TES 2012-2013 Chap4 Cohésion sociale et transformations 1 Partie

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TES 2012-2013
Chap4 Cohésion sociale et transformations
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Partie 2 : COHESION et CONFLITS SOCIAUX
Chapitre 4 : La Cohésion sociale et ses transformations
Intoduction
1/ De la société traditionnelle à la société moderne : l’approche de Durkheim
11- La solidarité mécanique et la solidarité organique
Document 1
«La question à l’origine du premier grand livre de Durkheim, De la division du travail social
(1930, 1ère éd. 1893), peut être formulée de la façon suivante : comment se fait-il que, tout en
devenant plus autonome, l’individu dépende plus étroitement de la société ? Pour y répondre,
il distingue deux types de solidarité : la solidarité mécanique et la solidarité organique /…/.
La solidarité mécanique correspond à la solidarité par similitude. Elle renvoie aux sociétés
traditionnelles dans lesquelles les individus sont peu différenciés les uns des autres, partagent
les mêmes sentiments, obéissent aux mêmes croyances et adhèrent aux mêmes valeurs. La
conscience collective y est forte, elle couvre la plus grande partie des consciences
individuelles. Le contrôle social y est très strict, le droit est de nature répressive.
La solidarité organique est la forme opposée, celle qui caractérise les sociétés modernes. Ce
qui fait le lien social dans ces sociétés, c’est avant tout l’interdépendance des fonctions,
laquelle confère à tous les individus, aussi différents soient-ils les uns des autres, une position
sociale précise. Pour Durkheim, la division du travail* que l’on observe dans les sociétés
modernes n’est pas un obstacle à la solidarité. Au contraire, elle renforce la complémentarité
entre les hommes en les obligeant à coopérer. Chacun acquiert ainsi de son travail le
sentiment d’être utile à l’ensemble »
*Attention : le terme de division du travail renvoie ici à la division des fonctions, des tâches
entre les individus comme par exemple au sein de la famille.
Serge Paugam, « Les fondements de la solidarité », in Serge Paugam (sous la direction de)
Repenser la solidarité. L’apport des sciences sociales, PUF, 2007, p 7-9.
Que signifie ici le terme de solidarité ?
Quels sont les deux grands types de solidarité selon Durkheim ? A quel type de société
correspondent-ils ? Décrivez ce qui « cimente » la société.
Quels changements apporte la modernité ?
12- La solidarité mécanique n’a pas disparu
Document 2
«Le schéma est simple à condition qu’on ne le réduise pas ultérieurement. En premier lieu, Durkheim
n’a jamais écrit que le lien social de type organique remplace complètement le lien de type mécanique.
Au contraire, /.../ Durkheim a soutenu qu’aucune société ne peut renoncer à une quantité minimum
d’éléments mécaniques de cohésion. La division du travail vient s’ajouter à la « communauté - le mot
est de Durkheim – des sentiments et des croyances » qui survit. Affaiblie mais nécessaire. Mais ce
n’est pas tout. La division du travail ne produit pas la solidarité si on n’y ajoute pas aussi l’action
régulatrice centralisée de l’Etat. Si bien qu’il existe trois facteurs dont dépend l’ordre dans les sociétés
modernes. En second lieu, Durkheim lui-même a proposé, à plusieurs occasions, un usage
synchronique de l’opposition entre les deux solidarités : il y a, et il y aura toujours, dans les sociétés
modernes, des groupes et des « segments » soudés plus par la ressemblance que par la division du
travail et, en général, il vaut mieux considérer les deux solidarités comme des polarités distribuées
différemment à l’intérieur de chaque groupe social. Elles s’opposent mais elles ne s’éliminent jamais
complètement. »
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Chap4 Cohésion sociale et transformations
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G. Paoletti, « Les études sur Durkheim en France à l’occasion des centenaires de ses ouvrages : état de
la question », L’Année sociologique, n°1, vol 49, 1999.
Le développement de la solidarité organique engendre-t-elle la disparition de la solidarité
mécanique ?
