G. Fournier d’après Lowenstein N Engl J Med 1998 ;338 ;970-76 traduction G. Fournier
Egalement provocateurs sont les substances qui antagonisent les effets de l'acide gamma amino
butyriques (GABA), principal neuro transmetteur inhibiteur du cerveau. C'est le cas de la pénicilline
et de ses dérivés. Des études très récentes suggère que parfois le défaut d'inhibition peut-être du à
des modifications fonctionnelles des récepteurs GABA qui surviennent lorsque les convulsions se
prolongent.
L'état de mal épileptique qui dure trente à quarante cinq minutes provoquent des lésions cérébrales,
particulièrement dans les structures limbiques telle que l’hippocampe et l'activité convulsives par elle-
même est suffisante pour entraîner ces dégâts. La lésion est en partie la conséquence d'une toxicité
excitatoire. Elle n'apparaît pas due primitivement à l'épuisement métabolique provoquée par la
décharge incessante des neurone. Des facteurs associés tels que l'hyperthermie, hypoxie,
hypotension aggrave les lésions neuronales dans les modèles animaux et cela recoupe les
observations empiriques chez l'homme.
traitement
Mesures non spécifiques.
Evaluation et contrôle des voies respiratoires et de la ventilation. Monitorage de la SaO2 ou des gaz du
sang. Une acidose métabolique profonde (pH < à 7) est fréquente mais elles se corrige toutes seules
après l'arrêt des crises. Parfois acidose respiratoire ou hypoxie nécessitant ventilation mécanique et
supplément en oxygène.
Malgré la survenue d'apnée et de cyanose durant les phases toniques et cloniques la plupart du temps
les patients ont une respiration suffisante si les voies respiratoires sont libres. Néanmoins, les patients
devraient recevoir de l'oxygène pur et 1 canule assurant la liberté des voies aériennes supérieurs.
L’intubation trachéale est exceptionnellement nécessaire en utilisant si besoin des curares courts
(vécuronium 0,1 milligramme par kilo).
L’ hyperthermie est relativement fréquente (30 à 80% des patient) est dans de nombreux cars est une
manifestation primaire des crises plutôt qu'une indication d'infection.
Cette hyperthermie est nocive chez des patient au système nerveux agressé, elle doit être traitée
rapidement par refroidissement passif.
Un monitorage électroencéphalographique devrait être utilisés pour les patients qui ont reçu un curare
d'actions prolongée et qui reste inconscient après la phase initiale de traitement par les médicaments
anti épileptiques, ou qui nécessitent un traitement prolongé pour un état de mal épileptique
réfractaires.
L’électroencéphalographie continue à être sous utilisée chez de tels patient. Des appareillages
relativement simples sont maintenant disponibles et deviendront probablemement plus courants dans
les unités de soins intensifs.
Le but du traitement médicamenteux est de faire cesser rapidement les crises. La drogue idéale
devrait être facile à administrer, avoir en effet anti épileptique immédiat et durable et ne pas entraîner
d’effets nocifs sur la fonction cardio respiratoire et le niveau de conscience. Malheureusement toutes
les thérapies actuelles en sont loin. Les BZD et les barbituriques dépriment la conscience et l'activité
inspiratoire de façon dose dépendante.
Le traitement médicamenteux devrait débuter aussitôt après le diagnostic. Il y a corrélation entre la
durée de l'état de mal et le risque neurologique. De plus les états de mal qu'on a laissé évoluer
répondent moins bien aux médicaments. Nous avons montré que l'état de mal pouvait être stoppé par
la thérapeutique de première intention (diazepam suivie de phénytoïne) dans 80% des cas si le
traitement était commencé moins de 30 minutes après le début des crises. En revanche, la réponse
tombait à moins de 40% quant le traitement était commencé plus de 2 heures après le début des
crises. Des résultats analogues ont été observés chez les rats. La figure 2 montre un algorithme pour
le traitement de l'état de mal épileptique chez l'adulte et chez le grand enfant. Le choix des drogues et
les séquences d'administration reposent sur l'effet rapide et prolongée du Lorazepam et la valeur
présumée additionnelle d'une drogue d'actions prolongées telle que phénytoine où la phosphenitoine.
Dans un récent essai contrôlé comparant lorazepam seul, phenytoine seule, lorazepam
+phenytoinephénobarbital seul, les 4 traitements furent également actifs, mais le lorazépam agissait
plus vite que la phénytoine.
Le traitement le plus utilisé en pratique par les neurologues est la séquence Lorazepam 0,1 à
2mg/kg/min, puis phénytoïne 20 à 50 / kilo/ min.., non testé dans cet essai qui suggère au contraire
que lorazepam seul peut-être suffisant lorsque l'état de mal épileptique et du à une cause
rapidement réversible au voilà parenthèse sevrage, des arrangements métabolique).
Données pharmacologiques