iv - la prevention nutritionnelle

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IV - LA PREVENTION NUTRITIONNELLE
Les maladies des artères du cœur (les artères coronaires) représentent
une cause importante de mortalité à travers le monde.
Des relations très claires entre la survenue de maladies des artères du
cœur et une alimentation trop riche en graisse et cholestérol ont été
établies.
Cette relation s’explique essentiellement par une élévation du taux de
mauvais cholestérol dans le sang (le LDL-cholestérol) due à une
alimentation trop riche en graisses saturées.
Ainsi, lorsque nous comparons le taux de cholestérol d’une population
chinoise par rapport à celui observé au travers d’une population des
Etats-Unis, nous nous apercevons que le taux de survenue d’une
maladie des artères du cœur est 16,7 fois plus élevée pour les hommes
et 5,6 fois plus élevé pour les femmes aux Etats-Unis.
Nous comprenons ainsi que le taux de cholestérol dans le sang soit au cœur de
l’axe de prévention des maladies cardiovasculaires
Cette prévention vise trois objectifs :
1 - Prévenir l'athérosclérose en diminuant le cholestérol LDL
- Rappel de chimie : les graisses selon leur structure chimique sont dites
"saturées" ou "insaturées".
- Diminuer les lipides alimentaires ou acides gras "saturés" comme ceux
provenant des graisses animales, car ils augmentent le mauvais
cholestérol LDL.
Diminuer
les
acides
gras
dits
car ils augmentent le LDL et diminuent le HDL.
"trans"
(pâtisserie)
Favoriser
les
acides
gras
Mono-insaturés
car ils diminuent le cholestérol total et le mauvais cholestérol LDL.
L'huile d'olive riche en acide gras oléique mono-insaturé, est très présente
dans le régime méditerranéen. Les études épidémiologiques ont démontré
que ce type d'alimentation s'accompagne d'une diminution de la pathologie
cardio-vasculaire.
Cas particulier des Oméga-3
- Présentation
Ces acides gras, extrêmement intéressant pour la santé, sont retrouvés
en quantité importante dans les poissons des mers froides ainsi que, sur
nos côtes, dans le maquereau, le hareng, les anchois, la sardine et le
rouget. Les fruits de mer constituent également une source importante
d’apport en oméga-3 (acide alpha-linoléique).
Les apports conseillés sont de 250 à 550 mg par jour en oméga-3 de
source marine et 800 à 1100 mg/jour en oméga-3 provenant des
aliments végétaux.
Les oméga-3 sont dotés de propriétés protectrices vis-à-vis du système
cardiovasculaire, en agissant sur la réduction de l’athérosclérose (ce qui
évite la formation de plaque dans les artères) mais aussi sur le sang en
limitant l’apparition de caillot.
L’effet positif des oméga-3 est due à des composés présents dans les
oméga-3, l’acide alpha-linolenic pour les plantes et l’acide
eicosapentaenoic (EPA) et docosahexaenoic (DHA) pour les produits
marins.
Dans notre alimentation d’aujourd’hui, les oméga-3 sont plus que jamais
dépendant de la présence des oméga-6. En effet, le rapport oméga3/oméga-6 est largement en faveur des omega-6 avec un rapport de
1/15 à 1/20. Les oméga-6 n’ont pas d’effet bénéfique sur l’organisme en
général et le système cardiovasculaire en particulier (effet favorisant
l’inflammation).
Problème de l’utilisation des Oméga-3 dans l’organisme
Les acides oméga-3 et oméga-6, pour déployer toute leur action au
niveau de l’organisme, doivent être transformés par des enzymes qui
sont les mêmes pour les oméga-3 ou les oméga-6. Cependant,
l’alimentation moderne nous apportant un taux élevé d’oméga-6
(principalement contenu dans les huiles alimentaires), il va y avoir une
compétition pour les enzymes entre oméga-6 et oméga-3.
De ce fait, les oméga-3 ne pourront pas « s’exprimer » totalement car ils
ne seront pas métabolisés par les enzymes qui seront très largement
occupées par les oméga-6. Nous comprenons donc aisément qu’il n’est
pas nécessaire d’absorber des oméga-3 de manière excessive tant que
l’apport en oméga-6 est important.
- Oméga-3 et prévention cardiovasculaire
Ces propriétés expliquent pourquoi les sujets
qui mangent beaucoup d’oméga-3 sont
relativement protégés des maladies des
artères du cœur et du risque de mort subite.
L’intérêt des oméga-3 a été initialement attiré
sur le fait que les populations eskimos du
Groenland avaient un risque de mortalité par maladie coronaire inférieur
à celui des autres populations, alors que les eskimos mangent beaucoup
de graisses sous forme de produits marins (phoques).
Ainsi, plusieurs études médicales réalisées chez des sujets ayant déjà
présenté un accident cardiovasculaire ont clairement pu mettre en
évidence cet effet bénéfique des omega-3 sur le système
cardiovasculaire, en réduisant la mortalité cardiovasculaire.
De plus, les acides gras de type oméga-3 ont montré leur effet bénéfique
sur les maladies inflammatoires, or la genèse de l’athérosclérose est
étroitement dépendante de l’inflammation dans le sang.
Des études ont clairement mis en évidence le fait qu’un régime riche en
aliments à forte charge glycémique était responsable d’une élévation des
marqueurs biologiques de l’inflammation dans le sang, ce qui est le
contraire dans le cas des régimes riches en oméga-3 et pauvres en
aliments à forte charge glycémique (haute teneur en sucre).
Pourquoi les Oméga-3 sont-ils si importants dans la physiologie
humaine ?
Les omega-3 sont des constituants essentiels
des membranes des cellules et ils influencent
la fluidité des membranes ainsi que le passage
des ions au travers cette membrane. La
présence des oméga-3 est essentiellement
observée au niveau du cerveau, de la rétine et
surtout du cœur. Leur concentration est
étroitement liée à l’apport alimentaire.
L’effet protecteur sur le système cardiovasculaire lié à la consommation
de poisson est en rapport avec une inhibition de l’agrégation des
plaquettes (ce qui favorise la fluidité du sang), une baisse de la viscosité
sanguine, une diminution de l’inflammation, de la pression artérielle et
enfin de la résistance à l’insuline.
Quels sont les effets des Oméga-3 sur le cœur et les vaisseaux ?
