sociologie

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SOCIOLOGIE
PRESENTATION DE LA DISCIPLINE
1° LA NAISSANCE DE LA SOCIOLOGIE : les conditions socio historiques qui président à la naissance des sciences sociales
La sociologie s’inscrit dans une science sociale, voire sciences humaines. On s’est
intéresser à l’homme dans la société, aux rapports sociaux (rapports des hommes entres eux,
ou des hommes dans les institutions).
La sociologie comme discipline vers la fin du 19e s, elle apparaît au moment où
émergent certains hommes qui veulent rompre avec la philosophie sociale. (DURKHEIM,
MARX…) Les frères fondateurs sont économistes (Marx) de formation ou philosophes.
« SOCIOLOGIE » : terme employé par A. COMTE en 1838. Etymologiquement, cela signifie
« science de la société »
La volonté des fondateurs était de rendre compte scientifiquement de la vie en société. Dans
une démarche sociologique, on adopte une démarche rigoureuse pour analyser la vie sociale.
Qu’est – ce que la vie sociale ? C’est l’homme en lien avec d’autres humains, le rapport entre
l’homme et les institutions qui existent dans chaque société humaine. Les institutions sont
perçues comme des organisations qui contraignent les hommes qui véhiculent des lois.
On parle d’un ensemble de normes sociales qui changent tout le temps.
Organisation (l’I.T.S.R.S.)
institution
ensemble de normes sociales
(la famille, la religion…)
L’institution apporte à l’homme une légitimité et pas seulement des contraintes.
 Les institutions sont traversées par de multiples et profonds bouleversements sociaux. La
révolution industrielle a provoqué un exode rural massif, des migrations internes et
externes et une misère importante d’une partie de la population (CF. ZOLA) qui se
traduisent notamment par des conditions de vie déplorables entraînant des problèmes
d’hygiène et de vie (fort taux de mortalité infantile)
Il va y avoir beaucoup de révolte, un essor du capitalisme. Fin 19 e, apparaît aussi un
nombre important de théories de façons de penser des hommes. La sociologie reste
marquée par le contexte qui l’a vu naître.
 La sociologie va analyser de nombreux domaines de la vie sociale, par exemple les
changements sociaux, les conflits entre classes sociales (Marx). C’est un moment de
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grandes mutations qui affectent les rapports sociaux et transforment les formes de
solidarité sociale (E. DURKHEIM)
Derrière la notion de solidarité, il faut entendre la question « comment les hommes sont
rattachés entre eux ?
 MAX WEBER va s’intéresser à la façon dont les individus intègrent, intériorisent les
changements sociaux qui se produisent dans leur conduite individuelle.
.
2° .LE POINT DE VUE DE LA SOCIOLOGIE SUR LA SOCIETE ET SES
EVOLUTIONS
Le champ d’étude de la sociologie est très vaste : la famille, la religion, les relations de
pouvoirs dans une institution. On peut étudier les systèmes politiques ou les phénomènes de
bande dans un quartier, l’évolution d’une profession…
A LIRE
J. VERDES – LEROY « le travail social »
Il y a 2 aspects d’étudier : la macrosociologie et la microsociologie. Cette distinction permet
de différencier 2 types sociologiques.
La macrosociologie analyse des relations au sein d’ensemble sociaux vastes, tel qu’un pays,
la société française dans les années 80.
S. PAUGAME « La France et ses pauvres »
La microsociologie est une étude des inter – relations sociales au sein de groupes sociaux
restreints (dans une entreprise)
« Social » en sociologie est tout ce qui relève de la vie en société. Le social concerne en
particulier les conditions de vie et les modes de vie. Le social, définit comme ça est distingué
de ce qui est du politique, de l’économique, du culturel mais sont étroitement lié au social.
En quoi le point de vue du sociologue est – il particulier ?
La sociologie s’intéresse aux comportements des individus et recherche, met en évidence,
contribue à la compréhension de ces comportements. Le sociologue va chercher à expliquer.
Cela n’a rien à voir avec le jugement. C’est ce qui fait la différence avec la sociologie
spontanée qui juge)
Durkheim a travaillé sur le phénomène de suicide. Le sociologue ne va pas essayer de
comprendre le suicide particulier de Mr X. mais en observant :
 Définit un taux de suicide (entre 1950 / 55)
 Il va étudier le fait social (ici, le suicide) en le mettant avec d’autres faits sociaux. Ainsi,
on met en évidence un taux.
Exemple : le fait d’être de telle religion, de crise économique, ou en temps de guerre, le taux
de suicide est faible.
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Le sociologue se pose d’autres questions que le psychologue ou l’économiste. On peut
caractériser l’approche du sociologue par 2 éléments :
 Le type de questions que le sociologue se pose.
Exemple : le courage et la lâcheté.
Le sociologue étudie les circonstances extérieures qui explique que Mr X
est courageux dans telles situations et lâche dans d’autres. Les circonstances extérieures dans
cette société ont un pouvoir coercitif.
 Le sociologue place toujours les comportements des hommes dans un environnement
social et prend en compte cet environnement dans l’analyse et l’explication des
conduites humaines.
En sociologie, l’objectivité n’existe pas. La sociologie différencie la prévision d’un fait social.
Il ne faut interpréter la sociologie comme une morale. Dans sa démarche, le sociologue a
recours à ses opinions, est très engagé.
3° LE RAPPORT DU SOCIOLOGUE A SON OGJET
Dès sa création, les pères fondateurs ont insisté pour adopter une démarche rigoureuse. Ce
qui en fait sa scientificité, c’est la démarche qu’il adopte.
La rigueur scientifique en sociologie, compte tenu du sociologue, est – elle possible ?
Le sociologue est impliqué dans tout objet d’étude qu’il observe. Il aura à établir une distance
avec son objet. Cette distance nécessite un travail théorique et une posture scientifique.
1) il faut reconnaître son propre rapport à l’objet pour éviter que sa
perception, ses opinions guident son travail et l’empêche d’avoir un regard scientifique.
2) il faut rompre avec toute croyance et idéaux. (mais il ne faut pas les
renier)
Il faut distinguer la position sociologique de la position journalistique, de la position du
psychologue et celle du militant.
On peut se poser la question de la position sociologique de celle du journaliste : la subjectivité
du sociologue se pose déjà sur le choix de ses recherches (le hasard n’existe pas) mais la
subjectivité ne doit pas se poser dans son travail.
La recherche de l’objectivité en sociologie : le sociologue tend à une posture la plus objective
possible à partir du moment où il pourra reconnaître les conditions extérieures à lui – même
qui le conduisent à avoir telle ou telle pensée, telle ou telle attitude. C’est pour cela que lors
d’une soutenance de thèse, on commence toujours par expliquer le cheminement personnel
que l’on a eu pour son choix d’objet.
Durkheim parle d’écarter les prénotions, les systèmes de valeurs (les connaissances à priori)
de ce que l’on pense.
L’ethnocentrisme est une tendance à juger des faits ou des comportements par rapport, et
surtout, aux normes et aux valeurs du groupe social auquel on appartient.
Durkheim dit par rapport à la distance qu’il faut considérer les faits sociaux comme des
choses. Pour parvenir à une analyse objective de la réalité sociale, il ne faut pas considérer les
faits que l’on étudie comme données à l’observation du sociologue de façon immédiate. Il faut
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appréhender les faits sociaux par leurs caractéristiques extérieures, qui les définit comme des
« crimes » (« crime » est un exemple : qu’est – ce qui est du ressort du crime ou du délit ?)
Pour Weber, en sociologie, l’analyse porte presque toujours indirectement sur des valeurs. Il
part des conduites individuelles pour définir les systèmes de valeurs. « pour qu’une analyse
soit scientifique, elle ne doit pas dépendre des valeurs du sociologue. Elle doit pouvoir être
contrôlée et faire l’objet de vérification ».
Pour Weber, une analyse sur un fait social ne doit pas être considérée comme applicable à
tous les faits sociaux qui paraissent comparables. Il faut toujours relativiser l’analyse du fait
social au contexte social dans lequel il émerge.
Exemple : la misère de l’an 2000 n’est pas la même que dans les années 80.
4° LES OUTILS DU SOCIOLOGUE
Comment le sociologue aboutit – il à recueillir et à traiter les informations ? Comment
procède – t – il à l’analyse des comportements sociaux.
On peut repérer différents choix méthodologiques. Selon la nature des données qu’il trait, le
sociologue peut utiliser différentes méthodes. (exemple : les statistiques ou l’observation sur
le terrain)
1) OBSERVATION PARTICIPANTE
Le fait même de notre présence participe à notre observation.
Exemple : le sociologue qui assiste au cours. Au bout de 10 cours, on
l’oublierait. Il recueille une spontanéité.
Il faut être attentif au fait que la présence du sociologue modifie le groupe.
