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C o m m u n i q u é d e p r e s s e - Berne, le 4 avril 2006
Fondation Suisse de Cardiologie:
«La formation est vitale pour les insuffisants cardiaques»
Les médicaments seuls ne suffisent pas
Si les personnes qui souffrent d’insuffisance cardiaque étaient bien
(in)formées, on éviterait de nombreuses hospitalisations et des morts
précoces. C’est pourquoi les directives européennes du traitement de
l’insuffisance cardiaque font désormais une place de choix à l’information du patient. La Fondation Suisse de Cardiologie fournit le matériel
de formation correspondant.
Pour traiter l’insuffisance cardiaque, les médicaments arrivent aujourd’hui en
première ligne. Ils renforcent et soulagent un cœur affaibli par un infarctus du
myocarde ou une autre maladie cardio-vasculaire. Mais les médicaments ne
suffisent pourtant pas: «Le patient lui-même peut apporter une contribution
décisive à sa qualité de vie – si ce n’est à sa survie», affirme le professeur
René Lerch, président du programme d’information sur l’insuffisance
cardiaque de la Fondation Suisse de Cardiologie. La formation des patients
prend aussi une place particulière dans les nouvelles «Directives pour le
diagnostic et le traitement de l’insuffisance cardiaque» de la Société
Européenne de Cardiologie.
Un signal d’alarme: la «balance»
Ces directives invitent les patients à contrôler, de routine, quotidiennement,
leur poids. Si la balance indique une prise de poids de plus de deux kilos en
trois jours, il faudrait prendre rapidement l’avis du médecin. Car cette hausse
inhabituelle pourrait correspondre à une accumulation d’eau dans l’organisme,
conséquence d’une faiblesse du cœur mettant en jeu le pronostic vital.
«Celui qui remarque ce signal d’alarme et réagit correctement, pourrait bien
s’épargner une hospitalisation en urgence», note le professeur Paul Mohacsi,
responsable de l’insuffisance cardiaque à la Clinique et policlinique de
cardiologie de l’Hôpital universitaire de Berne. Les études montrent que près
d’un patient sur deux ou sur trois qui sort de l’hôpital avec un diagnostic
d’insuffisance cardiaque, y sera de nouveau hospitalisé dans les six mois à
venir, souvent dans un état de santé critique. Ces chiffres pourraient fondre
radicalement, de moitié même, chez des patients informés.
Peu de sel et des vacances bien planifiées
On recommande par ailleurs aux patients d’absorber aussi peu de sel que
possible. Et de donner pour cela la préférence aux aliments frais sur les plats
tout préparés. Il faudrait également renoncer à une consommation sans
modération d’alcool qui affaiblit encore plus le cœur et peut même perturber le
rythme cardiaque. Un verre de vin ou de bière est autorisé de cas en cas,
pour autant que le médecin ne s’y oppose pas. Et puis, il vaudrait mieux
renoncer totalement à fumer. Les patients insuffisants cardiaques devraient
également apporter tout leur soin à leur planning de vacances. Ainsi, le
professeur René Lerch de la Fondation Suisse de Cardiologie recommande
de restreindre ses buts de voyage à des climats tempérés, ne nécessitant pas
de trop longs trajets. En outre, il serait préférable d’éviter des séjours à plus
de 2000 m d’altitude. Avant de planifier un voyage en avion, le mieux est
d’interroger son médecin sur ses risques individuels.
Aucune crainte du mouvement
Insuffisance cardiaque ne veut cependant pas dire - contrairement à ce qu’on
a pu préconiser jusqu’ici – se ménager totalement au niveau physique. On sait
aujourd’hui, en réalité, qu’une thérapie d’entraînement ciblée peut influencer
favorablement beaucoup des mécanismes en œuvre dans l’insuffisance
cardiaque. Ces patients, ou leur(s) partenaire(s), redoutent aussi d’affronter
l’amour physique. Or la mort subite cardiaque en pleine activité sexuelle est
extrêmement rare. Sont dangereux en revanche des situations clandestines
ou émotionnellement chargées, un lourd repas peu avant ou une copieuse
consommation d’alcool. Souvent ces patients souffrent encore de troubles de
l’érection. Il est important qu’ils discutent de ces altérations avec leur
médecin.
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Formation concrète
La Fondation Suisse de Cardiologie diffuse ses recommandations pour une
prise de responsabilité individuelle de la maladie dans la population. Il y a une
année et demi, elle a constitué dans ce but, dans le cadre de sa campagne de
prévention et de reconnaissance précoce «En force pour un cœur affaibli», un
coffret de formation pour patients insuffisants cardiaques. 20'000 exemplaires
ont déjà été distribués par les médecins et les hôpitaux afin que patients et
proches puissent apprendre à cohabiter avec leur maladie à l’aide d’un
matériel d’information complet mais accessible.
Une maladie très répandue et méconnue
En Suisse, près de 150'000 personnes souffrent d’insuffisance cardiaque.
Non traitée, une personne sur deux meurt dans les quatre ans selon la Société
Européenne de Cardiologie. Malgré le fait que l’insuffisance cardiaque tue plus que
bien des cancers et en dépit de son expansion, c’est une maladie dont la population
ne parvient pas à prendre conscience. C’est ce qu’a montré il y a peu l’une des plus
grandes études européennes consacrée à cette maladie, l’étude Shape. Les
personnes âgées qui font une dyspnée (essoufflement marqué) après une simple
volée de marches ou un bout de chemin à pied, comme celles qui ont les chevilles
et les pieds enflés, attribuent souvent ces symptômes à un processus normal de
vieillissement ou à la chaleur ambiante et elles ne les mentionnent donc pas en
consultation. Elles peuvent de ce fait aussi rester longtemps ignorées de leur propre
médecin.
Le kit de formation pour patients insuffisants cardiaques ainsi que le flyer,
pour tous les intéressés, «Qu’est-ce que l’insuffisance cardiaque?» (avec
test des symptômes), sont disponibles gratuitement en français, allemand et
italien auprès de la Fondation Suisse de Cardiologie, Schwarztorstrasse 18,
Case postale 368, 3000 Berne 14.
Pour le commander: téléphone 0900 553 144 (Fr. 1.50 la minute)
Téléfax 031 388 80 88, E-mail [email protected], www.swissheart.ch
Informations sur l’insuffisance cardiaque à l’adresse
www.swissheart.ch/f/aufklaerung/herzinsuffizienz/default.htm
www.heartfailure.ch
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Sources:

