la puericulture - E

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Objectifs théoriques :
- Inscrire sur un tableau les principaux points de repère, taill
- e et périmètre crânien d’un enfant normal de 0 à 2 ans et
de 2 ans à 5-6 ans.
- Etablir par écrit le tableau récapitulatif de l’éruption
dentaire chez un enfant normal de 6 mois à 24 mois.
- Rédiger la liste des principaux repères psychomoteurs
normaux chez un enfant âgé de :
* 3 mois et demi
* 9 mois
* 6 mois
* 12 mois
- Citer les avantages de l’allaitement maternel
- Rédiger les messages éducatifs à donner à une mère en
fonction d’une situation donnée pour l’encourager à
démarrer et à entretenir l’allaitement maternel.
- Rédiger un exemple de régime alimentaire pour un enfant
âgé de :
* 0 à 3 mois
* 6 à 7 mois
* 4 à 5 mois
* 6 à 12 mois
* 13 à 24 mois
- Etablir par écrit un plan hebdomadaire d’un enfant normal
de 1 à 3 ans, en tenant compte des ressources économiques
familial
Objectifs pratiques et de communications
- Peser un nourrisson et interpréter le résultat
- Mesurer et interpréter la taille chez un nourrisson et un
jeune enfant.
- Faire la toilette du nourrisson
- Apprendre à la mère comment surmonter les obstacles à la
poursuite de l’allaitement maternel
- Tenir à jour les documents et fiches utilisés en S.M.I pour
la surveillance des enfants
- Apprendre à la mère comment démarrer et entretenir
l’allaitement maternel :
 La mise au sein
 L’alimentation de la mère allaitant
 L’hygiène de vie
- Apprendre à la mère à
 Préparer un biberon de lait artificiel et le donner à
son enfant
 Stériliser et entretenir le matériel diététique
 Préparer une bouillie
 Préparer une soupe et une purée de légumes
 Les règles d’hygiène de vie du nourrisson ( le
sommeil, la stimulation du développement
psychomoteur, le jeu, les pleurs, l’acquisition de la
propreté….)
 Nourrir son enfant ( âge variable 6 mois – 2 ans ) à
base de plats familiaux
- Evaluer le développent psychomoteur d’un enfant d’un âge
donné.
I DEFINITIONS
Puériculture : c’est une science qui à pour objet de sauvegarder
la vie et la santé de l’enfant, depuis la conception jusqu’à l’âge
adulte.
Son but est de faire croître un enfant sain, d’assurer la
progression régulière de sa croissance psychosomatique depuis
la conception jusqu’à la puberté.
Puériculture : (du latin : puer enfant et de culture) Science ayant
pour but la recherche des connaissances relatives à la
reproduction et à la conservation de l’espèce humaine Elle se
divise en trois sections :
1 ère section avant la procréation : (les procréateurs doivent
êtres en parfaite état de santé au moment de la procréation)
2 ème section Intra-utérine (pendant la grossesse la puériculture
consiste dans les mesures de protection de la mère avant et
pendant les couches)
3 ème section après la naissance (promotion de l’allaitement
maternel)
Le nouveau-né : (bébé – 1 mois) qui vient de naître
Désigne le nourrisson, durant la période néonatale précoce c.a.d
les 7 premiers jours de la vie, par extension se dit aussi des
nourrissons jusqu'à la période néonatale tardive c.a.d 28 jours.
Le nourrisson : enfant de bas âge de 21 jours à 2 ans. Avant
d’être nourrisson, il est embryon, fœtus, nouveau-né
Enfant : Après 2 ans, quand toutes les dents de lait sont sorties
on dit petit enfant (garçon ou fille de moins de treize ou
quatorze ans)
II – LE DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT
Le développement désigne l’ensemble des phénomènes qui
aboutissent à la transformation progressive de l’être humain
depuis la conception jusqu’à l’âge adulte.
On peut distinguer :
 Le développement somatique
 Le développement psychomoteur
A – LE DEVELOPPEMENT SOMATIQUE :
C’est un phénomène complexe. On peut le diviser en cinq
périodes :
La période intra-utérine
D e la naissance à 2 ans
De 2 ans à 5-6 ans (développement rapide)
La grande enfance (âge de scolarité) relation avec
l’extérieur, développement lent termine à 10 ou 12 ans
La puberté (10 à 14 ans chez la fille, 11 à 16 ans chez le
garçon)
Il est apprécier par :




La croissance pondérale
La croissance staturale
L’évolution du périmètre crânien
L’apparition des dents
1) LE POIDS :
C’est un indicateur de croissance mais plus encore c’est le reflet
de l’état de nutrition, c’est un bon indicateur de santé . A la
naissance le poids est en moyenne de 3 kg500
Durant la
première semaine de vie, l’enfant perd environ 10% de son
poids de naissance, ce n’est qu’à partir du 10 ème jour que la
prise de poids s’amorce. Il double à 6 mois, il triple à 1 an
(quadruple à 2 ans) Ce sont des repères très utiles à retenir pour
situer le développement de l’enfant.
N.B : A partir de 4 ans la prise de poids environ 2 kg/an
2 ) LA TAILLE
La vitesse de croissance est rapide. A la naissance la taille est de
50 cm. Durant la première année le gain staturale est de 22 cm à
24 cm est durant la 2ème année ; ce gain est de 12 cm . A 1 an, il
mesure 75 cm.
N.B :de 2 à 5-6 ans ( le développement se ralentit
progressivement pour se stabiliser à une vitesse presque
constante) .La taille progresse de 9 cm durant la 3ème année, de 7
cm durant la 4ème année et de 5 à 6 cm par an par la suite . A 4
ans il double sa taille de naissance et dépasse le mètre.