 Le groupe se sent observé
 Le sociologue a – t – il une attitude spontanée ?
Avant d’être dans le groupe, on prépare une grille sur ce que l’on veut observer pour ne pas
être pris dans les phénomènes.
2) ENQUÊTE SOCIOLOGIQUE MENEE AUPRES DES ACTEURS.
L’enquête ne se réduit pas à l’entretien.
-
qui va – t – on interviewer ? on se pose la question de l’échantillon. On
choisit les personnes.
Mais les personnes sont – elles représentatives ? l’enquête ne sera pas
faussée mais sera en fonction de ces personnes, en fonction du contexte…
Donc, il faut toujours expliciter sa démarche, il faut situer la démarche que l’on a utiliser.
3) COMMENT POSER LA QUESTION ?
Il faut se poser des questions sur les questions que l’on va poser
Il faut prendre en compte les projections que l’on y met.
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On distingue 3 types d’entretien :
 Directif
 Semi – directif
 Non – directif : il n’est pas presque dirigé par la question posée (« parlez – moi de
vous depuis que vous êtes à l’institut »)
C’est une technique qui amène à peu induire le contenu. Il suppose quelques questions
fermées où la réponse est rapide.
Il est plus facile en méthode qualitative de tenir un entretien semi – directif. Il comporte des
questions semi – ouvertes ( on demande à la personne ce qu’elle pense en balisant les
réponses)
« Pensez – vous que la peine de mort influe sur la société ?… »
Il faut repérer en situation d’entretien, il faut rechercher le lieu d’entretien (il est préférable
d’aller sur le lieu des personnes)
Il faut être attentif à ce que l’on dit , à la façon dont c’est dit…
Dans l’enquête, on est amené à travailler sur le sens, significations de ce qui est dit.
Ainsi, on peut travailler sur les représentations, sur les contradictions des dires.
Une fois que l’on a tous les matériaux, on va avoir une démarche de compréhension :
Interprétation des données
Théoriser les données : tenter à travers ce que l’on comprend, de ce qui
est dit, de donner du sens, des significations à ces discours à partir de différentes théories.
(c’est – à – dire de conceptualiser)
Les résultats d’une recherche vont édifier d’autres théories. C’est une science cumulative)
Par une analyse quantitative, les sociologues développent une méthode qui quantifie
(traitement statistique poussé).
5° CONCLUSION
Quel est l’intérêt pour les travailleurs sociaux de s’intéresser à la sociologie ? cela nous
permet d’entrer dans une démarche de compréhension des comportements sociaux, de
relativiser ce que nous observons, nos pratiques et nos effets de pratique.
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LES DIFFERENTS COURANTS DE PENSEE
SOCIOLOGIQUES
1° BREVE PRESENTATION DES OPPOSITIONS
EPISTEMOLOGIQUES MAJEURES
 Il n’y a pas une approche sociologique mais différentes approches de l’objet étudié.
Les 3 auteurs classiques (Marx, Durkheim, Weber) n’ont pas la même approche.
On peut même parler de clivage théorique, en ce qui concerne à la fois les fondements de
leurs méthodes et les postulats de départ sur lesquels sont basés leur démonstration.
Max Weber et surtout Durkheim donnent une définition différente de la sociologie. Les
clivages sont retrouvés chez les contemporains.
Pour certains auteurs, l’étude et la démarche sociologique doivent mettre l’accent sur « le
caractère objectif de la démarche » (Durkheim)
Comme d’autres positivistes, pour lui, la méthode sociologique doit s’inspirer des sciences de
la nature qui est le modèle de la science.
Weber postule que la sociologie est interprétative. Le sociologue doit s’efforcer de
comprendre la subjectivité des acteurs que sont les hommes produisant l’action sociale. La
démarche d’observation doit être rigoureuse.
Pour lui, il faut tenter d’apporter une explication à des conduites individuelles et en
particulier, repérer les valeurs individuelles ou collectives qui conduisent les hommes à se
comporter d’une façon ou d’une autre.
Weber s’intéresse aux conduites des hommes et part de là pour retrouver une rationalité des
conduites individuelles.
 Durkheim / Marx
Marx considère que le moteur du changement social est la lutte des classes sociales, classes
qui sont pour lui fondamentalement en conflit.
On observe alors les relations de domination.
Exemple : le don à l’école
Par la réussite scolaire, on entend « certaines aptitudes »… en échec, les causes ont avoir
entre les relations prof / élève…
Pour Durkheim, sur le changement social, la sociologie doit s’efforcer de comprendre les
mécanismes de l’intégration sociale (les sociétés sont intégrées ou pas, en lien social ou pas)
c’est – dire les manières dont le lien social se constitue, se fait et se défait. (phénomène de
solidarité sociale)
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 La 3e grande différence dans les approches sociologique réside dans la distinction de 2
approches :
L’approche holiste renvoie à l’étude des structures sociales. C’est une approche qui
considère que les caractéristiques globales de la société exercent une influence importante sur
les individus et sur leurs comportements.
On prend la société dans son ensemble, tout a une cohérence.
L’approche individualiste méthodologique (Raymond BOUDON)
On considère que pour comprendre la réalité sociale, il faut se centrer sur l’individu et non sur
la société.
Dans cette approche, la société est perçue comme le produit de l’action des hommes. Elle se
transforme sous l’effet de l’action des hommes.
On appréhende donc les hommes comme des acteurs sociaux.
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EMILE DURKHEIM (1858 – 1917)
Il a mis en place l’école sociologique française. Son idée était de créer un champ
spécifique à la sociologie. L’idée de Durkheim est de donner une légitimité à la sociologie,
c’est – à dire lui donner un objet qui lui est propre. L’objet est le fait social, purement définit
par la sociologie.
Il est Le sociologue du fait social.
Il y a une légitimité de cette science et donc des méthodes. Il ne faut pas confondre les
sociologues des philosophes, des psychologues.
Le fait social correspond à un champ social spécifique. On ne peut expliquer un fait social que
par un autre fait social : c’est l’homogénéité des causes et des effets.
Forte rigueur de Durkheim de faire naître la rigueur dans la sociologie. (puisque la sociologie
naît au 19e s.)
Durkheim essaye de structurer la discipline en lui donnant l’armature théorique. Il veut créer
une science autonome des autres sciences. Il veut concilier l’individu et la société,
comprendre les rapports de l’individu à la société.
On peut tout faire dans la société mais on sera rejeté. Donc l’individu a besoin d’un cadre. La
règle c’est le cadre.
Chez Durkheim, l’influence conservatrice existe.
L’idée de Durkheim est de savoir comment l’individu va s’intégrer à la société. Il parle de
normes sociales (c’est au moment où on s’oppose à la société que l’on sent la force de la
société)
1° BIO – BIBLIOGRAPHIE
Né en 1858 à Epinal d’une famille de rabins.
De formation il est philosophe (école normale supérieure)
4 grands ouvrages :
 1893 « La division du travail » : il parle de l’organisation de la division du travail.
C’est sa thèse de doctorat.
 1895 « Les règles de la méthode sociologique »
 1897 « Le suicide » c’est un fait qui se pose un certain nombre de problèmes
sociologiques.
 1912 « Les formes élémentaires de la vie religieuses » :le livre n’a pas été polémiqué
car parlait des religions primitives (et non sur les religions catholique, musulmane,
protestante…)
Durkheim se pose 3 types de problèmes essentiels :
Problème épistémologique : ou comment va fonctionner la société ? « la division du
travail » est basée sur les théories évolutionnistes.
Problèmes sociaux (le suicide, la famille)
Problèmes moraux (étudiés surtout dans les articles. Il est très proches des socialistes
de l’époque. Il a une démarche identique qui est de l’ordre des phénomènes sociaux. Il
ne croit ni aux diagnostics, ni aux remèdes.
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Une revue « l’année sociologique » : elle permet à Durkheim de propager l’idée des
sociologues. Ils vont donner des garanties de sociologisme et de non sociologisme.
Les disciples de Durkheim vont soutenir le projet de Durkheim.
M. MAUSS (1872 – 1950) : neveu de Durkheim. Il parlera de « fait social total ». pour lui, les
phénomènes sociaux totaux incluent les phénomènes sociaux et des phénomènes juridiques,
économiques, politiques…
Il écrira « essai sur le don » : pourquoi est – ce qu’on donne ?
R. HERTZ : « la main gauche » ou comment la société a valorisé la main droite.
M. HALBWACHS (élève de Durkheim et de Bergson) il a repris les statistiques du suicide de
Durkheim et a travaillé sur ce qui avait changé ou évolué.
Pour Durkheim, le suicide est un fait urbain. Pour Halbwachs, ce n’est pas un fait urbain et
pas encore un fait rural.
Halbwachs va travaillé sur la consommation, sur les groupes sociaux et la mémoire collective.
