signent leur saveur respective. Par exemple qu’en est-il de γ → νx x ? A cette question, on peut
prendre en considération comme réponse partielle voire provisoire le commentaire de Cohen-
Tannoudji, p. 319-320, « pendant le règne de l’interaction électrofaible (10-11–10-35s) la valeur
moyenne du champ de Higgs est nulle. Cette nullité rend les bosons intermédiaires W, Z sans masse
comme le photon. Le Z0 et le γ deviennent totalement indiscernables. Au cours de cette période
d’autres particules se mettent à participer aux ébats : les neutrinos. Ceux-ci sont copieusement produits
dans les interactions faibles. Ainsi l’annihilation e+e- peut aussi bien donner des photons que des paires
de neutrinos-antineutrinos. »
Concernant le développement de l’hypothèse de l’oscillation des neutrinos je me réfère au cours
qui se trouve sur Claroline 51PH2QP4 ‘Questions ouvertes de la physique contemporaine’ et
particulièrement au chapitre ‘Les neutrinos, curiosités de la physique depuis 1930
jusqu’aujourd’hui’. En complément voir annexe II : oscillation des neutrinos 1 et 2 (in ‘Dictionnaire
de la physique’, Encyclopédie Universalis, édit. Albin Michel, p.229-230) et je vous conseille la
lecture des deux articles suivants : ‘Neutrino physicists get together down under’ in Cern Courier
septembre 2008, p.27, ainsi que ‘Borexino homes in on neutrino oscillations’ in Cern courier juin
2009, p.13 respectivement annexés en III & IV. Dans 51PH2QP4, je ne traite pas le problème de
l’oscillation des neutrinos en milieu matériel plus ou moins dense, je ne suis donc pas exhaustif sur ce
sujet
.
L’hypothèse de l’oscillation des neutrinos impose, dans le cadre du modèle standard qu’ils aient
une masse très petite, si petite, qu’on est conduit à concevoir des mécanismes spécifiques pour justifier
cette particularité. Certains théoriciens ont invoqué l’existence de deux types de neutrinos pour chaque
saveur : les uns seraient de masse nulle, les autres super massifs seraient décrits par une théorie qui
engloberait le Modèle Standard mais décrirait des phénomènes survenant à des énergies beaucoup plus
élevées et actuellement inaccessibles expérimentalement. Ces différents types de neutrinos
interagiraient les uns avec les autres, ce qui conduit à un résultat peu intuitif : les neutrinos de masse
nulle se verraient dotés d’une masse très petite, inversement proportionnelle à l’échelle de masse des
neutrinos super massifs. Ainsi, plus le neutrino lourd est massif, plus le neutrino léger correspondant
est léger. Cette idée originale, ad hoc, qui relie des masses très différentes est surnommée ‘mécanisme
de bascule’, ‘seesaw mechanism’. Ce mécanisme n’est toutefois possible que si le neutrino est sa
propre antiparticule, c'est-à-dire une particule de Majorana. Si cette hypothèse était vérifiée, il resterait
Ceux qui veulent approfondir ce sujet de la physique des neutrinos, je conseille le Dossier : Physique des neutrinos,
septembre 2005, Académie des sciences, Paris. Editeur : Elsevier.