Les effets des oméga-3 sur le cœur et les vaisseaux sont les suivants :
EFFETS DES OMEGA-3
Evitent la survenue d’arythmies
MECANISMES
Influence des canaux ioniques
membranaires
Augmentation de la variabilité de la
fréquence cardiaque
Protection du muscle cardiaque
Luttent contre la formation de
l’athérome
Augmentation du bon cholestérol
Diminution des triglycérides
Effet anti-inflammatoire
Diminue le développement
musculaire des artères
Luttent contre la formation d’un caillot Diminution de l’agrégation des
de sang
plaquettes
Diminution de la viscosité du sang
Protègent les artères
Améliore leur élasticité
Diminuent la pression artérielle
Protège les organes
Effets des régimes riches en Oméga-3 sur les maladies
cardiovasculaires
Comme
nous
l’avons
précédemment
mentionné, les acides gras saturés doivent
impérativement être évités. Pour cela, il est
important de connaître les aliments les plus
pourvoyeurs de ces acides gras saturés : la
viande grasse, le fromage, les aliments
préparés en friture, le lait, la margarine et le
beurre. Or, nous pouvons constater que ces
aliments sont d’apparition relativement récente dans la nutrition des
hommes (depuis 200 ans environ) et sont principalement le fait de
l’industrialisation.
Aujourd’hui, le rapport oméga-6/oméga-3 est de 10/1 à 20/1 alors qu’il
était de 2/1 du temps de l’ère paléolithique. L’invention de
l’hydrogénation des graisses végétales en 1897 a permis le
développement de la margarine mais a également introduit une nouvelle
forme d’acide gras qui est responsable d’une élévation du mauvais
cholestérol dans le sang et d’une augmentation du risque
cardiovasculaire (les acides « trans »).
Les études épidémiologiques relatives à la consommation d’aliments
contenant une concentration élevée d’oméga-3, comme le poisson, ont
clairement démontré que ces aliments étaient responsables d’une baisse
de la survenue de maladies des artères du cœur.
Ainsi, il a pu être mis en évidence qu’une personne qui consomme en
moyenne entre 30 et 35 grammes de poisson par jour à moitié moins de
risque de développer une maladie cardiovasculaire comparativement à
une personne qui mange rarement du poisson.
De plus, l’efficacité de cette alimentation sur la baisse des maladies
coronariennes semblent plus efficace chez les personnes qui présentent
un risque cardiovasculaire élevé et notamment un surpoids.
L’effet des oméga-3 est indépendant des autres facteurs de risque
cardiovasculaires mais semble un peu moins efficace sur la survenue
des accidents vasculaires cérébraux.
Le régime riche en poisson est également très intéressant chez les
personnes ayant déjà présenté un accident coronarien puisque les
études montrent clairement une réduction de 20% des évènements
cardiovasculaires et de l’ordre de 30% pour la mortalité cardiovasculaire
au profit des personnes qui ont une alimentation riche en oméga-3.
Cette baisse de la mortalité cardiovasculaire est essentiellement
attribuée à la baisse de la mortalité subite cardiovasculaire,
principalement liée à l’apparition d’arythmie (voir tableau).
Avec un moindre impact positif par rapport à la survenue d’infarctus du
myocarde, la consommation alimentaire d’omega-3 présente également
un intérêt dans la protection contre la survenue des accidents
vasculaires cérébraux bien que leur effets sur cette pathologie soit moins
bien mis en évidence.
- Favoriser les acides gras polyinsaturés de la série N-6 (huile de
tournesol)
car ils diminuent le mauvais cholestérol LDL, mais étant pauvres en acide
alphalinoléique, ils ne protègent pas de la formation d'un caillot.
2 - Prévenir la thrombose
- Les acides gras polyinsaturés se distinguent en deux groupes :
ceux de la série N-6 déjà vus ci-dessus (huile de tournesol) et ceux de la
série N-3 (colza, huile de noix), riches en acide alphalinoléique qui
diminuent l'agrégabilité des plaquettes et donc la thrombose (formation
de caillots) lors de l'infarctus.
3 - Favoriser les anti-oxydants
Physiopathologie et épidémiologie
L'oxydation des LDL est un mécanisme considéré comme essentiel dans la
physiopathologie de l'athérosclérose.
Les données épidémiologiques sont aujourd'hui fortement en faveur d'un
rôle bénéfique des vitamines E, C, du béta-carotène.
Ainsi, l'étude Monika montre une corrélation très nette entre la mortalité
coronarienne, et la faiblesse des concentrations plasmatiques en
Vitamines E, A et C.
Leur rôle passe par un effet anti-oxydant, en évitant au LDL d'être oxydé
et de s'accumuler dans les parois vasculaires pour aboutir à
l'athérosclérose.
Action de la vitamine E
Un certain nombre d'études ont montré que des apports de vitamine E
venant de l'alimentation ou de suppléments sont associés à une réduction
significative
de
l'incidence
de
la
maladie
cardio-vasculaire.
Ainsi l'étude française EVA a montré une relation significative inverse
entre l'épaisseur de la paroi des artères carotides et la concentration de
vitamine E dans les globules rouges.
Action du Béta-carotène
Les études portant sur les apports alimentaires ou les concentrations
plasmatiques de béta-carotène concluent à une réduction significative de
la pathologie coronarienne chez les personnes ayant les apports ou les
concentrations les plus favorables.
Pour certains auteurs (Levy 1996), une supplémentation de l'alimentation
en béta-carotène ou en lycopène réduisait l'oxydabilité des LDL. Pour
Hininger en 1997, des apports nutritionnels de 15 mg de caroténoïdes
diminuent l'oxydabilité des LDL dans une population de fumeurs.
Dans l'étude Monica, il a été observé que le lycopène (présent dans les
tomates) était significativement plus bas à Belfast où la mortalité
coronarienne est très élevée.
Action de la Vitamine C
Pour Rifici en 1993 et Fuller en 1996, une supplémentation du régime
alimentaire en vitamine C, chez des individus en bonne santé, augmente
la résistance de leur LDL, lors d'une situation d'oxydation.
Action de l'acide folique ou vitamine B 9
La vitamine B 9 est le dernier micro-nutriment impliqué dans cette
prévention, car elle intervient sur le métabolisme de l'homocystéine dont
le taux élevé est aujourd'hui considéré comme un nouveau facteur de
risque.
De nombreuses études plaident en faveur d'une association entre
l'augmentation de l'homocystéine et les pathologies vasculaires.
Il a été démontré que le taux d'homocystéine peut augmenter dans les
cas de carence en vitamine B 12, folates ou vitamine B 6.
L'homocystéine
est
associée
:
à
l'athérosclérose
par
l'oxydation
des
LDL,
- aux accidents vasculaires ischémiques du fait de l'augmentation de
l'agrégabilité
plaquettaire,
- au déclin des fonctions cognitives et aux troubles de la mémoire chez
les personnes âgées.
Action des flavonoïdes
Dans le monde végétal, en dehors des vitamines, de nombreuses autres
substances naturelles ont des propriétés anti-oxydantes : notamment les
phyto-oestrogènes.