3 ) LE PERIMETRE CRANIEN
Il est de 35 cm à la naissance. Son développement est rapide
pendant la 1ère année, il augmente de 12 cm. Au cours de la 2ème
année, la progression est beaucoup plus lente ; le gain est
seulement de 2 à 3 cm. Ceci est en rapport avec le
développement rapide du cerveau au cours de la 1ère année de
vie : 50% de son développement postnatal, s’effectue durant la
première année, la progression devient par la suite beaucoup
plus lente.
TABLEAU DONNANT DES VALEURS MOYENNES A
RETENIR
POUR SITUER L’ETAT NUTRITIONNEL DU JEUNE
ENFANT
AGE
POIDS
Naissance
3 Kg 500 P.N 50 cm T.N
5 – 6 mois
7 kg P.N
(*2)
10 kg P.N
(*3)
12 kg
1 an
2 ans
4 ans
14 kg
20 kg
TAILLE
P.C
35 cm
-
-
75 cm
47 cm
85 cm
50 cm
1 mètre
(T.N*2)
1 m20
7 ans
N.B : à 6 ans le cerveau atteint 90% de sa taille adulte
2) LA DENTITION
Les premières dents apparaissent à partir du 6ème mois mais des
variations sont fréquentes.
TABLEAU RECAPITULATIF DE L’ERUPTION
DENTAIRE
AGE
NOMBRE
- 6 mois
2 Incisives
- 8 mois
4 Incisives
- 10 mois
6 Incisives
- 12 mois
8 Incisives
- 18 mois
8 Incisives + 4 prémolaires
-24 mois
8 Incisives + 4 prémolaires + 4
Canines
La poussée dentaire est souvent :
*précédée d’une salivation importante
*Accompagnée de quelques petits troubles généraux :
- agitation, perturbation du sommeil
- légère élévation thermique
- léger érythème fessier
La dentition définitive
Elle débute vers 6 ans, avec l’apparition des premières
molaires dents définitives .
Elle se complète vers 12 ans, par l’apparition des 2ème molaires
vers l’adolescence, par l’apparition des dents de sagesse .
B- LE DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR
1) LA PERIODE NEONATALE :
Le tonus musculaire :
L’hypertonie des membres contraste avec l’hypotonie de la
nuque et du tronc.
La motricité spontanée :
Elle est faite au niveau des membres de mouvements diffus,
anarchiques, inadaptés bilatéraux mais sans symétrie. Au
niveau de la face on peut constater des moues de satisfaction
et d’insatisfaction préfigurant le « sourire »
*Les réflexes archaïques
Ce sont des réactions d’automatisme permettant d’évaluer la
maturation nerveuse du nouveau-né ; leur présence à la
naissance puis leur disparition au cours des premiers mois ( fin
du 1er trimestre) sont considérées comme des critères
maturatifs essentiels.
- Réflexe de Moro
C’est l’un des plus important : réponse stéréotypée
d’extension bilatérale des membres supérieurs avec adduction
des bras suivie dans un mouvement d’embrassement d’un
retour des bras sur la ligne médiane ; celui-ci est déclenché par
diverses stimulations (on frappe le coussin sur lequel repose le
nourrisson, ou on laisse retomber en arrière la tête de l’enfant
maintenue en position verticale. Sa persistance au-delà de 6
mois est considérée comme pathologique
- Le grasping :
C’est le réflexe d’agrippement : la stimulation de la paume de
la main entraîne la flexion des doigts qui diffuse à tout le
membre supérieur jusqu’a l’épaule et le cou, permettant alors le
soulèvement de l’enfant
- Marche automatique :
Lorsqu’on tient le nouveau-né debout, appuyé sur un plan dur, il
ébauche le pas.
- Les réflexes ostéo-tendineux sont vifs et diffusés, le
réflexe cutané plantaire se fait généralement en extension
jusqu'à l’âge de six à huit mois.
- Les réactions aux stimuli visuels et auditifs sont faibles.
(Les réponses aux excitations sensorielles sont vives en
particulier celles du revêtement cutané)
N.B / Le développement psychomoteur a besoin de stimulation
du milieu extérieur pour se réaliser pleinement.
2) LES DEUX PREMIERE ANNEES
2-1 La première année
Au cours de la première année le développement psychomoteur
se traduit par des acquisitions motrices, une différenciation du
« moi » et d’autrui avec les éléments fondamentaux de la
communication
- Les acquisitions motrices
 La station de la tête en position verticale est observée
à partir du 3ème mois .
 La station assise : avec l’aide des mains s’observe
vers 7-8 mois.
 La station debout : est possible au début avec appui
vers 8-9 mois. Avant la marche il y à certaines
étapes ; position ventrale qui précédé la marche à
quatre pattes.
 La préhension : (action de saisir) au début, il s’agit
d’une préhension au contact, puis volontaire qui
s’effectue par le bord radial vers 7-8 mois . La
préhension fine permise par l’acquisition de la pince
index est observée vers l’âge de 12 mois.
- La sensorialité :
 La vision :
L’enfant suit du regard un objet vers 6 semaines.
A 3 mois, la poursuite oculaire est parfaite sur un arc de
180° et coordonnée avec la rotation de la tête.
L’apparition de la vision binoculaire est observé vers 3’
mois.
Cette acquisition des mouvements oculomoteurs va permettre
la découverte de la main avant le corps. La vision fine,
maculaire (vision des formes, des détails) est plus tardives vers
8 mois.
 L’audition :
La réaction d’immobilisation au bruit est très précoce ;
à 3 – 4 mois, l’enfant tourne la tête au bruit ; à 5 mois la
tête et les yeux.
- Différenciation du moi avec autrui
L’autonomie motrice va permettre au nourrisson de prendre
progressivement conscience de son entité, et la construction
débutante du schéma corporel ne sera possible qu’à l’aide des
coordinations sensori-motrices ; l’enfant fixe sa main vers 3-4
mois, ses pieds vers 5-6 mois .
Entre 6 et 8 mois il fait la discrimination du visage de sa mère,
au même âge il reconnaît un objet et dirige la main (le passage
de l’objet d’une main à l’autre se fait vers 7 mois).
