- La thrombose veineuse (phlébite +/- embolie pulmonaire) peut survenir au cours de l’évolution
d’un cancer connu ou le révéler.
II. Examens paracliniques
1. Les marqueurs tumoraux
- Substances produites par la tumeur, présentes dans le sang (+/- urines) souvent de nature
protéique, traduisant la présence de cellules cancéreuses de façon +/- spécifique (non
indispensable pour le diagnostic).
- Importance dans le suivi et la surveillance de la maladie.
- Les enzymes :
o La NSE (Neuroen Specific Enolase) : cancer pulmonaire à petites cellules ou cancer
neuroendocrine. N < 12,5 ng/mL.
o La LDH (Lactico-deshydrogenase) : enzyme d’origine musculaire, augmentée dans les
lymphomes, et de façon non spécifique dans beaucoup de cancer métastatiques. N <
480UI/L .
- Les antigènes associés aux tumeurs :
o Le CA125 : cancer de l’ovaire, N < 35U/mL. Associé à des pathologies gynécologiques et
hépatiques bénignes, et aux épanchements, donc non spécifique, utile cependant pour le
suivi.
o Le CA15.3 : cancer du sein, N < 28 à 30U/mL. Se dose en association avec l’ACE.
- Les hormones :
o HCG (chaine β) : hormone gonadotrophique placentaire, produite physiologiquement
pendant la grossesse par le placenta. Augmentée lors des choriocarcinomes (tumeurs
placentaires (mole hydatiforme) ou testiculaires) avec une demi-vie plasmatique courte,
dosée très régulièrement sous traitement.
o Thyrocalcitonine : cancer médullaire de thyroïde.
- Les protéines onco-fœtales :
o Alpha foeto-protéine AFP : présente dans la circulation fœtale, augmentée dans le
carcinome hépatocellulaire et les tumeurs du sac vitellin (testicule), demi-vie 5 à 6jours.
o Antigène carcino-embryonnaire ACE : présent dans le tube digestif du fœtus, augmenté
dans les cancers digestifs et du sein, dans des pathologies bénignes (cirrhose, tabagisme)
demi-vie 6 à 8 jours. Attention chez le fumeur dosage augmenté d’environ 2 points.
- Certains cancers même métastatiques n’expriment aucun marqueur tumoral dosable (sarcomes,
tumeurs cérébrales).
- Certains cancers même généralisés n’exprimeront aucun marqueur, surtout s’ils sont très
indifférenciés.
- Le marqueur est donc un outil mais non un juge de paix.
- Ils doivent être dosés en pré et postopératoire, puis régulièrement au cours de la surveillance
s’ils étaient élevés au départ.
- S’ils sont élevés au diagnostic, il faut craindre une maladie déjà métastatique.
- En cas de cancer métastatique, ils diminuent si la chimiothérapie est efficace.
- Le marqueur idéal doit être sensible, donc détecter le cancer à un stade précoce, et spécifique,
donc être positif seulement pour le cancer.
- Les marqueurs AFP et b-HCG sont intéressants pour le suivi du cancer du testicule (hors
séminome).
- Le CA125 n’est pas spécifique du cancer de l’ovaire, mais on utilise sa normalisation après
traitement et sa réélévation plusieurs mois avant les signes cliniques de récidive.