Recherchez des exemples de solidarité mécanique dans notre société.
13- Les déficiences dans le processus d’intégration : l’anomie
Document 3
« Anomie. Ce mot est forgé par Jean-Marie Guyau en 1885./…/ Emile Durkheim s’approprie
ce concept dans De la division du travail social (1893) mais en le chargeant d’un sens
négatif : « nous croyons au contraire que l’anomie est la négation de toute morale ».
Durkheim y voit une des « formes pathologiques » de la division du travail : « si elle ne
produit pas la solidarité, c’est que les relations des organes ne sont pas réglementés, c’est
qu’elles sont dans un état d’anomie ». Depuis cette date, anomie rime avec anarchie, absence
de règle ou de régulation.
Pourtant, le concept a connu d’autres développements. D’abord Durkheim l’a repris en 1897
dans Le Suicide. L’anomie y devient un des types de suicide ainsi qu’une caractéristique des
dangers de l’évolution des sociétés modernes. Face à l’affirmation des individus et de leurs
désirs par définition illimités, la société doit donner des bornes et des objectifs.
Laurent Mucchielli, « Anomie », dans : Serge Paugam (sous la direction de), Les 100 mots de
la sociologie, Que sais-je ?, PUF, 2010, p 46.
La division du travail crée-t-elle toujours du lien social ?
Dans une perspective durkheimienne, la concurrence entre salarié est-elle souhaitable ?
Expliquez le passage souligné.
2/ L’effritement de la cohésion sociale
21- Le monde du travail
Document 4
« On observe une décollectivisation généralisée des formes d’organisation du travail et de
structuration des carrières professionnelles qui se manifeste principalement à deux niveaux :
- sur le plan technique de la division du travail d’abord s’impose ce que l’on traduit
généralement par une exigence de flexibilité /…/. La production est de moins en moins
réalisée au travers de longues chaînes d’opérations stéréotypées opérées par des collectifs de
travailleurs interchangeables. L’individualisation des tâches à accomplir exige une
responsabilisation de l’opérateur, une adaptabilité permanente, une capacité de se recycler
pour faire face aux changements. Le travailleur acquiert ainsi une certaine marge
d’indépendance. /…/ mais il ne peut plus compter sur les solidarités collectives qui ont
constitué une part essentielle de la culture ouvrière. L’individualisation des tâches met en
concurrence les travailleurs, y compris s’ils ont le même niveau de qualification./…/
- cette exigence de mobilité se traduit sur le plan des carrières professionnelles qui deviennent
discontinues, au lieu d’être programmée de manière stable /…/ces trajectoires
professionnelles à haut risque sont la conséquence du caractère profondément ambigu de cette
dynamique d’individualisation qui domine actuellement le monde du travail : elle libère
effectivement les individus des contraintes collectives qui pouvaient être très pesantes, /…/
mais elle les laisse souvent isolées, démunis des protections qu’ils tiraient de leur appartenance
à des groupes. Elle agit ainsi comme un puissant facteur de décohésion sociale. »
Robert Castel, « La cohésion sociale », dans : « Pascal Combemale (sous la direction de), Les
Grandes question économiques et sociales, La Découverte, 2009, p 244-245.
Recensez les transformations dans l’organisation du travail.
Quelles sont les conséquences sur les liens sociaux et la cohésion sociale ?
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22- La « crise » de la famille
Document 5 instabilité de la famille
INSEE, TEF 2012, p 29.
Rédigez une phrase avec les données de 1960 et de 2010.
Que constatez-vous ?
Quel est l’impact sur la famille ?
3/ La fragilité du lien social : l’exclusion
31- La pauvreté dans une société d’abondance
311- La pauvreté monétaire
Document 6 Seuils de pauvreté mensuel en France métropolitaine (hors étudiant)
1970
1975
1979
1984
1990
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Seuils mensuel en euros constants 2010
seuil à 60%
seuil à 50%
472
394
594
495
685
571
711
593
759
632
817
681
818
682
835
696
848
706
863
719
884
737
907
756
905
754
900
750
916
763
929
774
949
791
964
804
968
807
964
803
Source des données : INSEE, 2012.