La notion de permanence de l’objet est acquise vers 9 mois,
l’enfant recherche l’objet dissimulé sous un mouchoir en
soulevant cet écran.
La distinction du soi et du non soi est prouvée aussi par les
réactions de l’enfant à cet âge devant le miroir.
§ Vers 8 mois il manifeste en présence d’un visage étranger
des réactions négatives que R.s . PITZ décrit sous le nom
‫״‬d’angoisse du 8ème mois‫״‬
§ A la fin de la 1ère année ; l’enfant présente une mimique
expressive traduisant son état affectif du moment.
Eléments fondamentaux de la communication
Ces éléments sont liés à l’évolution psychomotrice décrite cidessus. L’environnement humain immédiat de l’enfant, en
particulier maternel, y participe de façon déterminante.
-Le sourire : traduit les 1ère communications avant tout
affectives. De réflexe, il devient électif au visage humain vers
deux mois (2), accompagné d’un gazouillis et d’une
intensification du regard. Vers 5-6 mois il devient discriminatif
entre les visages familiers et étrangers.
-Le langage : progresse grâce à l’interrelation enfant-mère,
enfant-entourage. De façon très schématique la progression se
ferait de la manière suivante :
$ Emission de sons gutturaux vers 1 mois
$ Babillage vers 2 mois constitué de plusieurs vocalises
(‘’a’’, ‘’e’’)
$ Langage à tonalité affective vers 3-4 mois fait de
consommes labiales (‘’b’’, ‘’p’’, ‘’m’’)
$ Sons syllabiques vers 6 mois (ma – da …)
$ Entre 6 et 8 mois les syllabes désignent un objet ;
vers 9 mois il réagit à de nombreux mots familiers.
$ A 10 – 12 mois, il comprend une défense et arrête un
geste sur ordre ; il dit ‘’papa’’, ‘’maman’’, ce qui est le début de
l’apparition du jargon.
Le langage est avant tout une relation affective ; si l’enfant n’a
pas la possibilité de communiquer avec l’entourage il ne
s’intéressera pas au langage.
-Le jeu : Dès la 1ère année le jeu, constitue un facteur important
pour le développement psychomoteur et la communication de
l’enfant.
REPERES ESSENTIELS DE LA 1ère ANNEE
MOTRICITE
DEVELOPPEMENT
PSYCHOMOTEUR
- Tient sa tête à 3 mois
- Position assise 6-8 mois
- Marche : entre 12 et 18
mois
- Préhension : la pince
pouce index 12 mois
- Sensorialité à 3 mois :
$ Poursuite oculaire
parfaite
$ Réflexe
d’immobilisation au bruit
est présent.
- Fixe sa main à 3-4 mois
- Reconnaît sa mère : 6-8
mois
- 8ème mois : distingue le
soi et non soi
- Angoisse en présence
d’un visage étranger
- Sourire électif au visage
COMMUNICATION
humain vers 2 mois
- Vers 5-6 mois : reconnaît
l’étranger
- Le langage : babil à 2
mois à 9 mois dit
‘’papa’’, ‘’maman ‘’
- Le jeu.
2-2 La deuxième année
Le développement psychomoteur au cours de la 2ème année : est
marquée par la confirmation de la connaissance du schéma
corporel. On constate alors le perfectionnement des principales
fonctions motrices.
- Le perfectionnement de la motricité
La marche s’effectue sans aide entre 12 et 14 mois, à la fin de la
2ème année l’enfant peut courir, monter et descendre l’escalier,
monter sur une chaise seul, frapper un ballon avec le pied sur
ordre .
La motricité manuelle devient de plus en plus précise, vers 18
mois l’enfant peut faire une tour à 3 ou 4 cubes, boit seule, et se
sert d’une cuillère.
- Le schéma corporel
Au cours de cette 2ème année on notera :
$ Des réactions de reconnaissance devant le miroir
$ La reconnaissance des autres et de soi sur une
photographie.
$ Ainsi que la désignation des différents parties du corps
sur une poupée et ultérieurement sur son propre corps.
- L’acquisition de la propreté
L’acquisition de la propreté nécessite un ensemble de condition
physiologiques et psychologique ( en particulier la relation
mère-enfant) : il ne s’agit pas d’un problème de contrôle
sphinctérien. Il faut quand même savoir que l’acquisition de la
propreté nécessite un certain niveau de maturation (fin de la 1ère
année) avant lequel il faut éviter tout conditionnement ou
‘’dressage’’ (15-18 mois lorsque le développement du système
nerveux permet le contrôle) .
Généralement la propreté diurne est acquise en même temps que
la marche ou peu après et le contrôle des selles précède celui des
urines .La propreté nocturne est très variable, elle est acquise
entre 2 et 3 ans. On ne parle d’énurésie ( incontinence d’urine
nocturne) qu’après 4 ans .
N.B : Le contrôle sphinctérien nécessite un certain niveau de
maturation et des conditions psychologiques adéquates tels
qu’un environnement affectif satisfaisant et une stimulation
régulière de l’enfant
- La communication de l’enfant
$ Le langage
= Apparition de la phase linguistique par la
disparition du jasis et l’apparition du 1er mot.
= Le premier mot ; servant à désigner une
personne, un objet, une situation apparaît entre 11 et 14 mois.
= Le stade du mot ‘’phrase’’ se situe entre 18
mois et deux ans, l’enfant se contente d’un seul ‘’mot
phrase’’ dont la signification est liée au contexte dans lequel
il l’émet. L’utilisation de ces mots phrases est liée à la vie
émotionnelle (désir ou peur ….)
= L’apparition du ‘’non’’ : c’est vers 18 mois
qu’il commence à utiliser le ‘’non’’. Il s’agit d’un moment
privilégié de l’évolution affective et relationnelle de l’enfant :
l’enfant devient capable de s’opposer consciemment à autrui
en s’identifiant à l’adulte interdicteur.
