Les grands domaines de la sociologie La société, les communautés, le contrat social et l’anomie. Une tautologie veut dire que c’est une définition qui n’apporte pas grand-chose, comme la sociologie s’intéresse à la société. La société comme agrégation de différents réseaux Elle est composée de groupes, de groupements à des niveaux structurés On peut définir la société comme un système de relation qu’il faut étudier à différents niveaux de réalités sociales, d’ordres politique, économique, religieux ou plus généralement culturel. La sociologie se doit d’étudier les groupes comme les familles, les clans, les classes, les ethnies…. Réseaux de relations, niveaux structurés et groupes sont des objets sociologiques qu’il faut regrouper dans une entité particulière : la société, qui est l’ordre ultime du sens qui donne à chacun l’identité de son appartenance. La société comme totalité organique (Castoriasis, L’institution imaginaire de la société, 1975) Qu’est qui fait que la société tient ensemble ? Castoriasis répond par la notion d’un tout organique, qui peut-être assimilé à un esprit. , ce que Durkheim et Comte nomment conscience collective Pour l’auteur : une société est une totalité dans la mesure où se manifestent une unicité et une unité La communauté La communauté est un ensemble social dont les membres partagent des valeurs et se reconnaissent des liens forts d’appartenance de chacun avec chacun et avec le tout communautaire Pour Tönnies (Communauté et société, 1977), la société est différente de la communauté : - La communauté est basée sur un ordre organique, fusionnel : les membres tirent leur identité propre du seul fait de leur participation communautaire - La société au contraire se définit comme une ensemble contractuel, une alliance d’intérêts entre des individus séparés originellement. Cette opposition forte détermine la nature du lien social : intime et viscéral dans la communauté, calculé et égoïste dans la société. Marx (Manifeste du parti communiste) lui aussi reprend une dichotomie issue de fantasme entre une société indivisible et une société de désagrégation liée à une individualisation exacerbée et où apparaîtrait un corps social morcelé Mais la communauté réelle n’est jamais totalement fusionnelle ni calculatrice : on ne peut envisager une société contractuelle dépourvue d’affectif et ne s’imaginant pas comme un corps unifié et partagé. Durkheim (De la division du travail social, 1994) : - Société archaïques et primitives : solidarité mécanique reposant sur la ressemblance des individus et une faible division du travail (forte autonomie), forte conscience collective dominant la conscience individuelle : l’individu disparaît au profit du groupe - Sociétés modernes, industrielles et urbaines : solidarité organique fondée sur une forte division du travail ; forte autonomie de la conscience individuelle par rapport à la conscience collective ; une nouvelle cohésion apparaît, basée sur la complémentarité des fonctions, qui induit une dépendance Le contrat social Le lien social apparaît comme une composante de la définition de la société : l’une traditionnelle, l’autre industrielle. Cependant, ces types de liens sociaux. Cependant, ces types de liens sociaux peuvent co-exister dans la société industrielle. La société est une mosaïque de communautés, qui parfois se regroupent, se mélangent. Tönnies : - La communauté naît de la famille et en conserve les caractéristiques : la morale, c’est-à-dire le règlement de vie, se fonde sur le sang, l’amitié et la foi. -Dans la société, les biens échangés et les hommes sont séparés. On échange des biens marchands dépersonnalisés. L’échange, qui est le contenu de la vie sociale, se manifeste par le contrat basé sur des conventions. -Tönnies considère le lien communautaire comme plus profond que l’artifice du lien sociétaire. L’anomie L’anomie est l’absence ou l’insuffisance de règles sociales dans une communauté. Mais c’est aussi une régulation insuffisante des aspirations individuelles, qui provoque la frustration