Troubles somatiques (Rosemblum CM3) Généralité : Corps = lieu d

Troubles somatiques (Rosemblum CM3)
Généralité :
Corps = lieu d’expression privilégié (petit enfant 0-3 ans)
Les difficultés et troubles somatiques représentent un motif de consultation privilégié.
Un des motifs les plus fréquents est un problème au niveau de l’expression soma, et
est la cause fréquente d’hospitalisations.
L’expression somatique est un terrain riche pour la psycho-pathologie (=
compréhension des troubles au niveau psychique).
Il est fondamentale de comprendre ce qui se passe entre un nourrisson et son
espace.
Expression somatique diversifiée :
- au niveau du siège (pipi, caca…)
- dans son étendue : localisée (trouble alimentaire local…)
Générale : état de marasme, grande souffrance
- dans son importance : troubles mineurs (anorexie du second semestre)
Troubles plus graves (anorexie très précoce)
- participation psychologique : lien entre troubles d’expression soma et
environnement du bébé par rapport à des réactions conflictuelles ?
I Le sommeil
Troubles svt bénins ms peuvent avoir une répercussion importante sur la vie
familiale.
Pas vécu de la même manière chez les 2 parents :
- mère plus sensible, plus préoccupée par le bébé
- père plus irritable par manque de sommeil → plus brusque avec l’enfant,
querelle de couple…
Tout cela peut faire perdure ou aggraver les pbs du bébé.
Dvp harmonieux au sommeil : principe :
Besoin d’un nouveau- : 17h/jour en moyenne
(variations individuelle en fonction de la grossesse, de l’accouchement, de
l’équipement perso de l’individu…).
A 1 an : 15h/jour avec 2 siestes (importantes car le sommeil se construit dans la
journée).
Jusqu’à la fin du 2ème mois : réveils nocturnes normaux car le sommeil est une
succession de cycles de 3-4h.
A partir de 3-4 mois : rythme nycthéméral.
Le rythme (synchronisation et stabilisation des différentes phases veille/sommeil) est
lié aux infos génétiques et aux conditions de vie du bébé.
La sur-stimulation du système d’éveil est une cause fréquente de trouble du sommeil.
Le sommeil d’un bébé est très fragile.
→ conditions inadéquates ou au contraire la satisfaction de la faim peuvent altérer ou
améliorer le sommeil.
D’où importance du biberon de la nuit jusqu’à la fin du 2ème mois.
Les soins parentaux vont imprégner le sommeil de sa charge affective et permmetre
au bébé de s’abandonner au sommeil.
Les émotions = affects, assurent l’homéostasie de l’enfant.
Homéostasie = façon dont l’environnement va être stable pour passer d’un état à un
autre.
La pare-excitation (=paratonnerre) = le fait de pouvoir prendre en charge l’excitation
du bébé.
En tant que professionnel il faut regarder si l’environnement du bébé est pare-
excitant.
Brazelton : pédiatre qui a mis en place une échelle de régulation de l’homéostasie
chez les bébés.
Elle permet de voir comment le bébé régule ses états en compagnie de ses parents.
Il y a des bébé qui correspondent aux parents et d’autres non
→ les parents ne savent pas comment s’y prendre.
A/ les problèmes au 1er semestre
Le plus souvent des insomnies avec des décharges électriques.
Insomnie = périodes de sommeil brèves, des réveils, des pleurs et des cris fréquents
→ climat d’exaspération chez les parents.
Dans des cas très rares le bébé reste calme les yeux grands ouverts : situation
assez grave !
Il est important de connaître la vie du bébé pour comprendre ce qu’il se passe :
- conditions éducatives peu favorables
- attitudes alimentaires peu adaptées (réveiller le bébé la nuit pour le faire
manger…)
- excès de stimulation (svt dans les bras, suppression des siestes…)
→ il faut travailler la relation parents-enfant
- imprévisibilité des comportements parentaux (gestes brusques…)
→ discontinuité affective vis-à-vis du bébé = ruptures brusques
- contradictions au niveau des interactions : rapprochement fusionnel puis
éloignement brusque…→ pbs pour le bébé d’anticiper les gestes des parents.
- mère préoccupée par autre chose : dépression post-partum, blues.
- niveau du pare-existant, cortège des angoisses maternelles.
Angoisse n°1 : que son enfant meurt
→ angoisse omniprésente
→ normal car un bébé est plein de vie et à où il ya de la vie il y a de la mort.
2 autres causes de troubles du sommeil :
- les problèmes organiques, notamment infectieux (constitution immunitaire du
bébé), peuvent affecter le sommeil.
- les problèmes de régurgitation, d’acidité
B/ les difficultés au second semestre
Kresler : l’enfant est un excité et un inquiet
L’enfant est ambivalent (marche, rampe…) mais a peur de perdre son
environnement.
→ exprime des angoisses face à la séparation.
L’endormissement est une de ces angoisse, car pour le bébé s’endormir est une
séparation → peur du noir.
La nuit = retour à des phases psychiques archaïques, c-à-d des processus pas
encore mis en place = peur des monstres.
Monstre = qq1 de difforme et qui nous attaque
→ peur de la part de l’enfant de perdre la nuit ce qu’il a acquis la journée.
→ caprices car besoin d’être rassuré par les parents.
Remarques :
- ce sont souvent les voisins qui se plaignent des rythmies du sommeil.
- l’enfant peut utiliser l’auto-érotisme pour s’endormir :
Un bébé se cogne la tête pour s’endormir…
Souvent les troubles du sommeil n’ont pas de répercutions graves (sauf pour les
bébés qui restent les yeux grands ouverts).
II L’alimentation
Les problèmes alimentaires inquiètent plus que les troubles du sommeil.
L’alimentation est au cœur des relations parents-enfants.
Elle entraîne un décharge de tension grâce à la satisfaction de l’oralité → dimension
fondamentale au niveau de la satisfaction des besoins.
Mais l’oralité n’a pas qu’une fonction vitale mais aussi une fonction de plaisir et de
garder un lien avec celui qui nous nourrit.
Qui dit plaisir dit tension, et si ces tensions ne sont pas apaisées → problèmes.
Les problèmes les plus fréquents :
- les régurgitations = manque d’une petite maturité vagale ou une
hypertonicité relationnelle entre parents et enfant.
- anorexie du second semestre = conduite de refus de l’alimentation solide, et
souvent chez les curieux, vifs, précoces qui cherchent à maîtriser la situation et donc
l’entrée d’alimentation.
Plusieurs causes et conséquences :
Un refus peut faire penser à la mère que c’est une mauvaise mère.
L’anorexie va souvent disparaître avec une relation mère-enfant plus
appropriée.
L’ingestion de solide rejoint un autre problème : celui du sevrage
Sevrage = rupture entre le solide et le liquide.
problème de gavage du prématuré qui n’a pas pu mettre en place
plusieurs choses comme la déglutition.
- rumination = mérycisme
C’est une forme de comportement alimentaire à partir de 6-8 mois :
L’enfant est avide de contacts, du regard de l’adulte. Quand cela lui manque
Il va manger puis régurgite avec un mâchonnement interminable, souvent quand
l’enfant est seul → replis, garder qqch dans la bouche lui fait se sentir moins seul.
- conduites aberrantes : 3 choses :
potomanie = boire tout le temps
pica = absorption de substances non-alimentaires
coprophagie = manger ses selles
→ phénomène grave au niveau de la personnalité !!!
boulimie = problème au niveau des déficiences intellectuelles.
Exemple : syndrome de Prader-Willy : enfants n’ont pas de satiété
→ problème de développement, de déficiences, de boulimie
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