= La 1ère phrase constituée par l’apposition de
deux mots, sans élément de liaison se situe entre 20 et 24
mois
= L’évolution du langage se fera ensuite entre
vers un enrichissement du vocabulaire et l’acquisition
progressive de la syntaxe.
$ le jeu
ème
Le 2
élément fondamental au cours de la 2ème année et qui
constitue un paramètre important de la communication et de
l’évolution affective (activité ludique).
REPERES ESSENTIELS DE LA 2ème ANNEE
MOTRICITE
SCHEMA
CORPOREL
PROPRETE
-
Marche acquise – court
Monte l’escalier
Fait une tour de 3 à 4 cubes
Boit seul
- Se reconnaît devant le
miroir
- Désigne les 4 parties du
corps
- Acquisition de la propreté
diurne en 1er
- Contrôle des selles puis des
urines ensuite
- Par le langage :
$ à 1 an dit le 1er ‘’mot’’
COMMUNICATION
$ à 18 mois le mot
‘’phrase’’
$ apparition du ‘’non’’
$ à 2 ans dit la 1ère phrase
sans liaison
Par le jeu
C) HYGIENE DE VIE D’UN NOURRISSON
L’imperfection des mécanismes thermorégulateurs rend le
nourrisson sensible aux variations de la température extérieure.
Une atmosphère trop chaude, un hypercouvrage entraînant une
déshydratation aiguë avec hyperthermie.
Ce ‘’coup de chaleur’’ peut revêtir un caractère dramatique.
Une atmosphère trop froide et l’absence de vêtements
protecteurs entraîneront un état de collapsus avec hypothermie
et oedèmes périphériques
1) La chambre du nourrisson
Le nourrisson aura de préférence, une chambre personnelle. S’il
doit partager la chambre de ses parents, il aura ‘’son coin’’
protégé au besoin par un paravent.
Dans les collectivisés d’enfants, chaque nourrisson aura un box
personnel.
La chambre du nourrisson doit être saine :
- Facile à nettoyer
- Facile à chauffer et à aérer
- Situer dans un endroit calme, et ensoleillé.
Les murs : seront recouverts de plastique ou de peinture clair,
facile à laver.
Le sol : sera de préférence en matériau insonore et lavable
Le chauffage : sera maintenu constant 18° - 20°
N.B : Le poêle à charbon, le chauffage à gaz ne doivent pas être
utilisés dans la chambre d’un nourrisson, à cause de leurs
émanations possible.
L’aération : sera faite régulièrement en évitant :
$ Les courants d’air ;
$ L’arrivée directe de l’air froid sur le nourrisson.
L’éclairage est fourni :
$ par la lumière naturelle : l’enfant doit s’habituer à
dormir à la lumière du jour
$ par une lumière artificielle diffuse et légèrement tamisée
.
le lit du nourrisson
Description : le berceau ou lit du nourrisson doit :
- être fixe, sur bases solides
- avoir des bords assez hauts pour éviter la chute de l’enfant
- être placé à l’abri des courants d’air et des animaux
Les panneaux du berceau seront : pleins ou à barreaux.
Ces derniers seront suffisamment rapprochés pour éviter que le
nourrisson ne puisse passer la tête entre deux barreaux
recouverts d’une garniture intérieure protégeant l’enfant contre
les chocs.
Dans les collectivités d’enfants, le lit appelé ‘’lit parc’’ doit
répondre à certains normes selon les pays.
Exp : En France les normes précises sur la circulaire
ministérielle du 15 janvier 1966 doit répondre à :
- Les parois latérales doivent avoir 0,50 m de haut pour les
lits du 1er âge, 0,70 m pour les lits du 2ème âge.
- Ces parois, mobiles pour permettre les changes et les
soins, sont bloquées par un système de sécurité.
Le matelas :
Il sera souple et ferme, en mousse de nylon ou en laine. Une
housse en nylon ou en toile imperméable protégera le matelas
des souillures.
La literie
Elle comprend :
- un drap de dessous, recouvrant le matelas, on peut utiliser
un drap de jersey à coins préformés, qui ne glisse pas sur
le matelas.
- Un molleton de coton ou de tissu spongieux recouvrant la
totalité du matelas.
- Un drap de dessus : les bords latéraux borderont largement
le matelas ; les couvertures seront entièrement recouvertes
par le rabat ou par un dessus de lit en tissu lavable.
- Une ou deux couvertures de laine, suivant la saison,
légères et chaudes.
- Un petit oreiller en crin, recouvert d’une taie d’oreiller.
N.B : L’oreiller en plume est à rejeter, il favorise la
transpiration, l’enfant peut s’étouffer dans cet oreiller trop
souple.
Réfection du lit (voir fiche technique)
2) Le sommeil
C’est un facteur important de croissance et d’équilibre
Le nouveau-né dormira 21 h sur 24 h, ne se réveillant que pour
tétée .Son berceau, les bras de sa mère sont tout son univers
LA DUREE MOYENNE DU SOMMEIL EN FONCTION
DE L’AGE
AGE
DUREE DE SOMMEIL /24
H
20 à23 h
A la naissance
1 mois
18 à 20 h
4 mois
16 à 18 h
8 mois
14 à 16 h
1 an
13 à 15 h
3 ans
11 h
5 ans et +
9 à 10 h
Les rites favorisant un bon sommeil
Il est important de laisser l’enfant trouver la position favorable à
son endormissement et le comportement qui lui convient :
- Succion du pouce ou des doigts
- Contact du nez ou visage contre les draps du lit ou une
couche
- Présence d’un jouet musical à proximité (non tranchant)
3) Les pleurs :
Malgré l’occupation et toute la tendresse que porte la maman à
son bébé, elle est de temps à autre irritée et parfois angoissée par
ses pleurs et ses cris.
