neutrinos et des antineutrinos doivent être identiques pour chaque type de
neutrinos. Il s’agit du théorème CPT et il repose lourdement sur la théorie
quantique des champs relativistes.
On doit donc s’attendre à ce qu’antineutrinos et neutrinos oscillent de la
même façon. Ce qui semble ne pas être le cas selon les physiciens de la
collaboration Minos !
Il faut en effet savoir qu’en 2002, Oscar Greenberg, un célèbre chercheur
qui a été un des premiers à proposer l’existence de la charge de couleur
pour les quarks, a démontré un théorème aux conséquences profondes en
ce qui concerne la violation de l’invariance CPT.
Ce théorème CPT affirme que pour des particules décrites par une théorie
quantique des champs relativistes, les prédictions que l’on peut faire sur
elles sont invariantes par symétrie CPT. Une expérience doit donc donner
des résultats identiques avec des particules si l’on prend simultanément
son image dans un miroir, inverse le sens de l’écoulement du temps et que
l’on substitue aux particules des antiparticules et vice-versa. En
conséquence de quoi un électron doit avoir la même masse qu’un positron,
un antiquark celle d’un quark, etc.
Or, selon le théorème de Greenberg, si l’on trouvait par exemple une masse
différente pour un neutrino et son antineutrino, cela impliquerait
automatiquement une violation de l’invariance de Lorentz, c’est-à-dire
une violation des prédictions de la théorie de la relativité restreinte
d’Einstein !
Si tel était le cas, un tremblement de terre secouerait le monde de la
physique théorique et c’est pourquoi la majorité des physiciens des hautes
énergies pense certainement que le résultat de Minos ne doit très
probablement être qu’une fluctuation statistique. Plus précisément, il ne