Ils vont tous les 3 collaborés à la revue « l’année sociologique »
 des sections sur la sociologie générale
 sur la sociologie religieuse
 sur la sociologie morale et juridique (la sociologie de droit)
 sur la sociologie criminelle et statistique morale
 sur la sociologie économique
 sur la « morphologie sociale »
 sur la sociologie esthétique
2° LA METHODE POSITIVISTE
« les règles de la méthode sociologique » (1895) : une méthode positiviste est d’ordre
scientifique. Le modèle est les sciences dures (physique, chimie…)
Au départ, on définit le fait social (définition intéressant et opératoire) Puis c’est la réfutation
de tout ce qui a pu être dit avant (c’est la position du prophète) il explique très clairement où
est l’erreur.
Exemple : on disait avant le 19e, toutes les personnes qui se suicident sont
folles. Les 2 populations (être fou et se suicider) sont 2 populations qui ne se recoupent pas.
On ne peut pas assimiler la folie et le suicide. Il a une démarche sociologique (effet de masse,
de religion…) le fait social s’explique par un fait social.
Exemple : dans le fait religieux, c’est le rassemblement qui crée la communion,
les énergies vont se rassembler.
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CARACTERISTIQUES DU FAIT SOCIAL
Un fait social exerce une contrainte sur l’individu. Il s’impose à l’individu de l’extérieur. Le
fait social existe en dehors de l’individu, il existait avant lui et existera après lui. Il est intégré
à l’individu.
Le fait social est un fait de société, donc collectif et nous sommes des fragments du fait social.
Le fait social est quelque chose de coercitif, qui s’impose de l’extérieur à l’individu.
L’individu ne compte pas. Le fait social exerce une contrainte sur l’individu.
Le fait social doit être considérer comme une chose, comme un objet, comme quelque
chose d’extérieur. On doit mettre le fait social à distance, donc le regarder objectivement.
C’est une position de recherche. Cela limite la subjectivité et l’affectivité.
Dans la société, ce n’est pas l’individu qui est important. Il s’agit de phénomènes (ex : la
mode est un phénomène social)
Durkheim décrit des faits sociaux qui vont se décliner dans des courants sociaux. « courants
sociaux », ce serait des mouvements, comme des mouvements de foule.
Durkheim est le père du positivisme.
Toutes les normes sociales sont liées à l’éducation. (par le biais de la famille). On n’est pas
« être social » en naissant mais par apprentissage. Cela se construit, se met en place. C’est un
long parcours d’apprentissages.
L’ALTERITE : c’est la capacité de groupes sociaux ou culturels donnés à se mettre
ensemble.(au même diapason)
Cette notion est importante et donne l’idée de fonctionnement de la société. Durkheim définit
le fait social :
« est fait social, toute manière de faire fixé ou non, susceptible d’exercer sur l’individu une
contrainte extérieure » (notion de l’aspect coercitif : existe avant et existera après nous)
« est fait social, toute manière de faire qui est générale dans l’étendue d’une société donnée,
tout en ayant une existence propre, indépendante de ces manifestations individuelles ». (lien
entre le collectif et l’individuel)
La somme des individus et de leur personnalité n’est pas la personnalité du groupe.
REGLES RELATIVES A L’OBSERVATION DES FAITS SOCIAUX
on doit observer les faits sociaux comme des choses, de l’extérieur,
objectivement et à distance. Pour Durkheim, il est important de se débarrasser
de ces pré – notions pour observer les choses de manière objective.
Cela permet de considérer la sociologie comme une science.
Il faut éviter de ce constituer des idoles, et donc de se laisser fasciner par les choses et donc
d’éviter la subjectivité. C’est traiter les choses comme des data, des donnés.
I-
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On peut étudier la société en observant l’architecture, en regardant les institutions. La
sociologie se lit dans ce que l’on a appelé la morphologie sociale. La forme que prend les
choses est significative de la société.
« La profondeur se cache à la surface des choses » NIETZSCHE
« il faut soumettre ces notions à une froide et sèche analyse » Durkheim, avec l’obligation de
douter de tout ce qui est dit.
II-
on se choisit un objet de recherche limité. (limité définit par des
caractéristiques communes à un ensemble)
Vision très précise de l’objet d’étude : différence entre le normal et le pathologique.
Exemple : le crime. C’est normal car il n’existe pas de société sans crime, ni criminel, dans
une société donnée, le crime peut devenir pathologique car son niveau de criminalité est au
dessus de la norme. Mais où est la norme ? (référence au niveau de la tolérance)
LES FORMES DE COHESION SOCIALE
« La division du travail »
Ce sont les relations entre les individus et la société. Comment se maintient la cohésion
sociale ? comment l’autonomie peut – elle être préservée dans un système social particulier et
comment cette autonomie ne fragilise pas l’équilibre collectif ?
Comment nos conduites individuelles ne perturbent pas l’équilibre collectif ? comment
préserver la liberté des individus à l’intérieur d’un groupe social cohérent ?
Pour les économistes, qu’est ce qui fait la division du travail ? pour Durkheim, la division du
travail n’est pas seulement économique mais elle est sociale et permet la cohésion sociale.
Cela détermine 2 types de solidarités : (cela définit 2 types de sociétés et donc de cohésion
sociale. Le type de solidarité renforce le consensus qui se trouve dans le lien)
La solidarité mécanique :
Les société à solidarité mécanique : c’est une identité des individus où tous les individus sont
inter – changeables. (idée des sociétés traditionalistes)
Cette solidarité permet une inter – changeabilité des consciences. Les coutumes, les affects
sont tous inter – changeables. La conscience du groupe finit par submerger les consciences
individuelles. Il va surgir la conscience collective.
Ex : la guerre du Golfe, la coupe du monde de foot.
C’est un rapprochement des consciences. Les individus, pris individuellement pensent et
ressentent les choses de la même manière. Cela permet de vérifier le niveau de cohésion d’un
groupe. Le mouvement de la société donne le mouvement individuel. Dès que l’on se confond
à la norme du groupe, on a aucune raison d’être rejeté du groupe.
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La solidarité organique : repose sur une différenciation des individus. Les société
sont des sociétés où la cohésion, le consensus social est lié à la différenciation. Les individus
ne sont plus semblables mais complémentaires.
Il y a un concours positif entre les individus et comme chacun est à sa place, c’est une société
qui fonctionne. La conscience individuelle se détache de cette conscience collective. La
conscience collective ne recouvre plus la conscience individuelle. Cette conscience collective
reste soudée à la conscience individuelle et évite les fractures sociales.
C’est la division du travail qui va créer la cohésion sociale. La différenciation finit par créer
un éclatement social. Les comportements de chacun ont une influence sur le groupe.
La division du travail pour Durkheim, crée une cohésion au sein de la société. Pour qu’il y ait
solidarité organique, il y a des groupes différenciés (la horde, le clan)
Comment se met en place le travail social ?
3 éléments :
 augmentation du volume (du nombre des individus) de la société. Mais le volume n’est
pas à lui seul, la cause de la division du travail.
 La densité matérielle (le nombre des individus sur un territoire donné)
 La densité morale. C’est la densité des échanges.
Plus il y aura d’échanges, plus ce sera une société différenciée. On peut même trouver la
notion d’échange, la notion de communication.
La division du travail naîtrait de la capacité des individus à échanger.
-> voir LEVI – STRAUSS sur la prohibition de l’inceste.
Ces 3 éléments ne vont pas les uns sans les autres.
Pourquoi arrive – t – on à un système de la division du travail ?
DARWIN : expérience avec les rats. L’augmentation de la population d’un groupe de rats (le
2nd non) entraîne le groupe à s’auto – réguler.
Darwin, c’est la lutte pour la vie.
Durkheim reprend ce modèle. Trop d’individus qui ont la même fonction entraîne à faire une
différenciation à l’intérieur du groupe.
La division du travail serait la solution pacifique à la lutte pour la vie .
Les formes pathologiques de la division du travail :
2 formes : la division du travail anomique
la division du travail contraint.
1° LA DIVISION DU TRAVAIL ANOMIQUE.
C’est l’idée que dans l’industrie, on a des personne de plus en plus spécialisées et donc on
crée un éloignement des individus. Les risques de conflits sont de plus en plus forts.
La division du travail va avoir un effet dispersif de la société. L’état va donner du corps. Cette
diversité va entraîner une très forte diversité sociale.
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La division du travail va créer un excès de spécialisation qui crée lui – même un
affaiblissement de la conscience collective, ce qui affaiblit l’impact des règles et règlements
de la société et crée une anomie.
2° LA DIVISION DU TRAVAIL CONTRAINT :
Durkheim a l’idée dans la division du travail que tout le monde a sa place et en est satisfait.