La maman s’habitue rapidement à reconnaître la cause de ses
pleurs lorsqu’il a faim ou soif, froid ou chaud, lorsqu’il est seule
et a besoin d’être changé ou quand son sommeil approche. Mais
pour d’autres pleurs, la maman n’a pas d’interprétation
satisfaisante. Dans le cas où les pleurs sont vigoureux et
accompagnés de fièvre, ou d’un écoulement nasal ou de diarrhée
ou de vomissement, une consultation médicale s’impose dans ce
cas
4) Prévention des accidents
Il est indispensable de penser, aux moyens simples et efficaces
permettant d’écarter le maximum de danger dans
l’environnement immédiat du nourrisson parce qu’il est
inconscient du danger et qu’il a besoin de bouger et de découvrir
son entourage.
L’information : Elle est la base de toute prévention et concerne
directement tout adulte ayant à s’occuper d’un enfant :
Quelques conseils pour éviter l’accident
- Ne pas laisser de feu, canoun ou réchaud à gaz sur le sol
- Ne pas poser des plats chauds, de bouilloire d’eau chaude
à la portée de l’enfant
- Placer hors de porter les allumettes, briquets…
- Débrancher les appareils électriques après usage
- Ne jamais vous éloigner d’un bébé placer sur un lieu élevé
(table, lit …)
- Fermer les fenêtres des pièces où sont les enfants
- Eviter de laisser des objets tranchants et pointus à la portée
des enfants
- Ne pas laisser un enfant courir en portant un verre, un
objet tranchant
- Ranger les médicaments dans une armoire (pharmacie)
située haut
- Ne pas laisser traîner les médicaments
- Conserver chaque produit dans son récipient d’origine
- Ne pas laisser l’enfant sucer des plantes dans un jardin en
cas de promenade
- Ne jamais laisser un enfant seul dans un bain ou au bord
de la mer
- Ne pas laisser de bassine remplie d’eau dans une pièce,
cour, jardin où joue un jeune enfant
- Apprendre à l’enfant d’éviter les jeux avec des objets à la
bouche
- Ne pas laisser un bébé avec son biberon calé
- Ne pas mettre dans le lit où couche l’enfant des
couvertures trop grandes (risque d’étouffer)
- Apprendre à l’enfant à manger lentement et les surveiller
- Il faut exposer progressivement et pas trop longtemps au
soleil
- Le protéger la 1ère fois avec des crèmes solaires
III – L’ALIMENTATION DE L’ENFANT
1) L’allaitement maternel
L’allaitement maternel constitue un acte physiologique,
instinctif et répond aux besoins de l’enfant au cours des 1er mois
de la vie. Le lait maternel est le meilleur aliment naturel pour
l’enfant, sa supériorité par rapport au lait de vache est indéniable
a)Composition du lait maternel
Elle est unique. Certaines différences avec le lait de vache ont
été minimisées par le traitement industriel mais d’autres
persistent. Aucun lait artificiel ne peut l’égaler. Il est caractérisé
par la haute valeur biologique de ses protéines :
Ne contenant que 15g/l de protéine, il assure une croissance
égale à celle obtenue avec le lait de vache qui en contient 30g/l.
La digestion des graisses est plus facile, favorisée par la
présence de lipase.
Certains besoins doivent être complété, ainsi :
- Sa teneur en vitamine A dépend de l’alimentation de la
mère, mais elle couvre généralement les besoins.
- La teneur en vitamine D est insuffisante et dépend des
réserves de la maman donc de son exposition au soleil.
Une supplémentation en vitamine D2 est nécessaire sous forme
médicamenteuse ou exposition de l’enfant au soleil.
N.B : La composition du lait de vache et celle du lait de la
femme sont sensiblement différents. Le lait de la femme
contient donc plus d’albumine et moins de caséine que le lait de
vache, (il faut diluer le vache pour abaisser la proportion de
caséine et le sucrer pour augmenter la qualité de glucides)
Le lait de vache présente un pH environ 6,5 ; le lait de la femme
est moins acide (pH est de 7)
Le lait de la femme est moins riche en matière minérale
Les diverses vitamines se trouvent en proportion différentes
dans les deux laits.
TABLEAU COMPARATIF ENTRE LE LAIT
MATERNEL
ET LE LAIT DE VACHE
Pour 100ml
Protides (g)
Lipides ‘g)
Lactose (g)
Calories
Rapport
LAIT
MATERNEL
1,11-1,23
3,69-4,62
5,82-7,37
61-76
60/70
LAIT DE
VACHE
3,3
3,5
5
65-69
50/69
albumine/caséine
Eau (g)
Sels minéraux
Ca (mg)
Na ‘(mg) sodium
K (mg) potassium
Cl ((mg) chlore
Mg (mg)
magnésium
P (mg) phosphore
Mm (mg)
manganèse
Vitamines A (UI)
Vitamines E (mg)
Vitamines B1
Vitamines B2
Vitamines B6
Vitamines B12
Vitamines PP
(antipellagre)
Pantofluate Ca (mg)
Acide folique
Vitamine C (mg)
Vitamines D (U I)
85-91
0,19-0,22
31
15
53
36
4
87
0,7
13
50
15
10
10
15
0,7
100
Traces
229
0,54
0,014
0,041
0,011
0,03
0,17
180
0,01
0,07
0,1
0,07
0,07
0,1
0,21
0,17
4,1
40
2
20
b) Propriétés immunologiques
Il contient des anticorps qui protègent contre les infections,
particulièrement les infections intestinales. chez l’enfant nourri
au sein, la morbidité, la mortalité sont nettement plus faible que
chez l’enfant nourri au lait artificiel élevé dans les mêmes
conditions .
Le lait maternel protège l’enfant contre les maladies grâce aux
anticorps qu’il contient
c) Les effets psychologiques
L’allaitement maternel est favorable aux relations affectives
entre la mère et l’enfant. Il suppose la présence de la mère à
chaque repas et sa disponibilité. C’est l’occasion de contacts
physique, sensoriels et verbaux qui sont stimulants et
satisfaisants pour la mère et l’enfant.