Dans l'interprétation du French paradoxe, les composés flavonoïdes
semblent être responsables de la protection cardio-vasculaire supérieure
du vin rouge par rapport aux autres alcools.
Parmi ces flavonoïdes extraits des matières solides du raisin, le
resvératrol paraît intéressant. Il est produit par la vigne, en réponse à
une agression par Botrytis cinerea, champignon responsable de la
pourriture
grise.
Cette substance est connue depuis longtemps en Chine où elle est utilisée
pour le traitement des excès de lipides dans le sang.
Comme les autres flavonoïdes, il diminue l'oxydation des lipides et réduit
l'agrégabilité des plaquettes sanguines.
Les aliments les plus riches en flavonoïdes sont : l'oignon, la pomme, le
vin
et
le
thé.
Quant aux phytoestrogènes, ils sont présents dans le soja, le thé, les
légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots), la bière
- Apport d’anti-oxydants
Les antioxydants sous forme de suppléments vitaminiques
protègent-ils contre les maladies cardiovasculaires et les AVC?
La Fondation des maladies du cœur croit que jusqu'à présent, aucune
preuve scientifique n'a été établie pour soutenir l'utilisation répandue
d'antioxydants sous forme de suppléments vitaminiques (vitamines C, E et
bêtacarotène) comme moyen de prévenir les maladies cardiovasculaires et
les AVC.
Qu'est-ce que les antioxydants?
Le mot « antioxydant » est un terme qui s'applique à toutes les
substances comme les vitamines C, E et la bêtacarotène (vitamine A). On
les appelle
« antioxydants » car elles aident à prévenir l'oxydation des LDL
(lipoprotéines à faible densité ou « mauvais cholestérol ») par un type de
molécule d'oxygène connue sous le nom de radicaux libres. L'oxydation
des LDL par les radicaux libres contribue au processus d'athérosclérose
(durcissement des artères). L'athérosclérose peut entraîner des crises
cardiaques et des AVC.
Les preuves scientifiques
La recherche en laboratoire (fondamentale ou expérimentale) a démontré
qu'en éprouvette, l'oxydation des LDL est un facteur clé du
développement de l'athérosclérose. Les antioxydants peuvent intervenir
dans ce processus d'oxydation et par conséquent, ralentir ou même
prévenir le développement de l'athérosclérose.
Deux types d'études importantes sur la population ont été menées pour
comprendre les effets des antioxydants. Dans le premier type, des
personnes ayant une alimentation riche en fruits et en légumes (qui
contiennent beaucoup d'antioxydants) sont comparées à d'autres
personnes, qui n'en mangent pas beaucoup. En règle générale, ces études
ont démontré que ceux et celles qui consomment davantage de fruits et
de légumes subissent moins de crises cardiaques et d'AVC. On ne peut
affirmer avec certitude cependant si cette différence est attribuable
exclusivement aux antioxydants, ou encore à d'autres éléments présents
dans les fruits et légumes (comme les fibres) ou aux interactions entre les
éléments nutritifs.
Dans le second type d'études sur la population, les gens qui consomment
des suppléments vitaminiques contenant des antioxydants (i.e., des
comprimés de vitamines), sont comparés à d'autres qui n'en consomment
pas. Ces études ont démontré que ceux qui choisissent de consommer
certains suppléments vitaminiques contenant des antioxydants courent
moins de risque d’avoir une maladie coronarienne ou un AVC. Les trois
types d'antioxydants ne semblent pas agir de la même façon. Si les
preuves accumulées en faveur de la vitamine E sont fortes et
prometteuses, il n'en va pas de même pour la bêtacarotène et la vitamine
C.
Les vastes études sur la population sont des sources importantes de
renseignements, mais elles comportent certaines faiblesses. En comparant
des gens qui choisissent de modifier leur comportement (par exemple,
manger une bonne part de fruits et de légumes ou consommer des
suppléments vitaminiques) avec ceux et celles qui ne le font pas, il est
possible que ces deux groupes présentent de nombreuses autres
différences, parfois importantes. Certaines de ces différences peuvent
avoir un impact sur le développement de maladies cardiovasculaires et
d'AVC (comme le tabagisme, l'activité physique, etc.). Également, de
telles études peuvent déceler les tendances au sein de la population en
général, mais ne peuvent prédire ce qui se passe au niveau de chaque
individu composant le groupe.
Les preuves les plus formelles sont recueillies lors d'études à
échantillonnage contrôlé (aussi appelées études cliniques), dans lesquelles
on donne à un groupe des antioxydants ou un placebo (de faux
comprimés). Jusqu'à maintenant, ces essais cliniques n’ont pas démontré
que les suppléments de vitamines antioxydantes puissent réduire le
nombre de mortalités et d'invalidités dues aux maladies cardiovasculaires
et aux AVC.
Plusieurs essais cliniques d'envergure ont été complétés sur les
suppléments de bêtacarotène. Aucun de ces essais n'a prouvé que les
suppléments de bêtacarotène pouvaient prévenir les maladies
cardiovasculaires ou le cancer.
Deux grandes études se sont déroulées au Canada, aux États-Unis et en
Europe (l’étude HOPE et les essais cliniques GISSI) qui n’ont pu démontrer
de bénéfices à prendre des suppléments de vitamine E pour prévenir les
maladies cardiovasculaires. Cependant, ces études se poursuivent et nous
permettront de mieux connaître la capacité de la vitamine E à prévenir les
infarctus du myocarde et les AVC.
Les inconvénients des suppléments d'antioxydants
La consommation de suppléments d'antioxydants peut donner à certaines
personnes une fausse sensation de sécurité. Les suppléments
vitaminiques ne peuvent compenser pour une alimentation riche en
matières grasses et faible en fruits, en légumes et en céréales de grain
entier, ou encore pour un mode de vie qui n’est pas sain.
Les fruits et les légumes constituent une source importante d’antioxydants, or quelques études ont démontré qu’une alimentation pauvre
en anti-oxydant pouvait être associée à une augmentation du taux de
survenue de maladies cardiovasculaires
Ainsi, les recommandations actuelles préconisent la consommation d’au
minimum 5 fruits ou légumes par jour, ce qui permet d’augmenter de
manière importante de taux d’antioxydants dans le sang après une
période d’uniquement 14 semaines !
Pour information, les antioxydants analysés dans les études médicales
sont les suivants: Vitamine E, C, thiamine, Riboflavine, Niacine, vitamine
B6, folate, béta-carotène, manganèse, chromium, zinc, magnesium et
selenium.
Cependant, il est important de savoir qu’à ce jour aucune étude
scientifique n’a montré un intérêt lié à l’administration de supplément en
anti-oxydants pour lutter contre les maladies cardiovasculaires.