Avec l’augmentation de la spécialisation, certains seront moins contents et donc contraint de
leur place dans la société. Cette contrainte peut aussi créer une dispersion sociale.
La cohésion sociale risque d’être mise en danger par cette contrainte.
Le consensus va s’exprimer dans un contrat et la division du travail poussée à l’extrême, ne
permet plus d’assurer le contrat passé entre l’individu et la société.
Exemple : l’éducation et le niveau de diplôme : les individus sont sur –
diplômés par rapport à leur poste.
« LE SUICIDE » (1897)
A la fin de « La division du travail », Durkheim s’intéresse aux pathologies de la division du
travail et les fragilisations du travail social.
Ainsi, il s’intéresse au suicide, marque de l’évolution sociale, d’un malaise, un mal – être
social.
Fin 19e , l’individu commence à être un pilier de la société. L’étude du suicide est l’étude du
pathologique de la société sur l’individualité. Il essaye de montrer que devant un choix
individuel, le suicide, se profile la société.
Le suicide n’est pas un hasard.
Il va définir 3 types de suicides + 1 (3 + 1)
 Le suicide altruiste
 Le suicide égoïste
 Le suicide anomique
 +1 le suicide fataliste.
Définition :
Le suicide, selon Durkheim : on appelle suicide tout cas de mort qui résulte directement ou
indirectement d’un acte positif ou négatif accompli par la victime elle – même et qu’elle
savait produire ce résultat.
La tentative étant l’acte ainsi définit mais arrêté avant que la mort en soit résulté.
Aujourd’hui 10 à 12 000 suicides (surtout des hommes), les tentatives sont surtout des
femmes.
« un acte positif » : ex : une balle dans la tête. C’est positif car c’est actif.
« un acte négatif » : attendre la mort. (ne pas sortir de l’immeuble qui est en feu, le capitaine
qui refuse de quitter le bateau qui coule)
« directement / indirectement » : même notion.
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Pour Durkheim, il faut faire rentrer dans « suicide », les actes de noblesse. « le harakiri » mais
sa définition est difficilement soutenable.
Durkheim réfute les thèses antérieures :
 La 1e thèse réfutée est celles des psychologues (dits « psychologistes »)
Le suicide est le fait de gens aliénés. Les suicidés seraient dérangés.
Les psychologistes décrivent 4 types de suicide :
Le suicide maniaque, dû à l’hallucination (ex : un danger)
Le suicide mélancolique, lié à la dépression, la tristesse, considéré comme de la
tristesse exagérée.
Le suicide obsessif : c’est l’idée fixe de mettre fin à sa vie.
Le suicide impulsif ou automatique : c’est une impulsion (ex : la rencontre de
soi avec un couteau)
Pour démonter cette thèse, Durkheim dit que la population féminine est supérieure dans les
asiles à la population masculine. Dans les chiffres, les femmes à la fin du 19e se suicidaient
moins.
En considérant les différentes religions, à savoir juifs, protestants et catholiques, on s’aperçoit
que la proportion des aliénés est supérieure pour la population juive que pour les autres. Or il
y a une sous – représentation des juifs dans les chiffres.
Dans tous les pays, le suicide ou la tentative de suicide, croit avec l’âge (pour Durkheim,
autour de 40 ans)
Au niveau local, les fous sont plus nombreux dans les campagnes que dans les villes. Or le
suicide est un phénomène urbain.
La population qui se suicide ne recouvre pas la population des aliénés.
Autre thèse : celle de la race et de l’hérédité.
Durkheim refuse l’idée que la race pourrait être lié au taux de suicide. (Pour Durkheim, il n’y
aurait pas de groupes sociaux)
Cela dépend d’une région, d’une géographie économique et sociale. On se suicide car on est
dans un environnement particulier.
L’hérédité n’est pas un critère pour comprendre le suicide car cela se manifesterait
automatiquement chez l’enfant.
L’influence du climat : ex : dans la grande armée napoléonienne (où il y avait beaucoup de
suicides) alors on a dit qu’il faisait beau, chaud. Or l’armée a été jusqu’à l’est (en Russie) et
toujours beaucoup de suicide. Pour Durkheim, c’est le temps d’ensoleillement. Les suicides
interviennent dans les périodes où la luminosité augmente rapidement ou baissent
rapidement.
Pour Durkheim, le suicide varie en fonction des jours de la semaine. Le suicide augmente
pour les femmes dans l’ordre suivant :
Lundi, mardi, mercredi, vendredi jeudi, samedi, dimanche
Jeudi : le suicide est diminué du fait d’avoir des enfants et une famille. D’après les statistiques
de Durkheim, plus on a d’enfants, plus on est préservé du suicide.
14
Autre thèse réfutée. L’imitation
On pourrait voir de proche en proche se distribuer le taux de suicide, idée défendue par le
sociologue Gabriel TARDE.
Pour Durkheim, l’imitation n’existe pas et utilise des analyses géographiques et démontre que
le taux de suicide n’augmente pas par propagation. Le suicide n’est pas un fait individuel, il
est fait collectif. C’est la collectivité qui crée une norme de suicide.
L’idée de Durkheim est que le suicide est une idée collective.
A- LE SUICIDE EGOÏSTE
Pour Durkheim, le suicide varie en fonction inverse à l’intégration sociale de l’individu. Les
cadres intégrateurs, fin 19e, sont la religion, la famille et la politique.
Moins un individu est intégré à un cadre, ou à un groupe familial, politique, plus ses chances
de suicide sont élevées.
 Son étude commence par le religion. Le taux de suicide des protestants est supérieur à
celui des catholiques, et le taux des juifs est inférieur à celui des catholiques.
Le cadre est important et non la religion. Pour Durkheim, la communauté juive est très soudée
et impose une pratique stricte. La communauté juive vit dans un cadre plus fermé que les
catholiques et les protestants. A l’inverse, la communauté protestante est basée sur le libre –
examinisme. (ils n’ont pas de prêtre mais des pasteurs). Ils sont libres, donc la hiérarchie
religieuse est plus lâche.
Durkheim étudie la présence de cadres, de rituels. Si la religion est faite ainsi, elle a la vertu
conservatrice et les rites sont secondaires. La religion peut préserver du suicide car elle est
une société. Donc, d’autres preuves de sociétés peuvent préserver du suicide. Ainsi il étudie la
famille.
 Aggravation du taux de suicide chez les célibataires. Le mariage diminue de moitié du
taux de suicide. Les individus mariés se suicident moins que les célibataires.
La communauté conjugale préserve du suicide mais moins que la communauté familiale (
marié et enfants). Plus le nombre d’enfants croit , plus le taux de suicide est faible : c’est la
densité familiale.
La politique.
Le 19e est un siècle lourd : révolution, guerre… A l’époque, la politique est le moyen
d’intégrer les individus.
Les états d’instabilité permet d’intégrer les individus. Cette instabilité a tendance à donner des
objectifs à l’individus en dehors de lui – même. La politique donne des objectifs à l’individus
en dehors de lui – même.
Le suicide varie en raison inverse du degré d’intégration à la religion
Le suicide varie en raison inverse du degré d’intégration à la société domestique
Le suicide varie en raison inverse du degré d’intégration à la politique.
L’individu doit être intégré pour être protégé du suicide. L’intégration donne des objectifs en
dehors de soi et donc permet d’être égoïste.
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Le suicide égoïste de type individualiste : pour Durkheim, il existe un lien entre le suicide
égoïste et la société développée. Le suicide égoïste serait le suicide des sociétés à solidarité
organique.
B- LE SUICIDE ALTRUISTE.
C’est la suicide des sociétés à solidarité mécanique. C’est une société où l’intégration est
excessive au groupe. L’individu pense ou imagine les choses à l’instar du groupe.
La société commande le suicide à un moment donné.
Ex : les veuves en Inde qui brûlent en même temps que leurs maris.
Le suicide altruiste : on se suicide par devoir, par obligation sociale. Le manquement fait que
l’on est puni d’une manière ou d’une autre. La personnalité individuelle existe peu. On est
dans une obligation sociale. Sa conduite est guidée par la collectivité.
Ex : les suicides des sectes.
L’individu est incapable de résister aux impératifs du groupe.
Ces 2 types de suicide se passent par absence (suicide égoïste) ou par excès (suicide
altruiste) d’intégration.
C- LE SUICIDE ANOMIQUE
Il serait un suicide par défaut de régulation. Il y a anomie quand les actions des individus ne
sont plus réglées par des normes claires et contraignantes.
Quand les normes ne sont plus claires et contraignantes, les individus risquent de se fixer des
objectifs qui sont de portée.
L’anomie est un changement de règles.
Ex : aujourd’hui, tenir la porte à une femme : comment va – t – elle le
prendre ?