L’allaitement maternel permet le développement de relations
d’amour et de tendresse entre la maman et son nourrisson.
d) La montée laiteuse
L’allaitement maternel doit être démarré le plus tôt possible
dans les 6 premières heures.
Le rôle du personnel des maternités et S.M .I est très important
pour la motivation des mères
avant l’accouchement.
Il faut savoir que la montée laiteuse peut être retardée de 5 à 8
jours.
Il est impératif de mettre le nouveau-né au sein dès les
premières heures de vie.
A la naissance, le nouveau-né sait téter. Le colostrum est
particulièrement riche en facteurs immunologiques qui confèrent
au nourrisson une protection contre un certain nombre de
maladies.
Une mise au sein précoce favorise la montée laiteuse et permet a
l’enfant de bénéficier du colostrum.
Le réflexe de succion de l’enfant est à son maximum, et, c’est la
succion du mamelon qui met en route l’allaitement et stimule la
montée laiteuse. Le jeûne de 24 h à 48 h pratiqué autrefois est à
bannir, non seulement il peut être source d’hypoglycémie mais
également entraver la montée laiteuse.
Il ne faut donner ni biberon de lait, ni biberon d’eau sucrée, c’est
la succion du mamelon qui stimule la sécrétion lactée.
e) Conduite de l’allaitement maternel
Il doit se faire à la demande. Il n’y a aucune raison d’instituer un
horaire des tétés. Il est nécessaire de donner alternativement les
deux seins.
Quelques difficultés peuvent survenir : elles sont le plus souvent
liées à l’engorgement mammaire et à la mauvaise vidange des
seins.
La succion répétée et l’évacuation totale du lait (manuelle)
entretiennent et stimulent la sécrétion lactée. D’où l’intérêt de
mettre l’enfant au sein de façon fréquente.
Les avantages de l’allaitement maternel :
C’est le meilleur aliment pour l’enfant, il est économique,
toujours sain. Il passe directement du sein de la mère à la
bouche du nourrisson, ce qui évite la contamination par des
germes pathogènes. Il protège la vie de l’enfant ; la mortalité
infantile est beaucoup plus basse chez les enfants allaités au
sein. Le lait maternel est toujours propre. Il est disponible, et ne
demande pas de préparation préalable. Il y a en plus un
mécanisme spécial de demande et d’offre : plus le bébé tète,
plus la mère produit de lait.
Le lait maternel est disponibles 24h/24h, et ne nécessite pas de
préparation spéciale
f) Durée optimum de l’allaitement
Elle est variable, et doit être prolongée si possible au-delà d’un
an . Le lait maternel couvre entièrement les besoins de l’enfant
au cours des 1er mois de sa vie. Ce n’est qu’à partir du 6ème mois
que l’introduction d’autres aliments s’impose : le lait de la mère
n’est plus suffisant ni en qualité ni en quantité même chez une
bonne nourrice
Il est recommandé de poursuivre l’allaitement maternel le plus
longtemps possible en introduisant des aliments nouveaux à
partir du 6ème mois. Ces aliments doivent s’ajouter au lait
maternel et non le remplacer.
Il ne faut supprimer ni trop tôt ni trop brutalement cet
allaitement. Le sevrage doit être conduit progressivement.
Dans certains cas, les enfants sevrés trop tôt (avant le 3ème mois)
sont menacés de dénutrition précoce et d’infections répétées
surtout s’ils reçoivent un lait mal dilué et préparé dans de
mauvaises conditions d’hygiène .
g) Les obstacles a la poursuite de l’allaitement
maternel
Il n’y a aucune contre indication à l’allaitement maternel à
l’exception d’une maladie gravissime de la mère, d’une
staphylococcie mammaire ou d’une tuberculose de la mère
encore bacilliforme (une mère tuberculeuse dont les crachats
sont B.K négatifs et sous traitement peut allaiter si son état
général est correct).
Une femme enceinte peut parfaitement continuer à allaiter son
enfant sans aucun problème ni pour elle ni pour le fœtus
contrairement à l’idée habituellement répandue, mais il faut
éviter la survenue d’une grossesse chez la femme allaitante par
une contraception adéquate.
h) L’alimentation de la mère qui allaite
Sa ration alimentaire doit être enrichie car elle doit répondre à
ses besoins et assurer la croissance du nourrisson par la
production du lait.
Sa ration calorique doit être augmentée. Ses besoins en
protéines, en calcium et en vitamines sont supérieurs à ceux
d’une femme non allaitante.
Lorsque la mère ne reçoit pas un apport alimentaire convenable,
elle prélève sur son propre organisme pour assurer la lactation.
Si les grossesses et les périodes d’allaitement se succèdent
rapidement, la santé de la mère en pâtit (souffre)
incontestablement.
La ration alimentaire quotidienne doit comporter ½ à 1 litre de
lait/jour, des protéines de préférence d’origine animale, (viande,
poisson, poulet, œuf). Les préparations apportant une quantité
importante d’énergie doivent être privilégiées exemple : riz au
lait, semoule au lait, dchicha auxquelles on ajoutera du sucre et
une noisette de beurre ou d’huile.
L’espacement des naissances et bénéfique pour la mère et pour
l’enfant
Effet de l’allaitement maternel
- Théoriquement une mère allaitante devrait être protégée
durant les 5 à 6 premiers mois d’une nouvelle grossesse
par le fait même qu’elle allaite. Cependant certaines
conditions doivent être remplies pour que l’allaitement soit
une méthode contraceptive efficace, il faut ;
 Que la maman allaite complètement ou presque son
bébé (ne donne pas d’autres aliments : le jus de fruit
et l’eau ne sont pas considérés comme des aliments)
 Qu’elle demeure aménorrhéique (on ne tient pas
compte des pertes de sang vaginales qui ont lieu
pendant les 56 premiers jours qui suivent
l’accouchement).
