Décompte du Omer

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Décompte du Omer
Les Juifs commencent à compter les jours du Omer qui séparent Pessa’h de
Chavouot (don des Dix Commandements à Moïse sur le mont Sinaï), à partir du
second Seder.
Un omer était une mesure volumique biblique, correspondant à environ 2,2 litres
(le dixième d’une epha d’après Ex. 16:36).
Les Hébreux l’utilisaient pour distribuer la manne ou quantifier les dons de
céréales qui étaient faits à Pessa’h à l’époque du fonctionnement du Temple de
Jérusalem.
Par extension, le Omer ( en hébreu: ‫הע ומר ספ ירת‬, Sefirat Ha’omer) est un
commandement religieux de la tradition juive correspondant à un décompte de 49
jours (7 semaines) qui séparent le deuxième jour de la fête de Pessa’h et le
premier jour de la fête de Chavouot. Selon le récit de la Bible hébraïque, 49 jours
séparent en effet la libération des Israélites esclaves en Égypte (libération
commémorée par la fête de Pessa’h) du don de la Torah à Moïse sur le Mont Sinaï,
il y a environ 3000 ans (don commémoré par la fête de Chavouot).
Ce décompte doit permettre symboliquement de préparer les Juifs à revivre le don
de la Torah lors de Chavouot.
Source du commandement
Lévitique 23:15-16 :
23:15. Depuis le lendemain du sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour
être agitée de côté et d‘autre, vous compterez sept semaines entières. 23:16. Vous
compterez cinquante jours jusqu’au lendemain du septième shabbat; et vous ferez
à l‘Éternel une offrande nouvelle.
Le décompte
Le décompte se fait à la tombée de chaque nuit. Une bénédiction est réalisée,
ainsi qu’éventuellement une courte méditation la précédant, afin de se préparer à
accomplir une mitzvah positive.
Le décompte est ensuite exprimé en jours, puis en jours et semaines :
Exemple : Aujourd’hui est vingt-trois jours, ce qui est [c’est-à-dire fait] trois
semaines et deux jours de l’Omer. »
Une pratique kabbalistique fort répandue associe chacune des sept semaines à
l’une des sept sefirot inférieures (4 à 10): hessed, gvourah, tipheret, netzakh, hod,
yessod et malkhout. Chaque jour de chacune des sept semaines est aussi associé à
l’une des sept sefirot, ce qui crée 49 permutations. Le premier jour de l’Omer est
donc associé au hessed, le second jour à la gvourah dans le hessed et ainsi de suite.
Chacune de ces 49 permutations représente symboliquement un aspect de chaque
personne devant être purifiée.
Dans cette représentation, le peuple Juif est lors de chaque année délivré du
Pharaon d’Égypte et se régénère en se purifiant des dommages spirituels subis lors
de la longue captivité, ce qui est nécessaire pour que chaque personne accepte la
Torah sur le mont Sinaï, à Shavouot, 50 jours après Pessa’h.
Période de deuil
Cette période, initialement joyeuse, est pourtant considérée de nos jours comme
une période de presque deuil. Il est entre autres recommandé de ne pas fréquenter
les salons de coiffure ni de célébrer de mariages (Choulhan Aroukh, Ora‘h ‘hayim
493).
De fait, elle a été marquée tout au long de l’histoire, par des événements
tragiques : les massacres des communautés juives de France et d’Allemagne lors
des Croisades, les pogromes de 1648, perpétrés par Bohdan Chmielnicki et ses
Cosaques en Pologne, etc.
Toutefois, le premier de ces événements fut le décès d’une grande partie des
élèves de Rabbi Akiva à l’époque romaine. Il a été consigné dans le Talmud
(Yevamot 62b):
Rabbi Akiva avait douze mille couples de disciples, répartis de Guivat à Antifras
(c’est-à-dire dans tout Israël), et ils sont tous morts à la même époque.
La raison est qu’ils ne s’honoraient pas l’un l’autre.
C’est pourquoi le monde a été dévasté (commentaire de Rachi sur ce passage : la
Torah fut entièrement oubliée), et ce jusqu’à ce que Rabbi Akiva se rende chez les
‘maîtres du sud’ et y enseigne (la Torah) à Rabbi Meïr, à Rabbi Yehouda, à Rabbi
Yossi, à Rabbi Shim’on à Rabbi Eléazar ben Chamoua.
Et ce sont eux qui ont rétabli la Torah [en Israël] à cette époque-là. [...] Et l’on a
enseigné dans une baraïta que [les vingt-quatre mille disciples] sont tous morts de
‘askara’.
Selon les traditions différentes pour les ashkénazes et les séfarades, la période de
deuil est fixée différemment. La période se termine à Lag Ba’omer.
**De Péssah à Chavouhot : le Homer
A l’origine, le Homer correspondait à une mesure d’orge qui provenait de la
nouvelle récolte de l’année et dont une quantité appelée Hisaron était offerte au
Temple de Jérusalem le 16 nissan. Avant cette date, il était interdit de consommer
de la nouvelle récolte, conformément à la loi de Hadach. L’offrande du Homer
porte aussi le nom de Minhat Bikourim dans la Torah écrite, livre Vayikra 2-14.
Cette offrande collective d’environ 2,5 kgs, était pétrie avec de l’huile d’olive et
contenait une mesure d’encens. Elle était apportée en témoignage de gratitude
envers Dieu pour les produits des champs. Egalement, dès le lendemain de la fête
de Péssah, les Juifs comptaient et observaient chaque jour la Séfirah ha-Homer ou
la supputation des 49 jours qui séparent Péssah de la fête de Chavouhot - le Don de
la Torah. C’est un précepte de la Torah de compter les 49 jours du Homer à partir
du second soir de Péssah jusqu’à la veille de Chavouhot. Depuis que le Temple de
Jérusalem n’est plus, le Homer a été remplacé par une bénédiction appropriée dite
lors de la prière du soir et lors de laquelle on compte chaque jour : « aujourd’hui
premier jour, aujourd’hui deuxième jour », etc. Dans de nombreuses
communautés, certains étudient chaque jour du Homer une page du traité Sotah du
Talmud de Babylone. Ce traité contient 49 pages, le nombre de jours qui s’éparent
la fête de Péssah à Chavouhot.