Alors l’individu est renvoyé à lui – même. Le suicide anomique est un suicide lié à un
affaiblissement de la régulation sociale.(la régulation est un mode de relation de groupes entre
eux). Il va décrire une anomie économique. Durkheim constate que dans des périodes de
crises économiques, le suicide augmente.
Pour Durkheim, les périodes de changements sont des périodes où les normes sociales sont les
moins claires. L’éducation morale est à refaire. La société peut évoluer plus vite que
l’individu. Il décrit une anomie domestique, liée principalement au divorce, et au remariage.
(changement d’allure de vie, de rythme)
D- LE SUICIDE FATALISTE.
Le suicide fataliste serait un excès de régulation (des esclaves)
Durkheim, son système définit le cadre social mais Weber a un système plus compliqué. Pour
Durkheim, les actions individuelles n’ont pas d’importance.
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Sur les remèdes au suicide, Durkheim cite des corporations. Dans la société moderne, le lieu
d’intégration est l’usine. (intégration par le travail)
Le suicide aujourd’hui : évolution en campagnes (fin 19e, le suicide était urbain)
Evolution riches / pauvres (« la pauvreté préserve du suicide »
Durkheim) les cadres supérieurs, les professions libérales se suicident le moins.
Evolution régionale : on se suicide plus au nord qu’au sud, en
fonction de la richesse locale.
Surtout en Bretagne (avec un taux d’alcoolisme important)
La famille préserve toujours du suicide mais l’âge a changé : pour Durkheim, le taux de
suicide croissait avec l’âge.
Aujourd’hui, 2 paliers : 15 / 25 – 30 ans
Vers 40 ans et +
La nouveauté est la tranche des jeunes + le nombre d’accidents.
« LES FORMES ELEMENTAIRES DE LA VIE RELIGIEUSE » (1912)
l’ouvrage le plus original de Durkheim.
La société individualiste et rationnelle qu’est la nôtre, a besoin de croyance. La société est une
machine à faire des dieux. Dieu est à l’image de l’homme et de la société. (aspect sacré de la
société).
La société est capable de contraindre l’individu à des pratiques. Elle donne un cadre à cet
individu et existera après lui et avant lui. Ce sont les mêmes caractéristiques qu’un dieu.
Ce que l’homme aime à travers dieu, c’est la société. Pour créer ce sentiment religieux, les
hommes vont se rassembler et ce mouvement naît de cette exaltation religieuse qui va créer ce
sentiment religieux.
Ex : un match de foot.
WEBER (1864 / 1920)
Auteur allemand ; il a une approche différente de la sociologie que Durkheim. (pour
Durkheim, un fait social est une science nouvelle)
Weber est le sociologue de l’action sociale. C’est un relativiste. C’est comprendre les
motivations, les motifs de l’action et donc les motifs de l’acteur.
Il a une approche individualiste, centrée sur la personne.
Durkheim est basé sur la conscience collective
Weber travaille sur l’individu. (donc complexité)
Pour Weber, on arrive à une sociologie plus complexe. Le social s’explique par différentes
sciences : la psychologie, le juridique… sa pensée est agile car il a une capacité à ouvrir les
portes.
Durkheim essaye de créer une science, il veut créer quelque chose.
17
Weber ne cherche pas à créer une discipline mais cherche à comprendre le sens des actions
des individus. (pensée scientifique avec une part de subjectivité)
BIO – BIBLIOGRAPHIE :
Né en Allemagne de père juriste et député. (Weber s’est intéressé à la politique) et d’une mère
« croyante et cultivée »
Il va faire des études de droit en s’intéressant à l’économie politique, histoire, philosophie,
théologie. Sa pensée est très riche et diversifiée.
Plusieurs ouvrages :
1910 : « ECONOMIE ET SOCIETE » (terminé en 1919)
Des textes qui deviendront des ouvrages :
« éthique protestante et esprit du capitalisme » (1904 / 1905)
Art épistémologique (étude des fondements de la science) :
« essai sur le sens de la neutralité axiologique dans les sciences sociologiques et
économiques » (1918) peut – être à rapprocher du positivisme
« Métier et la vocation d’hommes savants » (1919, USA : il essaye de comprendre ce qu’est
un homme savant)
« Métier et la vocation d’hommes politiques » (conférence aussi , 1919, USA : les formes
d’éthique de l’homme politique)
Il va être conseiller plutôt qu’un acteur de la vie politique. En 1919, il prévoit l’étouffement
de l’Allemagne et la vague réactionnaire.
Il est pour un système parlementaire car in est intéressé par le combat des chefs. (les leaders
charismatiques)
Weber a été peu diffusé en France. La plupart des ouvrages ont été traduit après la seconde
guerre mondiale, alors que les autres (Espagne, Italie, pays anglo - saxons ..) avaient des
traductions.
L’école française de sociologie (sociologie durkheimnienne) a mis un véto sur l’introduction
de Weber car Weber avait une étude de l’individu.
Weber n’est pas un positiviste. Il base les faits sur différentes sciences. Il prône la pluralité
des causes.
Un texte traduit par Raymond ARON, en 1935 dans le figaro : « La sociologie allemande
contemporaine » (après la 2nd guerre mondiale, Aron s’inscrit à droite, et comme il traduit
Weber, on classera Weber comme un homme de droite)
Pour toutes ces raisons, (travaillant sur l’individu, traduit par un homme de droite), Weber a
été mis à l’écart de la sociologie.
Aujourd’hui, weber commence à être ré – édité, traduit…
Weber a une œuvre très diversifiée :
4 types d’ouvrages :
 des ouvrages de méthodologie (qui porte sur la méthode en science sociale)
 des travaux historiques (il existe chez Weber, une histoire économique)
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 travaux de sociologie et de religion (travaux sur le protestantisme, l’hindouisme, le
bouddhisme…)
 Celles des affinités électives, c’est –à – dire le lien qui peut exister entre un
système économique (le capitalisme) et un système religieux (le protestantisme)
Les Calvinistes pensent que l’individu est pré – déterminé.
TRAITE DE SOCIOLOGIE GENERALE : « ECONOMIE ET SOCIETE »
A – LA SOCIOLOGIE COMPREHENSIVE
« Economie et société » est un traité de sociologie générale avec des passages d’une
sociologie économique, juridique, politique et religieuse.
L’idée de Weber est de rendre compte d’une certaine diversité (diversité économique, de
droit, politique, avec ces différentes formes de domination, diversité de religion)
La sociologie compréhensive : « Nous appellerons « sociologie », une science qui se propose
de comprendre par l’interprétation, l’activité sociale et par là, d’expliquer causalement son
déroulement et ses effets »
 saisir le sens, la signification des actions
 interpréter et organiser ce qui est encore subjectif, conceptualisé.
 Expliquer les régularités des conduites.
La sociologie de Weber est une sociologie de la réalité (sociale et historique. La réalité est
toujours plus complexe.
Par sa complexité, la réalité a une richesse infinie. Il est donc impossible à définir des lois
mécaniques concernant le social.
Cette réalité est le fait d’acteurs qui ont des conduites purement subjectives mais qui ont un
sens. Donc pour Weber, on ne fait pas les choses complètement au hasard. On a une stratégie.
Pour comprendre le sens subjectif que l’acteur met dans ses actions, il va falloir donner du
sens à ses actions et donc mettre à jour les motivations de l’action.
Il va essayer de trouver une unité de la société. L’acteur détermine des stratégies, se donne
des motifs à ses actions.
Pour Weber, il y a la notion de « types – idéaux » : qui est quelque chose qui va permettre de
classer les individus en catégories types. (à quelques éléments principaux)
C’est un outil subjectif. C’est rendre cohérent le social. Cette compréhension se base sur
l’individu. l’individu est le moteur.
Ex : quand on est en entretien, on est avec une personne. C’est l’individu qui donne les
profondeurs, confie une certaine subjectivité et c’est avec plusieurs personnes que l’on
construit le groupe social.
Cette sociologie compréhensive, c'est la construction du fait social sous une forme assez
subjective, pouvant donner un sens à ses actions.
Ex de R. ARON : un taxi s’arrête au feu rouge.
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1e niveau d’analyse : le feu rouge. On doit s’arrêter. le 1e sens est purement subjectif. Dans un
2nd temps, en approfondissant les recherches, on peut trouver des motifs supposés. Il faut faire
attention aux attributions subjectives que l’on peut porter aux actions des autres.
Il ne faut pas confondre le vrai semblable ( c’est toujours une présupposition) et la réalité.
Pour la sociologie compréhensive, c’est l’individu et son action qui sont l’unité de base.
(quels sont les motifs que l’individu met dans son action ?)
Cela signifie que n’importe quel individu a des motifs. (éléments de responsabilité)
Le phénomène d’empathie : est ce que vit l’individu. (avoir une écoute approfondie de ce que
l’on entend)
Pour Weber, il n’existe pas de loi générale de la société. Il n’y a que des probabilités, des
« régularités tendancielles. Les choses peuvent se passer de telle ou telle façon.
