
l'existence du neutrino en 1930 pour régler un petit problème de perte d'énergie universelle dans une 
désintégration nucléaire sans pouvoir apporter la preuve réelle de son existence.
Il a fallu attendre 1956 pour que deux chercheurs américains la découvrent dans le rayonnement 
émis par un réacteur nucléaire. Mais les scientifiques pensaient encore que le neutrino avait une 
masse nulle. Depuis, on a la preuve scientifique qu'il en existe plusieurs sortes. Les chercheurs 
préfèrent d'ailleurs utiliser le terme de « saveurs ». La masse exacte du neutrino, elle, n'a toujours 
par été trouvée.
Pourquoi construit-on des pièges à neutrinos ?
La   réponse   tient   en   deux   mots   :   expérimenter   et   comprendre.   Une  multitude   de  particules   se 
baladent dans l'espace, mais la quantité et le comportement des neutrinos en feraient un élément 
fondamental de notre Univers. Comprendre leur rôle permet d'avancer sur de nombreux mystères en 
physique des particules, en astrophysique ou en cosmologie. Grâce à ces pièges à neutrinos, parfois 
gigantesques, les chercheurs testent les hypothèses avancées  par   les physiciens.  C'est  ainsi que 
l'oscillation   du   neutrino   en   trois   saveurs   différentes   (électronique,   muonique   et   tauique)   a   été 
confirmée.
Albert Einstein a-t-il fait une grosse boulette ?
Si l'expérimentation de Gran Sasso est confirmée, Albert Einstein a clairement une pierre dans son 
jardin. Mais personne n'a brûlé l'intégralité de l'œuvre de Newton quand Einstein a démontré ses 
limites, argumentent nombre de scientifiques. Si nous sommes en face de «la première observation 
contredisant la relativité restreinte d'Einstein», reconnaît Etienne Klein, du CEA, ce pourrait n'être 
le   fait   que   de   cette   seule   particule».   Peut-être   ne   se   comporte-t-elle   ainsi   que   dans   cette 
configuration   ou   développe-t-elle   un   comportement   quantique   spécifique   suivant   ses   saveurs, 
supposent d'autres sceptiques.
Sur   le   sujet,   la   communauté   scientifique   manque   d'expérimentation.   En   1987,   une   supernova 
observable de la Terre avait permis de comparer la vitesse de la lumière et celle des neutrinos 
générés par l'explosion. Résultat du sprint : à peine trois heures d'écart pour un voyage de 168.000 
ans ! Pas de quoi chambouler la relativité d'Einstein.
Pour Alain Blondel, chef du département des neutrinos à l'université de Genève, il n'est donc pas 
question de jeter le travail du génial Nobel à la poubelle: «Quand on découvre quelque chose, on 
améliore la théorie, on ajoute une couche, comme avec des poupées russes», résume-t-il.
Peut-on remonter le temps, à cheval sur un neutrino ?
En théorie, s'il va plus vite que la lumière, oui. A chaque fois qu'on regarde le ciel, les étoiles qu'on 
observe   ne   révèlent   pas   leur   état   actuel   mais   leur   réalité   passée   puisque   la   lumière   voyage 
approximativement à 300.000 km/s. Des extraterrestres qui nous regarderaient à quelques centaines 
de milliers   d'années-lumière de la Terre auraient plus  de chance de voir  des dinosaures que le 
dernier concert de Lady Gaga. Avec des particules allant plus vite que la lumière, cette variable 
serait faussée... Mais  sans  apporter   de   réponse  à  la   question  de  causalité:  si  je  tombe  de  mon  
neutrino en écrasant mon grand-père, existerais-je dans le futur d'où je viens ? Et si non, comment 
pourrais-je écraser mon grand-père ?
Faut-il jeter les manuels de physique au feu ?
Non, mais certains travaux décriés ou oubliés mériteraient qu'on y regarde de plus près. L'existence 
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