B. Origine des aneuploïdies
- accident survenu chez l’un des 2 parents lors de la méiose pendant la gamétogenèse formation de
gamètes anormaux, ayant n+1 ou n-1 chromosomes anomalies du nombre de chromosomes
- accident lorsque 2 chromosomes homologues ou 2 chromatides d’un même chromosome ne se
séparent pas en anaphase I ou II
- fécondation des gamètes anormaux par des gamètes normaux ¢ œufs à 2n+1 ou 2n-1 chromosomes
Le cycle de développement de toutes les espèces à reproduction sexuée est marqué par l’alternance d’une
phase haploïde engendrée par la méiose et d’une phase diploïde rétablie par la fécondation. La durée
relative de ces 2 phases est différente selon les espèces. C’est l’alternance méiose / fécondation qui assure
la stabilité du nombre de chromosomes propre à chaque espèce. Cependant la non-séparation (ou non-
disjonction) au cours de la méiose lors de la formation des gamètes peut conduire chez les espèces
diploïdes à des aberrations de leur nombre.
REPRODUCTION SEXUEE ET VARIABILITE GENETIQUE DES INDIVIDUS
Au sein de l’espèce humaine, le polymorphisme génique concerne environ 10.000 gènes (30% des 30.000
gènes). Les autres gènes possèdent pour la plupart un polyallèlisme, c’est-à-dire un nombre plus ou moins
important d’allèles, sans que chacun soit représenté avec une fréquence significative (supérieure à 1%).
Ainsi chaque individu est hétérozygote pour de nombreux gènes. L’homozygotie complète n’est pas
naturelle mais peut être obtenue artificiellement pour certaines espèces.
I - Méiose et brassage du matériel chromosomique (exemple : Sordaria)
- cas des haploïdes : phénotype à l’image du génotype, individu forcément de race pure
- 2 groupes d’asques obtenus par méiose :
∟ asques de type 4 – 4 : allèles parentaux séparés en méiose I, pas de crossing-over, ségrégation
des allèles parentaux dès la méiose I, 2 types d’asques pré-disjoints équiprobables (disposition des
chromosomes homologues en métaphase I aléatoire)
∟ asques de type 2 – 4 – 2 ou 2 – 2 – 2 – 2 : crossing-over en prophase I au niveau des chiasmas,
ségrégation des allèles en méiose II, chaque noyau issu de la méiose I a les 2 allèles du gène, 4 types
d’asques post-disjoints équiprobables (disposition des chromosomes en métaphase II aléatoire)
- probabilité d’avoir un crossing-over dépendante de la distance entre le centromère et le gène : plus la
distance est grande, plus la probabilité d’avoir un crossing-over est grande
- toujours plus de spores contenant une chromatide non recombinée que recombinée
méiose :
- ségrégation des allèles parentaux en méiose I ou II
- brassage du matériel chromosomique
∟ par le positionnement aléatoire des chromosomes et des chromatides en métaphase
∟ par crossing-over (échanges entre segments de chromatides homologues en prophase I)
II - Brassage allélique par la méiose et par la fécondation chez les espèces diploïdes
A. Cas de loci indépendants (portés par des chromosomes différents)
- détermination de l’indépendance des gènes grâce à un croisement test avec un double bi-récessif
détermination du rôle joué par la méiose : les pourcentages des phénotypes des descendants reflètent