Weber dit que l’homme politique est un homme de choix. Le savant propose des possibilités
mais ne choisit pas.
Pour Weber, une action est sociale à partis du moment où elle se rapporte au comportement
d’autrui.
Ex : le professeur qui parle lentement est une action de type social. Le contre exemple
de Weber : 2 cyclistes qui se rentrent dedans n’est pas une action de type sociale mais leur
bagarre, oui.
Pour Weber, il y a 4 types d’actions :
L’ACTION RATIONNELLE EN FINALITE : action où les fins sont en accord avec les
moyens.
Ex : l’ingénieur qui construit un pont, se donne tous les moyens pour qu’il tienne.
Ces actions sont rationnelles, rationalité relative au niveau de l’acteur, en fonction du niveau
des informations qu’a l’acteur.
L’action de l’acteur est rationnelle mais pas forcément objective.
L’ACTION RATIONNELLE EN VALEUR : l’objectif se situe plutôt dans des principes,
l’honneur. La conscience nous oblige ce type d’action. On est guidé par nos valeurs. Cela est
lié à nos convictions, guidée par le devoir. Avoir ce type d’action permet de penser que notre
éthique doit être cette action.
L’ACTION AFFECTUELLE (ou action affective) : action dictée par l’état d’humeur du
sujet, état de conscience. (action émotionnelle)
L’ACTION TRADITIONNELLE : action guidée par l’habitudes, les croyances, les
coutumes.
Toutes les actions sociales ressortent soit d’un de ces états, soit de plusieurs de ces actions. La
société moderne est une société où le type général serait l’action rationnelle en finalité.
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Cela n’empêche pas les autres types d’actions d’exister et donc d’être représenter dans un
certain type d’action. Weber va structurer des ordres au niveau d’une société :
Ordre rationnel en finalité
Ordre rationnel en valeur
Ordre affectuel
Ordre traditionnel
La société moderne, c’est l’action rationnelle en finalité définissant un ordre.
Il va définir des 3 grands types de domination politiques (dit types de domination ou
d’autorité) :
 L’autorité légale rationnelle
 L’autorité traditionnelle
 L’autorité charismatique
L’autorité légale rationnelle : se base sur la croyance en légalité de règlements. Dans
ce type d’autorité, l’individu n’est pas important à l’opposé des règles et contrats édictés.
C’est un système où le droit est établit rationnellement. Dès qu’on se fixe des règles, on s’y
tient. (ex : les 35 heures)
L’autorité légale rationnelle montre que l’individu a peu d’importance. la règle s’impose à
tous. Elle s’impose par la fonction de la personne et non la personne elle – même.
 « Il y a absence totale d’appropriation du poste par son titulaire » WEBER
 Le fonctionnaire n’obéit qu’au devoir de sa fonction qui est définit de manière précise.
 Le fonctionnaire est intégré dans une hiérarchie (l’organisation auquel il appartient est
définie)
 Le fonctionnaire possède un domaine d’actions bien défini
 Il existe pour choisir les fonctionnaires, une procédure de sélection
 Sa qualification est constatée par un diplôme
 Son traitement est fixé en fonction d’une grille. Il dépend de sa place dans la hiérarchie
 Sa fonction est son unique occupation
 Sa carrière est établie par un cheminement établi
 Il est séparé des moyens de l’administration.
Le fonctionnaire n’a pas d’influence directe sur la hiérarchie. Cette bureaucratie doit se
diffuser dans la société. L’ensemble de l’organisation des entreprises va connaître cette
rationalisation.
L’état a un rôle important. Il est régulateur. Il a le « monopole de la violence légitime »
L’état cherche un statut mono – polistique.
L’autorité traditionnelle : l’ordre, c’est la tradition. La légitimité, c’est la tradition.
L’autorité s’appuie sur des personnes (personnes détentrices du pouvoir)
Ex : l’autorité religieuse, le pape.
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Il n’y a pas de remise en cause de l’autorité. Les règles et règlements sont écrit par la
personne. Il y a une part importante d’arbitraire qui fait qu’on est éloigné du système légal
rationnel.
Le système légal rationnel fonctionne sur une certaine forme de prévisibilité,.
L’autorité traditionnelle ne permet ni la calculabilité, ni la prévisibilité. Elle est toujours liée à
des types de sociétés traditionnelles. C’est la personne qui incarne l’autorité.
L’idée de la société moderne : on évolue sur une lignée. Le temps n’est jamais que l’image du
progrès.
modernité
C’est l’idée du colonialisme
Cela donne une idée du temps
utilisé.
archaïque
La différence entre ces 2 types de sociétés, c’est un éternel retour. (temps cyclique)
L’autorité charismatique : Weber appelle « charisme », la qualité extraordinaire
d’un personnage qui est, pour ainsi dire, doté de force ou de caractère sur – naturel ou sur –
humain ou tout au moins, en dehors de la vie quotidienne, inaccessible aux communs des
mortels.
Weber a une vision qui paraître plus objective. Le sens que l’acteur doit à ses actions est
teintée de la subjectivité de l’acteur.
Il faut comprendre ce qui est de l’ordre de la rationalité de contingente.
Le leader est davantage du côté de la puissance que du pouvoir.
Certaines personnes étaient capables de représenter le peuple. « Nous sommes ce qu’il est » et
vice et versa.
Il y a une reconnaissance libre de cette autorité. (Hitler a été élu)
Cette personnalité est en dehors de la réalité. ( => mise en place d’une autorité
administrative.)
Le leader charismatique a la possibilité de changer une autorité, les textes… on est dans
l’ordre de la croyance.
Le pouvoir charismatique est un pouvoir révolutionnaire car il est libre. Pour Weber, le
pouvoir charismatique va succéder au pouvoir traditionnel. Le pouvoir charismatique est la
pouvoir d’un seul homme. Il doit toujours faire la preuve de son pouvoir.
Le leader charismatique ne laisse rien dépassé.
On recherche un autre pouvoir charismatique, puis le leader charismatique désigne son
successeur (dans sa famille, ou parmi ses disciples)
 soit le charisme est héréditaire
 soit une désignation.
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Dans le combat des chefs, on sélectionne le leader.
1° le pouvoir charismatique remet en question le pouvoir traditionnel. Il est inclus dans une
certaine routinisation.
2° le pouvoir charismatique se modernise et passe à un système de type « légal rationnel ».
Le pouvoir charismatique va s’adapter au quotidien, à son environnement.
Pour Weber, il y a 4 types d’actions et 3 types d’autorité.
On y retrouve des similitudes.
- A l’action affectuelle correspond l’autorité de type charismatique. On retrouve la
raison, le sentiment, l’émotion.
- A l’autorité légale rationnelle correspond l’action rationnelle en finalité.
- A l’autorité traditionnelle correspond l’action traditionnelle.
Weber ne cherche pas la concordance des types d’actions et des types d’autorité. Le types
idéal est une abstraction, il n’existe pas. La réalité est toujours un mélange. La démocratie
fonctionne Weber avec ces 3 types d’autorité.
Weber ne refuse pas l’aspect psychologique de l’action mais son explication n’est pas du style
psychologique. (alors que Durkheim ne tient absolument pas compte de la dimension
psychologique)
II L’ETHIQUE EN POLITIQUE
 « le savant et le politique » (coll. 10 / 18)
« le métier et la vocation de savant »
« le métier et la vocation d’homme politique »
Pour Weber, il y a 2 types d’hommes : les scientifiques proposent un certain nombre de
possibilité, des opportunités d’action par rapport à une situation.
Le savant est celui qui propose l’ensemble de ces possibilités. L’homme politique est un
homme d’action, celui qui doit faire des choix.
Faire de la politique, d’être dans l’action demande à faire des choix. L’homme politique ne
peut pas prévoir toutes les conséquences de ses actes.
« le savant propose, l’homme politique dispose ».
LA VOCATION ET LE METIER DE SAVANT :
Il est difficile d’être dans l’action et la réflexion. Le politique est celui qui doit faire gagner
son parti, comme l’avocat qui doit faire passer des messages.
Weber dit que les fonctionnaires sont de très mauvais hommes politiques car ils ne savent pas
choisir.
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La vocation de savant :
Max Weber part d’un certain nombre de présupposés :
La science : le travail scientifique est important.
La validité des règles scientifiques.
La science est quelque chose d’inachevé. Une question résolue en appelle une autre. La
science est une suite de questions et d’approfondissements.
La science « déchante le monde » (Weber), dépoétise le monde. Ce monde devient transparent
pour les scientifiques.
Vérité relative car est en perpétuel changement, d’évolution. La science sait s’adapter aux
changements.
La science décrit par Weber doit rester dans une stricte neutralité axiologique. Le
scientifique ne doit pas émettre de jugements de valeur, doit rester neutre à ses jugement de
valeur.
