
LA LECTURE LONGUE EN BAC PRO 
 
Comment faire lire une œuvre longue, qui par nature demande un effort "long" et soutenu ? 
 
Différentes démarches peuvent être mises en place... elles peuvent être suivies isolément ou se conjuguer. Elles 
dépendent du projet de l'enseignant et de l’œuvre choisie. 
 
ENTRER DANS UNE ŒUVRE INTEGRALE 
LE CHAMP DU PARATEXTE 
La Mort n'oublie personne, Didier Daeninck, seconde, construction de l’information "les médias disent-ils la 
vérité ?» et « Parcours de personnage ». Lecture du premier chapitre en classe qui explicite les différentes 
narrations présentes dans le roman. Le premier chapitre permet de dévoiler en partie l'intrigue et crée 
un effet de suspens pour le lecteur. 
L'Etranger, A.Camus, terminale "L'homme et son rapport au monde". Démarrage de l'étude autour du mot 
"étranger" (dictionnaire Picoche) pour donner des pistes d'interprétation, confronté au poème "L'Etranger" 
de Baudelaire. 
Les  Lettres  Persanes,  Montesquieu,  première,  « Les  philosophes  des  Lumières  et  leur  combat  contre 
l’injustice ».  En quoi les Lettres Persanes ont-elles encore de l’importance aujourd’hui pour défendre une 
cause? » L'entrée dans l’œuvre intégrale se construit à partir de la lecture du titre, de la 1ère de couverture 
et de commentaires de Montesquieu sur son projet d'écriture, ce qui permet de réfléchir à la démarche 
de l'auteur, au genre qu’il a choisi, « une espèce de roman ». 
Soleil  Vert,  long  métrage  de  R.Fleischer,  première,  « L’homme  face  aux  avancées  scientifiques  et 
techniques :  enthousiasmes  et  interrogations ».  Le  début  de  la  séquence  commence  par  l’analyse  du 
générique et de la 1ère image qui fait émerger une problématique : les progrès scientifiques et techniques 
peuvent-ils nous détruire ?  
LE CHAMP DE LA CREATION ARTISTIQUE 
Feuillets d’hypnos, R.Char, première, « Du côté de l’imaginaire » Parcours d’une œuvre. 
« Comment  l'imaginaire  joue-t-il  avec  les  moyens  du  langage,  à  l'opposé de  sa  fonction  utilitaire  ou 
référentielle ? » 
Il s’agit d’appréhender la notion de surréalisme, de choix poétique personnel à travers des mots et des 
images  en passant par la création d’un objet artistique. 
Réalisation d'une carte illustrant le verbe « rêver » (ou tout autre mot en lien avec l'étude de l’œuvre)  en 
deux parties l'une rédigée et l'autre iconographique : 
  1) Premier temps 
- choix d'un texte poétique ou de mots que l'élève associe au verbe rêver (binôme 1) 
- choix d'une illustration : photo, image (le professeur peut porter des magazines    dans lesquels les élèves 
pourront aller découper ce qu'ils souhaitent (binôme 2) 
  2) Deuxième temps : les élèves s'échangent les cartes et complètent la partie non faite tout en dialoguant 
avec l'autre élève pour comprendre ce qui a été écrit et ce qui a été choisi comme image. 
LE CHAMP DE LA CULTURE 
On  ne  badine  pas  avec  l'amour  de  Musset,  seconde  « Parcours  de  personnages » .  Lancement  de  la 
séquence à partir d'un passage « culte » : la réplique de Perdican (II-5). Exemples de mise en scène du 
passage montrés aux élèves.  Le passage est  analysé,  appris par  cœur  et joué en classe. Prolongement : les 
couples célèbres au théâtre, leur destin (recherches élèves). Puis, lecture de l'œuvre.  
 
Le  sermon  de  la  chute  de  Rome,  Jérôme  Ferrari,  terminale  « L'Homme  et  son  rapport  au  monde... » 
Lancement par un groupement de textes qui fait écho à l’œuvre intégrale, qui pose les références 
culturelles qui permettent d'aborder le roman : ici, le mythe de la fin du monde évoqué dans différentes