REUNION GROUPE ETUDIANT – 31 MARS 2007 THEME : LA BIOETHIQUE 18H30 Arrivée 18H45 – 19H Présentation du thème / Annonce du déroulement de la soirée (Paul) Introduction au débat o Brainstorming moderne sur le thème de la bioéthique + définition au besoin des mots cités avec anecdotes pour fixer les idées, en particuliers pour les thèmes qui ne seront pas développés en carrefours + images humoristiques pour guider vers les thèmes non cités s’il y en a o et/ou extrait(s) vidéo sur le thème (Cf. "KtoTV", "C dans l’air", Film "Gatacca" …) 19H15 – 19H30 Mise en 2 carrefours (l’un dans la grande salle, l’autre dans l’entrée) Julie dans l’un / Paul dans l’autre Carrefour 1 : "Assistance médicale à la procréation" (Julie) Carrefour 2 : "Le pouvoir prédictif de la génétique et les risques d’eugénismes" (Paul) Objectifs du carrefour : o Présenter au besoin l’éventail des capacités de la science sur le domaine traité o Opposer la prouesse scientifique et les avancées médicales au sens moral applicable à la recherche biologique et à tout ce qui concerne les manipulations techniques du vivant 20H15 – 20H30 Fin en fonction du succès du carrefour. Le 1er carrefour ayant terminé gagnant le droit de préparer la bouffe et/ou de mettre la table sans déranger le premier carrefour qui conclut Repas avec, entre le plat et le dessert : o Intervention au sujet du week-end de mi-aout o Invitation à la Marche de Pâques + Inscriptions 21H30 – 21H45 Rapide mise en commun à partir des débats réalisés dans les deux carrefours Discussion à partir de la rationalisation inévitable des moyens de santé. Comment choisir ? Transition vers le point de vue des différentes religions et en particuliers, de l’Eglise Catholique sur la bioéthique. 22H30 max Temps Prière 23H max After karaoké Fin à 00H30 http://aumonerieDammartin.free.fr Page 1 LISTE DES THEMES POSSIBLES REUNION ETUDIANTE SUR LA BIOETHIQUE DU 31/03/07 Assistance médicale à la procréation : - Le choix des couples pouvant en bénéficier : interdit aux homosexuels, aux veuves ou personnes seules ainsi qu’aux femmes ménopausées - Devenir des embryons surnuméraires - La recherche médicale sur les embryons - l'hypothèse humaines d'une gestation de l’embryon humain par des espèces non - La conception d’embryons uniquement à des fins curatives : - bébé médicament : concevoir un enfant uniquement dans le but d’en sauver un autre en choisissant l’embryon à implanter pour améliorer les chances de faire un bébé avec le gène sauveur - Faire différencier l’embryon en un type particulier de cellules pour guérir certaines maladies (ex : maladie de Parkinson) Le pouvoir prédictif de la génétique et crainte de la dérive eugénique : - Diagnostic prénatal : diagnostiquer in utéro chez l’embryon ou le fœtus d’une maladie génétique - Diagnostic pré-implantatoire - Eugénisme : (stérilisation de handicapés mentaux et de personnes à risque génétique...) Le clonage : - Clonage reproductif - Clonage thérapeutique Transplantation d’organes : - Consentement présumé du donneur - Critères d’attribution des organs Ethique et réanimation néonatale Euthanasie - Acharnement thérapeutique (à partir de quel moment faut-il considérer que le traitement devient trop lourd ?) Génie Génétique OGM à visée agronome ou médicale (ex de la clémentine) http://aumonerieDammartin.free.fr Page 2 1. Introduction by Paulo© Pour commencer, j’ai une grande révélation à vous faire aujourd’hui. Nous sommes tous ici des scientifiques ! Et oui, même mes économistes, historiens ou techniciens préférés. On sait tous que l’eau bout à 100°C. On sait tous que le système solaire compte 8 planètes (ou 9 si on compte Pluton). On a tous aussi appris que l’on est constitué de molécules, elles-mêmes agrégats d’atomes … Ça va, jusque là, tout le monde y est ? Bien, alors dans ce monde scientifique dans lequel nous vivons, la science progresse très rapidement. Alors il y a 100 ans, on ne pouvait pas se réchauffer sur un radiateur, il y a 10 ans, personne ne connaissait l’indispensable téléphone portable, et que dire du nouveau Windows Vista, baptisé il y a à peine 3 mois ! Mais ce n’est pas de cette science là dont nous voulons vous parler aujourd’hui. Aujourd’hui, on va plutôt parler science du vivant (ou du mort, mais qui était vivant juste avant). Et en parallèle aux avancées de cette science, il y a la bioéthique. Alors