L’efficacité du régime méditerranéen sur les maladies cardiovasculaires
pourrait également s’expliquer par l’apports important de polyphénols
flavonoides qui sont également de puissants anti-oxydants.
Ces flavanoïdes sont essentiellement contenus dans des aliments tels
que les pommes, les oignons mais aussi le thé, le café et surtout le vin
rouge. Pour ce dernier, bien que l’alcool en tant que tel puisse expliquer
un intérêt pour le système cardiovasculaire, il apparaît clair que l’apport
des polyphénols n’est pas étranger à l’effet positif du régime
méditerranéen sur le système cardiovasculaire.
En effet, des études réalisées en laboratoire ont montré que la
consommation de vin rouge était responsable d’une amélioration des
propriétés élastique des artères et possiblement d’une augmentation de
la fluidité du sang due à une baisse de l’agrégation des plaquettes. Cet
effet a été observé de manière indépendante avec bon nombre de
polyphénols flavonoides.
Ainsi, les 3 éléments protecteurs qui ressortent clairement du régime
méditerranéen sont:



La consommation de graisses mono ou poly-insaturées
L’augmentation de la consommation en oméga-3
L’augmentation de la consommation de fruits, légumes, céréales
complètes.
Les inconvénients de ce régime sont : l’intolérance digestive relative et
l’odeur désagréable du poisson
Donc, les études à la fois épidémiologiques et d’intervention
fournissent les premières preuves que les antioxydants, soit
comme nutriments, soit en supplémentations, peuvent aider à
prévenir la progression de la maladie coronarienne. Cependant,
une grande partie des données est contradictoire. Pour cette
raison,
aucune
recommandation
sur
l’utilisation
de
supplémentations d’antioxydants peut être faite à présent. Le
meilleur conseil actuellement est de manger beaucoup de légumes
frais, de céréales entières, et des quantités modérées d’huiles
végétales telles que l’huile d’olive ou l’huile de colza (bonnes
sources de vitamine E), et de jus de fruits, particulièrement
d’agrumes, qui sont riches en vitamine C.
a - Fruits : 2 à 3 par jour
(anti-oxydants : Vit. C qui protège la vitamine E)
b - Légumes : quatre portions crues et cuites par jour
(anti-oxydants C et folique)
c - Phyto-estrogènes :
soja, thé vert,
graines : pois chiches, lentilles, haricot graine,
graines de légumineuses : lentilles
carotte, fenouil,
oignon, ail
d - Les polyphénols : thé vert, vin
3 - A côté de la nature des graisses ingérées interviennent d'autres
facteurs comme
le tabac
, dont le mode d’action sur la fabrication de la plaque
d’athérome peut être direct mais est aussi en relation avec le taux
de mauvais cholestérol (le LDL) qui augmente chez les sujets
fumeurs.
Le tabagisme passif, ou le tabagisme environnemental, est une notion qui
date d'un siècle avec la création du Comité National Contre le Tabac en
France, en 1868. Toutefois, la première étude connue menée sur des
graves pathologies (cancers du poumon) dues au tabagisme passif date
de 19811.
Actuellement, la meilleure définition du tabagisme passif est donnée par
l'Office Français du Tabac : "le tabagisme passif est le fait d'inhaler
involontairement la fumée dégagée par un ou plusieurs fumeurs. La fumée
respirée directement par le fumeur (courant principal) a une composition
très différente de celle qui s'échappe latéralement de la cigarette (courant
secondaire), ou de celle rejetée par le fumeur (courant tertiaire)."
Tant bien même la fumée (courant secondaire et tertiaire) semble s'être
dissipée, les substances toxiques qu'elle contient restent en
suspension pendant 3 heures. En effet, la fumée secondaire de la
cigarette est un ensemble de plus de 4000 substances chimiques sous
forme de particules et de gaz. Elle contient des irritants, des substances
toxiques (acide cyanidrique, dioxyde de soufre, monoxyde de carbone,
oxydes d'azote...), des cancérogènes (goudrons, benzène...) et des
mutagènes (arsenic, chrome...) en quantité supérieure par rapport au
courant principal. Elle est donc une grave source de pollution de l'air
intérieur, voire en est la plus grave.
Les implications sur la santé du tabagisme passif font désormais le sujet
de nombreuses études et, toutes s'accordent pour affirmer que la
dangerosité provient du cumul des durées d'exposition. Les personnes les
plus en danger sont donc les personnes vivant ou travaillant aux côtés
d'un (de) fumeur(s) dans un espace fermé, même régulièrement aéré. Car
les substances toxiques et les goudrons se déposent et s'incrustent
partout. Cela se constate dans tous les lieux fumeurs pour lesquels la
fréquence et les coûts de nettoyage sont particulièrement élevés. Sur
certaines surfaces, tels que les plexiglas, ces substances sont indélébiles.
De même, la fumée s'incruste dans les tissus corporels, la peau et les
cellules, qu'ils appartiennent à un fumeur ou à un non fumeur. En France,
le tabagisme passif est estimé responsable de 3.000 à 5.000 décès
annuels en France, soit de 8 à 13 décès/jour ! (chiffres à comparer aux 66
000 décès annuels, directement imputables au tabac, de fumeurs ou
d'anciens fumeurs). C'est ainsi que le tabagisme passif régulier, chez
l'adulte, accroît l'incidence d'apparition des pathologies suivantes :
cancers du poumon (5% liés au tabagisme passif) ; accidents coronariens
(2000 décès annuels dus au TB.2.) ; accroissement de la fréquence, de la
durée et de l'intensité des crises d'asthme. Enfin, certains fumeurs passifs
sont touchés par des pathologies graves qui apparaissent chez les
fumeurs pour 95 % des cas.
l'activité physique
ACTIVITE PHYSIQUE ET MALADIES CARDIOVASCULAIRES
L’activité physique peut être définie comme « tout mouvement corporel
produit par la contraction des muscles squelettiques, entraînant une
augmentation de la dépense énergétique par rapport à la dépense
énergétique de repos ».
Aspect protecteur : L’activité physique, une protection pour votre
santé !
De nombreuses études ont pu mettre en évidence un
effet extrêmement bénéfique de l’activité physique sur
la mortalité toutes causes confondues et en particulier
sur la mortalité cardiovasculaire.
Ainsi, par rapport à un sujet sportif, un sujet sédentaire
a un risque de mortalité globale de 1,5 à 2 fois plus
élevé. Concernant le risque cardiovasculaire, le
principal effet bénéfique de la pratique de l’activité
sportive est surtout observé au niveau des maladies
des artères du cœur (les artères coronaires et infarctus du myocarde)
plus qu’au niveau des artères du cerveau (accidents vasculaires
cérébraux).
L’inactivité physique entraîne une augmentation de survenue des
maladies des artères du cœur qui peut être doublé par rapport à des
personnes qui pratiquent une activité sportive.