European Society of Cardiology: Guidelines for the diagnosis and
treatment of Chronic Heart Failure (update 2005)

European Journal of Heart Failure, Volume 7 Issue 3 Pages 291-433
(16 March 2005)

SHAPE (Study group on Heart failure Awareness and Perception in
Europe), résultats publiés le 31 août 2005 dans la revue européenne
spécialisée «European Heart Journal»
Remarque pour les médias
Ce texte est disponible à l’adresse www.swissheart.ch/medias; il peut également être
transmis par e-mail.
Personnes de contact:
Pr René Lerch
Service de Cardiologie
Hôpitaux Universitaires de Genève
Tél. 022 372 72 02, Fax 022 372 72 29
[email protected]
Pr Paul Mohacsi
Responsable Insuffisance cardiaque et transplantation
Clinique et policlinique de cardiologie
Hôpital Universitaire, Berne
Tél. 031 632 44 64 (secr.), Tél. 031 632 84 67 (direct) Fax 031 632 45 60
[email protected]
Christa Bächtold, Responsable de la communication
Fondation Suisse de Cardiologie
Schwarztorstrasse 18
Case postale 368
3000 Berne 14
Tél. 031 388 80 85, Fax 031 388 80 88
[email protected]
www.swissheart.ch
La Fondation Suisse de Cardiologie – active contre les maladies cardio-vasculaires
et l’attaque cérébrale
Nous nous investissons pour qu’il y ait moins de personnes touchées et handicapées par les
maladies cardio-vasculaires, moins de victimes précoces dues à l’infarctus du myocarde et à
l’attaque cérébrale, et pour que les patients puissent mener une vie digne de ce nom. A cet
effet, nous encourageons des projets de recherche prometteurs, effectuons un vaste travail
d’informa-tion pour une meilleure prévention de ces maladies, et conseillons les patients qui le
demandent. La Fondation Suisse de Cardiologie est une organisation indépendante reconnue
d’utilité publique par le ZEWO.
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