qu’est ce que la bioéthique ? C’est une partie de l’éthique. C’est une recherche de normes morales applicables sur ce qui touche aux manipulations techniques du vivant. Alors que nous nous émerveillons chaque jour à l’annonce au JT de la dernière prouesse scientifique et technique sous le feu des projecteurs, permettant de rêver d’une vie idéale d’où seraient chassés la maladie et bientôt la mort, la mise en place d’une véritable démarche éthique peine à se développer. Les premiers textes sur l’éthique ne sont pas d’aujourd’hui puisqu’ils datent de 1931 mais … furent retrouvés dans des circulaires allemandes applicables dans les camps de concentrations nazis ! En France, le Comité Consultatif National d’Ethique date de 1983 et est chargé de donné un avis sur les questions publiques de bioéthique … Il n’a donc aucun pouvoir législatif ou judiciaire. Mais dans cette magnifique diarrhée verbale chère à Caro, je ne vous ai pas encore énuméré les nombreux domaines pour lesquels on peut parler de bioéthique. Alors je vais avoir besoin de vous … http://aumonerieDammartin.free.fr Page 3 2. Brainstorming (Power Point© interactif et humoristique en support) (19H) Euthanasie : (Loi Léonneti) Relative aux droits des malades et à la fin de vie a été adoptée le 22 avril 2005 La réanimation néonatale: 22 semaines (5 mois et demi) Les transplantations (Xénogreffe / Dons d’organes) : (30 xénogreffes depuis 1960, 30 morts. Chimpanzé, porc transgénique) / (23 / Millions d’habitants en 2006. On greffe les organes, les tissus, la moelle osseuse …) Le Clonage : Depuis 1963, on a cloné une carpe, Dolly la brebis, des taureaux, souris, chiens, chevaux. Pas de clonage humain aujourd’hui mais clonage d’embryons humains à des fins de recherche thérapeutiques en mai 2005 en Corée et GB. Les OGM : Essais en plein champs autorisés en France depuis 1996. Applications : Santé, industrie, alimentation (pour les pays en développement), culture sans herbicides etc. Assistance à la procréation pour les couples homosexuels : Première FIVETE en 1982. Interdite en France pour les femmes veuves et la procréation des couplets homosexuels Conception d’embryons à des fins curatives : Gestation d’embryons humains par des espèces non humaines : Bébé-médicament : Diagnostic prénatal : Recherche médicale sur les embryons : Autorisée depuis 2003 en France, si accord de la famille Eugénisme : Désigne la volonté d’améliorer l’espèce humaine L’avortement : Dépénalisation en 1975. La France est le 7ème pays dans le monde en termes de nombre d’IVG officiels avec 25 IVG pour 100 naissances (soit 200 000 IVG par an) http://aumonerieDammartin.free.fr Page 4 3. Carrefour 2 (Paul) : Le pouvoir prédictif de la génétique et les risques d’eugénisme (19H15) L'eugénisme désigne la volonté d'améliorer l'espèce humaine. Ce souhait, qui existe depuis l'antiquité peut se traduire par une politique d'éradication des caractères jugés handicapants ou de favorisation des caractères jugés « bénéfiques ». Selon ses défenseurs l'eugénisme visait à assurer une humanité plus adaptée, donc en principe plus heureuse. Ce n'est donc pas sa fin en elle-même qui a été critiquable, mais bien souvent les moyens choisis. Si le diabète, l'hémophilie et d'autres maladies héréditaires venaient à être éliminées par thérapie génique, tout le monde en serait ravi Mais la variété et le nombre (la biodiversité) représentent autant d'opportunités possibles d'adaptation des systèmes vivants à des conditions futures inconnues, et donc à la survie de l'espèce. L'élimination systématique de tous les caractères jugés handicapants ou superflus à un moment donné pourrait parfaitement abréger la durée de vie d'une lignée... La question de l'eugénisme est traitée par le code pénal, dans le Sous-titre II du Titre I du Livre II, intitulée « Des crimes contre l'espèce humaine » Cependant, aussi claire qu'elle paraisse, la position française est en pratique bien plus ambiguë, si on considère les obligations de dépistage (visites prénatales obligatoires) et les facilités légales ainsi que l'encouragement à l'avortement lorsque l'enfant à naître présente des malformations : il s'agit manifestement de pratiques eugénistes, qui ne posent pas de problèmes sociaux. Rmq : Le cas de l'eugénisme nazi La France est le seul pays au monde à rembourser 3 échographies au cours