Une étude réalisée à partir d’une population d’infirmière a permis de
montrer que la réalisation d’une marche quotidienne correspondant à 2,5
heures par semaines permettait de réduire de 30 à 40% le risque de
survenue d’une maladie des artères du cœur (un infarctus du myocarde
en l’occurrence).
Il a même été démontré que l’effet bénéfique de l’activité physique sur la
mortalité cardiovasculaire est corrélé à l’intensité de la dépense
calorique : plus elle est importante et plus la mortalité est faible.Les
sujets les plus sportifs semblent par ailleurs avoir la meilleur protection
cardiovasculaire.
Dans une étude internationale publiée en 2004 (étude « Interheart »)
réalisée à partir d’une population de 30 000 personnes et concernant
l’influence des facteurs de risque cardiovasculaires sur l’infarctus du
myocarde, le sport apparaît très nettement protecteur, quel que soit le
sexe et l’âge. Le bénéfice de la pratique d’une activité physique est aussi
important que celui qui peut être obtenu par l’arrêt du tabac chez un
fumeur.
De nombreuses études montrent par ailleurs que la durée de l’effort a
plus d’importance que l’intensité et doit donc être favorisée. Les efforts
aérobies prolongés (faisant intervenir la respiration de manière
importante) comme la marche et le vélo par exemple, sont donc
vivement conseillés.
Certains auteurs ont même proposé d’inclure l’inactivité physique
comme un facteur de risque cardiovasculaire, au même titre que le tabac
par exemple.
La pratique de l’activité physique a un effet sur la structure des
vaisseaux artériels en limitant le phénomène d’athérosclérose : en effet,
une étude montre clairement que la progression de l’athérosclérose au
niveau des artères carotides (les artères localisées au niveau du cou) est
nettement ralentie chez les sujets pratiquants du sport régulièrement.
La pratique de l’exercice physique est extrêmement intéressante pour
l’organisme car elle entraîne une diminution du taux de cholestérol dans
le sang, améliore la sensibilité à l’insuline et donc diminue le taux de
sucre dans le sang, diminue l’inflammation et abaisse la pression
artérielle.
Influence de l’activité physique sur les facteurs de risque
cardiovasculaire
Bien que de très nombreuses études aient pu mettre
en évidence l’effet bénéfique de l’activité physique en
tant que telle au niveau cardiovasculaire, il apparaît
difficile de savoir si cet effet est direct ou indirect.
Néanmoins, la pratique de l’activité physique est
responsable de la maîtrise de certains facteurs de
risque cardiovasculaires tels que l’hypertension
artérielle, le diabète et le taux trop élevé de cholestérol
dans le sang (dyslipidémie).
- Le cholestérol
Sur le taux de cholestérol dans le sang, la pratique du sport modifie la
répartition du cholestérol en favorisant l’émergence du « bon
cholestérol » (le HDL-cholestérol). En effet, son taux va augmenter de 20
à 30% chez les sujets sportifs par rapports aux sédentaires. De plus, le
taux de triglycérides baisse également. L’effet sur le mauvais cholestérol
(le LDL) apparaît plus nuancé.
- L’hypertension artérielle
Sur l’hypertension artérielle, l’effet de l’activité physique est
indiscutablement positif, entraînant une baisse significative des chiffres
de pression artérielle (de l’ordre de 10 mm de mercure pour la pression
artérielle systolique et de 5 mm de mercure pour la pression artérielle
diastolique).
Cet effet est plus important chez les sujets qui ont de l’hypertension
artérielle par rapport à ceux qui n’en ont pas et il est lié à l’intensité de
l’effort physique: plus celui-ci est important et plus la baisse des chiffres
de pression artérielle est importante.
Ceci est particulièrement vrai pour les efforts d’endurance plus que de
force.
- Le taux de sucre dans le sang et le diabète
Concernant le taux de sucre dans le sang, de nombreuses études ont
mis en évidence une relation négative entre la pratique de l’activité
physique et la survenue d’un diabète : plus l’activité physique est
pratiquée et moins la probabilité de voir apparaître un diabète est
importante.
Ceci s’explique partiellement par l’augmentation de la consommation de
sucre par les muscles induit par l’effort physique d’une part mais surtout
par une augmentation de la sensibilité de l’ensemble des organes à
l’insuline (dont l’effet consiste à entraîner une baisse du taux de sucre
dans le sang).
- La coagulation
Enfin, la pratique du sport influencerait la fabrication de différents
facteurs de coagulation au niveau de l’organisme et réduit ainsi
l’agrégation plaquettaire et la probabilité de voir apparaître un caillot de
sang dans les veines et les artères.
Ces effets sont observés au long court mais il faut savoir que la
réalisation d’un effort physique intense, surtout dans une atmosphère
chaude, peut favoriser la survenue de caillots de sang parfois
responsables de la survenue d’un accident coronarien aiguë (infarctus
du myocarde en particulier).
Une fois de plus, nous vous rappelons qu’il est plus intéressant de
pratiquer du sport souvent et sans être à « 100% » plutôt que d’être au
maximum de ses capacités physiques durant peu de temps.
Influence de l’activité physique sur la répartition en graisses
En plus d’un effet bénéfique sur l’ensemble du système cardiovasculaire,
l’activité physique va contribuer à l’équilibre de la balance énergétique et
prévient ou ralentie la prise de poids avec l’âge. La pratique du sport
induit une baisse de la masse grasse et entraîne donc une distribution
favorable des graisses sur l’ensemble de l’organisme.
Couplée à une prise en charge diététique, la pratique du sport induit une
perte de poids supérieure à celle qui est obtenue par le régime seul
(perte de 3 kg supplémentaire en 4 à 6 mois pour une dépense
énergétique de 1 000 calories par semaine due à la pratique du sport).
Influence de l’activité physique sur la perte de poids
La pratique de l’activité physique entraîne une perte de poids
conséquente.
En effet, de très nombreuses études ont clairement montré que la
pratique d’une activité physique engendre une baisse de poids
importante, du fait de l’augmentation de la dépense en calories mais
aussi de l’hygiène de vie qui entoure la pratique de l’activité sportive. En
effet, bon nombre d’entre vous ont pu s’apercevoir que pratiquer une
activité physique avec un poids excessif est parfois pénible et incite donc
à pratiquer son sport favori avec un peu moins d’intensité !
Une étude très intéressante, réalisée auprès de 74 personnes durant 16
mois, a démontré une baisse de poids induite par la pratique de l’activité
physique (- 5 kg en moyenne chez les hommes et les femmes), alors
que le régime alimentaire était le même tout le long de l’étude.