Rédigez une phrase exprimant la signification des données de 2010.
Expliquez l’expression « seuil mensuel en euro constants »
Que fait le seuil depuis 1970 ? Pourquoi ?
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312- L’évolution de la pauvreté
Document 7 Taux de pauvreté en France métropolitaine (60 % du revenu médian)
Source des données : INSEE, 2012
Rédigez une phrase avec les données de 1970 et de 2010.
Vrai ou faux ? La pauvreté ne fait que croître.
Document 8
« Disposer d’un emploi constitue un rempart contre la pauvreté. En 2008 le taux de pauvreté
monétaire (à 60 % du revenu médian) était trois fois plus élevé pour un chômeur que pour
l’ensemble de la population, contre 2,4 fois en 1996, ce qui traduit une dégradation relative de
la situation des personnes sans emploi. Le taux des demandeurs d’emploi non indemnisés
reste proche de 40 %. Mais avoir un emploi n’est plus une condition suffisante pour franchir
le seuil de pauvreté. En 2009, 6,7 % de la population en emploi est pauvre et ce phénomène
est particulièrement accentué chez les femmes seules chargées de famille (15,5 %), les
personnes isolées (autour de 9 %) ainsi que dans certains secteurs : l’hôtellerie-restauration,
l’agriculture (environ 19 %) ou les services à la personne (15 %). »
ONPES, « Une tendance à la hausse de la pauvreté et de l’exclusion sociale », 2012, p 12.
http://www.onpes.gouv.fr/IMG/pdf/FICHE_MESURES.pdf
Quels sont les facteurs de la pauvreté ?
Vrai ou faux ? Travailler empêche toujours d’être pauvre.
Quel peut être l’impact de la situation économique actuelle ?
32- La notion d’exclusion
Document 9
« Au sens sociologique du terme, l’exclusion peut être définie comme l’inverse de
l’intégration. Etre intégré à un groupe social c’est, au sens large, en faire partie. Plus
précisément, faire partie d’un groupe, cela signifie :
-passer de l’extérieur à l’intérieur du groupe. Ceci suppose de la part de l’individu qu’il
épouse les valeurs du groupe, se conforme à ses normes. Exemple : pour être intégré à une
communauté religieuse, il faut croire en son Dieu (valeur) et pratiquer son culte (norme).
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-trouver une place au sein du groupe. Ceci suppose que le groupe fournisse à chacun de ses
membres un statut et un rôle. Exemple : un médecin de campagne est intégré à son village
parce qu’il s’inscrit dans une division du travail qui lui fournit un statut (« le docteur ») et un
rôle (soigner, mais aussi assumer une certaine notabilité).
Autrement dit, un individu est intégré à un groupe social lorsqu’il est lié aux autres membres
du groupe par un lien de similitude (valeurs et normes communes) et/ou par un lien
d’interdépendance (statuts et rôles différenciés). /…/
Etre exclu, c’est donc être tenu à l’écart des valeurs et des normes communes au groupe, et
être privé des relations sociales qu’il crée entre ses membres.».
Rémi Jeannin, Adeline Richet (sous la direction de), « « Etre « exclu » : représentation
courante et définition sociologique », Manuel de sciences économiques et sociales Terminale,
Hachette, 2007 p 236-237.
Définissez l’exclusion.
Expliquez le passage souligné à l’aide de Durkheim.
L’exclusion se réduit-elle à la pauvreté ? Peut-on être exclu sans être pauvre ?
L’exclusion est-elle propre à notre société ?