de la grossesse. Plus de 80% des femmes bénéficient font ces 3 échographies. En 1997, le dosage des marqueurs sériques a été demandé par 52% des femmes enceintes Enjeux éthiques Si le diagnostic et le dépistage prénataux peuvent être un outil particulièrement indispensable pour prévoir un traitement, pour améliorer l’accueil d’un nouveau né en difficulté et surtout pour traiter et guérir des patients in utero, il n’en reste pas moins qu'aujourd'hui il est plus souvent utilisé en vue d'une interruption médicale de grossesse (IMG). Les questions qui se posent ici sont les suivantes : l’Etat est-il en droit de généraliser les tests prénataux à certaines catégories d’individus présentés comme génétiquement prédisposés ? Le dépistage de masse systématique est-il conforme à la morale médicale ? L’Etat peut-il avoir pour politique de santé l’éradication d’une maladie ? Se cantonner à proposer une interruption médicale de grossesse aux maladies "d'une particulière gravité" ne résout pas la difficulté car, où mettre le curseur ? Quels sont ceux dont la vie ne vaut pas la peine d'être vécue ? « les échographistes, qui sont tous devenus des délinquants en puissance, doivent désormais considérer chaque fœtus comme un suspect. » La médecine est-elle là pour éliminer plutôt que pour traiter ? Comment discerner entre l’acceptable et l’inacceptable ? http://aumonerieDammartin.free.fr Page 5 Arrêt Peruche : "est-ce qu’une famille a encore la liberté d’aimer un enfant, quand cet enfant n’est pas parfait, quand cet enfant ne correspond pas au canon fixé par l’esthétique moderne ? Est-ce qu’on a encore la liberté d’aimer son enfant malgré son handicap ?". Nul n’impose à la femme de recourir à un dépistage de trisomie 21, ni d’ailleurs de recourir à une interruption de grossesse après une amniocentèse dont le résultat serait défavorable. Mais, il est clair que les dispositions prises en vue de faciliter et d’étendre le dépistage de certaines affections ont pour effet d’orienter les comportements individuels et de les banaliser ou normaliser. La liberté de la femme de recourir ou non au DPN et à l’IMG paraît bien relative dans la mesure où d’une part, le corps médical n’a aucune réponse thérapeutique à lui offrir et d’autre part, la collectivité publique organise et prend en charge le DPN. Damon Hill, champion du monde de Formule 1et père d’un enfant trisomique 21, déclarait lors d’une interview à la Fondation Jérôme Lejeune : « La société propose qu’il n’y ait plus d’enfants trisomiques. Cette question devrait toucher tout le monde, elle est fondamentale parce qu’on nous demandera bientôt : Comment voudriez-vous votre enfant ? Voulez-vous un enfant cappuccino ou à la cannelle ? C’est très facile de simplement éliminer les trisomiques…Je suis très inquiet de toutes les tentatives faîtes pour perfectionner l’humanité. » Questions : - - Mme X, 35 ans, enceinte de 4 mois (donc + de 12 semaines légales). A la suite d’une amniocentèse, d’une cordocentèse et d’un prélèvement des marqueurs sérils, on détecte que le fœtus est atteint d’une malformation cardiaque susceptible de réduire l’espérance de vie de l’enfant et de contraindre son style de vie. Par ailleurs, l’enfant présente un fort risque statistique d’être atteint d’asthme chronique et il n’a qu’un seul rein. Enfin, ses membres inférieurs et supérieurs ne présentent aucune malformation, de même que le développement de son cerveau. Faut-il stopper la grossesse ? -> A partir de quels critères peut-on décider que la vie ne mérite pas d’être vécue ? -> Faut-il supprimer tous les critères qui actuellement déterminent un être ‘parfait’ ? -> l’Etat est-il en droit de généraliser les tests prénataux à certaines catégories d’individus présentés comme génétiquement prédisposés ? Le dépistage de masse systématique est-il conforme à la morale médicale ? L’Etat peut-il avoir pour politique de santé l’éradication d’une maladie ? La médecine est-elle là pour éliminer plutôt que pour traiter ? Comment discerner entre l’acceptable et l’inacceptable ? Est-ce qu’une famille a encore la liberté d’aimer un enfant, quand cet enfant n’est pas parfait, quand cet enfant ne correspond pas au canon fixé par l’esthétique moderne ? Est-ce qu’on a encore la liberté d’aimer son enfant malgré son handicap ?" (Arrêt Perruche) http://aumonerieDammartin.free.fr Page 6