Cette étude met donc clairement en évidence l’effet bénéfique
indépendant de l’alimentation de l’exercice physique sur la baisse du
poids. De plus, associée à un régime alimentaire amaigrissant et
équilibré, la pratique de l’activité physique a une influence encore plus
importante sur la perte de poids
obesité
Quelle est la relation entre obésité et athérosclérose ?
Chez l’adulte, l’obésité est fréquemment associée à l’existence d’une
athérosclérose précoce. Ainsi, des études médicales réalisées sur les
artères prélevées sur des adultes jeunes (15-34 ans) décédés de
manière accidentelle montrent que les sujets obèses présentent des
plaques d’athérome diffuses et complexes au niveau des artères du
cœur et de l’aorte. La sévérité des lésions artérielles induites par
l’athérome est également en rapport avec l’épaisseur de la couche de
graisse au niveau de l’abdomen.
Les effets de l’adiposité sur le développement de lésions
d’athérosclérose sont même visibles chez les sujets de moins de 25
ans !
L’association entre obésité et athérosclérose est surtout observée avant
l’age de 50 ans, ce qui signifie que l’obésité est responsable du
développement d’un athérome précoce.
L’obésité est-elle seule impliquée dans l’athérosclérose ou est-ce
un effet lié à la présence de facteurs de risque induit par l’obésité?
Les études médicales menées dans ce domaine montrent que la relation
entre l’adiposité et les lésions artérielles dues à l’athérosclérose
demeure très significative même après avoir considéré les autres
facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension artérielle, diabète,
augmentation du cholestérol...). Ce résultat est surtout retrouvé chez
l’homme et un peu moins chez la femme, protégée il faut le dire par ses
hormones jusqu’à un certain âge. En effet, la femme développe
progressivement les mêmes lésions artérielles, avec un décalage de 10
ans en moyenne par rapport à l’homme.
De plus, les résultats de ces études tendent à prouver que l’obésité de
l’adolescent ou de l’adulte jeune accélère la progression de lésions
d’athérosclérose durant de nombreuses années. Ceci peut induire des
maladies cardiovasculaires à l’age adulte.
Enfin, deux grandes études médicales ont clairement mis en évidence le
rôle important et indépendant joué par l’obésité dans la genèse des
maladies cardiovasculaires, en particulier chez la femme.
le diabète
- Quelles sont les complications du diabète ?
- L’atteinte des artères de gros calibres est prédominante en raison de
l'âge des patients. Les maladies des artères du cœur sont 2 à 3 fois
supérieures chez les sujets diabétiques par rapport aux sujets nondiabétiques, l'artériopathie des membres inférieurs est 40 fois plus
fréquente que dans la population générale. Par contre, l'atteinte des
artères à destinée cérébrale n'est pas plus fréquente.
- La rétinopathie (atteinte de l’artère de la rétine) doit être dépistée dès le
diagnostic de la maladie. La néphropathie (atteinte des artères des reins)
est beaucoup moins évolutive que celle du diabète insulino-dépendant
mais souvent présente dès le diagnostic.
L'augmentation du taux de lipides dans le sang
- Quelques explications
L’augmentation du taux de lipides (ou encore de graisses) dans le sang
est très fréquente (4 à 10%) au sein de la population générale et
constitue l'un des principaux facteurs de risque cardiovasculaire car elle
entraîne l’apparition de plaques d’athérome au niveau des artères. Bien
sûr, l’alimentation participe largement à l’augmentation du taux de lipides
dans le sang.
Les lipides sanguins que sont le cholestérol, les triglycérides et les
phospholipides sont transportés sous une forme plus hydrosolubles
(solubles dans l’eau): les lipo-protéines. Celles-ci sont constituées d'un
noyau central (cholestérol ou triglycérides) et d'une couche plus
superficielle de phospholipides, de cholestérol et de protéines dénommées
apolipoprotéines. Ces dernières ont un rôle de solubilité dans le plasma,
de fixation au récepteur spécifique des lipoprotéines et de régulation
enzymatique.
En pathologies, ce sont surtout le cholestérol et un peu moins les
triglycérides qui sont responsables de la formation de plaques d’athérome.
Les lipoprotéines appartiennent à 4 catégories
électrophorèse selon l'ordre de présentation:
Taille
Chylomicrons
très
Composition
Rôle
essentiellement transport
qui
migrent
en
Athérogénicité
grosse
VLDL ou
grosse
préblipoprotéine
des
triglycérides
des
triglycérides
de l'intestin
vers le foie
triglycérides,
cholestérol
distribution
des
triglycérides
vers les
tissus
LDL ou
blipoprotéine
moyenne cholestérol et
apoB
distribution principales
du
particules
cholestérol athérogènes
à toutes les
cellules
HDL ou
alipoprotéine
petite
retour du
cholestérol
en excès
vers le foie
cholestérol et
apoA1 et A2
protectrices
VLDL : Abréviation de « very low density lipoprotein » (lipoproteine de
densité très légères) ; LDL : Abréviation de « low density lipoprotein »
(lipoprotéines de densité légère) ; HDL : Abréviation de « high density
lipoprotein » (lipoproteines de densité lourde).
- Les 3 catégories de patients pour lesquels le taux de LDLcholestérol doit être inférieur à 1 g/l
1 - Les patients ayants des antécédents:
De maladie coronaire avérée (angine de poitrine stable et instable,
revascularisation d’une ou plusieurs artères coronaires, infarctus du
myocarde),
De maladie vasculaire avérée (accident vasculaire cérébral ischémique,
artériopathie périphérique).
2 - Les patients ayant un diabète non insulino-dépendant, sans
antécédent vasculaire mais ayant un haut risque cardiovasculaire
défini par:
- Une atteinte rénale
- Age: Homme de 50 ans ou plus, femme de 60 ans ou plus.
- Antécédents familiaux de maladies coronaires précoces:
Infarctus du myocarde ou mort subite avant 55 ans chez le père ou chez
un parent du premier degré de sexe masculin.
Infarctus du myocarde ou mort subite avant l’age de 65 ans chez la mère
ou chez un parent du premier degré de sexe féminin.
- Tabagisme actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans
- Hypertension artérielle permanente, traitée ou non
- HDL-cholestérol < 0,4 g/l quel que soit le sexe
3 - Les patients ayant un risque supérieur à 20% de faire un
événement coronarien dans les 10 ans (risque calculé à partir d’une
équation de risque).
l'hypertension artérielle
qui agit principalement par un phénomène mécanique, en venant
abîmer la partie la plus interne de l’artère et y créer ainsi une
petite brèche.C’est dans cette brèche que des cellules du sang vont
s’engouffrer, suivies par le cholestérol, pour aboutir à la formation
de la plaque d’athérome.