 Qu’elle allaite plus de 6fois/j
 Qu’elle allaite la nuit
Bien conduit, l’allaitement maternel permet d’espacer les
naissances
Si l’une de ces conditions fait défaut, la mère allaitante doit
utiliser une autre méthode contraceptive. (Voir cours P.F)
i) Promotion de l’allaitement maternel
La promotion de l’allaitement maternel doit être intégrée à
toutes les activités du personnel de santé .Le personnel doit faire
de son mieux afin que l’enfant puisse bénéficier du lait maternel
‘’aliment de choix pour le nourrisson’’.
Pour être efficace la promotion de l’allaitement maternel se fera
à différents niveaux
(C.P.N, C.Post-Nat, Vaccinations, Accouchement)
2) L’allaitement artificiel
a) Indications
Le lait artificiel ne peut égaler le lait de la mère.
L’allaitement artificiel, qui consiste à nourrir le nourrisson d’un
lait autre que le lait de femme, ne doit être prescrit que sur avis
médical et seulement en cas de contre-indications formelles à
l’alllaitement maternel :
*Maladies graves de la mère
* Absence de prise de poids contrôlée par la pesée
régulière de l’enfant.
b) Inconvénients de l’allaitement artificiel.
La mère ou la personne qui s’occupe de l’enfant doit savoir
que :
 Le lait artificiel est onéreux
 Il demande une préparation préalable
 Sa digestion est plus lente et ne protège pas contre
les infections malgré les progrès de l’industrie
diététique,
 Le lait artificiel n’est pas complètement adapté aux
besoins de l’enfant
 C’est un milieu où les germes se développent, il est
facilement contaminé par des germes pathogènes
véhiculés par les biberons, les tétines, l’eau ou les
mains sales.
 Il pose des problèmes de dosage ; soit biberons trop
dilués ne couvrant pas les besoins de l’enfant soit
biberon trop concentrés entraînant des troubles
digestifs à type de vomissements ou diarrhée .
La préparation convenable des biberons est une contrainte
supplémentaire pour la maman.
N.B : Pour éviter tous les inconvénients de l’utilisation du lait
artificiel et des biberons, mettre l’enfant au sein précocement et
prendre toutes les mesures nécessaires pour sa continuité
c) laits disponibles
Selon les conditions et l’âge de l’enfant on peut utiliser soit du
lait diététique en poudre (adaptés ou non adaptés). Il est
préférable d’utiliser des laits adaptés qui se rapprochent le plus
du lait maternel sans toutefois l’égaler, soit du lait de vache frais
pasteurisé ou stérilisé ou à défaut le lait concentré non sucré .
Le lait concentré sucré est à proscrire.
Pour les nourrissons, le lait diététique en poudre vendu en
pharmacie n’est particulièrement recommandé que jusqu’a l’âge
de 5 ou 6 mois ; au delà, il peut être parfaitement remplacé par
les autres laits.
d) la ration journalière
Les besoins du nourrisson varient selon son poids et son âge.
La fréquence des repas dépend de son âge et son appétit.
A titre approximatif, on recommande quotidiennement selon
l’âge de l’enfant ;
1 mois : 110g/biberon
2mois : 120g/biberon
3mois : 130g/biberon
A partir de 4 mois, adaptez la ration par biberon selon le
nombre de repas.
Les besoins sont en moyenne de 150ml/kg/j
A 4 mois, l’enfant doit théoriquement être à 4 ou 5 repas et
nourri au verre ou à la cuillère.
Bases de calcul de la ration journalière
Règle d’Appert selon le poids de l’enfant
Poids +200g
Ration =---------------10
Règle de Terrier selon l’âge de l’enfant
Ration = (X-1) *10+100
X : correspond à l’âge de l’enfant en mois
e) Utilisation du biberon
Le biberon doit être évité, au maximum
Il est indispensable que pour le jeune nourrisson de moins de 2
mois que la mère ne peut allaiter en partie ou en totalité .Son
emploi nécessite une stérilisation préalable . A partir de 3mois
on peut nourrir l’enfant au verre, ou à la cuillère, dans les cas
extrêmes où l’allaitement maternel est impossible.
Ne jamais utiliser des biberons en plastique, ceux-ci ne peuvent
pas être stérilisés correctement car on ne peut pas les faire
bouillir suffisamment pour les débarrasser des germes qu’ils
peuvent contenir.
f) Préparation du biberon de lait
La préparation du biberon doit respecter un certain nombre de
règles.
- La première est de laver le biberon et de le faire bouillir
pendant15mn, ainsi que la tétine (5mn) pour les stériliser.
- Vérifier que la tétine est correctement percée et ne coule
pas trop vite.
- Le lait de vache doit être bouilli et coupé avant
l’utilisation. Les laits en poudre industriels sont déjà
stérilisés par le fabriquant et n’ont pas besoin d’être
bouillis par contre il faut bouillir l’eau destinée à
reconstituer le lait dans le biberon.
N.B : Dilution et préparation voir fiche technique
3) L’alimentation diversifiée
A partir du 6ème mois, le lait seul ne couvre plus les besoins de
l’enfant. Il faut introduire d’autres aliments en complément de
l’allaitement maternel en évitant de remplacer une tétée par un
repas.
La diversification alimentaire ne doit être envisagée qu’à partir
du 6ème mois
a) Les farines
Elles sont préparées à partir :
*de céréales (blé, orge, avoine, riz, et autres céréales.
*de fécules (pomme de terre )
*de certaines gaines oléagineuses (soja, tournesol)
Leur introduction dans l’alimentation de l’enfant apporte à partir
du 6ème mois beaucoup de glucides, peu de protides sauf pour
les graines oléagineuses ; il est conseillé d’utiliser une farine
lactée, ou si elle ne l’est pas de la préparer avec du lait . (Voir
F.T)
Il faut éviter leur utilisation abusive ; l’alimentation lactée
farineuse exclusive et prolongée peut retentir sur la croissance et
entraîner des troubles digestifs.
