BACTERIOLOGIE - Mycoplasmes - page 3/6
Mycoplasmes pathogènes opportunistes
On les rencontre fréquemment et ils atteignent de nombreuses espèces, mais on ne sait pas
s’ils sont directement responsables de la maladie.
- Mycoplasma bovis : présent surtout chez les veaux où il est à l’origine de pneumonie et
d’arthrite. Chez l’adulte, il peut aussi donner des mammites.
- Mycoplasma hyopneumoniae (hyo=porc) : Donne une pneumonie enzootique chez le porc à
l’origine de lourdes pertes économiques surtout dans les élevages intensifs de haute
performance dans lesquels les conditions de développement de la bactérie sont favorables
(concentration des animaux et fragilité des bêtes). La maladie est alors souvent déclenchée
par un stress (modification de paramètres zootechniques) ; On trouve cette bactérie chez les
animaux non malades au niveau des muqueuses de l’appareil respiratoire supérieur (cavités
nasales, pharynx, larynx). En cas de stress la contamination gagne l’appareil respiratoire
profond.
- Mycoplasma hyorhinis : il est à l’origine de polysérites (=inflammation des séreuses de la
plèvre, des poumons et du péricarde à l’origine de symptômes généraux) et d’arthrites.
L’agent pathogène se trouvant dans le sang peut passer à travers l’épithélium basal. Il peut
passer de la muqueuse nasale aux organes internes.
- Mycoplasma hyosynoviae : il est l’origine d’arthrites et de synovites.
- Mycoplasma gallisepticum à l’origine de troubles respiratoires chroniques et aigus chez les
Volailles.
- Mycoplasma synoviae à l’origine d’arthrites et de synovites chez les Volailles
Points communs des Mycoplasmoses
- Ce sont toutes des maladies de troupeau apparaissant quand les animaux sont concentrés. La
transmission se fait par contact direct (par voie génitale ou aérogène).
- Elles présentent une forte morbidité mais une faible mortalité, elles évoluent souvent vers la
chronicité avec des symptômes respiratoires chroniques à l’origine de pertes de production.
Elles sont à l’origine de perte de croissance et de pertes économiques.
- Le diagnostic est difficile (techniques moléculaires) car ce sont des bactéries difficiles à
cultiver.
- Le traitement se fait par des macrolides, tétracyclines ou quinolones mais pas par des B-
lactamines qui agissent sur la synthèse de la paroi (absence de cible). La chronicité ne
facilite pas le traitement.
Etude d’un cas particulier : Mycoplasma bovis
Il peut être pathogène strict dans le cas d’une forte charge bactérienne, mais il est le plus souvent
opportuniste ou favorisant. Il se développe à la faveur d’un stress ou d’une autre infection,
notamment virale. Par exemple avec les virus VRSB (Virus respiratoire syncitial bovin), BVD,
PI3V (parainfluenza). Le VRSB se multiplie dans l’appareil respiratoire et détruit ainsi l’épithélium
cilié de la muqueuse chez les bovins, favorisant ainsi une infection par des bactéries, tout comme le
BVD qui provoque une immunodépression.