A l’opposé du savant, le politique doit imposer ses valeurs car il fait des choix par rapport à
ses valeurs.
LA VOCATION ET LE METIER D’HOMME POLITIQUE
Weber ne donne pas de définition de l’état, sauf en terme de « groupement politique ». c’est
ce qui donne la direction de l’état.
L’état est fondé sur la force. Il possède le monopole de la violence légitime. Il n’y a pas de
violence sans état.
L’état est un rapport de domination. Il est régulateur. Il existe car la violence serait plus
grande sans état.
L’état existe que s’il y a légitimité de la violence d’action.
Weber explique la soumission. L’idée du développement de l’état moderne est que l’état se
développe à partir d’une expropriation. Il est une instance qui a une forte propension
(tendance) au monopole.
Avant, il y avait une autorité (ex : les fiefs)
L’état moderne est comme une entreprise monopolistique, qui intègre d’autres entreprises
plus grandes.
L’état se constitue sur l’expropriation des seigneurs, sur le rassemblement des fiefs. L’état va
exproprié les chefs et s’approprie leurs richesse. Cette propriété se détache de la personne qui
détient le pouvoir.
Pour Weber, l’état moderne naît de la séparation du pouvoir. Ainsi, on voit apparaître des
hommes politiques professionnels qui se sont mis au service des autorités locales.
Ces hommes politiques professionnels vont se rendre autonomes et vivre leurs propres vies.
2 façons de vivre :
 soit on vit pour la politique
 soit on vit de la politique.
- vivre pour la politique :
la politique est pour la personne, un lieu d’équilibre. C’est une passion personnelle que l’on
assouvit.
La ploutocratie (cratie = pouvoir) : c’est le pouvoir aux personnes qui sont riches.
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- vivre de la politique :
On est un professionnel de la politique. C’est notre métier. (professionnel du combat
politique)
Les partis sont capables de donner un salaire en fonction de votre aristocratie.
Pour Weber, la bureaucratie, l’administration peut avoir une tendance à augmenter en nombre.
Historiquement, les hommes politiques professionnels sont des fonctionnaires, sont des
besoins de l’autorité locales qui recherche des appuis. Pour Weber, les autorités locales sont
en lutte. Le chef n’a pas confiance dans les personnes qui sont sous son autorité.
1) alors il prend des clercs, des religieux mais ils vont chercher à s’approprier le pouvoir
(ex : Richelieu)
2) alors le chef prend des lettrés, des universitaires mais eux aussi vont essayer de
s’approprier le pouvoir.
3) L’avocat ‘comme il sait faire triompher une cause judiciaire) a donc le même statut
que l’homme politique.
L’avocat arrive très rapidement à devenir un homme politique.
Le fonctionnaire pour Weber, ne doit pas être un homme politique. L’homme politique
doit administrer de façon non partisane, sans prendre parti.
Ex : l’armée doit obéir sans comprendre l’état.
L’homme politique doit agir. Le fonctionnaire pour Weber, manque de charisme.
Quelle est l’éthique professionnel de l’homme politique ?
Weber décrit 2 types idéaux :
- l’éthique de la conviction
- l’éthique de la responsabilité
On est toujours confronté à l’éthique de faire des choix. Mais sur quel type de principes doit –
on prendre une décision ?
L’homme politique peut être immoral si c’est pour le bien de la cité. On ne sort jamais
indemne de la politique. Les choix pour le bien de la cité peuvent être contre sa morale.
Ex : la mafia a une éthique mais n’a pas de morale.
L’ETHIQUE DE LA CONVICTION :
C’est un problème de choix de valeur. C’est une éthique de désintéressement de ses actes basé
sur la personne et sur l’idée que se fait la personne sur le monde.
Ex : l’éthique du révolutionnaire
On peut tuer, être en accord avec ses convictions, sa conscience. D’un point de vue éthique,
c’est normal, quelque soit les conséquences sur le monde), mais d’un point de vue moral, ce
n’est pas normal.
L’éthique de la conviction n’est pas la morale de la société. Elle ne peut pas être une morale
de l’état mais l’éthique d’un groupe minoritaire.
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L’ETHIQUE DE LA RESPONSABILITE :
C’est proche de l’éthique d’état. On s’engage dans ses actions, en imaginant les
conséquences. L’homme politique de la responsabilité a 2 choix : soit sauve son âme
Soit sauve la société.
L’usage de la violence ne sort pas indemne de la politique.
Pour Weber, on ne peut pas séparer les groupes. Un homme politique a une éthique de la
conviction avec une forte responsabilité.
La typologie de Weber :
c’est à remettre dans la méthode compréhensive. La société a plus d’imagination que la
sociologie. Il faut ramener l’ensemble social à quelques caractéristiques qui permettent
l’analyse.
La notion « d’idéal – type » se fait à partir de caractéristiques. Il utilise une modélisation du
social. L’idéal – type est un outil pour analyser la réalité sociale.
LES PRICIPAUX COURANTS DE LA SOCIOLOGIE
Axé sur la structure sociale amène à étudier le poids des structures, le poids des institutions.
Comment ce poids agit – il sur le comportement des individus ?
2 points de vue :
- la sociologie basée sur le conflit (sociologie de la domination)
- fonctionnalisme : Durkheim « la sociologie, dans son ensemble, ne se réduit pas à
ses parties. Les caractéristiques globales d’une société exerce une influence sur les
comportements et conduites individuelles. »
Il y a organisation des relations sociales et relation entre les structures ce qui rend compte de
la vie sociale.
Comment une société va être intégrée ?
Cohésion sociales et rôle des institutions.
Critiques : ce courant a une vision organiste, pensée trop schématique, étude des mouvements
sociaux, les rapport de force, son fonctionnement ne parvient pas montrer les changements.
LA SOCIOLOGIE CENTREE SUR LE CONFLIT
Marx : conflits sociaux car il considère que le moteur du changement social est la lutte des
classes. Les relations sont fondamentalement conflictuelles.
Travail des conflit d’intérêt entre les groupes sociaux.
BOURDIEU : l’amour de l’art : prédisposition des classes qui amènent à un accès positif ou
négatif à l’art.
WEBER : sociologie compréhensive.
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De la sociologie compréhensive à l’interactionnisme symbolique :
Pour Weber, la sociologie doit observé et interpréter théoriquement les comportements
sociaux.
?
S’inspirant de cette façon, il va exister aux USA, l’interactionnisme. Ces courants sont
Sur les interactions des individus et groupes.
L’interaction désigne l’action réciproque d’individus ou de groupes ayant des significations
pour les acteurs sociaux et qui influence les comportements et les attitudes.
L’individu a toujours une marche de manœuvre.
LA FAMILLE :
Sexes, parenté, famille
Ce qui fonde la société, c’est la famille.
La famille a un fondement social beaucoup plus naturel que naturel. Elle désigne des relations
sociales multiples.
Les principes de l’organisation des systèmes de parenté et leur diversité.
L. STRAUSS : c’est parce que toute société est fondée sur l’échange, que la prohibition de
l’inceste s’est imposée à toute les sociétés.
En s’interdisant d’épouser un membre de sa famille, on la rend disponible pour un mariage
avec un membre d’une autre famille et c’est cela qui fonde les échanges sociaux, établir des
relations économiques et pacifiques. Ainsi, le groupe sociale se perpétue.
La société va fixer des règles plus ou moins contraignantes.
Ni l’instinct maternel, ni l’instinct de procréation, liens affectifs, rien n’explique la prohibition
de l’inceste.
Dans toutes sociétés, les créations de nouvelles familles a pour condition absolue, l’existence
préalable de 2 autres familles prêtes à fournir un homme et une femme par qui naîtra une
nouvelle famille.
Ce qui différencie l’homme de l’animal, c’est que dans l’humanité, une famille ne saurait
exister s’il n’y a pas d’abord une société, une pluralité de famille qui reconnaît l’existence de
liens autre que la consanguinité.
LES FAMILLES MONOPARENTALES / ENFANT NATUREL
Evolution au sein des sociétés suivant les régions, les pays. Nos catégories familiales ne sont
pas universelles.
Le développement de la famille
TALCOTT et LARSON : le développement de la famille nucléaire est liée au développement
économique.
Dans beaucoup de sociétés occidentales, l’industrialisation a poussé la société à aller de la
famille à la famille nucléaire.
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Les modèles éducatifs qui résultent des modèles familiaux, ne se transforment pas du jour au
lendemain.
« les enfants irokois considèrent leurs mères et leurs sœurs comme leurs mères ».
«
, les femmes infécondes (déjà mariées) autorise le mariage avec une autre femme
féconde »
Le nouveau paysage familial en France :
Toute la famille s’organise sur le système de parenté, qui ont à voir avec la filiation.