L’âge et le sexe : les personnes les plus à risque de
développer des lésions d’athérosclérose sévères sont les hommes
de plus de 55 ans. Très globalement, plus l’âge est important et
plus les lésions artérielles sont importantes.
Regimes recommandes pour la prevention d’atherosclerose.
Le régime à faible consommation d’hydrate de carbone
Ce régime, initialement développé par William Banting en 1860 a été
repris de manière plus populaire par le Docteur Atkins.
Son régime est basé sur la restriction en hydrates de carbone (sucres)
durant 15 jours suivie d’une ré-introduction progressive à la dose de 35
grammes par jour. L’apport calorique de ce régime provenait pour 68%
des graisses, 27% des protéines et 5% des sucres.
Depuis, d’autres régimes basés sur un faible apport en sucre ont été
conçus avec des répartitions variables en lipides, protides et
glucides comme par exemple :


54% de graisses, 26% de protéines, 16% d’hydrates de carbone
30% de graisses, 40% de protéines, 30% d’hydrates de carbone
La base de ce régime consiste à limiter l’apport de sucre dans
l’organisme, ce qui l’oblige à utiliser les graisses. Durant la première
période, comme le taux de sucre baisse de manière considérable dans
le sang, des corps cétoniques, toxiques, sont formés et éliminés par les
reins sur lesquels les corps cétoniques ont un effet puissant favorisant
une émission abondante d’urine. Il est donc primordial de boire
abondement lors de la phase initiale de ce régime.
De plus, la réduction d’apport de sucre induit une baisse des calories ce
qui entraîne une baisse de poids rapide.
Les reproches qui ont été faits à ce régime sont qu’il contient beaucoup
de protéines, ce qui peut induire un dérèglement du calcium dans le
sang et l’apparition de complications au niveau des reins (calcul) et du
foie (fatigue). Il impose donc de boire abondement. De plus, ce régime
peut potentiellement développer des plaques d’athérome du fait d’une
composition des aliments riche en graisses saturées et en cholestérol
mais pauvre en fruits, légumes et céréales complètes.
Il faut également savoir que la comparaison entre régimes pauvres en
hydrates de carbone et régimes pauvres en graisse a été effectuée au
travers 4 études qui ont montrés que la réduction du poids était
supérieur dans le groupe de personnes bénéficiant du régime pauvre en
hydrate de carbone à 6 mois (-5 kg en moyenne) mais cette différence
n’était plus observée à 1 an (perte de 3 kilos en moyenne dans les deux
groupes).
Une publication médicale résumant 94 études médicales réalisées dans
des populations de personnes bénéficiant d’un régime contenant peu
d’hydrate de carbone montre que la perte de poids est essentiellement
liée à la baisse des calories, à la durée du régime, au poids initial et à
l’âge.
Par contre, il n’existe pas de relation entre la baisse de poids et la
restriction en hydrate de carbone, ce qui signifie que la baisse des
apports caloriques et l’effet diurétique induit par ce régime jouent un rôle
majeur.
Les régimes basés sur les index glycémiques
Comme nous l’avons déjà décrit dans la rubrique entièrement consacrée
à l’index glycémique, cet index permet d’approcher l’augmentation du
taux de sucre dans le sang induit par un aliment.
La charge glycémique correspond à l’effet glycémique total d’un aliment.
Les aliments à index glycémique élevés augmentent la sensation de
faim, le taux d’acides gras dans le sang et augmente aussi le risque de
survenue d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires.
Ainsi, une étude réalisée auprès de 75 521 infirmières américaines a pu
mettre en évidence une diminution du taux d’apparition d’infarctus du
myocarde chez des personnes ayant une consommation d’aliments avec
un index glycémique bas.
Dans une étude réalisée chez des femmes ménopausées, il a pu être
mis en évidence que la consommation de sucre entraînait une
progression de l’athérosclérose plus importante que celle observée lors
d’un régime riche en graisses.
Certains régimes proposent ainsi une alimentation très pauvre en
hydrate de carbone durant 15 jours puis une ré-introduction progressive
des sucres à index glycémique bas est réalisée. Durant la phase de
stabilisation, la consommation de fruits, légumes, céréales complètes,
graisses mono et poly-insaturées, consommation d’omega-3 et produits
laitiers est conseillée. La consommation de protéines est conseillée à un
niveau raisonnable en privilégiant les poissons.
Les résultats des études comparant l’efficacité d’un régime favorisant les
aliments ayant un index glycémique bas sont mitigés, comme
mentionnés dans le tableau ci-dessous :
Nombre de
personnes
Durée de
l’étude
Perte de
poids
Index
glycémique
bas
Perte de
poids
Index
glycémique
élevé
Différence
entre les
régimes
30
12 semaines
9,4 kg
7,4 kg
Non
16
12 semaines
7,4 kg
4,5 kg
Oui
Les régimes riches en aliments ayant un index glycémique élevé
favorisent de manière indiscutable la formation d’un diabète. Ces
résultats ont pu être retrouvés au travers de deux études ayant inclus
plus de 100 000 personnes.
Une autre explication mettant en relation un régime basé sur la
consommation d’aliments à index glycémique bas et la survenue de
maladies cardiovasculaires pourrait s’expliquer par l’influence d’un tel
régime sur le taux de cholestérol dans le sang. En effet, ce régime
augmente le taux de bon cholestérol.
Dans le même ordre d’idée, une étude incluant plus de 13 000
personnes a démontré que l’augmentation de l’index glycémique des
aliments absorbés était associée à une baisse du taux de bon
cholestérol, le HDL cholestérol.
Bien que les effets d’une alimentation basée sur des aliments à index
glycémique bas ait démontré ses intérêts bénéfiques sur le système
cardiovasculaire, les études médicales réalisées à ce jour ont des
résultats hétérogènes concernant l’effet positif d’une telle alimentation
sur la baisse de la survenue de maladies cardiovasculaires.
Le régime pauvre en graisses
Les régimes pauvres en graisses apportent moins de 15% de calories
provenant des graisses, 15% provenant des protéines et 70% provenant
des hydrates de carbone.
Alors qu’il n’existe pas de réelle preuve quant à l’efficacité sur la perte de
poids de ce régime à long terme, son efficacité sur la prévention des
maladies cardiovasculaires apparaît assez évidente.
En effet, une étude réalisée avec ce type de régime, associé à la
pratique du sport, a pu mettre en évidence une réduction de 10% du taux
de cholestérol dans le sang, la baisse des triglycérides étant de 24%,
associés à une baisse de poids de 5%, ce qui est nettement significatif.
De plus, cette étude a clairement montré que ce régime, en comparaison
avec une alimentation dite « normale » avait un effet important sur les
plaques d’athérome situées dans les artères puisque celles-ci régressent
lors d’un régime pauvre en graisses.