33- L’ambiguïté de la notion d’exclusion
331- La désaffiliation (Robert Castel)
Document 10
« Le processus de désaffiliation : la fin du XIXè siècle correspond à ce que les historiens
appellent la « seconde révolution industrielle ». Elle est marquée par les progrès
spectaculaires de l’urbanisation, un accroissement massif du nombre de salariés, une mobilité
géographique rendue possible par les nouveaux moyens de transport comme le chemin de fer,
le développement des modes de vie qui ne sont plus inscrits dans des communautés
traditionnelles. La prise de conscience se fait, chez les esprits les plus éclairés du moins, qu’il
s’agit là de transformations irréversibles dont l’impact sera de plus en plus considérable. Il
leur apparaît en même temps que les formes antérieures de cohésion sociale fondées sur la
proximité sociale et géographique entre des individus liés par des relations
d’interconnaissance sont en déclin, et que ce déclin est également irréversible. Les solidarités
qui dépendent de l’appartenance à des groupes primaires comme le voisinage, la famille
étendue, les communautés locales sont, non point toujours abolies comme dans les cas
d’immigration rurale massive, mais à tout le moins distendues. On peut nommer désaffiliation
ce processus ce processus de rupture avec les attaches antérieures, qui risque de laisser les
individus isolés, livrés à eux-mêmes. Dès lors, la cohésion sociale doit être dans une large
mesure prise en charge sur un mode volontariste, construite ou reconstruite. »
Robert Castel, « La cohésion sociale », dans : Pascal Combemale (sous la direction de) Les
grandes questions économiques et sociales, La Découverte, 2009, p 233-234.
Qu’est-ce que la « désaffiliation » ?
Expliquez le passage souligné. Peut-on parler de désaffiliation ?
Aujourd’hui comment peut se traduire la désaffiliation ? Envers quelles instances
d’intégration ?
332- L’exemple des « très grands exclus »
Document 12
« Chez chaque SDF on trouve toujours, mais il est vrai à des degrés disparates, de la
sociabilité, des inscriptions dans des réseaux sociaux, des capacités de négociation. En bref,
quel que soit le temps passé à la rue on trouve toujours des capacités d’action. Les « très
grands exclus » ne sont jamais dans une situation de totale anomie. Les analyses en termes de
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désocialisation ou de désaffiliation sont très insuffisantes. Le constat, très discutable, de
l’existence de personnes irrémédiablement désocialisées, ou désaffiliées empêche
d’interpréter soigneusement, et dignement, la vie quotidienne des SDF.
Les observations qui placent la désocialisation ou la désaffiliation, au centre de leurs propos
rendent bien compte du fait que les SDF peuvent ne pas avoir d’emploi, ni de logement stable,
ni de relation avec leur famille. Cependant, elles oublient qu’il y a de nouvelles affiliations, de
nouveaux liens qui se créent, se consolident, se brisent, se reconstituent. Ces liens, ces
affiliations sont généralement plus fragiles que chez les personnes ayant un domicile. Ces
liens, ces affiliations sont généralement plus fragiles que chez les personnes ayant un
domicile./.../
L’acteur social SDF entretient des liens sociaux relâchés, mais il ne peut valablement être
considéré définitivement comme « hors-social ».»
Julien Damon, « Désocialisés » et « désaffiliés ». Remarques à partir du cas des SDF, Cahiers
français, n° 314, mai-juin, 2003, p 62 et 63.
Quelles personnes sont évoquées dans le texte ? Qui sont les « très grands exclus » ?
Que pense l’auteur de la notion d’exclusion ? Pourquoi ?
4/ La recomposition des liens ?
