aliments sont d’apparition relativement récente dans la nutrition des
hommes (depuis 200 ans environ) et sont principalement le fait de
l’industrialisation.
Aujourd’hui, le rapport oméga-6/oméga-3 est de 10/1 à 20/1 alors qu’il
était de 2/1 du temps de l’ère paléolithique. L’invention de
l’hydrogénation des graisses végétales en 1897 a permis le
développement de la margarine mais a également introduit une nouvelle
forme d’acide gras qui est responsable d’une élévation du mauvais
cholestérol dans le sang et d’une augmentation du risque
cardiovasculaire (les acides « trans »).
Les études épidémiologiques relatives à la consommation d’aliments
contenant une concentration élevée d’oméga-3, comme le poisson, ont
clairement démontré que ces aliments étaient responsables d’une baisse
de la survenue de maladies des artères du cœur.
Ainsi, il a pu être mis en évidence qu’une personne qui consomme en
moyenne entre 30 et 35 grammes de poisson par jour à moitié moins de
risque de développer une maladie cardiovasculaire comparativement à
une personne qui mange rarement du poisson.
De plus, l’efficacité de cette alimentation sur la baisse des maladies
coronariennes semblent plus efficace chez les personnes qui présentent
un risque cardiovasculaire élevé et notamment un surpoids.
L’effet des oméga-3 est indépendant des autres facteurs de risque
cardiovasculaires mais semble un peu moins efficace sur la survenue
des accidents vasculaires cérébraux.
Le régime riche en poisson est également très intéressant chez les
personnes ayant déjà présenté un accident coronarien puisque les
études montrent clairement une réduction de 20% des évènements
cardiovasculaires et de l’ordre de 30% pour la mortalité cardiovasculaire
au profit des personnes qui ont une alimentation riche en oméga-3.
Cette baisse de la mortalité cardiovasculaire est essentiellement
attribuée à la baisse de la mortalité subite cardiovasculaire,
principalement liée à l’apparition d’arythmie (voir tableau).
Avec un moindre impact positif par rapport à la survenue d’infarctus du
myocarde, la consommation alimentaire d’omega-3 présente également
un intérêt dans la protection contre la survenue des accidents