Pessa'h Sheni
(la "seconde Pâque") est une fête mineure du judaïsme, célébrée un mois juif après
la Pâque, c'est-à-dire le 14 Iyar, 4 jours avant Lag BaOmer.
Histoire de la Seconde Pâque
Il arriva en la deuxième année suivant l'Exode qu'un groupe d'Israélites, ayant été en
contact avec des morts, ce qui les rendait rituellement impurs (cf Numb. 9:6), ne put
réaliser la prescription d'apporter l'offrande pascale au Tabernacle.
Dieu parla alors à Moïse, et lui donna une nouvelle precription : ceux qui n'avaient pu
apporter l'offrande le 14 Nissan, pour cause d'impureté ou de trop grande distance
par rapport au Temple, auraient l'occasion de se "rattraper" exactement un mois
après.
Cette mesure s'accompagna également d'une admonestation à l'encontre de ceux
qui ne pouvaient invoquer ces motifs pour n'avoir apporté le sacrifice pascal : ils
seraient "retranchés" (karet) du peuple, ce que les rabbins ont interprété comme un
retranchement de leur part au monde à venir.
Actuellement
Le sacrifice pascal a été abandonné par les Juifs (mais non les Samaritains) depuis
la destruction du Temple (puisque les Samaritains centralisent leur culte sur le mont
Garizim), et seuls des symboles l'évoquent lors du Seder, comme l'Afikoman et l'os
d'agneau brûlé.
La prescription du Pessa'h sheni ne peut donc pas davantage s'appliquer : il est
célébré tout aussi symboliquement en mangeant un morceau de matza. En égard au
caractère festif du jour, on omet le Ta'hanoun dans la prière.
Contrairement au "premier Pessa'h", il est autorisé de consommer du 'hametz en ce
jour, ainsi que le rapporte Maïmonide (Mishneh Torah, Hilkhot Korban Pessa'h
10:15)

Hol HaMoëd Pessah
(‫ )המועד חול‬est un terme hébraïque signifiant "jours profanes du festival", c'est-à-dire
faisant partie de la période de celui-ci, mais sans en avoir le statut de sainteté.
Ces jours "mi-fériés" ont lieu à Pessa'h et à Soukkot. Les restrictions habituelles de
Yom Tov sont assouplies, mais non entièrement abolies.[1] Ainsi, à Hol HaMoëd
Pessa'h, l'interdit de consommer du hametz reste en vigueur, mais il n'y a par contre
plus d'obligation absolue de manger des matzot. À Hol HaMoëd Soukkot, la mitzvah
de s'asseoir dans la Soukka continue également.
Le Hallel et l'office de Moussaf sont dites en ce jour comme à Yom Tov.
Contrairement à Yom Tov, il est d'usage de mettre les tefillin, bien que la Halakha ne
le stipule pas (ceci est un exemple classique d'opposition entre halakha et minhag)
En Israël, les écoles sont fermées, et on ne peut travailler qu'à mi-temps. Il est de
coutume de revêtir des habits de fête.
Pessa'h dure sept jours en Israël, huit en Diaspora, dont le second/troisième jusqu'au
sixième jour sont 'Hol HaMoëd.
Soukkot dure sept jours en Israël, huit en Diaspora, dont le second/troisième
jusqu'au septième jour sont 'Hol HaMoëd.
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