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I. LES CATECHOLAMINES
A. NIVEAUX D'ACTION
Les catécholamines regroupent l’adrénaline et la noradrénaline. Ces substances peuvent
être considérées comme des neuromédiateurs du système nerveux végétatif sympathique.
Ce sont aussi des hormones sécrétées au niveau des glandes médullo-surrénales.
La dissociation entre les actions nerveuses et hormonales reste difficile puisque le système
nerveux sympathique contrôle la sécrétion des glandes médullo-surrénales. Par ailleurs, au
niveau de ces glandes, les fibres nerveuses sympathiques peuvent libérer leurs
neuromédiateurs dans les capillaires sanguins. Il semblerait que les sécrétions hormonales
comportent 80% d’adrénaline, donc l’adrénaline représenterait plus un comportement
hormonal et la noradrénaline un comportement nerveux.
Il existe 2 types de récepteurs aux catécholamines :
- des récepteurs α
- des récepteurs β.
Les effets des catécholamines sur une cellule vont dépendre du type de récepteur sur
lequel l’hormone se fixe. On parlera donc d’effets α-adrénergiques ou β-adrénergiques.
Les catécholamines agissent à 4 niveaux :
Sur les fonctions cardio-vasculaires :
L’adrénaline a surtout une action β-adrénergique au niveau de l’activité cardiaque,
ce qui permet d’augmenter le débit cardiaque par une augmentation de fréquence de
l’activité cardiaque et en augmentant la puissance contractile du myocarde, donc en
augmentant le volume de sang éjecté (volume d’éjection systolique).
En augmentant le débit cardiaque, on augmente les pressions sanguines, ce qui
permet d’augmenter la filtration au niveau des capillaires.
L’adrénaline a également des effets vasculaires : elle peut avoir des effets α-
adrénergiques qui sont de type vasoconstricteur. Cette action se ferait
principalement au niveau des viscères pour l’irrigation (ex : au niveau des reins).
L’adrénaline peut aussi avoir des effets β-adrénergiques qui sont de type
vasodilatateur, notamment au niveau des tissus musculaires.
Sur les fonctions métaboliques :
Globalement, les catécholamines favorisent le métabolisme énergétique et
l’adrénaline aurait un effet 8 à 10 fois plus important que celui de la noradrénaline.
Les catécholamines favorisent la glycogénolyse au niveau du foie et du muscle.
Elles agissent sur les activités enzymatiques et sur le nombre de transporteurs
membranaires au glucose. On dit que ce sont des hormones hyper-glycémiantes
puisqu’elles ont tendance à augmenter la quantité de glucose dans le sang.