Filiation : lien socialement reconnu entre individu et descendant des uns des autres.
SYSTEME PRATRILINEAIRE :
Système où la relation de parenté socialement reconnue l’est avec la lignée du père.
Pour la mère, c’est le système matrilinéaire.
A l’opposé, un mode d’organisation familiale , où on confond l’autorité qui appartient au père
ou au plus ancien (ou la mère ou la belle mère ) : cela désigne les systèmes patriarcal ou
matriarcal.
Système indifférencié :
La filiation est établie aussi bien par rapport à la lignée du père que par rapport à la lignée de
la mère, sauf pour le nom.
Le choix du conjoint est limité dans les règles d’andogamie et des règles d’exogamie.
Andogamie : le choix se fait dans le même groupe dans lequel on est.
Exogamie : le chois se fait à l’extérieur du groupe.
Une réaction :
Le système est restreint par rapport au choix du conjoint pour perpétuer le groupe social.
LE NOVEAU PAYSAGE FAMILIAL
Depuis 20 ans, la structure familiale a connu de nombreux changements. Traditionnellement,
la famille, c’est papa, maman mariés et les enfants mais avec une évolution du mariage et de
la fécondité.
Le nombre de mariages a baissé depuis 1960.
En 1995, l’âge moyen du mariage pour les femmes est de 29 ans alors que pour les hommes,
il est de 27 ans.
On remarque aussi une baisse sensible de la fécondité depuis 65.
En 64, il est de 2,9 enfants par femme
En 92, il est de 1,7 enfants par femme (en dessous du seuil de renouvellement de la famille)
L’arrivée du 1e enfant est retardé. L’âge moyen de la première grossesse a augmenté.
40 % des naissances concernent des mamans de + 30 ans.
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En 90, 6 enfants naissent de parents mariés
En 95, 39 % d’enfants naissent hors mariage.
On constate une hausse des naissance des enfants hors mariage depuis 30 ans. C’est la
banalisation de l’union libre.
Avec la diminution des naissances, on assiste à la contraction de la famille. La famille de + 3
enfants se raréfie.
En 65, les femmes au foyer était de 5,5 millions
En 90, elles ne sont plus que 3,3 millions.
Dans la tranche 20 / 59 ans, - d’une femme sur 3 vivant en couple est au foyer. (en 68, elles
étaient 60 %)
LES DIFFERENTES FORMES DE STRUCTURES FAMILIALES :
La famille traditionnelle n’a pas disparu mais laisse la place à l’union libre. En 1990, 1 couple
sur 8 vit en union libre.
Dans les années 90, 90 % des couples commencent leur vie de couple par le concubinage. Le
mariage s’est raréfié et s’est fragilisé.
Entre 62 et 90, le nombre de divorce a presque été x 3,5
Dans les années 90, le nombre de divorces s’est stabilisé dû au recul entre autre du nombre de
mariage.
DE NOUVELLES FORMES DE VIE FAMILIALE :
La famille monoparentale
Les familles recomposée
Quels effets ont ces changements sur la société ?
Les transformations qu’elles traduisent, ne touchent pas un aspect mais la vie familiale dans
toutes ses composantes.
 F. DE SINGLY « en 20 ans, les changements qui ont attrait à la vie familiale ont
été plus profonds qu’au cours du siècle précédent »
La généralisation du travail féminin est contemporaine aux changements familiaux. On
constate une dépendance moins forte de la femme à son rôle d’épouse et de mère.
Aujourd’hui, les couples, où seul l’homme travaille, ne représente plus qu’un quart de
l’ensemble de ces couples.
L’autonomie financière des femmes produit d’autres exigences du couple.
 70 % des divorces sont à l’initiative des femmes
 le célibat des femmes a augmenté : les femmes actives diplômées constituent la
majorité des femmes célibataires.
On remarque une persistance de 2 phénomènes : l’homogamie (mariage dans la même classe
sociale) et les rôles sexués. (c’est a dire la répartition des tâches quotidiennes)
L’homogamie est extrêmement forte dans les 2 extrémités de la classe sociale, et ce malgré
l’accès au travail.
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 on a 50 % de chance de se marier ou de vivre en union libre avec une personne de
la même catégorie socio – professionnelle. (pour les professions libérales ou les
ouvriers non qualifiés)
 la persistance des rôles sexués, des rôles rattachés au même sexe.
F. DE SINGLY « qu’on le veuille ou non, les femmes et les hommes n’ont pas les même
attentes »
Les hommes valorisent chez la femme , l’excellence esthétique et les qualités relationnelles.
Les femmes privilégient l’excellence sociale et professionnelle chez les hommes.
Ces dominantes renvoient à des représentations très clivées des rôles des hommes et des
femmes.
Finalement, la formation des couples contribue à reproduire un ordre sexuel.
KAUFMANN (en 1993) montre dans un courant interactionniste, que les principes du couple
sont affirmés et intégrés comme une valeur.
Kaufmann dit qu’on assiste à un « cycle conjugal » :
- au début de la relation, on est dans la phase de l’émotion.
- La seconde phase, c’est la phase de la cohabitation. On est dans l’ajustement des
identités. On arrive à une stabilisation des rôles sexués qui renvoie à des rôles liés
à la tradition.
Kaufmann explique cette stabilisation conjugale comme étant le principe d’intériorisation
de pratique. Il parle de capital de manières.
Par la routine qu’elles mettent en place, ces vies de couples organisent des rôles et définissent
des territoires.
Quel est l’avantage social des femmes par rapport aux hommes ?
Quand une femme est au chômage, la femme garde la stratégie d’être reconnue comme mère.
LA QUESTIO DES RECOMPOSITIONS FAMILIALES :
La recomposition touche les modifications concernant les fondements de la parenté.
La multiplication des divorces montre le caractère instable des carrières conjugales faites
d’union et de désunion posant le problème de l’après rupture.
Pour les femmes, les conséquences du divorce est un échec, une honte, la « mort sociale »,
même s’il y a banalisation.
Cette multiplication des divorces produit une nouvelle configuration familiale : mort de la
famille qui n’apparaît plus comme un effet immédiat de la rupture. On continue d’être parent
avec la rupture. (nouvelle configuration sociale également)
Lien séparation / précarisation de la situation familiale.
Il y a des inégalités que l’on soit un homme ou une femme. Parfois la séparation entraîne une
certaine précarisation.
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Mais la séparation n’induit pas nécessairement une situation de précarité. En général, il y a un
appauvrissement des ménages plus ou moins fort.
Les personnes de désunion vont connaître des trajectoires très diverses parce qu’il se trouve
que les désunions touchent toutes les classes sociales.
La désunion ne condamne pas tous les parents à la pauvreté mais accélère le processus de
précarisation pour ceux qui étaient déjà vulnérables avant la rupture.
Elle touche plus les femmes que les hommes : les femmes reçoivent l’allocation de parent
isolé (API). La reconnaissance de la mère est poursuivie.
Les femmes les plus touchées sont celles qui ont été inactives durant leur vie de couple.
A l’inverse, chez les femmes actives, la désunion n’entraîne pas un appauvrissement.
Chez les hommes, leur chômage peut entraîner une suspension du versement de la pension
alimentaire.
5 % des enfants sont confiés au père
80 % des enfants sont confiés à la mère
15 % des enfants sont confiés à un tiers. (placement foyer, famille)
On considère socialement que malgré une désunion, l’ex – conjoint reste le parent.
Très souvent, la désunion entraîne une rupture plus ou moins longue du père avec l’enfant.
 DOLTO « les enfants du divorce »
La réalité est que le père perd la relation avec l’enfant. La position sociale influe fortement.
Plus il y a une vulnérabilité émotionnelle, plus on a de chance de vulnérabilités
économiques et relationnelles.
LA FAMILLE RECOMPOSEE
Toute situation de désunion n’entraîne pas une nouvelle union.
Les familles recomposées sont en expansion depuis 20 ans. De plus en plus d’enfants
connaissent cette situation de recomposition.
Le taux de probabilité d’avoir des frères et des sœurs est en expansion. Les familles ne sont
pas trop estimables.
Dans les années 70, 6 % des familles étaient recomposées.
Dans les années 90, entre 17 et 18 % étaient recomposées.
La recomposition familiale se fait très rapidement, comme si les ex – conjoints ne voulaient
pas lâcher ce qui est de l’ordre du modèle.
L’essentiel de la recomposition se fait dans les 5 ans suivant la rupture.
Des différences sensibles s’établissent selon les sexes. Pour le père, la remise en couple est
plus fréquent et plus précoce que pour les mères.
Sur le marché matrimonial, les femmes sont très vite handicapées par leur âge. Les femmes
qui se remettent le plus vite en couple, sont des femmes les moins diplômées.
C’est dans le bas de l’échelle que les familles recomposées sont les plus nombreuses.
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