41- L’évolution du rôle de la famille
Document 13
« Pour les sociologues, la famille apparaît souvent comme un lieu privilégié du changement
social. Si certains auteurs ont vu dans les transformations de la famille les symptômes d’une
crise, d’un effondrement de l’institution, d’autres ont plutôt mis en lumière le fait que les
familles ont changé, se sont adaptées./…/
En même temps qu’il s’autonomise, le lien conjugal en vient à se fragiliser puisque fondé
principalement sur l’affectif. A cet égard, plus que les chiffres, c’est le sens du divorce qui
intéresse les sociologues. Longtemps interdit, exceptionnel, marginal, signe d’une instabilité
familiale, d’une crise de l’individu et de la société, le divorce est devenu aujourd’hui un acte
courant et banalisé, un choix individuel./…/ C’est ce qui amène certains auteurs à voir dans
l’ampleur que prend le divorce aujourd’hui une mutation qualitative dans la définition même
de la famille : celle-ci éclaterait en deux couples, le couple parental et le couple conjugal,
ayant chacun leur autonomie propre, au point que le premier perdure au second. »
A., Quéniart, R. Hurturise, « Nouvelles familles, nouveaux défis pour la sociologie de la
famille », Sociologies et sociétés, vol 30, n°1, 1998, dans : Manuel de SES, TES, Nathan,
2012, p 238.
La rupture d’un couple signifie-t-elle la fin de la famille ?
Que peut signifier le fait que la famille soit « en crise » ?
42- Les réseaux sociaux : l’hypothèse du « petit monde »
Document 14
«Dans une expérimentation devenue un classique, Stanley Milgram avait montré en 1969
qu’il suffisait en moyenne de 6 liaisons (transitant donc par 5 intermédiaires) pour relier deux
inconnus aux États-Unis. Ces six degrés de séparation avaient été confirmés par d’autres
études mais portant elles aussi sur des petits effectifs. L’avènement des réseaux sociaux sur
l’Internet a récemment permis de se demander ce qu’il en était cette fois à très grande échelle.
Or les études portant sur la messagerie instantanée de Microsoft, Twitter ou Facebook ont
vérifié et même amplifié l’hypothèse du petit monde. Ainsi, en analysant les 69 milliards de
liens entre les 721 millions d’individus s’étant connectés à Facebook en mai 2011, il apparaît
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qu’en moyenne la distance (ou nombre de degrés) séparant deux utilisateurs choisis au hasard
sur la planète vaut 4,7.
/…/ Bien sûr, les amis sur Facebook ou Twitter n’ont pas les mêmes caractéristiques que les
amis vus en face à face. Même si les deux se recoupent et qu’il est de moins en moins
pertinent de vouloir dissocier fortement les « liaisons numériques » des « relations réelles »
(Casilli, 2010), l’ajout d’amis sur son mur reste une démarche beaucoup plus rapide que le fait
de nouer une amitié effective. Le réseau des amis « digitaux » est plus étendu et comporte
beaucoup plus de liens faibles que celui des amis sur qui l’on peut par exemple vraiment
compter en cas de coup dur (Bidart, 1997) ou à qui l’on peut faire des confidences intimes
(Ferrand et Mounier, 1993) ou, plus simplement, que l’on voit régulièrement. Il n’est donc pas
étonnant que le monde soit plus petit sur l’Internet que lorsqu’il s’agit seulement de relations
en face à face. Il n’empêche que les recherches récentes sur des échantillons très vastes et
s’étendant sur toute la planète ont largement validé l’hypothèse du petit monde. Certes, les
mesures varient selon les études. Mais il n’est peut-être pas très raisonnable de vouloir
définitivement chiffrer la longueur moyenne d’une chaîne entre deux inconnus. Elle dépend
du contexte, comme on vient de le voir. On sait qu’elle se situe quelque part entre 4 et 7
degrés de séparation et cela suffit à admettre la petitesse du monde compte tenu du nombre
très élevé d’individus en jeu. »
Michel Forsé, « Les réseaux sociaux d’aujourd’hui. Un monde décidément bien petit », Notes
et étude de l’OFCE, 2012, 1 et 10.
Quel est l’impact social des réseaux sociaux ?
Expliquez l’hypothèse du « petit monde ».
Le monde du face-à-face est-il plus grand ou plus petit que le monde de l’internet ?
Comparez les types d’amis possibles et les liens sociaux entretenus avec chacun d’entre
eux.
Notions :
Cohésion social, lien social, individualisation, solidarité mécanique, solidarité organique,
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de pauvreté, taux de pauvreté, désaffiliation, réseaux sociaux
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