Renforcer les compétences linguistiques Durée de ce module : 30 heures Objectif de ce module : Après avoir suivi ce module, l'instituteur stagiaire aura acquis les bases de la méthodologie de l’enseignement des savoirs linguistiques aux niveaux grammatical, lexical et phonétique. Objectifs intermédiaires : L'instituteur stagiaire sera capable : au niveau phonétique, d'élaborer un programme de correction phonétique en fonction des compétences et des difficultés des élèves. au niveau lexical, d’élaborer un programme d’enseignement du vocabulaire. au niveau grammatical, de mieux appréhender les problèmes liés à l’enseignement et à l’apprentissage de la grammaire et d’établir une progression grammaticale. Principaux concepts utilisés dans ce module : Voir le glossaire de ce module Evaluation de ce module : Pour vérifier l'atteinte des objectifs de ce module, on soumettra l'apprenant à divers tests d'évaluation : Test 1 : Mise en place d’une correction phonétique à partir d’un exemple de compétences et difficultés d’élève. Test 2 Test 3 Les séquences de ce module : Ce module est constitué de 4 séquences : Séquence 1 : La correction phonétique Séquence 2 : L’enseignement du lexique Séquence 3 : L’enseignement de la grammaire et la progression grammaticale Séquence 1 : la correction phonétique Durée : 8 heures Objectif : Acquérir les outils nécessaires à l'élaboration d'un programme de correction phonétique en fonction des compétences et des difficultés des élèves. Ce qu'il faut savoir Savoir-faire Activités d'apprentissage de la séquence Activité 1 : Sensibilisation auditive Activité 2 : Sensibilisation à la représentation visuelle Activité 3 : Discrimination auditive (Exercices de comparaison-choix) Activité 4 : Discrimination auditive (exercice du choix du modèle prosodique approprié) Activité 5 : Intégration corporelle Activité 6 : Répétition Activité 7 : Travail sur le rythme, l’intonation, les enchaînements Activité 8 : Micromotricité et macromotricité Séquence 2 : Durée : 6 heures Objectifs : Elaborer un programme d’enseignement du vocabulaire. Séquence 3 : Durée : 16 heures Objectifs : Mieux appréhender les problèmes liés à l’enseignement et à l’apprentissage de la grammaire. Etablir une progression grammaticale. Ce qu'il faut savoir 1- Quels sont les objectifs à atteindre lors d’une correction phonétique ? L’intelligibilité de l’élève L’autonomie de l’élève 2- Que faut-il corriger ? A partir de la comparaison du système français et du système kirundi, observation des divergences et convergences phonologiques et phonétiques afin de déterminer les sons essentiels à travailler (r/l, les nasales…) Tableaux des consonnes et des voyelles du français et du kirundi (à insérer) 3- Comment corriger ? Avec les débutants, il faut consacrer entre 5mn et 30mn très régulièrement à la phonétique (on travaille les oppositions qui posent problèmes): o En situation de répétition : correction systématique de la phonétique. o En situation de production libre : l’enseignant prend des notes et revient à la fin sur les difficultés. Avec les non débutants : reprise ponctuelle et régulière des difficultés. Savoir-faire - Procédure de correction phonétique : sensibilisation, discrimination, prononciation • Procédure pour une correction phonétique (à insérer : en fichier-joint) Pour établir une correction phonétique, il faut vérifier que l’élève discrimine bien les sons du français grâce à des tests (cf. activités). - Si l’élève ne discrimine pas certains sons, il faut procéder comme suit pour un apprentissage : 1- sensibilisation 2- discrimination 3- une fois que la discrimination est établie par l’élève on peut passer à la phase de production - Si l’élève discrimine, il faut vérifier qu’il produit bien ces sons toujours grâce à des tests. Si l’élève ne produit pas bien certains sons il faut donc procéder à une correction. - Techniques d’enseignement et de correction phonétique (utilisation de la méthode verbotonale et assimilée). - Les schémas articulatoires - Le miroir : permet la visualisation des mouvements articulatoires - Le toucher : pour sensibiliser l’élève aux organes de l’appareil phonatoire ou aux articulateurs impliqués dans la production de sons spécifiques (exemples sourdes/sonores) - La modification d’un son : par exemple utiliser les voyelles étirées avant pour faire les voyelles arrondies avant (juste en arrondissant les lèvres : é/e) ou utiliser la voyelle arrière pour faire une voyelle avant en avançant la langue (y/u). - La variation de l’environnement phonique (phonétique combinatoire) : il s’agit de placer le son à l’étude dans un contexte phonique qui facilite sa production. Par exemple pour le « r », produit à l’arrière de la cavité buccale, on le présente dans un environnement où l’on retrouve des voyelles postérieures. L’utilisation de ces voyelles favorise le recul et la remontée du dos de la langue et facilite ainsi la prononciation du « r ». - L’utilisation de l’alphabet phonétique international est une technique qui peut contribuer à systématiser l’étude de la correspondance sons-graphème, car cet alphabet met en évidence les sons qui sont souvent rendus opaques par la graphique. De plus, l’utilisation de cet alphabet permet de rendre évidentes certaines caractéristiques de la langue orale, comme la liaison, la chute du « e ». Participe à l’autonomie de l’élève. Intitulé de l’activité : Sensibilisation auditive Pré-requis : Aucun Objectifs : Etablir des listes de mots ou de phrases incluant les éléments phonétiques posant problème aux élèves. Module(s) et séquence(s) concernées : Module 2 : Renforcer les compétences linguistiques Séquence 1 : La correction phonétique Enoncé et déroulement de l’activité : D’après votre expérience, quel est l’élément posant problème aux élèves : /R/ ou /l/ ? Etablissez une série de 20 mots mettant en relief l’élément phonétique mal discriminé par l’élève. Résultat attendu des apprenants : Etre capable de faire écouter aux élèves des listes de mots ou de phrases présentant les éléments mal discriminés. Ressources visant à faciliter la tâche : Listes de mots préétablies. Rôle du tuteur : Le tuteur devra veiller à ce que les mots choisis pour les listes permettent une réelle sensibilisation auditive. Par exemple, s’il s’agit de travailler sur le /R/, il faudra faire attention à ce que les mots concernés proposent ce son dans différente position du mot et sans concurrence d’autres consonnes : riz, ara, art, rire, rare… Des mots comme : râler, lard… prêtent à confusion puisqu’ils présentent les deux sons non discriminés. Evaluation :