C o u r s d e m i c r o b i o l o g i e – B T S A B M 2 e a n n é e
Les mycoplasmes
La famille Mycoplasmataceae contient deux genres infectant l’être humain :
- Mycoplasma (M. pneumoniae, M. hominis, M. genitalium) ;
- Ureaplasma (U. urealyticum).
1. Caractères microbiologiques
Les mycoplasmes sont des bactéries de petite
taille (0,2 à 0,8 µm) et dépourvues de paroi :
elles ne sont pas colorés par la méthode de
Gram et possèdent des caractéristiques
naturelles expliquant leur résistance naturelle
à certaines familles d’antibiotiques
(β
ββ
β-lactamines, glycopeptides, polymyxine).
Les antibiotiques potentiellement actifs sont les
tétracyclines, les fluoroquinolones, les
macrolides et apparentés.
Mycoplasma pneumoniae (M) au niveau de
l’épithélium respiratoire (cellule ciliée C)
Les mycoplasmes exigent des milieux complexes pour leur isolement et sont anaérobies facultatives, sauf M.
pneumoniae (aérobie stricte). Les mycoplasmes se développent lentement par fission binaire et produisent des
colonies en « oeuf au plat » (les colonies de M. pneumoniae ont un aspect granuleux). Les mycoplasmes
nécessitent des stérols pour leur croissance (nécessaires pour la synthèse de la membrane plasmique). Les
trois espèces peuvent être différenciées par leur capacité à métaboliser le glucose (M. pneumoniae), l’arginine
(M. hominis) ou l'urée (U. urealyticum). La quatrième espèce, M. genitalium est extrêmement difficile à
cultiver. La détection de la croissance, en milieux liquides, se fait d’après le virage d’indicateurs colorés
(acidification en 6 à 20 jours pour M. pneumoniae, alcalinisation pour M. hominis et U. urealyticum en 18 à 48
h).
2. Pouvoir pathogène
M. pneumoniae est responsable d’infections
respiratoires (trachéobronchite, pneumonie
« atypique ») et exceptionnellement extra-respiratoires ;
tandis que M. hominis, M. genitalium et U. urealyticum
engendrent des pathologies uro-génitales. Les
mycoplasmes sont des agents pathogènes
extracellulaires qui adhèrent à la surface des
cellules épithéliales.