les neuf voix d'Intel, Compaq, DEC, IBM, NCR, AMD, ATI, Adaptec et National
Semiconductor.140 sociétés ont versé à ce jour 2500 $ pour faire partie du SIG. De tous
ces grands noms, c'est peut-être celui d'Apple qui est à épingler puisque le géant de
Cupertino entend bien remplacer son NUBus par le PCI dans les prochains mois.
Il y a déjà deux versions du PCI : la variante 32 bits 132 MBps de Juillet 92 et la plus
récente version 2.0 64 bits et 264 MBps de mai 93, deux modèles aussi au niveau
voltage 3,3 V et 5 V, deux longueurs enfin, 7 et 12 pouces.
Le VL-Bus repose sur des bus existants qu'ils soient ISA, EISA ou MCA. Au contraire,
le bus PCI est capable de remplacer ces vieux bus ou de les cotoyer. Le bus PCI hérite
d'un design plus avancé que le VL-Bus et peut servir comme un bus d'extension
entièrement autonome. VL-Bus et PCI supportent tous deux les fonctionnalités de bus
évolués : partage d'interruptions, transferts «burst mode» et bus mastering arbitré
(gestion des interruptions en fonction des priorités de chaque carte). Mais, le PCI
bénéficie d'un meilleur design pour plusieurs raisons.
PCI est trop souvent défini à tort comme un simple local bus. C'est beaucoup plus que
cela.
Il a été pensé pour fonctionner dans un environnement multiprocesseurs, il supporte
directement un cache secondaire et dispose de son propre langage de commande
constitué d'un code à 4 bits. S'il intéresse tant DEC et Apple, c'est qu'il est «processor
independent» dans sa conception.
Une carte d'extension PCI devrait fonctionner dans n'importe quel PC, qu'il soit articulé autour
d'un Bus ISA, EISA ou MCI puisque le bus PCI complète ces bus au lieu de les supplanter.
Au lieu d'avoir sa propre horloge, le bus PCI est lié à l'horloge du processeur central de sorte
que ses composants sont synchronisés avec le CPU hôte.
Comme les bus EISA ou MCA, le bus PCI permet la configuration entièrement logicielle des
cartes d'extensions. 256 registres sont prévus pour stocker cette configuration en mémoire et
pour arbitrer tout conflit. Chaque périphérique PCI a son propre espace adressable intégré et
son propre marqueur d'identification. Les futures machines PCI permettront
l'autoconfiguration de ces cartes : reconnaissance de nouvelles cartes, décision quant à la
configuration optimale, arbitrage de conflits et redémarrage automatique.
Une carte 64 bits marchera - mais plus lentement bien sûr - dans un slot 32 bits PCI 1.
Après plus de cinq ans, les bus MCA et EISA n'ont toujours pas réussi à supplanter
l'antédiluvien bus ISA. Ils sont restés cantonnés à des niches, serveurs haut de gamme ou
applications scientifiques, malgré des qualités techniques évidentes. Le local bus signé
VESA, malgré son plus jeune âge, a accompli une pénétration du marché plus importante en
raison du prix de revient ridiculement bas et de la facilité de conception. Le couple 486-VL
reste une valeur sûre du marché pour une quinzaine de mois encore. Son prix ne fera que
chuter face à l'apparition en série des Pentium et des bus PCI. Pentium et PCI sont deux
technologies encore jeunes et techniquement difficiles à maîtriser. Il faudra attendre début 94
pour voir dans les étalages des stations finalisées, débuggées et à des prix peut-être encore
surfaits.
Le chipset PCI 82430 coûte encore 76$ contre 15 $ pour son équivalent VL-bus.
Et pour les exploiter un minimum, il faudra aussi attendre quelques mois pour voir fleurir
cartes graphiques puis contrôleurs disque appropriés. Et enfin, si les drivers spécifiques pour