Il existe 3 variétés de farines :
- Farine de sevrage (Acta mine)
- Farine grillée ou torréfiée
- Farine industrielle (lactée ou non lactée)
b) Les légumes
Ils apportent au nourrisson des éléments minéraux tels le
potassium, le calcium, le fer et des vitamines (acide ascorbique,
carotène)à introduire à partir de 5 à 6 mois .
c) Les fruits
Ils constituent la principales source de Vitamine C, le lait de
vache est pauvre en Vitamine C . Il est souhaitable de donner à
l’enfant nourri au biberon des jus de fruits (jus d’orange, de
raisin) dès le 15ème jour de vie
d) Les produits laitiers
C’est une source importante de protéines et de calcium
-Le beurre peut être utilisé, en petite quantité dans la préparation
des soupes et purée, il apporte de la vitamine A.
-Les yaourts sont aisément digestibles et sont très facilement
acceptés dès le jeune âge (4ème mois). Ils sont utiles pour
alimenter les enfants ayant une diarrhée persistante
-Les fromages blancs, et autres fromages, le lait caillé, le leben
peuvent être donnés sans inconvénients à partir du 5ème –6ème
mois.
e) La viande-Le poisson-Les œufs
Ils apportent des protéines de haute valeur biologique et du fer
absorbable.
- La viande et le poulet peuvent être introduits dès le 4ème –
5ème mois en augmentant progressivement la quantité ;
- Le poisson est également un excellent aliment .La teneur
en protéine est à peu près identique à celle de la viande (15
à 20%) et la composition en acides animés est aussi
satisfaisante.
- Les œufs sont une excellente source de protéines (teneur
13%) ce qui correspond à un apport de 6 à 7g pour un œuf
de poids moyen. Introduire le jaune d’œuf d’abord à partir
du 4ème mois et ensuite l’œuf en entier à partir du 6ème
mois.
- Le fois, la cervelle de mouton ou de veau peuvent être
introduites vers le 8ème mois –9ème mois.
f) Les légumes secs :
Ils contiennent, des protéines d’origine végétale.
Les légumineuses : (lentilles, pois-chiche, fèves) peuvent être
données sous forme de purée, ou de soupe, à partir du 6ème
mois.
Pour que l’enfant ait une bonne prise de poids, il faut
s’assurer que les différentes catégories d’aliments soient bien
représentées et en quantité suffisante.
Les aliments habituellement consommés par la famille
peuvent être donnés assez tôt au jeune enfant.
3) Exemple de régime
ENFANT DE 0 à 3 MOIS
Allaitement Maternel
Allaitement Artificiel en cas
D’impossibilité d’allaitement
Maternel
Seins à la demande
6 à 7 biberons de lait/jour
espacés de 2 à 3heures selon
l’appétit de l’enfant.
- A 1 mois : 110cc d’eau +
3m½
- lait
- A 2 mois : 120cc d’eau +
4 m de lait
- A 3mois : 130cc d’eau +
4 m ½ de lait
Jus de fruit
A cette période, l’allaitement maternel couvre pratiquement tous
les besoins de l’enfant
ENFANTS DE 4 à 5 MOIS
Au réveil
10 h
12 h
16 h
20 h
1 tétée
1 tétée
- Soupe de légumes à la
cuillère +l’équivalent
d’une cuillère à soupe
de viande ou de poulet
ou de poisson + un
dessert ( ½ yaourt ou ½
fruit)
- Faire boire
1 tétée
1 tétée ou 1 bouillie préparée
à partir d’une farine du
commerce ou d’une farine
préparée à la maison à
donner à la cuillère
Sein à la demande
ENFANT DE 6 à 7 MOIS
Au réveil
10 h
12 h
1 tétée
1 tétée
- Soupe de légumes +
l’équivalent de 2 c.à.s de
viande ou de poisson ou
de poulet ou de jaune
d’œuf
- Un dessert ( 1 fruit ou 1
yaourt)
- Faire boire l’enfant ½
verre d’eau
16 h
20 h
1 tétée
pain ou biscuit tel quel ou
écrasé dans un peu de lait
1 tétée + 1 bouillie de farine
commerciale ou farine
torréfiée préparée à la
maison
(180g d’eau + 3 c .à.s de
farine torréfiée +1noisette de
beurre ou ½ cuillère à café
d’huile crue
Sein à la demande
ENFANTS DE 8 à 12 MOIS
Matin
10 h
12 h
16 h
1 tétée+
pain +confiture ou miel (si
possible )
Soupe familiale à la cuillère
1 tétée
- Soupe de légumes +
l’équivalent de 3 c à
soupe de viande ou de
poisson ou de poulet ou
œuf entier ou cervelle ou
foie
- 1 dessert
1 tétée + pain ou biscuit ou
bouillie à la cuillère ou pain
écrasé dans du lait ou bien
leben ou raib ou fromage
blanc
- Soupe de légumes
légères
- Soupe de riz ou pâtes ou
semoule au lait
- Préparation familiale
(tchicha, hrira…..)
20 h
Sein à la demande
ENFANTS DE 13 à 14 MOIS
A cet âge l’enfant peut être nourri à partir des plats familiaux
tout en respectant un certain équilibre alimentaire et en tenant
compte d’un certain équilibre alimentaire et en tenant compte
d’un certain nombre de facteurs. Il faut que les repas soit un
moment privilégié, un plaisir naturel, laisser l’enfant manger
seul s’il le désire.
Il faut le servir en 1er et individuellement afin d’évaluer la
quantité d’aliment effectivement consommées.
Il faut éviter le thé
Il faut assurer une hygiène ; propreté des mains et des
préparations et une bonne conservation des aliments.
Quelque soit l’âge, proposer de l’eau à l’enfant à la cuillère ou
au verre entre les repas ou au cours des repas.
Il faut conservé un apport lacté suffisant (un litre de lait / jour ou
l’équivalent) pour assure l’apport calcique nécessaire et
compléter la ration en protéine animales, un apport protéique et
énergétique suffisant.
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