envahissants afin de les resocialiser petit à petit. Chaque atelier a sa place, chacun est invité
à y trouver la sienne, à développer de nouvelles compétences et y travailler ses difficultés.
Nous cherchons donc à accueillir et soigner en même temps par un travail en atelier soucieux
de prendre en compte la dimension de la souffrance psychique. Le manque de subside ne nous
permet d’accueillir que 6 patients, ce sont cependant les plus pauvres, les plus abîmés, ceux
dont personne ne veut et pour lesquels les familles hurlent à l’aide.
Ainsi, du lundi au vendredi, ils circulent et travaillent dans nos 37 ateliers : hippothérapie,
pastels, cuisine autonome, journal des Héliotropes et collage, outils de communication,
asinothérapie (ânes), ferme, potager, acrobatie-théâtre, randonnée, scribe, contes,
marionnettes, psychomotricité, perles, sport, relaxation, photos… Les difficultés s’y
travaillent et le quotidien nous permet de témoigner qu’aucune situation n’est définitivement
perdue et qu’il reste toujours quelque chose à faire, que des avancées parfois surprenantes
et spectaculaires sont possibles.
Les progrès que permet cet accueil dans notre petit Centre Thérapeutique de Jour
conjuguant le soin et l’offre d’une place sont tels que nous sommes de plus en plus
fréquemment amenés à proposer à l’extérieur (en service résidentiel) des adaptations de leur
cadre sur base de l’offre des Héliotropes. En effet, certaines situations de détresse
interpellantes nous contraignent à devoir réadapter notre travail mobile pour intervenir
efficacement.
Il ne s’agit plus seulement de se centrer sur les difficultés d’un seul patient mais de
travailler sur l’envirronnement afin de diminuer les symptômes.
Nous avons rencontré des personnes à double diagnostic enfermées ou sanglées pour éviter
des auto-mutilations gravissimes.Très souvent, les offres de services étaient lacunaires voire
inexistantes, confrontant ces adultes au vide, à l’exclusion « dans les murs » et non pas en
dehors de l’institution. Pour lutter contre cette absence d’offre, cet isolement et le
déploiement des symptômes qui tournent dans le vide, nous sommes amenés à proposer la
restructuration de ces services sur la base du modèle de prise en charge des Héliotropes,
invitant les équipes et les directions à repenser le quotidien pour l’enrichir d’une offre
d’ateliers repérables dans le temps et l’espace où chacun peut travailler ses difficultés
particulières.
En bref, nous soutenons auprès de services résidentiels la création de structures similaires à
la nôtre, conjuguant accueil et soins et les résultats sont impressionants en terme
d’apaisement ! Les restructurations de service pour une offre vivante, soucieuse des
difficultés et de la souffrance de chacun concerne 118 personnes avec déficience
intellectuelle et/ou troubles psychiatriques associés.
Ainsi, c’est parce que notre travail aux Héliotropes, valant pour un petit nombre de patients
très abîmés est possible et produit des fruits qu’un tel déploiement est réalisable à
l’extérieur.
Notre activité est malheureusement sous-subsidiée.
Pour le Centre de Jour, nous avons reçu une autorisation de fonctionner AWIPH et un SAPS
(subside partiel de 6.500€ par an pour toute l’ASBL). Cette autorisation de fonctionner