Ainsi, par l’intermédiaire de la baisse du cholestérol dans le sang, le
régime pauvre en graisses est intéressant pour abaisser le risque
cardiovasculaire.
De plus, comme il a été établit une relation entre la consommation des
acides gras de type « trans », provenant essentiellement des
margarines, et l’apparition plus importante d’infarctus du myocarde, la
consommation de ces aliments n’est pas conseillée. Leur action délétère
est principalement basée sur une augmentation du taux de mauvais
cholestérol (le LDL cholestérol) et une baisse du bon cholestérol (le HDL
cholestérol).
Le régime méditerranéen
Le régime méditerranéen est caractérisé par :







une abondance d’alimentation à base de
plantes : fruits, végétaux, céréales complètes,
pomme de terre, légumes secs
Une consommation de produits locaux frais de
saison, notamment les fruits
Une cuisson et un assaisonnement à l’huile
d’olive
Une consommation de fromage ou yaourts en
quantité raisonnable
Une consommation plusieurs fois par semaine de poisson, d’œufs,
de poulet et de desserts fruités
Une consommation 3 ou 4 fois par mois seulement de viande
rouge
Une consommation importante d’eau et modérée de vin rouge.
- Effet sur le poids, le cholestérol et les oméga-3
Le régime méditerranéen a démontré son efficacité en terme de
réduction du poids, cette réduction étant associée à une influence très
bénéfique de ce régime sur les maladies cardiovasculaires. Cet effet est
partiellement attribuable à l’apport important d’oméga-3 issue de
l’alimentation méditerranéenne. L’effet de ces oméga-3 est surtout
conséquent en ce qui concerne la prévention des troubles du rythmes
cardiaques gravesmais est aussi en rapport avec une augmentation de
la fluidité du sang et la baisse de la fréquence cardiaque.
Chez les personnes ayant déjà présentés un infarctus du myocarde, le
régime méditerranéen a largement fait ses preuves sur la baisse de la
mortalité totale et cardiovasculaire. Nous vous encourageons à visualiser
le tableau ci-dessous pour vous en persuader :
Etude
Nombre de
Durée de l’étude
Résultats
personnes
DART
Lyon Diet Heart
GISSIPrevenzione
2033
605
11 324
2 ans
- 29% mortalité
totale
- 27% mortalité par
infarctus
4 ans
- 68% des décès
cardiaques et
infarctus du
myocarde
3,5 ans
- 20% mortalité
totale
- 30% décès
cardiovasculaire
De plus, le régime méditerranéen a également fait ses preuves en
termes de baisse de poids et du taux de cholestérol dans le sang (en
particulier de mauvais cholestérol).
V - CONCLUSION
1 - Le risque coronarien par l'athérosclérose est lié à la teneur de
mauvais cholestérol LDL dans le sang et à son oxydation
Ce risque est modulable :
a - soit en agissant sur la teneur en LDL
Les acides gras saturés animaux élèvent la teneur en LDL.
Une alimentation riche en acides gras mono-insaturés (huile d'olive) et en
acides gras polyinsaturés N-6 (huile de tournesol) diminuent la teneur en
LDL.
b - soit en agissant sur l'oxydation des LDL
L'apport de micro-nutriment anti-oxydants : vitamine E, C, Bétacarotène,
empêche l'oxydation des LDL et donc son accumulation dans la paroi
artérielle.
2 - Pour le risque coronarien par thrombose, le régime crétois
montre l'importance du rôle de l'agrégabilité plaquettaire et de la
possibilité de s'y opposer par une alimentation riche en acide gras
linoléique contenu dans les huiles de poisson et de colza.
Quelle est la prévention nutritionnelle de l’athérosclérose ?
- Diminution du mauvais cholestérol
- Diminuer les lipides alimentaires ou acides gras
"saturés" comme ceux provenant des graisses
animales.
- Diminuer les acides gras de type "trans" retrouvés par
exemple en pâtisserie (margarine) ou dans certaines
viandes (ruminants).
- Favoriser les acides gras Mono-insaturés tels que
l'huile d'olive riche en acide gras oléique monoinsaturé.
- Favoriser les acides gras polyinsaturés de la série oméga-6 (huile de
tournesol) mais surtout de la série oméga-3, car ils diminuent le mauvais
cholestérol LDL.
- Augmentation du « bon » cholestérol
Certaines études ont pu montrer qu’une alimentation riche en hydrates
de carbone (de sucre) était responsable d’une élévation du taux de bon
cholestérol. De plus, la consommation de fibres est également
responsable d’une augmentation du taux de bon cholestérol.
- Diminution du taux de sucre dans le sang
Comme il a été mis en évidence une relation très étroite entre la
concentration de sucre dans le sang et le développement de plaque
d’athérome, il est capital de réduire cette consommation au maximum en
veillant à avoir un régime pauvre en aliments à index glycémique élevé
(voir chapitre correspondant).
- Amélioration de la fluidité du sang
Les aliments riches en oméga-3 constituent un groupe intéressant car ils
sont responsables de la diminution de l’agrégabilité des plaquettes dans
le sang (voir chapitre correspondant) et donc limite la formation d’un
caillot de sang. Les huiles de colza, de noix et de poissons sont
particulièrement indiquées.
- Limiter l’oxydation : favoriser la prise d’anti-oxydants
Les aliments à favoriser dans ce contexte doivent être riches en
vitamines : les fruits (2 à 3 par jour), les légumes (3 à 4 portions par jour)
mais aussi les phyto-oestrogènes (soja, thé vert, pois chiches, lentilles,
haricots, graines, carottes, fenouil, oignons, ail) et des polyphénols (thé
vert et vin).
La liste des principaux aliments conseillés et à éviter est donnée cidessous :
CATEGORIES
ALIMENTAIRES
Conseillés
A éviter
FRUITS
Oui, vivement, au
moins 2 à 3 fois par
jour
-
LEGUMES
Oui, vivement, au
moins 2 à 3 fois par
jour
-
VIANDES
Oui, Viandes maigres
(rumsteck, jarret,
rosbif, filet de porc,
steak haché limité à
15% de matières
grasses), lapin,
cheval, gibier,
volailles, jambon
dégraissé et
découenné, bacon
Oui, Viandes grasses et
charcuteries grasse
(saucisson, pâté,
boudins, merguez,
saucisses..)
POISSONS
Oui, surtout les
poissons riches en
oméga-3
(maquereau, hareng,
anchois, sardine,
rouget)Au moins 2
fois par semaine
Les poissons
« préparés » de type
meunière, panés par
exemple
MATIERES GRASSES
Huiles mono ou
Surtout éviter toutes les
polyinsaturées (huile fritures
d’olive, colza,
mélangées...), crème
et beurre allégés
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