de même l’approche sociologique du thème ouvre des horizons très vastes.
Globalement les écrits mettent en évidence les tensions existantes dans une
expérience esthétique entre les attraits individuels et sociaux.
Nous retiendrons dans cette étude le champ de la littérature traitant de la philosophie
de l’esthétique, nous prendrons en considération la notion de perception puis nous
envisagerons le champ social comme un prisme, transformant la relation esthétique en
ce qu’il confère une plus ou moins grande légitimité à l’objet de réception. Cela nous
permettra d’identifier la dimension sociologique de la réception esthétique pour ensuite
pouvoir identifier dans une deuxième partie les outils de gestion pour optimiser la
compréhension de la réception esthétique.
Genette (1997), met en valeur les deux éléments fondamentaux d’une expérience
esthétique, c.à.d. la perception et l’appréciation, afin d’en saisir les contours. La
perception peut être considérée comme un processus à travers lequel l’individu donne
une signification aux éléments de son environnement et accède à la connaissance
objective. Elle résulte de trois processus : l’acquisition, le traitement de l’information et
l’interprétation (Lagier, 2002). Il faut noter que dans une expérience esthétique, la
perception est complexe, car elle est dirigée vers l’évaluation. Elle est fonction des
capacités sensorielles du récepteur. Autrement dit, seuls les individus dotés d’une
certaine sensibilité pourront accéder à la perception esthétique. L’expérience esthétique
est complexe. Passebois – Ducros (2003) démontre dans une recherche que la
« rencontre entre une œuvre d’art, dotée de certaines caractéristiques, et d’un