Éphémerides
JANVIER
9
1859, s du frère Polycarpe à Paradis. Ses derniers mots constituent un
sumé de sa vie: « La volonté de Dieu, et rien que la volonté de Dieu ».
Il n'y avait rien d'alarmant dans l'état de notre cher malade; il souffrait peu, n'avait pas
de fièvre, le docteur ne voyait qu'une faiblesse extrême, causée, disait-il, par les privations,
par les austérités du bon frère Supérieur. Le mardi on avait permis de donner un peu de
nourriture au malade. Le mercredi et le jeudi nous croyions à la convalescence. Le vendredi
la fièvre reparut; le docteur crut qu'on avait trop donné de vin; il fut retranché. Le samedi,
persistance de la fièvre, gêne dans la respiration, mal de gorge. Je n'avais plus espoir, mais,
dans la maison, on espérait toujours. Je priai le cher frère Adolphe de venir veiller. La nuit
ne fut point plus mauvaise que la précédente. Le malade buvait de temps en temps; il disait
même quelques paroles quand on l'interrogeait, mais avec difficulté à cause du mal de
gorge. Vers les quatre heures du matin la respiration parut plus gênée, le malade plus
affaissé; de chaque côté de la bouche il y avait un peu d'écume. Les Assistants furent
appelés, je descendis aussi. L'aumônier arriva aussi tôt que nous, l'extrême-onction fut
administrée. Le malade avait toute sa connaissance: il faisait des signes de croix; il se
séchait les lèvres avec son mouchoir; il donnait la main et fermait les lèvres pour les
onctions... Quand l'aumônier eut fini il sortit pour aller dire la messe aux enfants. Il était 5
heures 5. J'accompagnai l'aumônier jusqu'au milieu du corridor. Nous rentrâmes aussitôt. Le
Frère Polycarpe venait de s'endormir pour jamais !
Frère André, Directeur de l’internat, témoin de la mort du Frère Polycarpe, Positio p. 208.
1968, publication de la Positio, le livre qui contient toute la documentation sur le frère
Polycarpe.
Pour démontrer l'ampleur de la recherche effectuée pour la préparation de cette Positio, il
suffit de penser que 93 archives et bibliothèques ont été consultées, reparties sur 69 villes.
Celles de Rome et du Vatican ont été personnellement examinées par mgr. Papa, les autres,
par les collaborateurs externes de la Section historique. (Positio XI)
11
1847, arrie à Mobile (États-Unis) des premiers frères missionnaires. Un nouveau
monde souvrait à linstitut..
Partis de France le 8 octobre 1846, les Frères du Sacré-Cœur n’arrivèrent à Mobile que le
13 janvier de l'année suivante. Là, ils eurent à diriger un asile qui comptait trente-cinq
orphelins que l'on confia bientôt aux soins et au zèle du frère Patrick. En même temps, ils
furent chargés de l'école de la paroisse Saint-Vincent, fondée pour les enfants du peuple, et
en 1848, ils eurent, encore la direction de l'établissement de la cathédrale de nombreux
élèves recevaient avec la science élémentaire, les bienfaits de l'éducation religieuse. (Positio
p. 307).
12
1858, dés du re François-Vincent Coindre, fre du fondateur, deuxième Supérieur
néral de l’institut.
Pendant les quinze jours qui s'écoulèrent avant sa mort, les vertus qui éclatèrent le plus en
lui avec l'obéissance, la résignation, la patience et l'humilité, ce furent l'amour de Dieu et un
détachement absolu de toutes choses. Il ne pensait plus qu'à Dieu.
Il nous demanda pardon de tout ce qui en lui avait pu nous scandaliser, de tout ce qui
aurait pu n'être pas conforme aux devoirs de son état ; et nous pria de demander pardon pour
lui à toutes les personnes qu'il aurait pu scandaliser.
On ne pouvait lui faire de plus grand plaisir que de prier avec lui à haute voix; il le
demandait; il voulait qu'on lui dit à tout instant quelques mots du bon Dieu.
Deux minutes environ avant le dernier soupir, on l'entendit dire bien distinctement: "Ô bon
Jésus, ayez pitié de moi, venez à moi!" Puis, il se souleva sur son lit en levant les bras et
joignant les mains, comme une personne qui veut s'élancer en haut. C'était son dernier soupir,
ses bras retombèrent: il était mort.
Dans la circulaire que le frère Polycarpe adressa aux frères à cette occasion, il disait :
"La mort de notre regret père, le 12 janvier 1858, a été sainte comme sa vie avait
été édifiante. Ceux de nos frères qui ont eu le bonheur de lassister dans ses derniers
moments ont surtout admiré sa tendre piété, son entière signation et la touchante
docilité avec laquelle le vénérable malade obéissait à ceux qui lui donnaient des soins.
Cette obéissance allait jusquau scrupule lorsquun frère avait donné son avis".
(F.Stanislas, Supérieurs généraux, pp. 122-123)
16
1975, après un long parcours, souvre à Rome la Cause de béatification du frère
Polycarpe,
Le Promoteur général de la Foi a donné son vote favorable le 9 juin 1973. En 1974 a
lieu l'approbation de l'introduction de la Cause par les consulteurs de la Sacrée
Congrégation. Enfin, le 16 janvier 1975, le Souverain Pontife donne son approbation
définitive à l'introduction de la Cause. (Annuaire 76, 59)
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1823, Jean-Hippolyte Gondre est autorisé à ouvrir une école à La Motte, son village
natal.
ACADÉMIE DE GRENOBLE, INSTRUCTION PRIMAIRE Nº 660
Autorisation spéciale
Nous Recteur de l’Académie de Grenoble,
En exécution de l’ordonnance royale du 29 février 1816,
Vu le brevet de capacité du troisième degré, accordé au sieur Gondre (Jean Hippolyte), né à
La Motte, département des Hautes Alpes le 24 août 1802 ; et l’avis du comité gratuit et de
charité du canton de St-Bonnet, département des Hautes-Alpes ;
Avons arrêté ce qui suit:
Ledit sieur Gondre est autorisé à exercer les fonctions d’instituteur primaire du troisième
degré, dans la commune de La Motte, département des Hautes-Alpes; il se conformera, pour
son enseignement, aux dispositions prescrites par l'art. II de l'ordonnance ci-dessus citée, et
se soumettra, en tous points, aux règlements qui sont ou seront établis.
La présente autorisation sera soumise à l'approbation de M. le préfet du département des
Hautes-Alpes.
Fait à Grenoble, le 6 novembre 1822.
Moarre
Vu et autorisé par nous, préfet des Hautes-Alpes. (No 55)
Gap, le 20 janvier 1823.
Clégeard
Signature de l'Instituteur:
J. H. Gondre (Positio pp. 11-12).
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